Lewelyn

— La reine est morte, vivre le roi !



Ah non, ici, c’est "Le roi est mort, vive le roi", car après le décès du roi Cyrus, un nouveau roi est appelé à régner. Araignée ? Quel drôle de nom…



Ce sera le neveu, Hirus, qui va monter sur le trône. Planquez-vous, c’est une brute sans cervelle, qui veut régner par la force, la puissance et continuer de montrer aux autres que les tigres sont la race supérieure et que vous allez voir ce que vous allez voir. Déjà, on va faire une guerre préventive, parce que qui veut la paix, prépare la guerre.



Mais comme bien souvent, il est difficile de chambouler tout un système du jour au lendemain, juste pour faire différent du précédent. Hirus va devoir ravaler sa fierté en reprenant l’ombre de l’ancien roi, Sameus, qu'il venait juste de renvoyer.



Les grosses brutes ne se méfient jamais assez des petits, des jeunots encore humides derrière leurs oreilles. Moi non plus, je ne me suis pas méfiée et à la fin de cet album, je m’en suis de nouveau pris une dans la gueule.



Ça complote sec ! Ou comment foutre de l’huile sur le feu tout en faisant semblant de vouloir les éteindre !



Absolument, il y a quelque chose de pourri au royaume d’Angleon !



Les dessins sont toujours géniaux et le fait d’utiliser l’anthropomorphisme pour les personnages, rajoute de la puissance à leurs jeux de races. Interdit de se mélanger entre races ! Certaines races sont considérées comme moins bien que d’autres (notamment les tigres, tout-puissants et maîtres incontestés de la cité).



Le scénario est toujours exceptionnel, une sorte de Game of Thrones, tout en étant différent, même si, quel que soit le lieu, l’endroit, les Hommes de pouvoir se comportent toujours presque de la même manière (dans les dictatures, c’est tout de même pire que dans nos démocraties).



Angleon et ses personnages à têtes d’animaux ne sont jamais que l’apanage de nos sociétés, la copie conforme de nos gouvernements, de ceux des autres pays, de nos voisins.



Assurément une série fantastique, addictive, réfléchie, intelligente et qui sait manipuler les lecteurs, autant que les personnages manipulent tout le monde dans ces différentes pages.



Les complots, les trahisons, les meurtres, les magouilles politiques, les manœuvres discrètes en diplomatie, les alliances, les coups de poignards dans le dos, sont monnaie courante, pour mon plus grand plaisir de lectrice.



De plus, dans les pages additionnelles, les auteurs nous expliquent l’Histoire d’Angleon et cela permet de mieux comprendre l’ensemble, des rivalités entre les lions et les tigres, bref, super instructif.



Le premier album frappait un grand coup, le deuxième aussi et tout comme le premier, il se terminera sur un cliffhanger de malade ! Vite le tome 3 !!

Sixième tome déjà de la série des 5 Terres et cela signifie la fin du premier cycle, celui d’Angleon, qui se termine ainsi en une publication chez Delcourt de seulement 21 mois (septembre 2019 à juin 2021).

Fin d’un cycle

Le roi Mederion retrouve son visage poupin pour proposer de bien beaux projets d’avenir et de paix durable, cela détonne forcément avec son ton péremptoire et autoritariste des précédents tomes. Il s’agit de régler la question des étudiants prétendument rebelles, l’avenir du trône royal maintenant que le calme semble revenu et retrouver des relations normalisées avec les autres Terres qui avaient envoyé des représentants captifs comme otages. Mais voilà, esprit « Game of Thrones oblige », chaque petite décision se retourne logiquement contre son expéditeur. Le royaume d’Angleon l’a appris à ses dépens tout au long de ce cycle de six tomes et le dernier ne fait pas exception…



Immersion réussie

Malgré la densité des intrigues, tout semble plutôt bien résolu au bout de ce cycle et on peut souligner l’effet d’immersion réalisé par les auteurs dans ce tome-ci. Les paysages restent constamment cohérents, l’alternance entre scènes intensives, descriptives, de dialogue, d’extérieur ou non… tout cela se fait avec une belle fluidité, le travail au long cours des auteurs paye forcément. Et l’accent est clairement mis sur l’expansion de ce monde animal anthropomorphique, désormais : des ébauches d’intrigues pointent le bout du museau afin de nous faire anticiper les ramifications scénaristiques qui pourront être abordées lors des cycles prenant place dans les autres Terres au-delà de l’Angleon féline (la Lys primate, l’aride Arnor aux steppes glacées, l’Érinal des cervidés et l’Ithara reptile). De plus, les auteurs ajoutent au passage une petit nouveauté en début d’ouvrage : un dramatis personae sous forme de trombinoscope des différents personnages principaux du cycle d’Angleon, chacun avec son portrait et son groupe d’allégeance Graphiquement, ce sixième tome est la confirmation de l’ensemble du cycle : des planches parfaitement calibrées, des scènes qui s’enchaînent vite et bien, des tentatives pour faire varier le traditionnel gaufrier.



En conclusion, c’est la fin réussie d’un cycle d’Angleon parfaitement équilibrés sur six tomes bien construits : l’ensemble a été bien pensé, c’est efficace. Reste à voir si le changement d’univers et la tenue des délais sur le long terme vont ou non altérer la qualité de cette série – espérons que non.

Bientôt la fin du cycle d’Angleon : c’est déjà le cinquième tome des 5 Terres qui se profile, toujours par Lewelyn et Jérôme Lereculey chez les éditions Delcourt.



L’objet de votre haine

Comme au tome précédent, Astrelia a encore les honneurs d’une première planche muette zoomant progressivement sur son regard plein de sentiments contradictoires, objet de haine d’une noble sur le déclin mais giron d’une haine qui ne demande qu’à éclore. Cela donne le ton de cet opus. De leur côté, la question des étudiants partagés entre révolution radicale et négociations subtiles avec le souverain qu’il faudra « éclairer » est approfondie. Cette intrigue prend une plus grande ampleur désormais et le nombre de personnages qui y sont attachés grandit assez vite. Comme l’affirme Sameus, l’ancienne Ombre du roi, « le problème avec les étudiants commence à prendre de l’ampleur ». Les dialogues sont davantage poussés désormais, puisqu’il s’agit non seulement de montrer les conséquences des actes du roi Mederion, mais surtout d’expliquer les différents types de régimes politiques qui sont possibles. Cela parle monarchie, oligarchie, noblesse, peuple, bourgeoisie, partage des richesses, représentativité : ça devient captivant ! De fait, il s’agissait de retrouver quelques personnages (un peu) moins engoncés dans les habits de l’aristocratie ; même si ce ne sont pas les couches les plus populaires de la société qui interviennent pour l’instant, ces étudiants émettent des avis divergents de ce qu’on a pu voir des basses querelles de trône depuis le premier tome. Et là, le personnage de This va sûrement rejouer un rôle intéressant. En complément, le sort d’Astrelia finit par se régler, tout comme celui des quatre otages revenus à la case départ sauf pour l’un d’eux dont les conséquences semblent très graves. Dans ce cas comme dans d’autres, et ce contrairement au tome 4, on multiplie les tragédies (infirmités, assassinats, morts prétendument accidentelles, etc.).



Récits complémentaires

C’est le bon moment d’aborder un autre point positif de cette série : le worldbuilding. En effet, il est sous-entendu que, malgré la densité des intrigues, les auteurs auraient aimé placé bien d’autres éléments dans le scénario de ce cycle. Cela se repère bien entendu dans le dense résumé au début de chaque tome, mais également dans les compléments scénaristiques présents en postface. À chaque fois, il s’agit de faire le récit d’un événement ou d’un personnage (ici le capitaine Blasserius Terra, capitaine de la garde royale et responsable de la formation des cadets, dont la fidélité est le principal rempart défendant la royauté féline) dont les tenants et aboutissants ne sont pas complètement connus pour comprendre ce qui est dévoilé dans l’intrigue concernée. Plutôt que de miser sur une longue explication qu’il faudrait maladroitement intégrer dans un dialogue à rallonge, ces récits varient un peu et permettent une autre entrée en matière. Graphiquement, il y a quelques tentatives supplémentaires d’innover, par exemple en consacrant une double planche à une seule et même scène et d’insérer dans la succession de cases un arrière-plan qui se poursuit d’une page à l’autre, cela permet de casser un peu la dynamique classique du gaufrier. Ce n’est pas révolutionnaire, mais c’est utilisé ici pour montrer à la fois le temps qui passe pendant la conversation en cours et l’espace plus large qui la contient (souvent la cité d’Angleon dans un très large panoramique).



En conclusion, le rythme se reprend un gros coup de fouet dans ce cinquième tome, avant l’assaut final et sûrement quelques derniers retournements de situation.

A force de voir ce titre tourner un peu partout, j'ai moi aussi céder à l'appel lorsque je l'ai vu sur les présentoirs de la médiathèque. Avec une si belle couverture, et un beau travail sur les expressions des visages et la couleur, il y a de quoi inciter le lecteur à la curiosité.



Ce premier tome nous présente l'univers d'Angelot, cité des félins, dans laquelle des représentants de chacune des 5 terres sont venus "payer" un tribut pour garantir une certaine paix. Chacune de ces terres est représenté par un animal différent, et bien entendu :

- les espèces ne se mélangent pas ,

- les différentes classes sociales de ces sociétés ne se mélangent pas davantage.

Mais si la tentation n'était pas là : il n'y aurait pas lieu d'en faire une histoire !



On est donc dans un tome introducteur tout ce qu'il y a de plus classique qui nous présente la topographie des lieux et les règles qui les régissent et les différents protagonistes avec les liens qui les opposent ou qui les lient. Pour pimenter le tout, on retrouve bien sûr les intrigues de la Cour et les luttes de pouvoir et des tueurs à gages pour faire le sale boulot des puissants.

C'est donc un ensemble prometteur mais très convenu pour une histoire qui a tous les traits des narrations à la Game of Thrones mais avec de l'anthropomorphisme (comme dans les classiques fables ou plus "récemment" dans des séries comme Blacksad ou Beastars).



J'attends donc de lire la suite pour me prononcer sur l'originalité de cette série.

Un premier tome d'introduction.

On voit bien que les royaumes sont présentés, ainsi que les personnages. On ne comprend pas toujours l'intérêt de toutes les actions et des personnages. Le plus étrange est ce passage dans le désert. Mais on se doute que tout ça sera très utile pour la suite.

Et puis on est vite plongé dans les problèmes de succession du royaume. Un complot. Des intérêts différents. C'est très prenant. Un peu frustrant parce que nous n'en savons pas assez pour l'instant, parce qu'on voit toute la complexité, toute l'histoire derrière sans en savoir plus.

Les personnages sont très nombreux mais avec une personnalité bien marquée, à chacun. Ils sont intéressants et attachants.

Les dessins sont très réussis. Très beaux. Nous offrons des personnages anthropomorphiques très réussis.



Un bon premier tome qui nous donne envie de découvrir la suite.

J'étais sceptique à l'idée qu'il y ait des hors séries pour cette vasque saga mais faut avouer que c'est bien construit. Le récit étoffe la personnalité de Thys tout comme l'univers des 5 terres en découvrant une île vassale d'Angleon. De plus cela amène vers le 3e cycle !



Thys va devoir faire un choix... 



Luttera t-il contre l'envahisseur ou va t'il se mettre du côté des vaincus pour empêcher qu'il y ait des victimes inutiles?



Le récit est efficace, passionnant avec un dénouement final remarquable !

Graphiquement, Jérôme Lereculey cède sa place le temps de ce hors série à Sylvain Guinebaud. Ce dernier assure car il est dans la continuité de ce qu'on déjà pu voir.

Un premier hors-série pour l’univers de 5 Terres. Il est intéressant de retrouver ce personnage qu’on avait rencontré dans le premier cycle, mais je ne crois pas qu’il soit essentiel d’avoir lu les BD précédentes pour apprécier celle-ci.



L’histoire se suffit à elle-même et cet album pourrait servir d’introduction pour l’univers fantastique de 5 Terres.



Ici les scénaristes abordent de nouveaux, le rapport à la résistance et aux oppresseurs. La mince ligne qui existe entre le courage de se battre et l’égoïsme qui fait des victimes innocentes.



Peut-on être un héros et un traitre en même temps?

Qui décide de ce qui est brave et de ce qui est inconsidéré?



Des thématiques intéressantes mais pas nécessairement nouvelles pour ceux qui ont lu les premiers cycles.



Les illustrations sont magnifiques, mais (petit bémol) je dois dire que les expressions faciales de certains personnages sont assez difficiles à décoder (j’ai trouvé le regard de Demeus assez inexpressif).



Mention spéciale pour la bataille finale sous la pluie!



Bref je crois que les fans seront heureux de retrouver les 5 Terres, mais que de nouveaux lecteurs pourront y être initiés grâce à ce très court album. Vivement la suite!



Je remercie #NetGalleyFrance et les éditions Delcourt pour m’avoir donné accès à cette bande dessinée bourrée d’actions!

Ce dernier tome du cycle est grandiose et riche en évènement. Une réelle tension se fait sentir et encourage le lecteur a lire de façon compulsive, à vouloir aller plus vite que la vitesse de lecture. La plupart des lignes narratives se sont rejointe mais certains fils, cependant, se terminent un peu en eau de boudin et j'espère que nous aurons l'occasion de retrouver certains des personnages dans les cycles avenirs.

Le prochains cycle sera sans doute consacré aux ours qui nous emmèneront, visiblement dans un univers plus barbare/viking...

J'ai hâte.

Premier tome d'un saga qui me semble fort prometteuse. Dès les premières pages, la BD nous emporte et nous capitaine. Les dessins sont très beaux et fouillés, les personnages magnifiques, en représentant des animaux humanisés. L'histoire se met en place lors de ce premier tome : le roi lion se meurt et la question qui occupe tout le monde : qui va le remplacer ? Son neveu impulsif ou imbus? Ou l'une de ses deux filles, ce qui représenterait une entorse à la tradition...

L'idée d'utiliser des animaux est très intelligente parce qu'elle renforce les castes et le cloisonnement entre les races. Lecture à suivre donc!

Le cycle se termine en apothéose !

Très belle série !



Ce tome est à la hauteur des précédents et même plus encore.



La révolte des étudiants est entérinée. Elle a fait des dégâts.

Le jeune roi a-t-il tiré des leçons de cet épisode de répression ?

Il semble avoir mûri et a des grandes et nouvelles ambitions pour Angléon. Mais les manigances vont bon train et Leina, sa mère, aveuglée par la vengeance va faire basculer le destin d'Angleon.



Beaucoup de rebondissements encore dans cet épisode, mais là c'est magistral ! Des bouleversements de taille dans ce dernier tome du cycle d'Angleon et une apparition encore remarquée de Kirill, le mercenaire chien qui est le personnage le plus réussi d'un point de vue esthétique de cette BD, mais c'est personnel !

D'ailleurs le tome se termine par sa description dans les pages de fin.

Ces pages d'explications, aussi présentes dans les tomes précédents, sont d'ailleurs une belle invention des auteurs et laissent imaginer l'étendue de leur inspiration.

A Lys, la princesse Keona se morfond toujours de l'absence de courrier en provenance d'Erinal. Pendant ce temps, dans les rues de la capitale, les clans se déchirent de plus en plus violemment. Avec la mort de Djen du Sistre, le clan du Coucal prend de l'assurance, et entre les deux mafia c'est la guerre.



Encore un tome parfaitement maîtrisé. On jongle avec les différentes intrigues et les différents personnages avec fluidité. C'est très intéressant et je ne me lasse pas de cet univers prometteur. Les personnages ont beaucoup de profondeur et sont tous intéressants à suivre.

Le dessin est toujours réalisé avec autant de sérieux. Le talent de Lereculey est indéniable et on ne peut que remarquer sa constance malgré un rythme de sorties plutôt soutenu.

Il ne faut jamais sous-estimer un jeune tigre, un gamin par rapport aux vieux caciques du congrès, de la garde, du palais, mais c’est un Machiavel en culotte courte !



Mederion est un jeune tigre complexe, on ne sait pas trop de quel côté il est. Va-t-il être le révisionniste qu’il dit être, va-t-il changer (ou tenter de le faire) la société d’Angleon, qui ne tourne plus bien et qui était celle des anciens, ou bien est-il juste un manipulateur, un despote, un froid calculateur qui ne vise que ses intérêts tout en faisant croire aux autres qu’il vise leur bonheur ?



Difficile à dire, tant ce personnage est ambigu. Il pourrait tout aussi bien mystifier son monde, que ce soit les membres du conseil, le peuple, la garde, et même son amant, Terys, devenu l’ombre du roi.



Une fois de plus, je n’ai rien vu venir et je me suis prise le tout dans la tronche, pour mon plus grand plaisir. Le scénario est toujours aussi bien ficelé, intelligent, rempli de suspense, de mystères, de jeux de pouvoirs et de trahisons.



Les dessins restent magnifiques et l’idée d’utiliser des personnages avec des têtes d’animaux était une riche idée afin de parler du racisme entre les différentes races d’animaux.



Les étudiants ont envie, eux aussi, de changement. Le système est mauvais, privilégiant uniquement les classes aisées, les riches, bref, cela donne aux lecteurs l’impression de se trouver chez nous, dans nos propres pays, avec nos élites qui se cooptent entre elles, des pères qui placent leurs enfants, des maris qui placent leurs épouses (qui ne foutent parfois même pas les pieds au boulot)…



Oui, mais c’est bien beau tout ça, mais est-ce que les riches ont-ils envie de payer plus de taxes ? NON !



Ont-ils envie que le système, qui leur est favorable, change ? NON ! Effectivement, on se croirait chez nous...



Les caisses sont vides, faut faire rentrer du fric et il faudrait peut-être aller le prendre dans d’autres poches que celles des pauvres, des petits… On ne peut pas faire saigner des pierres.



Cette bédé a beau se dérouler dans un monde imaginaire, elle n’en reste pas moins solidement ancrée dans notre réalité et ne fait jamais que d’énoncer ce qui est propre à nos sociétés, que ce soit du présent ou du passé, avec les mouvements contestataires que nos pays ont connus, dans le temps.



Les personnages sont travaillés, bien distincts et il est impossible de les confondre. Plusieurs arcs narratifs composent les différents albums et on suit leur évolution au fil des pages.



Les dialogues font mouche à chaque fois, on ne sait jamais comment l’album va se terminer, qui va mourir, s’il y aura des morts et comment le récit va évoluer, la fois prochaine. Les surprises sont toujours au rendez-vous.



Une bédé intelligente à l'excellent scénario !

Et puis le charme opère. Malgré les primates et ma réserve quant aux graphismes…

Quelques heures à peine après ma découverte de "L'Heure du Cadeau" et des "5 Terres" de Lewelyn et Lereculey, je me suis plongée avec un ronronnement de contentement dans "Plus morte que vive", le second tome du second cycle de la saga, conquise par l'univers déployé précédemment qui semblait promettre des trésors de politique et de complexité.

L'opus précédent avait laissé la princesse Keona de retour parmi les siens mais comme en proie à une tenace mélancolie tandis que dans les bas quartiers Thori envisageait de remonter sur le ring dans l'espoir de sauver son fils pendant que le commissaire examinateur Shin Taku découvrait le cadavre supplicié d'une jeune femme au fond d'une venelle sordide. Quant à l'expédition archéologique menée par Ostue et Terue, elle menaçait de tourner court, un abandon et puis s'en va. Il y avait le jeune et attachant Kauri aussi qui, tout brûlant de révolte face au destin que sa tribu lui a assigné, mettait sa vie et celle des siens en danger...

Et puis Alissa, violente et tête brûlée, laissée pour morte par les membres du clan du Coucal et dont les blessures se révèlent dans ce nouveau tome un appel à la vengeance. La loi du Talion, œil pour œil , dent pour dent. Une vie pour une vie, peut-être plus...

Là où "L'Heure du Cadeau" prenait son temps pour installer son univers et ses personnages, "Plus Morte que Vive" opère un virage radical et nous jette de plein pied au cœur des intrigues à peine esquissées précédemment. On se rapproche des personnages, on apprend à les connaître tandis qu'éclatent les intrigues et que le monde de Lys se révèle dans ce qu'il a de plus brutal et de plus cruel. La différence de rythme entre les deux ouvrages est presque frustrante et j'aurais souhaité, me semble-t-il, un peu moins de précipitation dans ce second tome mené tambour battant. Néanmoins, je n'ai pas boudé mon plaisir et je me suis prise au jeu des intrigues qui mènent la danse à Alysandra, au point d'avoir très envie de poursuivre l'aventure.

Etrangement, les graphismes m'ont moins heurtée cette fois-ci. Peut-être est ce que je m'y habitue? A moins que ce ne soit l'habileté du scénario qui parvient à me séduire au point de me faire oublier des défauts que je mets pourtant toujours un point d'honneur à souligner? Mystère...

Quoiqu'il en soit, je ne peux que remercier Babelio et les éditions Delcourt pour cette découverte originale et bien plus prenante que ce que je croyais, et ce pour mon plus grand plaisir.

Je remercie BABELIO ainsi que les éditions Delcourt pour l'album « LES 5 TERRES, TOME 8, PLUS MORTE QUE MORTE » qui m'est parvenu dans le cadre de l'opération Masse Critique.



Dans Lys, la grande île-continent, rien ne va plus…



Mais d'abord, qu'est-ce que Lys ?

Lys fait partie du monde des 5 Terres. Cinq terres nommées Angleon… Lys… Arnor… Erinal… et Ithara…

L'océan central Athrys entoure et protège en quelque sorte la petite île d'Angleon et son chapelet d'îlots et les sépare de leurs quatre imposantes voisines. Ici comme ailleurs, pour avoir la paix, il est fortement conseillé de préparer la guerre car il n'y existe qu'une seule règle applicable, et c'est celle du plus fort. Logique.



Sur Lys que peuplent des hommes-singes depuis sa capitale Alysandra qui a pour théâtre un fantastique décor de Chine médiévale jusqu'aux tréfonds de sa jungle aussi dense que dangereuse, règne la stupeur ; Alissa Kolire, la fille aînée et l'héritière du Clan du Sistre, vient d'être laissée comme morte après avoir été rouée de coups par une triade ennemie ; le Clan du Coucal.

Sous des airs de vagabonds des rues, les membres du Coucal forment un clan dangereux regroupé autour de deux soeurs extrêmement habiles ; Hisa et Isako.

Les deux clans se sont déclaré la guerre et d'aucuns ignorent qu'elle sera sans quartier.



Ostue et son cousin Tenuo, deux étudiants en histoire des civilisations qui s'étaient mis en piste de la mythique cité de Bakhran, ont été abandonnés par leurs guides et leurs porteurs ; ils se retrouvent seuls dans une jungle inextricable et cela pourrait tout simplement signifier leur mort…

Thori, une ex-combattante devenue cuisinière, a appris que son fils allait mourir si un remède onéreux ne lui était pas administré rapidement ; elle décide de reprendre l'entrainement et de se remettre à la lutte pour mieux gagner sa vie et tenter de le sauver…

Le Clan du Sistre cherche à déterminer par tous les moyens qui est le traitre au palais…

Et pendant ce temps, de grosses libellules messagères transportent de petits rouleaux de papier…



Jusqu'à là, tout va bien… La suite se complique un peu.



Dans la jungle, le jeune Kauri qui n'a pas appliqué les consignes de solidarité purge sa peine accroché dans une cage de bois tandis que la douce Ekhara vient lui rendre visite…

Devant l'adversité de la nature, les relations entre Ostue et son cousin Tenuo se compliquent ; se sortiront-ils en vie de cet enfer vert ?

Keona, princesse royale, s'ennuie au palais et aimerait changer le cours des choses…

Au Clan du Sistre, Djen, l'oncle d'Alyssa fomente un plan d'actions qui lui permettrait de reprendre la main…

La fière Thori s'assoit au bord du canal et réfléchit ; il paraitrait - selon un proverbe de Lao-Tseu - que si quelqu'un t'a offensé, il ne faut aucunement chercher à se venger mais s'assoir au bord de la rivière ; bientôt il se pourrait que l'on voit passer son cadavre… le proverbe ne dit pas ce que sous-entend le mot « bientôt »…

Le commissaire examinateur Shin est en plein questionnement sur lui-même, sur les méthodes employées par le régime, sur le fil de la vie…

Alyssa ne sort plus de son cauchemar : être restée en vie fait d'elle une morte-vivante…



Qui va jouer le premier au prochain tour ?...

Et sa carte sera-t-elle meilleure que la carte de l'adversaire ?...



C'est ce que vous saurez (peut-être) en lisant le tome 9 !

Ecore un excellent tome dans la série des Cinq Terres. Cette fois, Mederion est porté au pouvoir grâce à son alliance avec le jeune lion devenu son ombre. ce dernier n'a pas hésité à trahir les siens pour accéder à ses fonctions. Pourtant, autant chez le jeune tigre, on ne décèle que manipulation, autant chez le jeune lion reste un brin d'idéalisme. Au sein de la société d'Angléon, les étudiants se posent en opposants aux pouvoirs sans pour autant faire l'unanimité sur els moyens à adopter. On le voir : les intrigues politiques sont complexes et menées d'une main de maître par les auteurs avec un graphisme toujours aussi excellent. Cette série est un régal.

Il est assez difficile de bouder le plaisir que l'on peut avoir à dévorer un tome des 5 Terres. Dessin topissime. Scénario qui fait passer l'Antiquité romaine pour un tome de Martine à la plage... Adéquatement, les auteurs mettent une page de résumé en entame du tome. Et une carte des Terres, en intérieur de couverture. Que demander de plus.



Je n'en sais rien. Mais les luttes de pouvoir entre tigres et lions, sur fond de succession et de sécession, cela ne m'a pas du tout intéressé. Les amours entre peuples, le droit d'aînesse, les trahisons, les petits jeux diplomatiques, je n'ai pas éccroché du tout. Je suis devant ces intrigues et jeux de cour comme devant le foot. Si tout le monde doit être content, qu'on donne un ballon à chacun... C'est un peu ce que j'éprouve à la lecture du 3è tome des 5 Terres. Peu importe qui succède à qui. Je n'arrive pas à m'attacher aux personnages.



Je concède que c'est "bien foutu". Que c'est même mieux que "bien foutu". Mais je suis en dehors de toute l'intrigue. A quai, pendant que le bateau part.

Des difficultés personnelles et familiales m'ont éloignés de la littérature. Il y a bien trop longtemps que je n'ai ouvert un livre ou une bd, et c'est donc tout naturellement et en m'excusant bien platement auprès de Babelio et de l'opération Masse Critique, qui m'a permis d'acquérir ce premier tome des terres, que je me lance de nouveau dans la lecture.

Nous sommes donc en présence d'un tome de présentation et d'exposition.

Les personnages principaux, nombreux, sont ici présentés dans un contexte politique lourd, qui pue les complots et les guerres de pouvoir.

Le contexte étant posé, ce sont les premiers enjeux, d'abord individuels, puis généraux, qui commencent à apparaître, et les multiples intrigues commencent à prendre place sur cet immense échiquier qui laisse présager un jeu complexe et savoureux, et qui tourne autour de l'accession au trône du royaume principal, et central, Angleon, source de toutes les convoitises.

C'est donc à plusieurs niveaux que se joue l'avenir des 5 Terres, chacun et chacune y allant de ses petits enjeux pour tirer profit de la situation.

Il s'agit là d'un tome qui joue la carte de l'accroche et qui le fait correctement. Étant donné les auteurs attelés au rênes, ce n'est pas étonnant. Reste à savoir si le récit tiendra les promesses qu'il donne, sur la durée.

En ce qui me concerne, la curiosité est suffisamment titillée pour que je m'intéresse à la suite, du moins, le premier cycle...

Grace à Thori, le Sistre a obtenu ce qu'il voulait : la vengeance et l'absorption du clan adverse, le Tsillandia. Et pourtant Thori l'a payé de sa vie, et Tashen ne s'en remet pas.

Pendant ce temps, la reine de Lys s'apprête à recevoir la reine d'Angleon. Tandis qu'Otsue, malade et épuisée, mais soutenue par Kauri, arrive enfin à retrouver son chemin dans la jungle.



Dernier tome du cycle de Lys et comme prévu tout se précipite. Les destins des différents protagonistes se rejoignent au fur et à mesure que la tension monte. Le scénario est parfaitement maîtrisé et on ne voit pas le temps passer dans cette lecture tellement c'est intéressant.

Malgré que le cycle se termine, l'action est laissée en suspend et le suspense est donc maintenu pour le cycle suivant. Certains arcs narratifs ne semblent même pas avoir leur conclusion. Ainsi l'on ne sait pas à quoi sert la découverte de l'ancienne cite enfouie dans la jungle de Lys et qui a pourtant coûté la vie aux jeunes archéologues.

Le dessin quant à lui est toujours aussi précis et efficace. Que ce soit dans la jungle foisonnante ou dans la ville grouillante, on pourra apprécier la qualité des détails et des décors.

• Les 5 Terres, Tome 12

• Lewelyn (Scénario) & Lereculey (Dessin)

• Delcourt



Dernier volume de ce deuxième cycle des 5 Terres, et quel plaisir !

Si dès le début de ce cycle j'ai accroché, on sentait bien que les premiers tomes ne seraient pas les meilleurs car ils servaient à mettre en place un grand nombre de personnages et d'intrigues.

Et je ne m'était pas trompé. En effet, ce cycle à gagner en intensité au fil des tomes pour arriver à son apogée dans ce dernier volume.



Si le premier cycle - Angleon - était consacré au roi lion, nous l'avons laissé de côté dans ce deuxième cycle - Lys - pour nous pencher sur la planète des singes.

Un cycle qui tranche nettement avec le premier, où chez les félins nous étions dans un monde très patriarcale, ici chez les singes nous sommes dans un monde où c'est la femme qui tient les rennes.

Un monde où l'architecture et le style vestimentaire ne sont plus dans le médiéval comme à Angleon, mais se rapporte à l'Asie.

Beaucoup de différence entre ces deux cycle, mais une bonne continuité dans la qualité.



Ce cycle m'aura tenu en haleine du début à la fin et j'ai hâte de pouvoir me lancer dans le suivant qui on peut l'imaginer avec la fin de ce volume, devrait être consacré à Arnor et aux ours .

Le tome 2 des 5 terres est toujours aussi passionnant, intrigues et complots politiques, amours contrariés ou tabous. Suite a la mort du vieux roi et d'un autre personnage clé du 1er tome, l'échiquier politique d'Angleon est bouleversé, le neveu Hirius semble encore plus imbus de sa personne et de son pouvoir. La guerre s'annonce. Les arcs narratifs des différents personnages continuent de se déployer tout en laissant beaucoup de mystères.

J'aimerais bien lire la suite....