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Critiques de Trevanian (495)
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L'été de Katya

Premier roman que je lis de l'auteur et ce fut un vrai plaisir. L'écriture est très fluide, agréable et quelque peu surranée qui permet de plonger entièrement dans l'époque d'avant-guerre.

La construction du roman aussi bien structurée, avec de nombreux dialogues qui rythment la lecture.



On suit un été de Jean-Marc Montjean fraichement diplômé de médecine qui revient dans sa région natale. Débute alors un roman d'apprentissage et les premiers émois amoureux avec Katya.

Dans une ambiance toujours un peu mystique on se laisse embarquer dans le récit.



Une belle découverte (comme souvent avec Gallmeister pour ma part).





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L'été de Katya





Connnaissiez vous la légende du romancier américain Trevanian? En effet, celui ci est un des auteurs sur lequel les rumeurs les plus incroyables ont circulé et qui a attisé la plus folle curiosité du monde littéraire.



Un écrivain sans visage dont les livres se sont vendus à plus de cinq millions d’exemplaires et on,été traduits en près de quinze langues sans qu’il ait jamais fait de promotion dont le célèbre La Sanction en 1972, succès planétaire qui sera adapté au cinéma trois ans plus tard par Clint Eastwood.



En 1983un article du Washington Post révèle qui se cache derrière Trevanian, et l’éditrice du Who’s Who in America renchérit : elle indique que le véritable auteur s’appelle Rodney Whitaker, qu’il est né au Japon en 1925, est titulaire d’un doctorat en communication et a été professeur à l’université du Texas. Bien que l’auteur véritable ait été découvert, cela n’empêche pas le mythe de perdurer au rythme des parutions sporadiques de Trevanian.



Parmi elles, L’été de Katya, paru initialement en France aux éditions Denoël en 1983, a été ressorti fin 2017, par Gallmeister l'éditeur habituel de Trevanian.



Ressorti ou plutot ré exhumé tant ce roman, assez éloigné des oeuvres précédentes de son auteur avait été un peu oublié depuis. Il faut dire que cet auteur mystérieux qu'est Trévanian, décédé en 2005 est plus célèbre pour ses thrillers d'action comme la Sanction adapté par Clint Eastwood en personne dans les années 80.



L’été de Katya est un roman assez classique dans sa forme, plus proche du drame romantique historique ( l'histoire se déroule en France en 1914) pas très loin d'un univers à la Daphné du Maurier, que du thriller psychologique bourré d'adrénaline.



Si on connait finalement peu de choses sur Trévanian on sait qu'il a passé pas mal d'années au Pays Basque du coup on n'est pas étonné de voir que son intrigue se déroile pendant un été caniculaire dans ce même Pays basque en août 1914 .



On aime la plume toute en élégance et délicatesse de l'auteur qui parvient à faire virer sa romance assez classique au début en une sorte de roman sombre, troublant et assez maléfique , flirtant même avec le fantastique et les esprits.



Une découverte assez formidable que la toujours épatante maison d'édition Gallmeister a eu l'excellente idée de faire connaitre à ses fidèles lecteurs.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'été de Katya

Mystérieux écrivain que ce Trevanian dont on ignora longtemps tout de sa vie. Si son premier roman, La Sanction (adapté par Clint Eastwood au cinéma), parait en 1972, ce n’est qu’en 1983 que de premières indiscrétions commencent à filtrer par le Washington Post. Il semble avéré que Trevanian soit le pseudonyme de Rodney Whitaker, né en 1931 dans l’Etat de New York et décédé en 2005 en Angleterre. Au milieu des années 1970, après avoir quitté l’université du Texas (professeur associé à l’université du Texas, à Austin – département cinéma), il quitte définitivement les Etats-Unis et partage son temps entre la France, dans le petit village basque de Mauléon, et l’Angleterre, à Dinden, dans le Somerset, où il passera le reste de sa vie avec sa femme, rencontrée à Paris, et ses quatre enfants. Auteur de sept romans, L’Eté de Katya date de 1983. Il a également écrit des nouvelles sous divers pseudonymes.

Jean-Marc Montjean, aujourd’hui homme mûr, se souvient de l’été 1914 ; jeune médecin il était de retour au Pays Basque dont il est originaire, à Salies petite station thermale, comme assistant du Dr Gros. Appelé pour soigner Paul Trouville, il tombe amoureux quasi immédiatement de sa sœur jumelle Katya, les deux jeunes gens et leur père arrivent de Paris et vivent dans une villa retirée à l’écart de la ville. Profitant de la moindre occasion Jean-Marc revient à la villa et fait plus ample connaissance avec Katya qui va s’avérer aussi mignonne et femme libre que mystérieuse…

Certainement, à ma connaissance, le livre le plus atypique de l’œuvre de Trevanian, car de quoi s’agit-il, si ce n’est un roman très romantique se colorant au fil du récit d’une intrigue psychologique pour ne pas dire psychanalytique.

Jean-Marc tente de se rapprocher de plus en plus de Katya, son frère fait barrage avec des menaces à peine voilées, pendant que le père, vieil érudit n’ayant plus toute sa raison, s’adonne à des études médiévales. De son côté, Jean-Marc endure le bagout caustique du Dr Gros qui le rabaisse à tout bout de champ. Et puis, et puis, lentement, très lentement, de petites choses viennent faire naître un mystère mal défini autour de cette famille. Il y a des rumeurs au village, ils seraient réfugiés ici ayant fui Paris, on parle d’un meurtre… Katya verrait un esprit rôdant dans le jardin… Le mystère va s’épaissir, un faisceau d’indices troublants prouvent que ces trois-là taisent un lourd secret mais Jean-Marc est trop amoureux pour lâcher le morceau.

J’ai beaucoup aimé ce roman, pourquoi ? Parce qu’il est très bien écrit, tout en dialogues de hautes volées particulièrement jouissifs : avec Paul ce sont des joutes oratoires où le jeune prétentieux plein de morgue et de cynisme repousse le jeune médecin, avec Katya, les échanges sont taquins, amoureux, avec cette retenue de l’époque qui font sourire le lecteur d’aujourd’hui, entre notre héros et son mentor le Dr Gros, ce sont les vacheries goguenardes et moqueuses à la pelle qu’il doit encaisser, et avec le père, des discussion sans queue ni tête où le vieil homme ne voit que le sujet de son étude et rien de ce qui se trame autour de lui.

Comme toujours chez Trevanian, l’intrigue est enrichie de séquences et détails très pointus, ici les réflexions pertinentes et instructives du père sur la vie à l’époque médiévale, puis sur les traditions ancestrales du Pays Basque.

Je mentirais si je vous disais que la fin du roman m’a surpris, grosso modo, et c’est là qu’entre en scène l’angle psychanalytique évoqué plus haut, j’en avais deviné la « surprise » ; seul réel reproche, je l’ai trouvé un peu long.

Un bon roman, un de plus pour Trevanian.



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L'été de Katya

Un roman pour lequel j'ai eu beaucoup de difficulté à le lire jusqu'à la fin.

L'histoire commence par une romance quelque peu banal et on s'attend à un peu de piquant qui pourrait rendre ce livre très sympa ; mais au final, non ou tout au moins pas tant que ça même si à la fin on en apprend davantage sur l'histoire.

Dommage il suffisait peut-être de pas grand-chose pour apprécier.
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L'été de Katya

Un livre qui oscille entre roman d'apprentissage et thriller psychologique. Je l'ai lu en une journée, c'est une belle découverte de la plume de Trevanian. De belles descriptions, des phrases poetiques et mélancoliques, un humour grinçant à travers les répliques des personnages...

La tension monte assez doucement, le récit reste calme sans qu'on sache où ça va nous mener pendant la première moitié, bien qu'on comprenne vite qu'il ne faut pas s'arrêter à ce que les Treville montre et qu'il y a bien plus caché derrière leur comportement. La résolution est intéressante et inattendue, un peu tirée par les cheveux mais elle parfait très bien le récit
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L'été de Katya

Le récit est platonique, sans relief et surtout très lent. On est obligé d'attendre les dernières pages du livre pour voir un début d'action.
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L'été de Katya

Gallmeister a encore frappé.

Et pour une fois, on n'est pas dans les grands espaces américains, mais dans une petite ville de cure dans le Béarn. Il est indiqué partout Pays Basque, mais les puristes vous feront remarquer que c'est toutefois très différent.

On est plus dans les terres, plus dans les contreforts de la montagne, plus proche de Mauléon, la patrie des espadrilles.

Et ce roman a le charme d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. Il est le plus doux souvenir, le premier amour d'un homme qui revient sur cette période de sa vie après avoir traversé la guerre. C'est comme se remémorer une journée d'été au jardin, en plein coeur de l'hiver.

Ah ça elle est belle Katya. Elle est envoutante. Elle affiche une liberté qui secoue les certitudes étriquées du jeune énamouré. Sa vie avec un père perdu dans le Moyen Age et son frère jumeau surprotecteur dans une vieille maison décatie est entourée d'un voile de mystère. On sait qu'il s'est passé des choses. On sait qu'il va se passer des choses...on est au milieu de ce gué avec le narrateur.

Le narrateur conte cet été 1913, dernier avant la Grande Guerre, en 1938. Il revient sur cet épisode de sa vie avec une grande lucidité quant aux travers de sa jeunesse et une nostalgie teintée d'une grande tendresse. Le dernier rayon de soleil avant la tempête.

En parallèle, il porte un jugement sur lui-même que je trouve particulièrement sévère, avec le style d'une personne beaucoup plus âgée.

Les personnages ont en revanche des personnalités bien savoureuses, notamment le docteur qui lui sert de mentor. On a envie de s'installer sous les platanes avec un verre de Jurançon pour l'écouter parler de tout et de rien.

Le rythme m'a paru un peu lent quand même. Comme quoi le charme n'a pas agi complètement sur moi. Certes, prenons le temps de prendre son temps, mais là j'ai trouvé que certains passages souffraient de longueurs.



Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est pas mal. Juste pour tenter de prononcer le nom de cette flute basque : le txistu. Et si vous aimez le Béarn, je vous recommande aussi Les Demoiselles de Anne-Gaëlle Huon, très charmant. A lire en espadrilles de préférence.





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L'été de Katya

Eté 1914, un petit village du Pays Basque, un jeune médecin et une jeune femme Katya.

Katya est une jolie jeune femme de bonne famille. Un jour, Katya demande au jeune médecin, Jean-Marc, de soigner son frère jumeau, Paul.

Dès leur première rencontre, Jean-Marc est intrigué par cette femme à la fois pétillante et sur la réserve. Petit à petit, Jean-Marc devient un intime de la famille. Mais une tension, un malaise s'immisce dans cette relation.



Dès les premières pages, ce roman a tous les traits d'une bleuette entre un jeune médecin et une jeune femme intrigante. J'avoue m'être quelque peu ennuyée au début par ce huis clos sentimental.

Un personnage secondaire, le médecin chef, Dr Gros, m'a aussi bien agacée. Je l'ai trouvé caricatural.



Puis, une ombre vient planer au-dessus de cette possible idylle: un père au bord de la folie, un frère jumeau colérique et autoritaire. Et là débute la 2nde partie du roman bien plus captivante. On attend le point de rupture qui fera basculer ce fragile équilibre familial.

C'est un roman qui peut dérouter en partie, ce qui a été mon cas d'où mon avis partagé. Néanmoins, je vous conseille de le lire pour y découvrir une fin complètement inattendue.

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L'été de Katya

Les dialogues sont une force chez Trevanian.

Je retrouve ici une histoire presque à la Maupassant. Pas loin du fantastique. Pas loin de Psychose aussi.

D'une histoire d'amour qui ne peut advenir par suite d'un complexe mécanisme défensif qui vire à une forme de folie.

Très différent des autres livres de Trevanian que j'ai pu lire. On n'est pas dans l'espionnage, dans la violence criminelle pure, dans du polar... Pas du tout.

Ce livre m'a par moment réjoui, mais j'ai ressenti un ventre mou un peu long dans l'intrigue, dans la narration, avant la partie finale qui donne ou redonne une vigueur particulière à l'histoire.
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L'été de Katya

Aout 1914, le soleil brille à Sallies, joli village du Pays basque. Jean-Marc Montjean y coule des jours heureux en exerçant gentiment son métier de médecin aux côtés d’un patron débonnaire.

L’arrivée de Katya, toute vêtue de blanc, aux charmes subtils, pourrait transformer de cet été en un véritable moment de bonheur, si ce n’étaient l’attitude paradoxale de son frère jumeau et la douce folie de leur père, un médiéviste perdu dans ses grimoires.

Mais, la jolie romance qui s’installait au cours des thés mondains de fins d’après-midi glisse sans s’en rendre vraiment compte vers une étrange manipulation psychologique aux contours plus que flous.

Ecrivain aussi discret que mystérieux, Trevanian, sous des abords d’une histoire romantique, s’attache en réalité à creuser du côté des méandres de la psychose et du dédoublement. Le classicisme et la beauté de sa plume élégante accentuent d’autant plus la noirceur et l’épouvante de l’intrigue. L’effet est saisissant.

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L'été de Katya

J'ai beaucoup aimé ce livre, au charme un peu suranné (quelle belle écriture, qui nous renvoie aux classiques de notre jeunesse), et où on contemple un amour non charnel fait de mots et de sentiments qui peut surprendre de nos jours. L'histoire ne surprend guère (sans vouloir spoiler, on devine assez vite le fond des liens entre Katia, son frère et son père, même si on n'en touche pas tous les détails), mais est tellement bien écrite qu'on ne peut qu'aller au bout. Et puis il y a le pays basque, si bien présenté ici. Mon premier livre de cet auteur, et j'en lirai d'autres (même si ils sont tous de natures très différentes si j'ai bien compris).
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L'été de Katya

Une histoire d’amour au pays basque à l’été 1914. Ou bien tout autre chose.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/05/08/note-de-lecture-lete-de-katya-trevanian/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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L'été de Katya

Editions Gallmeister*



Pour gagner le Graal, il faut tenir bon la quelque dizaine de premières pages, sans aucunement souscrire à l'envie d'envoyer le livre aux oubliettes.

Bienheureusement d'ailleurs, le déroulement du roman leur redonne vie.



Eté 1938 : veille de la seconde guerre mondiale. Des résonnances similaires, renvoient le docteur Montjean, à celle de 1914, guerre à laquelle il a participé, et dont les mois précédents furent pour lui des plus marquants.

Eté 1914 : enfin, les souvenirs peuvent sourdre !

Montjean, alors la vingtaine, venant de terminer ses études de médecine, a trouvé un poste d'adjoint au Pays basque. Il est appelé à soigner Paul de Trévise, faisant ainsi connaissance avec cette famille de parisiens exilés, le père et ses jumeaux Paul et Katya, dont il va devenir un familier.



Roman, inclassable, aux multiples facettes :

- drame romantique exacerbé,

- histoire d'amour envoûtante,

- finesse des caractères, aux interactions savoureuses,

- intensité psychologique, thriller Freudien,

- fresque familiale complexe, limite granguignolesque, mais des plus prenantes,

- description de la fin de la belle Epoque, sa noblesse, ses paysans,

- peinture du Pays Basque, ses habitants, caractères, coutumes,

- maîtrise du portrait : quatre personnages, seconds rôles étoffés,

- élégance, art de la plume, humour fin, humour noir, ironie constante; …





Jusqu'au BRIO final !



Que l'on avait pressenti, puis deviné, certes; ce qui n'est en aucun cas gênant.

Car l'intérêt de ce fabuleux huis-clos de trente pages ne réside pas dans la simple question qui ?

Mais dans celle comment ?, pas à pas, révélée au cours de cette époustouflante partie d'échecs.



Enfin, Trevenian, alacrité constante, n'égarant jamais son humour, clôt le roman d'un suprême chapitre d'exactement six lignes, dont les dix ultimes mots de l'extrême phrase, lapidaires, retors, peaufinent et scellent le portrait de l'un des personnages, et, de concert, allument un irrésistible gigantesque éclat de rire : appréciation évidente, salvatrice décompression.

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L'été de Katya

Salies-de-Béarn, août 1938, Jean-Marc Montjean se remémore l’été 1914 – un été marqué d’une perfection inhabituelle ; même ressenti, par Stefan Zweig avec : le monde d’hier – il a maintenant quarante-cinq ans ; le moment opportun de juger les ambitions de sa jeunesse à l’aune de sa maturité.



Ainsi, Montjean, jeune docteur a pour mentor le docteur Hippolyte Gros, la seul personne

cultivé dans ce petit village basque. Celui-ci l’envoie secourir un membre de la famille Tréville. De ce fait, il va rencontrer les jumeaux Tréville : Paul et Katya, et leur père – déconnecté de la réalité et perdu dans son monde médiéval.



Pourquoi viennent-ils de s’enfuir de la capitale ? Pour quel motif, quel lourd secret se cache dans cette fuite ?



En devenant un familier, il découvre l’animosité de Paul – jeune homme imbu de lui-même et arrogant – et surtout les rafales du vent de l’amour pour Katya : un amour obsédant, entier et irrépressible.



Dans ce style de roman, je n’irai pas plus loin, à chacun d’y trouver son charme ; mais une intrigue surannée et emberlificotée pour moi ! Certes les dialogues s’avèrent de qualité, le rythme soutenu, les descriptions de la mentalité et du folklore basques nous transportent dans ce merveilleux pays.



Travanian, américain a vécu au Pays basque, bien ressenti dans l’excellente traduction d’Emmanuelle de Lesseps, et retrace sans fioriture et avec tact les flèches d’Éros dans ce roman : L’été de Katya.


Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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L'été de Katya

Un roman de belle qualité, original mêlant Histoire, récit amoureux, secrets de famille et psychologie.

Récit - souvenir dramatique d'un jeune médecin basque, Jean-Marc Montjean, l'espace d'un été ...celui de son premier vrai poste au pays après avoir commis quelques maladresses à l'issue de ses études. Initialement adepte des techniques psychanalytiques de Freud, ce jeune homme, juste avant la tragédie de la première guerre mondiale dans laquelle il va se trouver plongé, très imbu de lui-même, se croyant écrivain de génie, va se mêler à une vie très monotone et régie par les moeurs de province et les histoires de coeur sans éclat de celui qui l'a recruté.

Jean-Marc va pourtant voir sa vie trop idéale et ennuyeuse s'animer avec la rencontre de Katya Tréville, jeune femme à la fois mystérieuse mais dont il va tomber éperdument amoureux. Sur le papier cela semble simple mais ce serait ignorer la complexité et les mystères de la famille Tréville ayant quitté, dans des circonstances bien troubles, Paris pour le Pays Basque. Cette histoire d'amour, Jean - Marc Montjean la pense partagée mais Katya n'est pas si simple, sa personnalité est plus complexe. Les relations qui la lient à son frère jumeau, homme méprisant, d'un abord hautain sont elles aussi sombres et complexes, il va tout faire pour empêcher cette relation naissante, alternant à l'égard de ce jeune docteur sympathie et menaces. Le tableau ne serait pas complet si le lecteur comme Jean - Marc ne faisait aussi connaissance avec le père fantasque et attachant de ces deux jumeaux mais aussi un peu perché...

Entre balade, cour assidue, longs échanges, quête de Jean - Marc sur les raisons de la fuite de la famille Tréville, c'est un roman qui se lit sur la longueur et se déguste. C'est ainsi que le lecteur va lentement  s'imprégner de ce récit, de cette quête, des mystères et de l'évolution de cette histoire. 
Lien : https://passiondelecteur.ove..
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L'été de Katya

En 1938, un médecin retourne pour la première fois depuis près de 25 ans à Salies, village du Pays basque dont il est originaire. Jean-Marc Montjean replonge alors grâce à l’écriture dans ses souvenirs de l’été 1914 : le dernier été d’insouciance avant la guerre, mais surtout l’été où il a connu son premier et unique amour…



Fraîchement diplômé à cette époque, il assiste le Docteur Gros dans sa clinique spécialisée dans les cures à destination de femmes souffrant de troubles liés à la ménopause. C’est alors que surgit une jeune femme lui demandant de venir au chevet de son frère blessé. Montjean fait alors la connaissance des Treville qui viennent d’emménager dans une villa isolée : le frère Paul, piquant et snob ; le père M. Treville, l’esprit embrumé par les livres sur le Moyen-Âge qu’il étudie à longueur de journée ; et, bien sûr, la ravissante Katya…



Pleine d’esprit, toujours vêtue de blanc et folle de calembours, Katya se moque gentiment des conventions édictées aux femmes de son époque et irradie d’une joie de vivre contagieuse. Sous le charme de la jeune femme, Montjean vient de plus en plus fréquemment rendre visite aux Treville, malgré les mises en garde de Paul qui lui demande de cacher à leur père ses sentiments grandissants pour sa sœur jumelle. Montjean comprend alors que la famille cache un lourd secret qui les a contraints à fuir Paris…



Si j’ai mis un peu de temps au début à rentrer dans le roman, les dialogues savoureux des personnages - entre saillies humoristiques, badinage amoureux et sens juteux de la répartie - m’ont ensuite accrochée à ce récit qui navigue habilement entre roman d’amour et thriller psychologique !



Trevanian nous embarque dans l’allégresse des fêtes basques à l’aube du tournant de l’Histoire, tout en égarant le lecteur sur de fausses pistes quant au mystère qu’il fait planer sur ses personnages. Jusqu’à cette fin d’une rare noirceur, qui m’a prise aux tripes…



Une réussite !
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L'été de Katya

Un roman qui se déroule entièrement dans le pays basque si cher à Trevanian et que j'ai aperçu dans Shibumi.

Un bel hommage aux basques, à leurs caractères et à leurs traditions.

Un roman d'ambiance au cours de l'été 1914, à la veille de la grande guerre, une ambiance qui alterne légèreté et tension, sauf qu'au fur et à mesure c'est la tension qui prédomine et la légèreté qui s'éloigne.

L'auteur souffle le chaud et le froid, il passe de la bonne humeur aux mises en garde, de l'ironie à la bienséance, de l'amour naissant aux fins de non recevoir. Et les rumeurs qui courent sur cette famille parisienne les Treville, "en vacances " dans le village n'offrent pas la sérénité recherchée.

Les dialogues sont toujours aussi piquants, tout en finesse entre les parisiens, surtout le frère, imbu de lui-même, et notre pauvre héros, médecin d'origine basque, qui a tout fait pour cacher son accent lors de ses études à Paris. de belle joutes verbales que j'avais déjà appréciées dans Shibumi.

La tragédie s'annonce lentement mais sûrement, elle ne viendra pas de là où on l'attend mais elle sera bien là.

Une très belle histoire sur fond de pays basque, peut être pas le roman le plus connu de l'auteur mais je continue ma découverte avec plaisir.
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L'été de Katya



Ce roman a été écrit en 1983 par Trevanian, auteur américain mystérieux à l’œuvre prolixe et variée. Il a publié de nombreux livres, pas toujours sous le même nom, et ce n’est que très tard qu’on a su qui il était réellement. Autant dire qu’il ne cherchait pas la gloire ni la rencontre avec ses lecteurs ! Il est décédé en 2005.



Le récit commence en 1938, vingt-quatre après les faits, le docteur Jean-Marc Montjean se souvient de l’été 1914. Jeune médecin, il est venu s’installer dans le pays basque et assiste le Docteur Gros dans de multiples tâches. Les patients sont un peu suspicieux face au jeunot mais il n’est pas débordé de travail et fait ce qu’il faut lorsqu’on lui demande ou lorsque son collègue est absent. C’est suffisant. Malgré tout, il a du temps libre et se promène dans le village de Salies dont il est originaire, notant sur un cahier ses impressions. Il aime les mots, se plaisant à penser aux réparties qu’il sortira face à telle ou telle question …



C’est alors qu’il se prélasse sous un arbre, son carnet sur les genoux qu’une jeune femme l’interpelle. Il fait alors la connaissance de Katya qui lui demande de venir soigner son frère Paul. C’est ainsi qu’il pénètre dans l’intimité de la famille de Tréville. Le père et les deux enfants (la mère est décédée) semblent avoir des choses à cacher mais Jean-Marc n’en a cure, il tombe sous le charme de Katya. Pourtant, il comprend rapidement que les gens du coin jasent sur cette famille. En effet, les Tréville, arrivés de Paris, sont un scandale pour cette petite communauté basque. Pourquoi sont-ils là ?



Le docteur Montjean passe du temps avec les trois membres de la famille, thés, petits soupers, conversations diverses… Il réalise que chacun a un comportement bizarre, le père semble perdu dans ses livres, recherches, notes, conclusions de lectures …. Le frère étouffe sa sœur avec une autorité trop importante et se montre totalement changeant, pouvant être sympathique ou carrément désagréable …. Katya, elle parle de coin hanté dans la maison qu’ils ont louée… Le jeune amoureux n’est pas toujours à l’aise mais il persiste et signe….



Il y a une magnifique atmosphère dans ce recueil. La légèreté de l’été, le soleil qui réchauffe les âmes et les corps, les robes blanches de Katya qui illuminent le tout et en contraste une lourdeur qui pointe, pour deux raisons, on sent qu’avec les Tréville, un « dérapage » peut arriver d’un moment à l’autre et en plus, on sait que la guerre n’est pas loin.



L’écriture (merci à la traductrice et au traducteur) n’est pas désuète, elle est racée, élégante, porteuse de sens. Elle vous envoûte comme ce presque huis clos (il y a peu de personnages et de lieux) qui nous entraîne dans les tréfonds de l’âme humaine.



J’ai aimé l’approche psychologique pas à pas des différents personnages, le suspense présent tout au long du récit et l’étude de cette société bien-pensante, vite dérangée par « ces gens » qui ne se mêlent pas à eux, qui ne sont pas de leur milieu, qui font tache, qui surprennent, qui posent question…. Ce qui est absolument réussi, c’est qu’il ne se passe presque rien mais on est à fond dans l’histoire et on ne peut pas la lâcher.



Coup de cœur et un auteur que je relirai !


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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L'été de Katya

Pour ceux qui aiment Trevanian mais goutent moyennement les meutres, règlements de compte sanglants, et scene de sexe parfois osés, voila la quintessence de l'écriture du "maitre" au service d'une bien belle histoire d'amour. Les dizaines de pages dédiées à une fête basque m'ont beaucoup plu....sans que cela soit folklorique car les 4 personnages clés y vivent chacun un beau moment ; je finirai en relevant la finesse de caractères de ces 4 personnages . je recommande.
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L'été de Katya

Je referme ce livre avec un sentiment ambivalent: ce livre m’a plu autant qu’il m’a dérangé.



Une atmosphère lourde, pesante au cœur de l’été basque qui nous amène à découvrir un huis clos entre le tout jeune et fraîchement diplômé Dr Montjean et la famille Treville fuyant la capitale et ayant trouvé refuge dans la campagne environnante.

Moi qui pensais me lancer dans une romance historique je me retrouve finalement au cœur d’un (quasi) thriller psychologique.



Pourtant le début semblait somme toute banal et peut être un peu désuet: il n’en est rien. Les personnages se révèlent lentement (un peu trop à mon goût) et le fil de l’intrigue se déroule petit à petit. L’écriture est captivante.



Pour ne rien dévoiler de l’intrigue je vous laisse découvrir ce roman qui mêlera secrets de famille, folie, et misogynie ordinaire du début du XXe siècle.



A découvrir donc.
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