Citations de Zidrou (1713)
— Je... Désolé. Pour tout à l'heure...
— Désolé ? Allons, pourquoi donc ? Les larmes parlent mieux que les mots .
On ne met pas une enfant au monde, on ne lui chante pas des berceuses, on ne la pousse pas sur la balançoire, on ne lui apprend pas à se tenir droite à table comme dans la vie pour la voir mourir un jour. Ce n'est pas dans l'ordre des choses.
— On va y aller, maman. Le gamin doit te fatiguer.
— Les enfants ne fatiguent jamais les personnes âgées. Ils leur donnent des regrets, parfois. Mais ils ne les fatiguent jamais.
- Pleure mon gars ! Tant qu'on pleure, c'est qu'on reste humain.
On apprend à raconter des histoires comme on apprend à nager.
Pour ne pas se noyer.
J'aimerais être une autruche. Enfoncer ma tête dans le sol et oublier. Oublier !
Le premier thé est amer comme la mort.
Le deuxième thé est doux comme l'amour.
Le troisième... sucré comme l'amitié !
- Dis pépé Buelo, pourquoi tu parles si mal le français ?
- ¡La culpa la tiene Franco, ese malnacido !
- C'est qui, Franco ? Ton professeur de français ?
- Franco, c'est un méchant ! ¡Un facha !
- Il t'a volé de l'argent ?
- Plus que ça, Julie ! Il m'a volé ma vie ! Mon pays !
"L'homme est un nid à espérances d'où, parfois, s'envole un rêve, immense."
Il était heureux qu'elle soit revenue d'entre les morts. Qui, sinon, aurait préparé ses repas, tenu sa maison, veillé sur ses nombreux enfants, lavé ses habits et supporté sa connerie ?
J'ai une question à te poser : tout l'amour qu'on a en nous et qu'on ne donne à personne, où il va ?
Je veux dire, tout cet amour qui n'a jamais servi, est-ce qu'il est perdu à jamais ?
Personne ne souhaite être ramené à la vie. Personne ! Ce que nous souhaitons, tout simplement, c'est de ne jamais lui lâcher la main, à la vie.
Que sont deux années ?
Rien, une ride sur l'océan du temps.
En temps de guerre, cependant, deux ans représentent une éternité.
On est toujours seul avec sa douleur.
– pourquoi tu es ici ?
– parce que j'ai aimé quelqu'un.
– c'est mal d'aimer ?
– non ! non ! c'est même la plus belle chose au monde.
– pourquoi tu es prisonnier, alors ?
– pour cela, justement : parce que c'est beau. Et les hommes, toujours, cherchent à enfermer, à posséder ce qui est beau.
Quand j'étais petit, il [mon papa] me disait que les dieux avaient donné des mains aux hommes pour frapper le tambour et la voix aux femmes pour chanter l'amour. Il disait que, la nuit venue, les dieux se couchaient sur leurs nuages et écoutaient les hommes leur jouer de la musique.
— Ça va faire 48 heures que ce pauvre gosse a fugué... J'ai merdé, fils. J'ai merdé sur ce coup-là...
— Comme l'a si bien dit Houellebecq : "Merder, c'est donné à tout le monde. Ramasser sa merde sans en mettre partout, par contre..."
— Il a dit ça, Houellebecq ?
— Il aurait dû.
Le ciel est le pain quotidien des yeux.
Ainsi sont les hommes : aux caresses du temps qui court, ils préfèrent la gloire et ses atours. Aux joyeux soupirs de l'amour, ils préfèrent la guerre, toujours.
L'ignorance est un luxe. On ne le découvre – hélas! - que quand la vie vous crache ses quatre vérités au visage.