L'Adoption - Cycle 1 : Intégrale

Une belle, touchante, et triste histoire.
Une floppée de bons sentiments qui vont vous faire sourire. Trois vieux potes hilares ; un couple bien de chez nous qui, ne pouvant avoir d'enfant, se résignent à adopter une petite péruvienne orpheline…
Cette gamine haute comme trois pommes, avec ses sourires, ses chagrins, ses zézaiements, ses courses folles et ses sommeils d'ange, illuminera la vie de nos adultes, leur donnera une nouvelle raison de vivre.
Puis vient la soupe à la grimace, le retour de flamme. Les parents et les grands-parents tout neuf qui vont au bout de leur bonheur égoïste, finissent par se rendre compte un peu tard que l'amour ne s'achète pas. Dès lors, leur château de cartes s'effondre. La terre s'ouvre sous leurs pieds.
La virée au Pérou de Gabriel, le grand-père, a quelque chose de pathétique. Toute la tristesse du monde pèse sur les épaules de ce colosse qui hérite bien malgré lui des malheurs, des frustrations et des mensonges de son rejeton.
Que cherchait-il là-bas ? Les rêves perdus de son fils ? Un dernier sourire de sa petite fille ? Drôle de périple avec un autre amputé du coeur où il finira par comprendre, la mort dans l'âme, qu'il n'est qu'un usurpateur. Que sa place n'est pas dans ce pays lointain, mais chez lui, auprès de sa famille, pour raccommoder les morceaux, pour pardonner, pour aimer.
Beaucoup de tendresse et de compassion dans ce roman BD. J'ai adoré les trois vieux briscards, les « Gégé », qui ont passé l'âge de porter des jugements et de donner des leçons. Ils se contentent d'avancer en faisant avec leurs souvenirs et leurs fantômes, de donner un coup de main à ceux qu'ils aiment, de se réchauffer au feu de l'amitié.
Tout est bien qui finit bien, enfin presque, puisque nos trois vieux héros finiront l'histoire dans leur quartier général : au restaurant le « Sénégal ». La roue continue de tourner.

Cet album regroupe les deux tomes du cycle 1, intitulés "Qinaya" et "La Garùa". Si le premier est un gros coup de coeur, j'en ressors plus mitigée du second.

Tout commence à l'aéroport, où toute la famille attend Alain et Lynette qui rentrent du Pérou avec Qiniya qu'ils viennent d'adopter. Qiniya est une petite fille de quatre ans, orpheline depuis le séisme qui a touché Arequipa. C'est un changement de vie radical pour tout le monde. Pendant que Qiniya s'habitue à ses nouveaux parents, à sa nouvelle famille, à sa nouvelle maison, à sa nouvelle école, à sa nouvelle langue, toute la famille tombe en pamoison devant cette petite bouille à croquer. Il n'y a qu'à Gabriel, le grand-père paternel, que cette adoption met mal de l'aise : qu'est-ce que son fils de cinquante ans avait besoin de devenir papa ? D'une petite péruvienne qui plus est, qui ne parle pas un traître mot de français, qui déjà à quatre ans trimballe un passé douloureux, et qui est bien trop petite pour son âge ? Et en plus, on la lui mets dans les pattes, lui qui n'a jamais été trop présent pour ses enfants, qui a laissé sa femme quasiment tout gérer pendant qu'il travaillait jusqu'à pas d'heure. Maintenant, à presque 75 ans, il profite de sa retraite, de ses copains et voilà qu'on le contraint de temps à autre à jouer les baby-sitters.

De fil en aiguille, on observera une très belle relation s'instaurer entre le grand-père et la petite-fille. On assistera à des moments de partage, de complicité, de tendresse, de rigolade...

L'histoire du premier tome est extrêmement touchante, toute pleine de belles émotions. Gabriel est un papi grincheux au coeur d'or, la petite Qiniya est mignonne comme tout. C'est drôle, cynique, vivant, tendre, émouvant. Et la fin est terriblement bouleversante. Je suis passée du rire aux larmes, et inversement, en un rien de temps. Ce tome est profondément émouvant.

Je peux difficilement parler du second tome sans justement divulgâcher la fin du précédent. Je dirai seulement que les événements se déroulent plus ou moins deux ans plus tard, à Lima au Pérou, où l'on retrouve Gabriel, seul, inconsciemment en quête d'une révélation qu'il ne trouvera qu'à la fin de son voyage initiatique. Si le ton donné se veut toujours humoristique, il est tout de même bien différent du tome précédent. Je suis un peu déçue de la tournure des événements. Je n'ai pas non plus retrouvé ce débordement d'émotions qui m'avait tant transpercée précédemment. de plus, j'aurais apprécié une traduction en bas de page des différents dialogues en espagnol, cela m'aurait évité de consulter Google Trad trop souvent.

Niveau graphique, il n'y a rien à redire. Les dessins sont très beaux, colorés, fins, joliment détaillés, très expressifs et réalistes. J'ai, en revanche, moyennement apprécié la police d'écriture qui ne rend pas toujours le texte très lisible.

Si j'avais lu les deux tomes indépendamment, le premier aurait incontestablement eu ses 5 étoiles, le second en aurait eu 3. Je suis donc bien embêtée là...

Je suis probablement passée en partie à côté de cette bande dessinée.

J'ai apprécié la première partie : un vieux grincheux, Gabriel, se voit affublé d'une petite fille, une petite péruvienne (Qinaya) adoptée par son fils et sa belle-fille… Comme il fallait s'y attendre, il va fondre devant cette petite poupée adorable et affectueuse. Les anecdotes ne manquent pas entre les parents affairés, la grand-mère gaga de la petite, les copains du grincheux adeptes de la mise en boîte permanente.

Mais les choses vont se gâter et Gabriel part pour le Pérou retrouver Qinaya. Une deuxième partie qui tourne aux regrets, à l'introspection et au voyage touristique ; je suis restée sur la touche…

ZIDRON – MONIN. L'adoption. Oeuvre complète.

Scénario : ZIDRON.
Dessins et couleur s: Arno MONIN

Cet ouvrage est composé des deux tomes de l'Adoption.

La première partie nous entraîne au Pérou, à Arequipa où un tremblement de terre, de magnitude 8,4/10 sur l'échelle de Richter vient de se produire. Combien de victimes périssent dans ce séisme ? Combien d'enfants orphelins ? Qinaya est une petite victime.Elle est une petite chanceuse, elle bénéficie d'une adoption par une famille française. L'arrivée au sein de ce nouveau foyer est bien décrite, non bien dessinée. Nous suivons l'accueil fait à cette petite fille et tous les soucis qu'elle apporte, semblable en tous points à la naissance d'un enfant.Chaque membre de la famille est sollicité et chacun, de grâce ou en traînant des deux fers, va prendre son rôle à coeur et s'investir pour le bien-être de la petite adoptée. Pour le grand-père ce sera un embrasement. Cette enfant lui apporte un immense bonheur. Mais il y a le revers de la médaille….

le deuxième album exprime la perte de cet enfant. le bonheur s'enfuit et qui part à sa recherche ? Je vous laisse vous plonger dans ces images. Après avoir conne l'enchantement, toute la famille va être bouleversée et même détruite par le départ de Qinaya.

Une banale histoire d'adoption qui vire au cauchemar. Les illustrations sont très expressives. Les coloris mettent en valeur les expressions de chacun. Et cette petite péruvienne a vraiment une bonne petite bouille. Elle nous subjugue avec son lapin bleu. J'ai préféré le premier volume. Dans le second, l'histoire me paraît bâclée… ( 01/11/2021)

Lien : https://lucette.dutour@orang..

Ce roman graphique développe une très belle histoire qui touche le lecteur par sa grande humanité.
Gabriel, artisan boucher, retraité actif et bougon, voit son train-train quotidien bousculé par l'arrivée de sa nouvelle petite-fille, une enfant péruvienne réfugiée et adoptée suite à un terrible tremblement de terre.
Le récit est tendre, montrant le quotidien de la famille aimante et soudée et décrit l'apprivoisement réciproque du grand-père et de la petite.
Le lecteur assiste surtout à l'évolution des sentiments du grand-père, plus pudique que démonstratif et on comprend l'attachement indéfectible qui les unit bientôt.
Le bonheur familial s'écroule à la fin du tome 1 quand le lecteur apprend avec stupéfaction que l'adoption n'était pas claire et que les parents adoptifs sont accusés d'enlèvement d'enfant.
L'histoire dans le tome 2 se recentre alors sur le cheminement du grand-père, qui dépassant la tristesse et la dépression, se rend au Pérou à la recherche de sa petite fille perdue. Il la retrouve heureuse et épanouie avec sa vraie famille et il se contente de lui rapporter son vélo alors qu'elle le reconnaît à peine.
La suite n'est pas convenue du tout puisque Gabriel ne peut que laisser Qinaya avec sa famille avec un renoncement admirable tant il paraît douloureux au grand-père.
Néanmoins, il ne revient pas bredouille puisqu'une rencontre fortuite avec Marco, un belge à la recherche de la dépouille de sa fille disparue dans le séisme, permet à Gabriel de se recentrer sur le rôle de père qu'il n'a jamais endossé réellement. Ce voyage, quasi initiatique, ramènera le vieil homme chez lui en France, bien décidé à se rattraper avec son fils emprisonné et lui permettra de lui prouver son amour, à sa façon.
Le scénario de ZIDROU (Benoît DROUSIE) est fort et très émouvant.
Quant aux dessins d'Arno MONIN, tout en rondeurs et délicatesse, ils explosent en couleurs lumineuses. Les attitudes et les visages tellement expressifs nous plongent dans un réalisme bluffant qui force le respect.
Un diptyque sensible et humain à recommander quel que soit l'âge des lecteurs !