AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Abdulrazak Gurnah (143)


Sur la montagne la lumière est verte. Elle ne ressemble à aucune autre. Et l'air est pur , on dirait qu'il a été lavé. Le matin, quand les rayons du soleil frappent le sommet enneigé, on a une impression d'éternité. A la fin de l'après-midi, près de l'eau, le son des voix monte vers le ciel. Un soir, nous nous sommes arrêtés près d'une cascade. Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau. On entendait Dieu respirer. [...] Tout bruissait, palpitait, bourdonnait...
Commenter  J’apprécie          10
Ud-al-qamari: its fragrance comes back to me at odd times,
unexpectedly, like a fragment of a voice or the memory of my
be!oved's arm on my neck. Every Idd I used to prepare an
incense- burner and walk around my house with it, waving
clouds of perfume into its deepest corners, pacing the labours
it had taken me to possess such beautiful things, rejoicing in the
pleasure they brought to me and to my loved ones - incenseburner in one hand and a brass dish filled with ud in the other;
Commenter  J’apprécie          10
C'est peut-être cela vieillir, quand le soleil et la pluie ont effacé les uns après les autres les contours et changé les images en une ombre pelucheuse.
Commenter  J’apprécie          10
Yusuf avait entendu dire que les Allemands pendaient ceux qui ne travaillaient pas assez dur. Aux plus jeunes ils se contentaient de couper le nez. Les Allemands n’avaient peur de rien ; ils agissaient comme bon leur semblait et personne ne pouvait les en empêcher. L’un des garçons racontait que son père avait vu un Allemand plonger sa main dans un brasier sans être brûlé, comme s’il était un fantôme.
Commenter  J’apprécie          10
Most of these teachers and engineers and doctors [ East Germans, Cubans, Czechs, and Chinese ] did not speak Kiswahili, or English, or Arabic, or even Gujerati, any one of which might have made it possible for them to be understood. It would be nice to say that this created an opportunity for a great deal of fun, but it didn't, not if you needed your tonsils seen to or you were in a diabetic coma.
Commenter  J’apprécie          10
I have to tell you about my daughter. It's not that she's a disappointment to me, it's just that from about the time she reached fourteen I have been a disappointment to her.
Commenter  J’apprécie          12
J'ai le souvenir de vous en train de choisir certaines des pièces et d'envoyer ensuite le reste aux enchères. J'en ai une photo", a-t-il déclaré. « J'ai suivi le chariot de notre maison, et j'ai un souvenir de toi marchant parmi les morceaux et sélectionnant choses que vous vouliez.
Je l'ai regardé avec étonnement. — Non, ce n'est pas possible, dis-je. . .
« Disons pour le moment que je l'ai imaginé. . . Mais il semble si étrange d'avoir Une image
Commenter  J’apprécie          10
Parfois, je pense que c'est mon destin de vivre dans les décombres et la confusion de maisons en ruine
Commenter  J’apprécie          10
Qu'est-ce qu'un homme originaire de la jolie petite ville de Marbach est venu faire dans ce trou du cul du monde ? Je suis né dans la tradition militaire et c'est là mon devoir. Voilà pourquoi je suis ici. Pour prendre possession de ce qui nous appartient de droit. Parce que nous sommes les plus forts. Nous avons affaire à des peuples attardés et sauvages, et le seul moyen de les gouverner, c'est de semer la terreur, chez eux et chez leurs sultans prétentieux, leurs "Liliputmajestäten", et de les massacrer jusqu'à ce qu'ils obéissent.
Commenter  J’apprécie          00
Lors de leurs vagabondages en ville, les vendredis après-midi, Khalil et Yusuf passaient à côté des immenses maisons silencieuses, défendues par de hauts murs, où habitaient les riches familles d’Oman. « Ils ne marient leurs filles qu’aux fils de leurs frères, leur avait dit un client. Dans ces forteresses, il y a des enfants chétifs qui sont enfermés, et dont on ne parle jamais. On voit quelque fois, tout en haut des maisons, ces pauvres créatures qui pressent leur visage contre les barreaux des fenêtres. Dieu seul sait quel regard ils portent sur notre monde misérable…ou peut-être comprennent-ils qu’ils sont la punition de Dieu pour les péchés de leurs pères.
Commenter  J’apprécie          00
Un expert de ma région, quelqu’un qui a sans doute écrit des livres sur moi, qui sait tout de moi, plus que je n’en sais moi-même. Il se sera rendu sur tous les sites importants ou présentant un intérêt, connaîtra leur contexte historique et culturel, quand je ne les aurai, moi, jamais vus de ma vie et n’aurai à leur sujet entendu raconter que de vagues mythes et contes populaires. Il se sera glissé à maintes reprises dans ma région, des dizaines d’années durant, afin de m’étudier, de me coucher sur le papier, de m’interpréter, de me résumer, sans que j’aie eu conscience, pour ma part, de son existence affairée. (p. 106)
Commenter  J’apprécie          00
Il semblerait bien que les Britanniques ne nous aient apporté que du bien, comparé aux brutalités que nous fûmes capables de nous infliger à nous-mêmes. Ce bien, cependant, avait de quoi étonner. Ils nous parlaient à l’école de la grandeur qu’il y avait à résister à la tyrannie, puis décrétaient le couvre-feu une fois le soleil couché et envoyaient en prison pour sédition ceux qui prônaient l’indépendance. Qu’importe, car ils ont drainé les cours d’eau, amélioré le système des égouts, apporté les vaccins et la radio. Leur départ a paru finalement si soudain, si précipité qu’il a quelque peu donné l’impression d’avoir été décidé sur un coup de tête. (p. 38)
Commenter  J’apprécie          00
Nous fuyions tous des lieux où les autorités exigeaient une soumission totale et instillaient la peur de façon latente, et comme ces choses ne peuvent s'obtenir sans flagellations quotidiennes ni décapitations publiques, ceux qui servaient ces autorités, la police, l'armée, l'appareil de sécurité, se livraient à des tracasseries permanentes pour montrer le danger qu'il y avait à s'insurger inconsidérément.
Commenter  J’apprécie          00
Les hangars où nous logions auraient aussi bien pu abriter des sacs de céréales ou de ciment, ou quelque autre article de valeur à protéger du vol et des intempéries. Ils nous abritaient à présent, nuisance ordinaire et de peu de prix qu'il fallait endiguer.
Commenter  J’apprécie          00
Le violet était réservé à l'inquiète estime de soi des Portugais et à leur passion pour la monarchie, la religion et les symboles de la domination, quand durant l'essentiel des siècles de leur occupation coloniale ils avaient dévasté ces terres avec la pire brutalité, détruisant et incendiant, déplaçant des millions d'hommes et de femmes vers les plantations du Brésil pour y servir d'esclaves.
Commenter  J’apprécie          00
Le vert sombre était une plaisanterie aux dépens des Français, qui évoquait les pâturages élyséens quand l'essentiel du territoire sur lequel ils régnaient était soit désertique ou semi-désertique, soit couvert par la forêt équatoriale, autant d'étendues inutilement gagnées par les armes et un orgueil démesuré.
Commenter  J’apprécie          00
Sur les cartes britanniques, le rouge était un rappel de la bannière anglaise, il représentait la volonté de sacrifice au nom du devoir et tout le sang versé au nom de l'Empire. Même l'Afrique du Sud était alors en rouge rosé, dominion au même titre que le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, des lieux que les Européens avaient investi en parcourant la moitié du monde pour trouver un peu de paix et de prospérité.
Commenter  J’apprécie          00
C'était la fin des années 1950, une époque où le monde fut plus tragico-comique que jamais, et où l'Afrique presque tout entière se trouvait gouvernée par les Européens d'une manière ou d'une autre : directement, indirectement, par l'usage de la force brute ou d'une diplomatie musclée, si tant est que ces deux termes ne soient pas trop contradictoires. Une carte britannique de l'Afrique dans ces années-là présentait quatre couleurs : un rouge tirant sur le rose pour les territoires sous la domination des Britanniques, le vert foncé pour les Français, le violet pour les Portugais et le brun pour les Belges
Commenter  J’apprécie          00
Tu pimentes un peu trop le plat encore une fois, disait-il, lui qui toujours préférait la retenue et la sobriété.
Commenter  J’apprécie          00
Son père avait interdit à leur père de fréquenter l'établissement parce qu'il se méfiait de l'école coloniale : "Ils te feront mépriser ton peuple et manger avec une cuillère en métal, et ils feront de toi un singe qui parle du nez", disait-il.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Abdulrazak Gurnah (746)Voir plus

Quiz Voir plus

Un titre = un auteur

Si je vous dis "Histoires extraordinaires"

Edgar Allan Poe
Honoré de Balzac
Agatha Christie

7 questions
11206 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}