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Critiques de Agnès Maupré (189)
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Au bonheur des dames (BD)

Je crois qu'on ne m'aurait jamais offert cette bande-dessinée si ce n'était pas l'adaptation d'un de mes romans préférés !

J'ai plutôt apprécié dans l'ensemble, mais je pense que ce roman aurait mérité des dessins plus léchés et précis. Moi qui adore les costumes, j'avoue que j'ai eu du mal à me perdre dans la contemplation de ces robes qui, si elles respectent la silhouette de l'époque, sont tout de même trop et mal colorées, brouillonnes, et je pense que la grande architecture parisienne en prend un coup. Les personnages principaux sont assez laids, quant aux personnages secondaires, (surtout Henriette) j'ai eu du mal à les reconnaître d'une case à l'autre !

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Tristan & Yseult

Avant d'ouvrir cet album, je ne connaissais de Tristan & Iseult que les noms. Cette lecture a suscité ma curiosité et m'a donné envie de lire un autre écrit de ce mythe. Au-delà, je reste assez partagée, sans vraiment mettre le doigt sur le problème. C'est peut-être un sentiment d'absence de fluidité entre certains passages de l'histoire. Bilan plutôt mitigé donc.
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Tristan & Yseult

Cette bande dessinée reprend l’histoire mythique de Tristan et Yseult. On en retrouve tous les motifs : Tristan qui vient chercher Yseult pour la ramener auprès de son oncle, Marc, qui veut l’épouser ; Yseult qui tombe amoureuse de Tristan et qui utilise le philtre d’amour confectionné par sa mère pour elle et Marc et le fait boire à Tristan ; la passion qui dévore Tristan et Yseult ; leur exil quand le roi Marc apprend leur trahison ; Marc qui accepte le retour d’Yseult ; Tristan qui épouse une autre Yseult pour tenter d’oublier la « vraie » mais qui finalement se meurt toujours d’amour pour elle même si les effets du philtre sont dissipés depuis longtemps ; le bateau qui ramène Yseult la blonde auprès de Tristan ; la trahison d’Yseult la brune qui ment à Tristan en lui disant que la voile du bateau est noire ce qui devait signaler qu’Yseult la blonde n’était pas à bord ; la mort de désespoir de Tristan à l’annonce de cette nouvelle et celle quasiment simultanée d’Yseult la blonde ; les tombes des deux amants côte à côte d’où jaillissent des ronces qui s’entrelacent pour symboliser leur amour éternel même par-delà la mort. Petite précision : cette bande dessinée n’est pas destinée à un jeune public car l’auteur et l’illustrateur ont privilégié la relation charnelle quasi animale entre Tristan et Yseult comme symbole de leur passion ce qui donne quelques planches sur leurs ébats à réserver à des lecteurs un peu plus avertis…
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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Le Journal d'Aurore, tome 1 : Jamais conten..

Je me suis régalée, je l'ai lu pendant la deuxième période du match de foot France-Ecosse et j'ai passé un bon moment. J'ai beaucoup aimé car tout le monde est passé par l'adolescence et ses affres et que ça a réveillé des souvenirs de ma propre adolescence. J'ai suivi les aventures sur une année de cette adolescente Aurore qui n'en finit pas de faire la gueule, de douter, de s'observer, de se plaindre de sa famille, de ses amies, qui doute sans cesse sur son pouvoir de séduction, qui travaille pas vraiment en classe. Bref, une ado tout ce qu'il y a de plus classique quoi !



Véritable journal intime de l'intérieur de la vie d'une ado classique, c'est par le biais de son journal intime que l'on s'invite dans la vie d'Aurore, élève de troisième qui doute, qui espère, qui se désespère , on prends part à son quotidien entre ses amies, sa famille et ses brefs petits amis. C'est frais, jeune, drôle et sensible. J'ai bien aimé l'écriture mais aussi les illustrations soignées et colorées qui apportent beaucoup au texte. On s'attache autant qu'elle nous énerve , parfois on compatit à sa douleur et d'autres fois on a juste envie de lui dire d'arrêter .



C'est une BD qui peut être lue par les ados et les adultes, les uns pourront s'identifier et ça rappellera des souvenirs aux autres. J'attends le deuxième tome avec impatience.



VERDICT



Une bonne idée cadeau à faire à vos adolescents , une lecture ludique et rafraîchissante. Allez-y sans crainte
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Milady de Winter, Tome 1

Agnès Maupré revisite avec ces deux tomes parus chez Ankama l’œuvre d’Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires. Mais ce n’est pas sur D’Artagnan et ses trois compagnons qu’elle fixe son regard, mais sur leur terrible et mortelle ennemie, Milady de Winter. Les 134 pages du tome 1 retrace la vie de la belle Anglaise depuis sa pendaison par son époux, le comte de la Fère (alias Athos) jusqu’à sa déclaration de guerre à D’Artagnan qui, par la ruse, s’est introduit dans son lit et a « mis à nu un secret dangereux » : Milady est marquée d’une fleur de lys. Le second tome, fort de ses 141 pages, raconte la haine de Milady pour les quatre amis, ses intrigues pour faire assassiner le duc de Buckingham jusqu’à sa mort.

Mais ce que ces bandes dessinées mettent en avant, ce sont des aspects inédits de la vie de Milady : sa rencontre avec le comte de Winter, sa grossesse ou encore sa relation avec son fils ainsi qu’avec Constance Bonacieux, sa prisonnière. Ces éléments absents des livres, Agnès Maupré les réinvente pour donner une nouvelle vie à cette célèbre méchante.



Je n’avais jamais lu Les Trois Mousquetaires bien que j’avais adoré Le Comte de Monte-Cristo ou bien La Reine Margot. Mais cette histoire de mousquetaires que j’imaginais, pour je ne sais quelle raison, comme une histoire de cape et d’épée manichéenne ne m’attirait pas du tout. Mais à force de voir Milady de Winter dans les librairies, j’ai commencé à être intriguée. Puis peu avant le Livre sur la Place 2012, j’ai vu que la dessinatrice serait l’une des invitées de la Parenthèse, bonne librairie spécialisée BD de Nancy. J’ai alors pensé « c’est l’occasion, je vais lire Les Trois Mousquetaires et si ça me plaît, je lirai Milady et j’irai voir Agnès Maupré. » Ni une ni deux, je prends mon bouquin (que j’avais acheté plus d’un an auparavant à une bourse aux livres et je me suis plongée dans ma lecture. « Plongée » est le mot car j’ai littéralement dévoré les deux livres qui composaient mon édition des Trois Mousquetaires. J’ai adoré l’histoire de ces quatre amis à la vie à la mort, avec chacun leurs qualités mais aussi leur défauts, se heurtant à la colère de Richelieu, puis de Mazarin, poursuivis par Milady ou par son fils. Et donc je suis allée chercher Milady de Winter pour retrouver ce personnage si intrigant qui, pour moi, le plus intéressant du livre, méchante charismatique, vipère dissimulée sous le masque de la beauté, femme meurtrie qui rend tous les coups, espionne meurtrière.



Après avoir lu le tome 1, j’ai été incapable de dire si j’avais vraiment aimé ou pas. Sur le coup, je veux dire. Le dessin est assez particulier, simpliste à première vue et les personnages des mousquetaires si ennoblis dans les livres malgré leurs défauts sont ici montrés si ridicules que je suis restée perplexe. Puis j’ai acheté le deuxième tome et j’ai relu le premier pour bien me remettre dans l’ambiance. J’ai alors vu la BD sous un jour différent. Et totalement positif !

Alexandre Dumas nous montrait le monstre, Agnès Maupré nous montre la femme. Tout en suivant le récit de l’auteur, elle réalise un beau travail d’écriture pour nous montrer ce que l’on ne peut qu’imaginer dans les livres. Milady n’est plus seulement la femme machiavélique de Dumas, c’est aussi une victime qui a connu la souffrance et qui tente de se relever de ces épreuves et de fuir son passé qui la rejoint bien souvent. C’est aussi une femme qui aime, mais qui refuse de se laisser dominer par les hommes qui pourtant dominent ce XVIIe siècle, c’est aussi une femme à la recherche d’une amie qu’elle trouve en quelque sorte auprès de Constance Bonacieux, sa prisonnière (qu’elle empoisonnera tout de même pour se venger de D’Artagnan). Agnès Maupré rend à Milady sa part d’humanité en montrant que c’est la douleur qui lui a donné cette détermination et cette cruauté. De plus, elle nous la présente sous un jour totalement absent dans l’œuvre de Dumas : elle nous la montre en mère. Mère indigne peut-être, mais qui finalement aime son fils. La maternité était un sujet important pour Agnès Maupré qui tenait à montrer cet aspect de Milady (elle a expliqué ceci au Livre sur la Place pendant les dédicaces). Quant aux hommes, ils ne tiennent vraiment pas le beau rôle : lâches, ivrognes, volages, acariâtre (pour Athos), arriéré (Porthos), débauchés. En un mot : ri-di-cu-les.

Au final, un récit tragique raconté avec légèreté et violence avec un dessin à la plume et à l’encre qui, finalement, se révèle très agréable. Une très bonne découverte !



Agnès Maupré a déclaré travailler sur une BD sur le chevalier d’Éon prévue pour l’automne prochain, je l’attends avec impatience. (Et en prime, j’ai une jolie Milady sur la première page grâce à cette rencontre !)
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La vie mystérieuse, insolente et héroïque du Dr J..

Un portrait de femme très intéressant. Je ne connaissait pas son nom et j'avoue avoir lu ce roman graphique d une traite et avoir passé un bon moment de lecture.

C'est entrainant, pas trop bavard même s'il y a matière et le personnage est suffisemment excentrique pour embarquer le lecteur, à mon sens.



A côté de ça, visuellement les couleurs slnt jolies mais le trait était plutôt particulier sans être désagréable, j'ai trouvé que certaines cases étaient moins lisibles que d'autres. Certains personnages moins reconnaissables.



De même, concernant l'enchainement des parties, ou des scènes, ce n'était pas toujours suffisemment fluide pour moi.



Enfin, j'ai triuvé la fin un peu abrupte.



Bref, même si ma lecture a présenté quelques accrocs (on peut toujours trouver à pinailler), ma lecture reste bonne. J'ai accrochée par le personnage et son histoire.
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Le Journal d'Aurore, tome 1 : Jamais conten..

Le grand classique de Marie Depelschin prend vie sous la palette d’Agnès Maupré.

Aurore, tête de pioche de première classe, immergée dans une famille dysfonctionnelle, mène sa vie de collégienne pénible. Toujours fâchée, jamais contente et pourtant elle bénéficie d’une alliée de choc, sa grand-mère, de 2-3 copines et même d’une prof pour l’aider. Quelle ingrate cette petite, je vous dis. Ado un jour, ado toujours !

Bref, on retrouve la patte inimitable de Depelschin mise en valeur par les dessins toniques et efficaces d’Agnès Maupré. Mention spéciale pour la page introductive de chaque chapitre illustrée façon encadrement de tableaux.

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Le Journal d'Aurore, tome 1 : Jamais conten..

Très bonne adaptation des deux premiers tomes du roman. Même si je ne suis pas fan des dessins, ils servent bien l'histoire, ces longues silhouettes filiformes représentent bien les ados lorsqu'ils grandissent et ne savent pas comment se tenir. Aurore est une ado dans toute sa splendeur, toujours de mauvaise humeur, en colère et grognon contre le monde entier. Ce que j'ai aimé c'est qu'on la voit évoluer au fur et à mesure de la BD et elle fini par devenir attachante, par grandir, par s'ouvrir aux autres. Bravo
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Le Chevalier d'Eon, tome 2 : Charles

Depuis que j’ai découvert la série Chevalier d’Éon d’Anne-Sophie Silvestre, je me passionne pour ce personnage. J’ai donc sauté sur l’occasion lorsque Babelio a proposé ce titre lors d’une masse critique. Et je ne regrette pas, même si c’est un second tome et que je n’ai pas lu le premier… Ce qui n’est pas gênant du tout !



Cette deuxième et dernière partie retrace la vie du Chevalier après sa mission en Russie. On le retrouve en Angleterre. Officiellement, il est envoyé par Louis XV comme diplomate. Officieusement, il doit récupérer le plus d’informations possible en vue d’une invasion programmée de l’Angleterre. Cependant, les choses ne se passent pas totalement comme prévu et le voilà bien vite tombé en disgrâce…



Grâce à cette bande dessinée, on explore la vie du Chevalier – même si quelques libertés ont été prises sur la chronologie, il me semble. On revient sur sa disgrâce, mais également sur les années qui ont suivi et, bien entendu, sur la polémique concernant son sexe. Cela a fait couler beaucoup d’encre et affolé pas mal de parieurs à l’époque… J’ai par ailleurs beaucoup aimé le personnage du Chevalier. Agnès Maupré nous le présente comme une forte tête, un provocateur mais également un caméléon hors pair.



Pour ce qui est des dessins… Je n’arrive pas vraiment à me prononcer. J’admire le travail d’Agnès Maupré, mais ce n’est pas un style qui me touche. Les couleurs sont très belles, les dessins sont dynamiques mais c’est un style trop brouillon. Il n’y a que les éléments du premier plan qui sont détaillés. Le décor et tout ce qui est en arrière plan est flou, confus ce qui ne me plait pas…



En conclusion, une bande dessinée bien agréable. J’ai passé un excellent moment en compagnie du Chevalier et j’ai aimé exploré sa vie (en tous cas, la fin…). Petit bémol pour les dessins qui ne me touchent pas, mais ça c’est un ressenti tout à fait personnel !



Merci à Babelio et aux éditions Ankama !
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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Le Chevalier d'Eon, tome 2 : Charles

Petit retard d'accusé de réception, puisque La Poste n'ouvre plus ses portes que deux après-midis par semaine, entre 15h et 17h30. Il va bientôt falloir prendre un jour de RTT pour pouvoir aller chercher ses colis!



Bref, le coup de gueule passé, je suis rentrée dans cette histoire hier soir et je ne l'ai pas lâchée avant d'avoir tourné la dernière page. Bien que je n'aie pas lu le premier tome, cela n'a pas vraiment gêné ma lecture. Pourtant pas fana de BD, j'aime bien m'y plonger de temps en temps, et j'ai finalement été emportée par toutes ces couleurs resplendissantes!

Je ne connaissais que vaguement l'existence du chevalier, je suis ravie de pouvoir maintenant y attacher une période précise et un contexte politique.



Plutôt étonnée que le tout ait été fait de la main d'une femme, je trouve les dessins très masculins. D'ailleurs, mis à part la mise en couleur, je n'ai malheureusement pas accroché au trait de crayon. Tous les personnages sont laids, même Marie-Antoinette. Je suis déçue de ce côté-là.

Un petit problème aussi au niveau de la chronologie. Il se passe environ quarante ans entre ces quelques 125 pages. Comme toutes les péripéties arrivent sans transition, on pense tout situer dans un laps de temps assez court, alors que plusieurs années ont pu passer en l'espace de deux planches. Mais c'est le seul bémol à mon goût.



J'ai pour habitude de ranger mes livres une fois lus, mais je pense descendre celui-ci, histoire que tout le monde en profite. Une belle découverte.
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Milady de Winter, Tome 2

C'est avec un certain plaisir, et même un plaisir certain, que j'ai dévoré le second tome de Milady de Winter, non sans avoir au préalable relu la première partie.

Et je tiens à affirmer que la conclusion est aussi savoureuse que l'entame, bien qu'effrayante et terriblement difficile.





Agnès Maupré poursuit son aventure et met en scène son propre regard sur l'œuvre de Dumas avec la légèreté de son trait féminin. Fin et élégant, il sert à merveille le raffinement de l'époque romantique, quoiqu'un brin guerrière, du 17ème siècle.

J'ai trouvé ça plutôt chouette de découvrir cette série sous le crayon d'une femme, je pense que les formes auraient été très différentes et sûrement beaucoup trop généreuses. Là c'est juste ce qu'il faut pour en apprécier la pudeur.



Mais ce que je préfère par dessus tout, c'est la façon dont l'auteure joue avec l'Histoire et en particulier de ses manques. Un jeu qui lui permet de donner du relief au personnage de Milady de Winter et qui lui donne le premier rôle dans les événements majeurs autour du règne de Louis XIII.





Venez lire la chronique dans son intégralité sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Milady de Winter, Tome 1

Je n’ai encore jamais lu Les Trois Mousquetaires de Dumas (même si c’est au programme ^^) mais j’ai vu de nombreuses versions cinématographiques ou télévisuelles et chaque fois, c’est le personnage de Milady qui m’attire le plus. Aussi, lorsque j’ai vu cette BD sur les blogs et les avis élogieux des lecteurs, je me suis empressée de la noter. Puis, visite à la médiathèque où je tombe « par hasard » (on va te croire, compte là-dessus lol) dessus. Grosse surprise : l’image de couverture qui me paraissait magnifique vue de loin, par écran interposé, ne me semblait finalement pas aussi magnifique que cela de visu ! Passons… J’ouvre l’ouvrage et mon impression se confirme : j’ai eu beaucoup de mal avec le dessin. Un je-ne-sais-quoi me dérange : je trouve qu’il manque de finesse, notamment dans les visages. Puis, j’ai fini par m’y faire même si je ne suis pas totalement convaincue ! Ce détail mis à part, j’ai beaucoup aimé les nuances de noir et blanc qui donnent un effet épuré à l’ensemble et l’intrigue vue du point de vue de Milady, elle, est une vraie réussite. Loin de l’image de « garce manipulatrice » qu’elle peut avoir, on découvre une femme qui se laisse guider par ses émotions, ses passions. Elle n’a pas beaucoup de chance avec les hommes, qui sont souvent à l’origine de son malheur. Dans ce premier tome, ce sont eux les manipulateurs qui l’utilisent, abusent d’elle sans vergogne ou la maltraitent. Elle m’inspire beaucoup de compassion. L’auteur a su la rendre humaine, attachante et on sent tout le poids de cette fleur de lys gravée à tout jamais dans sa peau, marque de déshonneur, de son passé qu’elle ne pourra jamais réellement oublier car il revient continuellement la hanter. Elle paiera son erreur au prix fort, trop cher pour une faute de jeunesse.

Je ne saurai trop, à mon tour, vous conseiller cette BD ! Ne vous laissez pas effrayer par le nombre de pages, elles défilent sans que vous n’ayez le temps de vous en apercevoir et déjà, vous êtes arrivés à la fin. Espérons que le tome 2 sera aussi convainquant !
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Milady de Winter, Tome 1

Lors d’une interview donnée aux éditions Ankama, Agnès Maupré citait Franquin et Reiser comme dessinateurs préférés, Ghost World et Mort Cinder comme livres lui ayant donné envie de faire de la BD, et Joann Sfar comme parrain officieux.

Comme son parrain, Agnès pratique le trait vif et léger, plein de vie et de spontanéité.

Comme son parrain, plutôt que de tracer des personnages avec une précision millimétrée et une rigueur sans faille, Agnès préfèrera les laisser vivre d’eux même, bouger comme ils le souhaitent sous ses crayons ; quitte à s’autoriser quelques imperfections qui, loin de nuire à son univers, le rendront encore plus personnel.

Mais attention, si je me permets la comparaison, je tiens à ajouter que son style n’est en rien une simple copie ou un repompage basique : si on sent l’influence du parrain, la filleule sait se construire son monde bien à elle, y insufflant sa propre sensibilité et une grosse part de féminité. Ainsi, pour son Milady de Winter, là où Sfar s’amuserai à dessiner des filles à poil, la demoiselle, elle, se plait à dessiner des filles de tout poil.



Agnès Maupré prendra donc le parti de faire la part belle aux femmes, plaçant la gent masculine au second rang, n’hésitant pas à égratigner au passage leur caractères quelques peu sommaires. Au diable ces mousquetaires qui ne pensent qu’à croiser le fer avec les gardes de Richelieu, au diable ce grand benêt maladroit de d’Artagnan, au diable ce bellâtre suffisant d’Aramis, au diable cet acariâtre aigri d’Athos, au diable ce beau-parleur ridicule de Buckingham, au diable ce bourrin expéditif de Rochefort… celles qui seront mises en avant dans cet album, seront la reine Anne d’Autriche, qui trompe sa mari de roi pour tromper l’ennui ; la douce Constance, qui désapprouve sa maîtresse de reine mais lui sera dévouée et fidèle à jamais ; la pauvre Ketty, en cruel manque d’attention, d’amour, de romantisme et de maternité ; et bien sûr, la mystérieuse Milady de Winter.

Milady de Winter que Dumas plaçait au rang de personnage secondaire mais sur qui il y aurait tant à dire.

Milady De Winter que Maupré place au premier rang et sur qui elle a tant à dire.

Du coup, la fameuse affaire des ferrets de diamants sera traitée en quelques pages à peine pour pouvoir mieux s’étendre sur ce qu’il se passa avant et ce qu’il adviendra ensuite.

On saura donc comment la Comtesse de Fère devint Milady de Winter, pourquoi elle fut marquée du seau de l’infamie dès son plus jeune âge, ce qui fit d’elle cette femme froide et dangereuse, en quelles circonstances elle devint espionne sous les ordres de Richelieu, pourquoi elle entretiendra avec d’Artagnan une relation à la vie, à la mort…



Quel délice que de suivre les aventures de cette Milady au mille facettes ; profonde, complexe, intrigante, et souvent beaucoup plus touchante et fragile qu’elle ne voudrait le laisser paraître.

Un beau portrait de femme pour cette jolie relecture du chef d’œuvre de Dumas.


Lien : http://www.anglesdevue.com/r..
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Au bonheur des dames (BD)

Une bien jolie réussite que cette adaptation en BD de mon roman préféré de Zola !



Evidemment, l’histoire est ici très condensée, mais Agnès Maupré parvient avec brio à en dégager l’essentiel, que ce soit au niveau des caractères des personnages ou surtout, des ambiances !



On ressent bien, grâce au jeu des couleurs, je pense, la décrépitude, la misère, des boutiques alentour, par contraste avec le foisonnement de la vie du grand magasin.



Un vrai plaisir !

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Le Journal d'Aurore, tome 2 : Rien ne va pl..

C'est juste un livre magnifique, bien écrit et bien dessiné. Il raconte si bien comment on se sent parfois quand on est adolescent

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Le Journal d'Aurore, tome 2 : Rien ne va pl..

Les aventures d’Aurore ont également le droit à une seconde adaptation en bd. On aurait pu croire que l’adolescente s’était un peu calmée après un séjour chez ces grands-parents. Mais pas du tout. Elle a obtenu son brevet avec mention alors retour dans le cocon familial. Et donc retour de la gamine insupportable et égocentrique. Les moments où elle est contente et souriante sont très rares. Pourtant, elle va partir au camping, va devenir la chanteuse d’un groupe, va être marraine, découvre enfin les premiers émois… Les occasions pour se changer les idées et s’enrichir ne manquent pas. Cependant elle préfère râler et pousser tout le monde dans ces retranchements. Même moi en tournant les pages, elle commençait à me les chauffer.



Et comme nous sommes plongés dans les pages de son journal intime, rien n’est épargné au lecteur. Du contenu, il n’en manque pas. On pourra considérer cette bd adolescente comme le Blake et Mortimer des adultes. Il faut prendre du temps pour bien lire et éviter de s’énerver du personnage. Le côté attachant du premier tome a assez vite disparu. J’ai tendance à être heureuse de la fin où Aurore décide comme acte de maturité d’arrêter d’écrire dans son journal. Elle découvre l’amour et bientôt, elle fera l’amour. Peut-être que son caractère s’en sentira changer. Par chance, je ne pourrais pas le savoir.



J’ai apprécié l’approche littéraire dans ce tome. Le professeur de français qui les oblige à lire Mme de Sévigné, Tristan et Iseult, Cyrano de Bergerac, Germinal… Une véritable corvée pour l’adolescente. Mais elle a adoré le livre que lui a offert une amie, « Des fleurs pour Algernon » qu’elle a dévoré. Moi aussi, j’ai au combien adoré ce livre. Elle en conclut que cela ne sert à rien d’apprendre. Elle se rendra bien compte à un moment ou à un autre que cela peut-être utile.



La plume, le crayon et les couleurs de Marie Desplechin, Agnès Mauprè et Grégory Elbaz ont donné plein de vie à cette peste d’Aurore. Des dialogues piquants, des dessins tout en innocence et des couleurs pétillantes au service d’un récit d’une jeune fille qui adore être chiante et désagréable. Un bel hommage aux romans qui devrait séduire de très nombreuses adolescentes.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Le Journal d'Aurore, tome 2 : Rien ne va pl..

il va se passer encore mille trucs pour Aurore, beaucoup de contrariétés évidement et de rencontres (dont son filleule et l’amour !!!!). Et, même en connaissant déjà les bouquins (Jamais contente, Toujours fâchée et Rien ne va plus), la lecture des BD reste un excellent moment.

Toujours aussi râleuse et chieuse cette Aurore. Toujours aussi proche de la réalité et des ados d’aujourd’hui, c’est un plaisir de retrouver Aurore. Et en version Bande Dessinée avec les illustrations énergiques d’Agnès Maupré, c’est un régal ! Gueularde mais tellement attachante. Attachiante quoi !.................................................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Tristan & Yseult

Il n'y a rien de plus attirant, inquiétant, beau, laid, terrible, joyeux et triste que l'amour interdit.



Je gardais de ma lecture de Tristan et Isolde un amour plus chaste que ne le représente cette BD, mais je l'avais lu il y a longtemps et sans doute y a-t-il pour cette histoire autant de versions que de conteurs.



J'ai beaucoup aimé le trait et les couleurs de Singeon. Aux entrelacs de fleurs jusqu'aux personnages mal esquissés, il y a là une atmosphère très médiévale, et il se dégage des cases une poésie et une beauté certaines. Le récit se lit très bien, mais l'empathie se fait beaucoup moins.



- vous n'êtes que des idiots (j'à peu près cite) leur dit Brangien (là aussi).



C'est un peu ce que l'on pense des héros éponymes. Les autres personnages, à peine présents, ont peine à se faire une place ce qui fait que à part avoir envie de les secouer ou leur distribuer des baffes, on se fiche pas mal de tous ces protagonistes.



Un peu dommage, non ?, de déposer des pantins dans un si beau décor.
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Le chevalier d'Eon, tome 1 : Lia

Avec quelques amis, le chevalier Charles d’Eon de Beaumont se rend à un bal masqué, organisé par la marquise de Pompadour pour Louis XV, travesti en femme sous l’identité de Lia de Beaumont, sa sœur. Son nouveau charme féminin attire l’attention du roi qui tente de le séduire mais finit vite par découvrir la supercherie. Louis XV, impressionné par son déguisement, lui confie une mission très importante : aller en Russie pour convaincre la tsarine Elisabeth en froid avec la France de s’allier à elle contre l’Angleterre. Une mission qui n’est pas sans dangers puisque tous les précédents envoyés du roi ont fini en Sibérie mais peut-être la tsarine sera-t-elle plus sensible à la demande d’une femme comme Lia de Beaumont…

Dans un style très coloré, Agnès Maupré nous raconte l’histoire étonnante de l’une des figures les plus mystérieuses du XVIIIe siècle français, entre intrigues de cour, manigances politiques, aventures et espionnage.

(Critique également publiée sur la page Facebook de la Librairie Bulles et crayons où je travaillais.)
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Milady de Winter, Tome 1

Une femme, pendue nue à un arbre, reprend connaissance et parvient à se défaire de sa corde. Cette femme, c’est la Comtesse de la Fère, et l’homme qui l’a pendue n’est autre que son époux, le Comte de la Fère, qui n’a pas supporté de reconnaître la marque de l’infamie sur son épaule. Après avoir commis son forfait, ce dernier a pris la poudre d’escampette. Pour la jeune est belle comtesse, il ne reste plus qu’à changer de vie et devenir un fantôme. Elle part pour l’Angleterre où elle rencontre Lord de Winter.

Milady de Winter est un nom qui n’est étranger à personne, car on l’a tous croisé dans Les trois mousquetaires (dans le roman de Dumas ou l’une des nombreuses adaptations au cinéma, à la télé ou en bande dessinée). Perfide femme de main du Cardinal de Richelieu, elle rend la vie dure aux aventureux D’artagnan, Athos, Portos et Aramis. Pourtant, Agnès Maupré redonne dans son diptyque un nouveau souffle à cette histoire vue, revue et re-revue… Sous sa plume, nous vous proposons de découvrir une Milady de Winter inédite, et des mousquetaires bien mal lotis…



Loin de reprendre le roman textuellement en collant des cases et des bulles dessus, et en faisant des ellipses parce que ça ne rentre pas, Agnès Maupré s’est littéralement emparée de l’œuvre, en a repris le contenu et modifié l’essence. Comment et pourquoi Milady de Winter est devenue ce qu’elle est ? Qu’est-ce qui l’a amenée à agir ainsi ? On prend ici l’histoire à l’envers : la méchante devient l’héroïne. Cette version remue beaucoup moins que le roman originel, elle « fleure bon le romanesque » précise Lunch, et surtout elle se concentre sur les caractères et les faiblesses des personnages. Nous saluons en tous cas la réussite de cette réécriture. Mo’, qui n’apprécie que rarement le travail féminin en bande dessinée s’est laissée embarquée et en a aimé « le ton humoristique et libertin ».

Milady est présentée sous un jour nouveau. Attachante et ambigüe pour Yvan ; fragile, maligne et revancharde pour Lunch ; pétillante pour Mo’ ; dense, détestable et touchante pour Zaelle ; écorchée, romantique et lucide pour David ; malmenée par la vie et héroïne du quotidien à mes yeux… Chacun se l’est appropriée et en a retiré un personnage complexe.

Pour lui faire face, une galerie de personnages pas moins inattendus qui se caractérisent par leurs défauts. Un D’Artagnan coureur et idiot, une Anne d’Autriche nymphomane, un Athos alcoolique et misogyne, un Rochefort brute sans cervelle… David développe : « quand la gent masculine apparait comme des phallocrates de première catégorie pris entre leurs pulsions sexuelles et leurs romantismes douteux, les femmes ne sont que manipulations, suffisances et imbécilités ».

Au-delà de la simple réécriture, l’auteure semble vouloir nous emmener plus loin en décrivant « une époque où les femmes n’ont pas à être autre chose qu’un joli sujet de distraction pour hommes riches » (Zaelle). « Cette BD est-elle féministe ? » s’interroge David.

[...]

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