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Critiques de Akane Torikai (197)
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Le siège des exilées, tome 2

Rαppel dυ ѕyɴopѕιѕ :



Fini le patriarcat, la société actuelle a maintenant instauré un système matriarcal. Pourquoi ? Rares sont les hommes et les derniers ne servent plus qu’à procréer… Ce monde semble trop beau : plus de guerre, plus d’embarras, ne subsiste que la paix. Seulement, nous retrouvons Sanada qui a décidé, comme bien d’autres, de fuir la ville pour s’installer dans les bidonvilles… Quel secret cache-t-elle ?



Cette série se termine donc en deux tomes. J’avais été assez déçue du premier parce qu’il ne se passait pas grand-chose et j’étais assez sceptique vu qu’il ne restait alors qu’un tome pour « terminer » l’histoire. J’avais d’abord été séduite par le synopsis, par les thèmes abordés et j’avais hâte de voir comment ils allaient être abordés… Et au final, ça reste une petite déception, un goût de trop peu. Premièrement, contrairement au premier tome, le deuxième est en accéléré et on n’a le temps d’approfondir aucun thème. Il faut vraiment s’accrocher pour tout comprendre car on passe de flashbacks au présent, d’un lieu à un autre, sans forcément s’attarder dessus. Ensuite, les personnages sont tellement survolés qu’on n’a le temps de découvrir personne et certains, bien qu’ils soient présents dans les deux tomes, ne semblent être que des figurants alors qu’il y a tellement matière à faire. Je pense qu’avec un 3e tome, on aurait pu éviter ces deux premiers aspects. Finalement, je trouve que le message envoyé avec ce manga est beau et fort mais c’est dommage qu’il ait été sous-exploité, à mon humble avis. La fin du monde est proche dans cette réponse au patriarcat à l’aide du matriarcat. Aucun des deux fonctionnements ne peut convenir à toute individualité…
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Le siège des exilées, tome 1

Une dystopie dans une société matriarcale...



Mon avis :

J'avais lu il y a quelque temps maintenant un one-shot d'Akane Torikai qui m'avait peu accroché : "You've gotta love song". Je ne saurais dire si c'est sa narration avec laquelle j'ai du mal, mais force est de constater que j'ai ressenti la même chose avec ce tome 1 : un goût d'inachevé, de pas assez intense, pas assez poussé. Les thèmes sont intéressants et pourtant j'ai du mal à m'attacher à ses personnages...

Pour cette œuvre, "Le Siège des Exilées", je pense qu'il me faudra lire le tome 2, et donc la conclusion du récit, afin de vraiment me faire une idée. En tout cas, le trait de la mangaka est toujours aussi délicat et expressif ; le côté contemplatif est plutôt sympa et pose une certaine ambiance. Le petit groupe qui se forme autour de Sanada apporte un côté plus léger qui casse un peu la monotonie et met une dose d'humour dans le récit. Enfin, le monde dystopique proposé laisse entrevoir beaucoup de potentiel.



En conclusion :

"Le Siège des Exilées" est un manga dystopique qui pose les bases d'une société matriarcale faussement idéale intéressant et pleins de mystères. Jetez-y un œil !
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Le siège des exilées, tome 1

Fini le patriarcat, la société actuelle a maintenant instauré un système matriarcal. Pourquoi ? Rares sont les hommes et les derniers ne servent plus qu’à procréer… Ce monde semble trop beau : plus de guerre, plus d’embarras, ne subsiste que la paix. Seulement, nous retrouvons Sanada qui a décidé, comme bien d’autres, de fuir la ville pour s’installer dans les bidonvilles… Quel secret cache-t-elle ?



En découvrant la sortie de ce manga, j’étais totalement sous le charme. Dystopie et société matriarcale, j’étais vraiment curieuse de découvrir ce que ça pouvait donner ! La couverture y était également pour quelque chose… Je la trouve sobre et en même temps très efficace. Seulement, je n’ai pas été conquise par ce premier tome… Certaines scènes sont… gênantes ? On dirait parfois que l’homme n’est réduit qu’à son organe géniteur, ce qui est certainement voulu et a comme ambition de faire passer un message. Seulement, il ne s’est pas passé grand chose dans ce premier tome. Sachant qu’il n’y en aura que deux au total, je suis un petit peu perplexe. J’achèterai tout de même le tome 2 afin de me faire une idée bien précise de ce manga et je n’ai pas envie de m’arrêter sur cet avis qui est peut-être totalement faussé. On se retrouve donc fin avril pour la découverte de la suite !
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En proie au silence, tome 4

Encore un manga qui aborde un thème fort et remuant, pas toujours de façon très subtile (je mets cela sur le fait que cela date d'avant MeToo et que cela décrit également la société japonaise qui a encore une vision très restreinte du viol et des femmes...). C'est une vraie chape de plomb parce que quasi aucun personnage n'est "positif" (il va me falloir une dose de niais après ça)
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Le siège des exilées, tome 1

Je remercie les Éditions Akata pour l’envoi de cette lecture. C’était avec impatiente que j’avais envie de lire ce manga. En effet, après avoir lu You’ve gotta love song et En proie au silence, de la même mangaka, j’avais hâte de voir ce que cette nouvelle œuvre pourrait donner.



On se retrouve dans un univers futuriste, dans lequel ne naît presque plus d’hommes et où les femmes fertiles se font rares. Certaines femmes décident de fuir la ville qui essaye de te diriger et de te mettre dans une case. C’est ainsi que nous retrouvons ces dernières, dans un bidonville. Là-bas y vit Sanada et cette dernière cache un lourd secret…



Ce que j’aime ici, c’est qu’Akane Torikai aborde une nouvelle fois un sujet fort et puissant dans ce manga-là. J’ai seulement un peu peur que deux tomes soient courts pour parler de tout cela. Mais à voir ! 😉



En tout cas, je suis déjà très curieuse de connaître la fin de cette histoire. On sent qu’il y a des manipulations et machinations, ce qui rend l’histoire d’autant plus intrigante. Puis, bien évidemment, le tome se termine d’une manière qui ne fait que nous donner d’autant plus envie d’en savoir plus.



En bref, c’est un manga dont j’ai beaucoup apprécié le premier tome. Cette mangaka est vraiment talentueuse. Soit on aime, soit on n’aime pas, mais une chose est sûre, elle ne laisse pas indifférente.
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En proie au silence, tome 5

Jusqu'ici j'aimais beaucoup ce manga pour les sujets qu'ils abordent, malgré le fait que ce ne soient pas des sujets faciles à aborder. J'aimais la manière dont il remettait les choses en question et nous présentait des personnages plutôt ambivalents, avec leurs qualités et leurs défauts.



Par contre, depuis le tome 4, cela commence à devenir un peu bizarre, voire carrément malaisant sur certains aspects.

Par exemple je ne suis pas du tout à l'aise avec la volonté de l'autrice de nous proposer une romance entre Misuzu et Nizuma. On parle de deux victimes de viols et de violences sexuelles qui trouvent en l'autre quelqu'un à qui se confier et à ce niveau je n'ai rien à dire.

Par contre, une relation prof-élève... On part de deux relations malsaines et abusives pour en arriver à une autre, étant donné que les deux protagonistes n'ont pas une relation d'égale à égal.



Du côté d'Hayafuji rien n'est encore réglé. Ce serait même plutôt le contraire quand on voit les réactions de Reina (sa dernière victime donc) à son égard et la manière dont lui-même a l'air de se blâmer ses victimes pour ses propres fautes.

Ajoutez à cela le frère bizarre et pervers de Misakana et je vous avoue que je ne sais plus vraiment où on va avec ce manga...



Je compte tout de même continuer à lire le suivant pour voir si les situations se débloque, mais j'ai quand même de moins en moins d'espoir à ce sujet.
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En proie au silence, tome 4

Le tome commence par décrire une scène de sexisme.



Puis, un rapprochement s’opère entre la protagoniste et un élève. Cependant, celui-ci semble vouer à l’échec tant que la professeure n’aura pas briser sa relation avec le futur mari de son amie.



Un tome qui aborde aussi naturellement l’intimité féminine en parlant des règles.



Une série que j’apprécie de lire et dont j’attends la suite.



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Le siège des exilées, tome 1

Elle se permet même de glisser un peu d’humour ça et là, insufflant alors de la légèreté, mais ajoutant aussi encore une dose de complexité. Un manga atypique et audacieux.
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You've gotta love song

Pas vraiment emballée par la première nouvelle ,j'ai mis un certain temps pour lire le reste du manga qui m'a finalement encore moins convaincue. Je m'attendais a quelque chose de plus profond.Chaque récit est très superficiel , je recherche encore les émotions devant amener à réflexion annoncés.J'ai comme une sensation d'inachevée avec l'impression d'avoir lu des introductions qui n'auront jamais de suite. Je ne suis vraiment pas convaincue , où est je raté quelque chose ?
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You've gotta love song

You’ve Gotta Love Song est un recueil de courtes histoires, comme des nouvelles mais en manga. On le doit à Akane Torikai, mangaka connue pour être l’autrice de En proie au silence – titre qui me fait très envie mais que je ne me sens pas de commencer tout de suite car il a l’air super dur. Si You’ve Gotta Love Song ne présente pas de récits très optimistes, on est toutefois dans quelque chose de moins tragique que dans En proie au silence, et c’est donc l’occasion de découvrir tranquillement le travail de Torikai, des histoires pleines de mélancolie et de beauté.

Petite précision avant de parler des différentes histoires qui composent ce recueil : la couverture n’est pas particulièrement représentative de ce que l’on a à l’intérieur du manga – en même temps, je trouve qu’elle colle assez bien (et, oui, c’est paradoxal).

Les deux premières histoires, Et si j’essayais de vivre ? et La fugueuse, sont mes préférées car ce sont celles qui m’ont le plus parlé. Non pas que j’ai vécu les situations auxquelles font face les héroïnes, mais simplement parce que c’était très humain et que j’ai ressenti pas mal d’empathie pour les deux femmes.

Akari Nakajima est l’héroïne de Et si j’essayais de vivre ?. C’est une mère au foyer qui a tout ce dont elle rêvait, pourtant il semble lui manquer quelque chose, mais quoi ? Nous la suivons quelques jours, dans son quotidien, nous apprenons à la connaître et je me suis vraiment attachée à elle. Pourtant, ce récit fait à peine plus de 40 pages – voilà ce qui fait d’une nouvelle une nouvelle réussie : pouvoir rapidement s’attacher, voire s’identifier au personnage, avoir envie de connaître son histoire et de savoir ce qu’il adviendra de lui.

La fugueuse a pour héroïne Mikami, une lycéenne qui a tendance à rentrer de plus en plus tard chez elle. Je ne vous en dit pas plus mais cette histoire m’a un peu surprise car ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. Pourtant, j’ai beaucoup aimé et j’ai trouvé que c’était traité avec douceur.

Et puis arrive Le parc des cygnes. On y découvre une femme enceinte et son ancien amant. Je n’en dis pas plus mais là aussi j’ai été surprise, le récit ne prenant pas du tout la tournure à laquelle je pensais ! Des quatre histoires qui composent ce recueil, c’est celle que j’apprécie le moins, pourtant elle m’a plu. C’est autre chose qui s’en dégage, quelque chose de plus viscéral, avec peut-être moins de mélancolie et plus de rancœur. Toutefois, je n’y ai pas lu de la haine, les sentiments présents ne vont pas jusque là.

Enfin, le recueil se conclut avec You’ve Gotta Love Song, histoire qui donne son titre au recueil. J’aimais bien jusqu’à ce qu’arrive la fin devant laquelle je suis restée un peu perplexe – je ne saurais dire pourquoi. Et puis j’ai relu le résumé et subitement la force de cette conclusion m’a frappée. Là aussi, d’anciens amant et amante qui se retrouvent ; une femme qui a attendu en vain son amant, un homme qui a brisé la promesse de retrouver son amante au crépuscule.

Ce que j’ai aimé avec ce recueil, en plus des récits et de leurs personnages, c’est que chaque histoire s’accompagne d’une postface de la mangaka qui nous parle du contexte de la réalisation de chacun des récits, la musique qu’elle écoutait… Je doute que ça apporte beaucoup mais je trouve ça toujours très sympathique, c’est le genre de chose que j’apprécie. Et puis il y a les dessins ; dans ces postfaces, il arrive justement à Akane Torikai de dire qu’elle n’aime pas particulièrement la qualité du dessin des ses anciennes créations. Mais moi, je trouve ça beau, ses traits sont fins et il s’en dégage beaucoup de sensibilité.



En définitive, You’ve Gotta Love Song est un manga qui m’a beaucoup plu même si, comme c’est le cas pour chaque recueil, toutes les histoires ne se valent pas – de fait, c’est très subjectif, c’est vraiment de l’ordre du ressenti. Quoiqu’il en soit, je trouve que ce manga, qui est en un seul tome, vaut le coup d’être lu et s’accorde merveilleusement bien avec la mélancolie automnale – voire hivernale, l’une des histoires se déroulant sous la neige.

Belle lecture à vous.
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You've gotta love song

Les émotions sont au rendez-vous à travers les tranches de vies de ces personnages féminins. Malgré le format court, chaque récit est bien mené et met en évidence des histoires réalistes et très touchantes. Le ton est mélancolique et il est accompagné d’un très joli coup de crayon. Les dessins des protagonistes sont aussi importants que l’environnement qui les entoure. J’ai apprécié le fait que chaque histoire ait sa propre identité selon l’endroit ou la saison durant laquelle elle se passe.



Un one-shot très touchant qui dépeint avec réalisme la détresse ou la passion au féminin.
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En proie au silence, tome 2

J'ai moins aimé ce second tome, que j'ai trouvé plus confus. Certains arcs sont moins intéressants que d'autres et la construction "hachée" de l'histoire fait que j'ai parfois eu un peu de mal à suivre. Néanmoins, la force du propos est, elle, toujours présente.
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En proie au silence, tome 2

Deuxième opus d'un série dérangeante ( dans le bon sens), ce tome-ci pousse plus loin les relations abusives et l'emprise psychologique. Un malaise est palpable entre Misuzu et son élève Nizuma, mais ce dernier commence à figurer que sa professeur subit en silence quelque chose. Il se met en tête de l'aider, mais ne sait pas comment. En parallèle, l'agresseur de Misuzu porte ses bas instincts sur une nouvelle victime, réussissant du même coup à faire passer son agression sexuelle pour un "acte normal".

Akane Torikai poursuit donc son histoire sur fond d'analyse sociale mettant en lumière les rapports de genre toxiques, les préjugés de genre, les relations homme-femme et bien sur, sur les violences sexuelles. Dans ce tome, elle couvre plus largement ses sujets grâce à divers personnages, sans censure, sans gants blancs. Un thème en particulier revient: celui de la "valeur" de la femme, basé sur sa virginité, comme un objet "usagé" vs "neuf". C'est précisément ce genre de mentalité nocive qui "toxifie" les rapports entre genre.

Le sujet est très pertinent, le dessin bien réussi, les personnages variés, mais le scénario manque de fluidité, j'ai parfois du mal à rester concentrée sur le récit.
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En proie au silence, tome 1

« La vérité, personne ne veut l’entendre… »



Et nous, en tant que lecteurs, sommes-nous prêts à l’écouter ?



Quelques mots sur la mangaka…



Akane Torikai débute sa carrière en 2004 en enchainant, dans un premier temps, une série d’histoires courtes. Elle publie sa première série, Ohayo Okaeri, en 2010 avant de marquer un tournant décisif dans sa carrière en 2013, année durant laquelle elle se fait remarquer dans le monde du shojo adulte avec deux séries : Onna no ie (la maison des femmes) et En proie au silence. Cette dernière marque les esprits de nombreux lecteurs, en fédérant certains, en choquant ou dérangeant d’autres.



Akane Torikai est une auteure engagée, partisane du féminisme. La mangaka Kyokô Okazaki la marque profondément durant sa jeunesse, représentant, pour elle, une femme forte et talentueuse au sein d’une société dominée par les hommes dans les années 90. C’est sur les pas de cette femme d’exception qu’elle décide donc de marcher.



Si Akane Torikai s’est bel et bien forgé sa place dans l’industrie « manga » japonaise depuis plusieurs années, ce n’est qu’aujourd’hui, en janvier 2020, que nous la découvrons en francophonie grâce aux éditions Akata, connues pour leurs nombreux titres engagés visant des problèmes sociétaires. Ces dernières ont décidé d’éditer En Proie au Silence, l’une des séries les plus emblématiques de la mangaka.



En Proie au Silence, de quoi ça parle ?



Misuzu Hara, une jeune enseignante de 24 ans, tente de survivre au sein d’une société qui lui semble inégalitaire et cruelle. Détruite par un viol 4 ans auparavant, elle tente d’avancer sans véritable enthousiasme, jonglant entre le désintérêt pesant de ses élèves et sa blessure douloureuse et omniprésente. Parviendra-t-elle à retrouver un équilibre dans une société qui la dévalorise tant ?



Mon avis…



Dès les premières pages, la couleur est annoncée. Misuzu expose cyniquement sa vision de la société. Celle-ci est divisée en deux groupes : les prédateurs et les proies. Elle nous annonce avoir toujours fait partie de ceux qui se font manger. Cette première réflexion nous plonge directement dans une approche de la société très sombre et inégalitaire.



Doucement, nous découvrons le quotidien de la protagoniste qui se dévoile crescendo, commençant par nous exposer les détails désagréables liés à sa carrière pour aller jusqu’à nous faire prendre conscience des abus graves dont elle est victime au quotidien. Misuzu souffre et se sent impuissante. Personne, pas même sa meilleure amie, ne pourrait ou ne voudrait l’écouter… Personne ne serait capable de l’aider… Elle se sent seule, incomprise, coincée dans une vie dont elle ne veut pas.



En tant que lecteur, nous assistons à des scènes graves dont certaines de viols, dépeintes avec violence… Une violence physique mais surtout psychologique. L’agresseur détient le contrôle sur sa victime, il l’humilie et lui fait comprendre qu’elle est impuissante, que sa meilleure solution est le silence, que se confier aggraverait la situation. La victime est utilisée comme un objet, coincée entre un chantage silencieux mais explicite exercé par son bourreau et la peur de représailles. Le violeur met tout en place pour que la situation paraisse banale alors qu’elle ne devrait pas l’être. Misuzu le sait mais accepte cette souffrance telle une fatalité… L’homme est le supérieur de la femme, elle ne peut rien faire.



Ce premier volume au gout amer ouvre néanmoins une porte aux nuances pour la suite de l’intrigue. Entre l’introduction d’un jeune garçon victime des femmes, des lycéennes intolérantes aux magouilles douteuses et la fiancée du violeur qui commence à douter de la sincérité de ce dernier ; la suite s’annonce intrigante,intéressante, nuancée et dure. Tout comme au Japon, la série risque également de faire parler d’elle dans nos contrées, elle va choquer, remuer, brusquer ses lecteurs en pointant du doigt une vérité que la plupart essaie de ne pas voir ou de minimiser.



En ce qui concerne le coup de crayon, la mangaka nous offre un trait plutôt fin et net avec un travail tout particulier dans les émotions et expressions de ses visages qu’elle rend volontairement très froids et fermés. Les décors sont en général assez épurés et vagues. Le découpage des cases est varié et dynamique.



Côté édition, Akata nous propose un très bel ouvrage pourvu d’une couverture douce au toucher, parsemée de petits triangles roses étincelants (des morceaux de ce qui a été brisé en la protagoniste probablement). De plus, l’illustration est inédite, elle a été spécialement réalisée par la mangaka pour l’édition française de sa série.



Conclusion…



En Proie au Silence n’est pas un titre à mettre entre toutes les mains. Il s’agit d’un manga qui traite de propos durs en mettant le doigt sur un véritable problème de société, d’une oeuvre qui fait réfléchir au sujet de ce dernier, au sujet des différences de genre. Le thème est rarement abordé, surtout de manière aussi psychologique. Cela fait un bien fou de lire un titre engagé sur un thème aussi tabou et facilement boudé que celui-ci. J’attendais ce fameux manga depuis l’annonce de la mangaka sur Twitter et je dois dire que l’attente en valait la chandelle. Je suis tombée sous le charme, j’ai passé un excellent moment de lecture et j’espère pouvoir découvrir d’autres séries d’Akane Torikai d’ici quelques années. Bref, un premier tome très prometteur qui nous propose un thème et une approche rares au sein du large catalogue de mangas édités en France.
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En proie au silence, tome 1

Je suis tombée par hasard sur le tome 1. Là, dans une étagère perdue au fond de ma librairie. Il m'a intrigué et son résumé m'a fait céder. Un manga qui traite de sujet aussi grâce, ça me parle.

Je n'ai pas été déçue. J'ai pris des claques. Des scènes percutantes, choquantes même, mais comment résumé l'injuste d'une société sexiste autrement que de cette façon ? Car même si ce qu'on voit peut heurter, n'est ce pas là une triste réalité pour certains et certaines d'entre nous ?

Ce manga aborde le sexisme sous toutes ses formes. Il ne se contente pas seulement d'aborder la victime féminine, mais aussi les interrogations de certains garçons qui en sont parfois eux aussi victime.

J'ai adoré ma lecture. Je l'ai dévorée car le récit et la narration est puissante. C'est un manga incroyable. Foncez d'urgence.
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You've gotta love song

Je remercie les Éditions Akata pour l’envoi de cette lecture. Bon, ce n’est pas à redire, mais je vais radoter. Akata publie vraiment des perles ! J’ai été captivée par le talent et le travail d’Akane Torikai.



Dans ce manga, nous retrouverons le recueil de quatre histoires. Une mère qui n’en peut plus de sa vie, qui se sent perdue. Une jeune adolescente qui a envie de fuir la réalité. Une femme qui retrouve son ancien amant. Et un couple qui s’aime encore, qu’importe le temps qui passe.



Chacune de ces histoires m’a énormément touché. Certaines n’ont pas vraiment de sens et on a du mal à parfois les comprendre, mais d’un autre côté, c’est exactement ce qui en fait leurs charmes. Ce côté abstrait et incompréhensible rend ces histoires fortes à leurs manières.



En bref, j’ai adoré découvrir ce manga et surtout retrouver la mangaka. J’ai adoré son premier tome d’en proie au silence et il faudrait d’ailleurs que je continue à lire ce manga ! Elle nous montre avec You’ve gotta love song, toute l’ampleur de son talent !
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En proie au silence, tome 2

Durant le mois d'août, j'ai découvert le premier tome d'En proie au silence et cette lecture m'a chamboulée. L'histoire de Misuzu est d'une violence inouïe et ce qu'on apprend dans ces deux tomes-ci est encore pire.



Car Hayafuji ne se contente pas d'une seule victime. Au contraire, abuser des jeunes femmes à l'air d'être simplement un jeu pour lui. Un jeu auquel il s'adonne régulièrement et où il prend beaucoup de plaisir.

Son personnage n'en devient que plus détestable au fil de notre lecture et on voudrait parfois faire justice nous-même.



Par contre, il semble que Misuzu évolue et commence à prendre conscience de la situation dans laquelle elle se trouve, même si elle ne supporte pas de se considérer comme une victime.

Ces passages sont également difficiles à lire, car toute la culpabilité du personnage transpire des pages et nous atteint sans qu'on s'en rende vraiment compte.



C'est aussi pour cela que j'estime que ce manga n'est pas à mettre entre toutes les mains, car même pour des personnes comme moi, qui ne sont pas directement concernées par l'histoire, il est très difficile de prendre du recul.

On ressort de cette lecture psychologiquement épuisé et meurtri, donc faites attention à vous et ne vous lancez pas là-dedans sans avoir suffisamment de cuillères à disposition pour le supporter.
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En proie au silence, tome 3

Ce tome permet de découvrir la naissance de l'amitié entre Hara et Minako. Le personnage figurant sur l'illustration de couverture, Niizuma, est aussi mis en avant.



Mon avis : un tome qui m'a laissé une impression étrange presque malaisante en raison des thèmes abordés qui sont les abus sexuels et la perversité. C''est cru et déroutant. A l'instar du tome 2, l'autrice montre deux types de relations entre les femmes et les hommes : des exemples de femmes fortes et des représentations féminines qui subissent d'une certaine manière.

Autrement, la mangaka approfondit l'histoire de certains personnages et continue de plonger les lecteurs dans leur intériorité.

Je suis curieuse de découvrir la suite !
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En proie au silence, tome 1

Un manga intéressant qui traite de la thématique du viol (masculin et féminin). Le sujet et le contexte ne sont forcément pas joyeux mais je trouve cela positif que ce thème soit abordé à travers un manga. D'autant plus que ce sujet très tabou, l'est encore plus au Japon. Le deuxième tome devrait sortir au mois d'avril.
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En proie au silence, tome 1

Un premier tome qui donne le ton d'un drame psychologique, avec pour assises la violence sexuelle. Pour Misuzu, c'est la domination mâle qui semble être au coeur du problème, comme si la violence faite à son encontre était globale. Un point de vue dérangeant, certes, mais qui ouvre la porte au débat et , surtout, à la prise de conscience de la condition des femmes. J'ai également apprécié que dans cette histoire, il y ait également la présence de la violence faite aux hommes avec ce jeune étudiant forcé d'avoir un rapport avec une femme adulte. Il ne faudrait pas oublier que les gens qui abusent sont des deux côtés, comme le sont aussi les victimes.



Les rapports de force occupent une grande place de manière générale, à ce que je vois, dans cette histoire, on se sens dans une jungle sociale où les "faibles" se font dévorer. Oui, c'est cru. Ce n'est pas le genre de manga que l'on lit pour la détente, mais plutôt le genre que l'on lit pour être "bousculés". Le genre qui fait réagir. Mais c'est bien de voir que les manga aussi peuvent devenir des plateformes pour aborder les sujets sensibles, voir susciter une certaine polymique.



J'ajoute que le viol est encore un tabou au Japon. Il y a d'ailleurs une autrice qui traite de ce problème, elle-même japonaise et victime de viol. Il faut comprendre que les facteurs sociaux de ce pays ne sont pas forcément les même que ceux des pays occidentaux. Le livre s'intitule "La boite noire", de Shiori Ito.



Certaines scènes sont dures, bien que partiellement censurées ( on ne voit pas les parties génitales, par exemple). Un manga pour les adultes donc.
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