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Le siège des exilées tome 2 sur 2

Gaelle Ruel (Traducteur)
EAN : 9782382120248
176 pages
Akata (25/03/2021)
3.45/5   40 notes
Résumé :
Les institutions ont repéré la présence de Reihô, un homme fécond qui a fuit dans le bidonville. Prête à tout pour être enceinte, Tsugaru prend rendez-vous pour passer une nuit aux côtés de ce dernier et essayer, par la même occasion, de le capturer. Mais à force de le côtoyer, elle commence à sentir sa conviction vaciller. Réussira-t-elle à le kidnapper comme elle l'espère ?
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Révélée en France avec la série féministe En proie au Silence, la jeune mangaka Akane Torikai revient en langue française avec un bien curieux univers : celui du Siège des Exilées.
Écrit en 2017–2018, cette oeuvre atypique quitte complètement le cadre contemporain des précédentes oeuvres de l'autrice pour un monde futuriste et dystopique…mais qui ne renie pas pour autant le sujet de prédilection de la japonaise.
En deux tomes seulement, la nouvelle publication des éditions Akata surprend et fait longuement réfléchir son lecteur…

La fin d'un monde
Pour bien comprendre le caractère inhabituel du Siège des Exilées, posons les bases de l'intrigue. Nous sommes quelque part en Asie, à une époque indéterminée dans le futur. Ce que nous savons, c'est que l'humanité a vu sa fécondité chuter drastiquement et les hommes disparaître quasi-totalement.
De fait, nous faisons rapidement la connaissance de l'un de ces survivants, Reihô, qui monnaye ses services auprès de certaines dames riches et puissantes pour vivre de l'autre côté du fleuve qui sépare la ville anonyme servant de cadre à l'histoire.
Mais Reihô ne vit pas seul. Sanada, une jeune femme qui s'est enfuie de la Cité, a trouvé refuge en banlieue, chez Reihô. Comme lui, Sanada a un don très recherché. Il ne s'agit ni de ses longs cheveux plus doux que de la soie ni de ses talents d'acupunctrice hors-pair. Non, Sanada est marquée par le sceau… c'est-à-dire qu'elle a encore un cycle menstruel et qu'elle est capable de donner la vie naturellement.
En effet, dans l'univers du Siège des Exilées, la reproduction n'est plus naturelle mais artificielle, contrôlée par un conseil matriarcal qui s'est arrogé les pleins pouvoirs et qui emploie les hommes survivants comme des reproducteurs. Des reproducteurs qui, pour une raison inconnue, meurent tôt. Et lorsque ceux-ci ne peuvent satisfaire les critères pour la reproduction, ils sont simplement castrés chimiquement.
Akane Torikai va donc guider le lecteur dans un monde où les rôles se sont totalement inversés. Un monde ou l'injustice de la condition féminine a été réparée…en créant exactement l'inverse.

Orgueil et Justice
C'est de cette façon audacieuse et originale que le Siège des Exilées parvient à réfléchir sur la place de l'homme et de la femme dans une société qui cherche à contrôler leurs sentiments, leur sexualité, leur reproduction et leur façon de penser. En créant cet univers noir et complexe, à mi-chemin entre Les Fils de L'Homme et Y, le dernier homme, Akane Torikai réfléchit à la fois sur la condition féminine actuelle ET sur la façon d'y apporter une réponse. Celle-ci passe d'abord par la compréhension de l'autre et par une constante curiosité sur le sens même de l'existence (illustré par le personnage de Mirai) plutôt que par la mise en place d'un système totalitaire qui cherche simplement à se venger de l'autre sous prétexte de justice.
Malgré les inégalités et injustices subies, Akane Torikai s'interroge sur les personnes qui ne font que rechercher la justice peu importe la manière, cela ne révèle-t-il pas un orgueil mal-placé qui mène à reconduire l'injustice sous une autre forme ? de fait, supprimer l'homme ne supprime tout simplement pas la violence…
Complexe et parfois trop cryptique (les deux tomes laissent le lecteur avec pas mal de questions en tête), le Siège des Exilées se révèle aussi universel que fascinant, parsemé de personnages magnifiques et émouvants.

Oeuvre radicale et inattendue, le Siège des Exilées offre une réflexion complexe sur l'évolution des rapports hommes/femmes. Akane Torikai réussit l'exploit de parler de la place de la femme dans la société actuelle en l'illustrant par une dystopie matriarcale qui ne fait que reproduire de façon glaçante les violences subies par le passé.
Lien : https://justaword.fr/le-si%C..
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Akane Torikai conclut déjà le récit de cette histoire futuriste sur un devenir bien sombre de l'humanité, une conclusion bien trop rapide car toutes les idées en germe n'ont pas eu le temps de s'épanouir et c'est bien dommage.

Je suis un poil déçue par ce titre maintenant que je l'ai lu dans son entièreté. D'abord l'autrice repris des idées et des thèmes archi vu. Si vous avez lu/vu La servante écarlate, vous saisirez très vite de quoi il en retourne. Ensuite, après un premier tome très lent, le second est à l'inverse vraiment précipité, ce qui n'est pas loin de tout gâcher. C'est bien d'avoir des idées, encore faut-il parvenir à les mettre en scène en suivant le bon tempo. C'est un échec ici.

Alors oui, j'ai trouvé les thématiques intéressantes. J'ai aimé l'idée de cette société matriarcale en réaction à celle patriarcale dans laquelle nous vivons, telle une réponse extrême. J'ai aimé en découvrir les origines et surtout les culs de sac. La conclusion était assez évidente et l'autrice ne nous épargne pas, on reste sur une ambiance morose de bout en bout, malgré la jovialité voulue de quelques personnages vivant à fond dans le présent, mais on comprend bien que le futur est loin d'être rose.

Cependant comme avec l'histoire qui va beaucoup trop vite et qui manque de développement, il en va de même pour les personnages. Finalement, ils ne peuvent pas vraiment sortir du lot tant tout est survolé. le revirement de Tsugaru est bien trop rapide, ça le rend très superficiel. Les autres de ce côte-là du monde ne font que de la figuration, à part peut-être vaguement sa "grand-mère" mais c'est tellement peu. En ce qui concerne Sanada et ses amies, elles partent en mode commando sauver Reiho, mais à part la première les autres sont juste là pour grossir les rangs. Au final, Sanada elle-même n'est qu'à peine ébauchée, tout comme Reiho. Seule leur aspiration à la liberté et leur caractère contestaire semblent les caractériser. C'est bien faible.

C'est vraiment dommage parce qu'il y avait matière à faire quelque chose de bien plus intéressant si l'autrice avait bien voulu ou avait pu (je ne connais pas le contexte de publication de ce titre) prendre son temps pour développer. Ses dessins sont eux largement à la hauteur de ce qu'on peut attendre ici avec un trait semi-réaliste fort convainquant aussi bien côté décor que personnages. J'ai en particulier beaucoup aimé la cohabitation d'une ville moderne proche de la nôtre (un peu comme dans La servante écarlate) et le bidonville plus traditionnel. C'est très bien fait et les pages en niveaux de gris ajoutent une tonalité rétro bienvenue ici.

Comme je le craignais, on est loin de la grande oeuvre de science-fiction révolutionnaire et engagée avec le siège des exilées. Nous sommes plutôt dans une petite série rétro, qui reprend une écriture de la SF des années 70-80, et qui a plein d'idées, certes déjà connues, en germes mais qui ne sont pas exploitées. L'autrice survole son sujet et cela donne un titre au final assez anecdotique qui sera bien vite oublié malheureusement malgré tout son potentiel. Dommage.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Avis tome 1 et 2 : Depuis quelques années plus aucun homme naît, et le peu qui reste ne sont là que pour l'aspect reproducteur. La société a changé, elle s'est transformée et nous sommes sous un régime matriarcal. Sauf que ce nouveau régime ne convient pas forcément à toutes les femmes et elles ont fait le choix de fuir la ville. Sanada est l'une d'elle. En plus de fuir cette nouvelle société elle cache un secret qui pourrait bien attiser la convoitise de certains.
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Je ne lis pas depuis longtemps des mangas et j'essaye de retrouver dans ceux-ci toutes les thématiques que j'affectionne dans un roman, Akata éditions est celle que j'affectionne particulièrement avec leurs sujets sur le harcèlement, le féminisme, la femme est au coeur de beaucoup de leurs publications et encore une fois cette duologie ne fait pas exception.
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Je n'ai pas accroché à la mise en forme du récit qui m'a paru un peu mélangé dans l'ordre des événements, j'aurai aimé avoir des informations que l'on a dans le tome 2 directement dans le tome un, j'ai eu l'impression que le récit était construit à l'envers, un peu comme la lecture d'un manga on a l'impression de pas lire dans le bon sens. Hormis ceci je trouve encore une fois que tous les événements apportent un support extraordinaire au débat :
Pourquoi cette convoitise auprès des hommes ? Qu'est ce qu'ils ont entre les jambes qui ressemble à un mystère ? Pourquoi sont-ils relégués au statut de simple machine à semence ? Pourquoi les femmes saignent et pas d'autres ? Pourquoi il n'y a plus que des femmes ?
Au delà d'une question anatomique on se pose réellement des questions sur un régime patriarcal ? Matriarcal ? A nous lecteurs de nous faire notre propre idée et de garder à l'esprit que rien n'est jamais tout noir ou tout blanc, la vie est une palette de couleurs à nous de peindre notre tableau et d'équilibrer l'ensemble.
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Fini en deux tomes, le Siège des exilées est un OVNI dans les propositions manga actuelles. En effet, il s'agit d'une histoire de science-fiction, écrite et dessinée par une mangaka, Akane Torikai, qui n'est pas connue spécialement pour ce genre. le tout sans extra-terrestre ni monstre organique ou mécanique dans l'un ou l'autre des camps en présence. le Siège des exilées nous garde fermement sur Terre. Plus exactement nous sommes dans un pays indéterminé. Il y a de chaque côté d'un bras d'eau, la Ville et le bidonville où s'exilent toutes qui ne trouvent pas leurs places en ville. Dans ce monde, la société est devenue majoritairement matriarcale et surtout pas démocratique. Les hommes, qui y meurent jeunes, sont soit castrés chimiquement, soit utilisés comme étalon pour la reproduction avec les rares femmes encore « porteuses du Sceau », c'est-à-dire encore capables de donner la vie naturellement.
Dans ce monde étrange, nous suivons Sanada et Reihô qui se sont réfugiés dans le bidonville et y vivent d'expédient pour échapper à leurs destins : elle de mère génitrice et nourricière, et lui de reproducteur prisonnier. Nous y suivons également Mirai, jeune lycéenne de la ville qui va peu à peu remettre en question ce qu'on lui a appris.
L'histoire du Siège des exilées n'était pas faite pour s'éterniser, mais à mon avis un tome de plus n'aurait pas été de refus. Akane Torikai lance énormément d'idées dans le premier tome, en développent certaines dans le deuxième tout en y ajoutant des nouvelles. Et du coup, elle laisse des pistes inexplorées qui frustrent son lectorat, comme la raison poussant à octroyer une vie si brève aux garçons alors que la reproduction (tant par voie naturelle qu'artificielle) est de plus en plus hasardeuse et qu'à terme l'espèce dans son ensemble décline. Ou l'histoire de Mirai et de son amie, ou l'origine des jumelles…
Akane Torikai signe avec ce diptyque un manga militant, miroir modernisé de Les Fils de l'homme de P.D. James. Son style de dessin très doux ne l'empêche pas d'être très crue dans son approche et de ne pas dénaturer son propos par des allusions ou des métaphores. Soyez prévenus et ne mettez pas ce manga entre des mains trop jeunes. En revanche, avec sa dystopie poussée à l'extrême, il offre matière à réflexion à un lectorat très large.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Pas convaincue par ce diptyque. Lu de bout en bout, je trouve que les idées auraient pu être plus abouties et moins réalisées de façon si précipitées. Celles-ci se retrouvent facilement dans d'autres lectures romancées, c'est du vu et revu : on affronte la société patriarcale avec la vision des femmes prenant le pouvoir. le canon de Pachelbel m'a semblé complètement hors de propos, bien sorti du chapeau comme il faut pour la practicité. En fermant le manga, j'ai conclu par un "mouais", ça va vite être oublié ça.
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critiques presse (2)
ActuaBD
27 avril 2021
Une jolie fable, à l'intrigue simple, qui vaut avant tout pour ses personnages attachants et mélancoliques.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
MangaNews
26 avril 2021
Akane Torikai est une mangaka qui n'aime pas tourner en rond, et qui souvent, se lance des défis. Avec ce titre, elle s'est essayée à la science-fiction, un genre dont elle est peu amatrice.
Lire la critique sur le site : MangaNews

Videos de Akane Torikai (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Akane Torikai
Retour sur la carrière de la mangaka japonaise Akane Torikai, en compagnie de Bruno Pham, traducteur et éditeur chez Akata _________
https://www.youtube.com/user/bdangouleme/videos
Programmation et infos sur bdangouleme.com ou sur les réseaux avec @bdangouleme
RAJA partenaire principal du Festival : www.raja.fr
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