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Citations de Alain Cadéo (289)


Ne rien attendre… C’est difficile, pour nous qui avons un pied dans la matière et un autre déjà dans le vide.
Il reste si peu de choses dans le creux de notre dernier lit. Ça ne pèse pas bien lourd, un crâne et ses millions d’images sur l’oreiller d’une agonie.
Et dans chaque être, aussi petit soit-il, il y a pourtant, je vous le jure, ce qui ressemble à l’infini.
(Incipit)
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Chaque mot possède, contient plusieurs cordes, celui qui sait les tendre, les faire exactement sonner, est un réveilleur de particules endormies. Alors tout devient possible: dissiper les nuages, chasser les orages et les mauvais esprits, broyer, dissoudre le violent, faire fondre le plomb de la bêtise, ouvrir les sarcophages de l’ennui, évacuer la lourdeur, les tumeurs, les fadeurs, les nids de guêpes de l’angoisse, laver, nettoyer dans les moindres recoins toute la crasse, goudrons et calamines qui obstruent les artères du Monde.
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Nos vies sont toutes de sable, nos vies sont toutes des fables et c'est seulement dans la manière de les conter que se dévoilent leurs lumineuses trames.'
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Alain Cadéo
Courage à vous les abandonnés, les perdus, les en-dehors, les « émargés ». Cela fait si longtemps que vous pressentez l’énorme erreur du Monde ! Doux peuple de rêveurs, bons compagnons d’incertitude, vous êtes les derniers signes vivants d’une autre Humanité ayant sans même le vouloir refusé d’entrer dans la valse des fous. C’est vous, qui, en accord avec les plantes et les bêtes, mélancoliques un peu, gardez dans vos regards la douceur âcre d’une terre oubliée.
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C’est pourtant pas très gros la graine de la joie. C’est même minuscule. Ça pousse en en instant, ça fleurit d’un seul coup, c’est un massif de liserons. Et ça fane aussi vite, ça file à la vitesse de l’éclair, comme c’est venu. Il y a sûrement des êtres doués pour cet état de grâce. Il donnerait bien tout ce qu’il possède le Théo pour être comme eux. « Bienheureux les simples d’esprit… » Mais il en est loin, le pauvre diable…
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Le grand désir a cela de parfait : il ouvre l’infini.
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Celui qui ne connaît pas cette joie du veilleur, caché de tous, retenant sa respiration, identifiant le moindre bruit, dans de très longues nuits d’amour à la lisière des mondes, ne sait rien de la joie cristalline que l’on peut éprouver à rester puissamment attentif, sous l’acupuncture glacée des étoiles.
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Il me faudrait cent ans pour traduire au plus près le cœur du cœur de l’émotion.
Il me faudrait mille ans pour mélanger les temps, en extraire le suc, vivre comme un nabab dans une goutte d’éternité.
Il m’en faudrait dix mille pour concevoir la Perfection...
C’est un fœtus lové dans une larme d’Amour pur.
Et je n’ai que ma vie, courte, fragile et imparfaite, pour n’en saisir que l’ombre d’un reflet.
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Au fond, ce ne sont pas les mots qui comptent, ils disent si peu, ils sont si loin de ce qu’ils voudraient dire. Non, ce qui compte c’est ce qui se dissimule derrière les intonations, ce sont nos voix intérieures, nos états d’âme, réalité de nos déserts que nous sommes seuls à parcourir et c’est à la surface de nos yeux, sous la peau de nos mains, sur les intimes tremblements de nos mains, qu’il faut lire toutes nos attentes.
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Timide, mal dans ma peau de chameau maigre… Mais au fond, pour parodier Rimbaud, on n’est pas heureux quand on a dix-neuf ans.
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ℬ𝒶𝓇𝒷ℯ𝓁ℯ́𝓈

Curieux comme les mots peuvent aussi être les barbelés de l’âme...
Tout son visage dément ce que sa bouche prononce...
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C’est curieux, je n’ai aucune mémoire. Ou plutôt j’ai des trous, grands et veloutés comme des ailes de phalènes. La route est une gomme noire. J’avance et tout s’efface derrière moi.
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Il en faut du cœur pour souffler et attiser les braises minuscules, afin de relancer au ciel les mille scintillements d’une joie crépitante.
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Là, dans la caverne aux mille reflets de nos têtes, devant un bon brasier de phrases crépitantes, compagnons retrouvés nous tenant chaud, enfin nous ne serons plus seuls...
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Jocelyne,

Je repense ce matin à votre timide « je ne suis rien... » Aucun de nous ne pèse lourd et à la fois chacun d’entre nous est irremplaçable.

Chacun d’entre nous a un rôle particulier à jouer dans cet immense puzzle qu’est l’histoire du monde.

Je ne suis rien qu’une herbe folle, un liseron, un coquelicot dans un grand champs laissé à l’abandon. Je ne suis rien qu’une étincelle dans le cœur d’un brasier ou comme disent les anciens : « une goutte d’eau dans l’océan ».
Et pourtant, dans les molécules de ce « rien » il y a toute l’histoire de la Vie, la mémoire du Temps et sans doute aussi notre capacité d’évolution.

Je ne sais qui disait : « Tu peux choisir d’être ton propre roi »... C’est-à-dire prendre la pleine mesure de ce « rien » qui pourtant contient tout et à qui tout revient.
Votre regard sur l’être humain, sur la nature, votre filet de voix comme un zéphyr sur les collines, votre écoute, votre simplicité font de ce « rien » un magnifique récipient capable de recevoir toute la beauté du Monde.

Bien à vous.
Alain et Michel C.
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Où que l'on se trouve dans le monde, on ne peut jamais être tranquille longtemps. On passe sa vie à attendre, le pire ou le meilleur.
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Décidément, réussir une simple journée est un combat, un corps à corps de chaque instant. Il en faut du courage, de la persévérance, de la simplicité, pour quelques fois, à peine, se hisser au-dessus de soi-même.
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Depuis que Zoé et moi échangeons nos écrits, j'ai la bonne impression d'avoir brisé ma solitude. Elle est avec son écriture ronde, une petite boule de tendresse et d'originalité versée dans le café noir de ma mélancolie. Quand je vais à la boulangerie, c'est un réconfort de la voir exister au milieu des autres. Plus personne ne fait attention à moi. On ne me regarde plus de travers. je suis enfin un vrai client, un habitué. Notre minute est devenue quart d'heure. Elle joue, rien que pour moi, son numéro parfait de boulangère
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Ce ne sont ni les vociférations, ni les gueulements, ni les phrases bien articulées qu’il faut savoir entendre, c’est le bruit du ruisseau des enfants qui babillent, qui jouent seuls, ou les chuchotements des vieux lorsqu’ils parlent aux anges et à leurs disparus.

Ce sont des voix à peine audibles, tous les susurrements de ceux qui passent de l’autre côté, le petit souffle de rêve que les trop bien vivants ne comprennent jamais.

C’est le chuintement des arbres et des fougères, le drôle de cri des geckos, celui des buses ou des aigles de mer.

C’est le craquement des écorces et des pignes, le feulement des cingles et des couleuvres et la flûte veloutée des crapauds.

Ce sont aussi les drôles de mots qui sortent de la bouche des dormeurs.

La vérité elle est là, au seuil des songes, au fin fond de nos nuits, comme une pensée minérale, dans nos cavernes d’eau douce, bien loin des codes et de la grammaire, bien au-delà de ce qui se dit ou ne se dit pas.
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J'aime les lettres d'Henry. Je ne comprends pas toujours tout mais j'aime la musique de ses mots. J'entends sa voix quand je le lis. Et je peux lire et relire, je trouve toujours autre chose derrière chaque phrase. Moi c'est plus simple je lui raconte ma vie, un peu comme ce que je me raconte à moi dans mon cahier mauve
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