J’ai adoré ce livre, tous comme les autres ouvrages d’Alberto Moravia.
Déjà le cadre est très beau, tout se passe au bord de l’eau, dans une barque, etc… et c’est assez en contradiction avec ce qu’il se passe dans la tête et la vie d’Agostino, c’est cet élément là que j’ai trouvé vraiment intéressant.
Le livre n’est vraiment pas long et se lit facilement.
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Un beau livre dans une veine camusienne qui raconte l'ennui du quotidien, la difficulté de se trouver en accord avec ce que vivre exige de vous, et finalement assez bien résumé par son titre. Quelques longueurs, mais ressassées dans un style qui les rend tout à fait supportables.
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Excellent petit roman sur l'adolescence, qui explique, de façon paroxystique le goût de déplaire qui s'installe, soudainement chez les jeunes hommes. Heureusement, ces pulsions morbides finissent par s'évanouir en grandissant... Non seulement la qualité d'analyse psychologique de l'auteur est excellente, mais sa plume est remarquable.
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Ouvrage de la littérature italienne lu, étudié, dévoré, en une journée. Un roman initiatique qui m'a paru très agréable, je recommande, en français comme en italien.
L'originalité de l'histoire de ce livre, découvert dans un contexte universitaire, semble attirer ses lecteurs comme un aimant qui vient s'attacher aux péripéties comportementales du jeune garçon faisant office de personnage principal. Lorsque le lecteur est adulte il éprouvera un fond de compassion et de tendresse à son égard, si le lecteur est plus jeune il sera sûrement appelé à se questionner lui-même, en espérant qu'il comprenne la diégèse et son sens plus intime au fil des pages.
Bonne lecture et bon chemin vers la désobéissance !
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Le Conformiste nous plonge au coeur de l'Italie fasciste de Mussolini. Une époque que j'avais peu étudié pour ma part, et qui par conséquent m'intriguait. Une seconde raison pour laquelle je souhaitais découvrir ce livre fut d'y voir un parallèle avec la société de 2021. Dans un époque actuelle de conformisme généralisé (comme par exemple le port du masque obligatoire), nous voyons tous les jours à quel point l'individu est prêt à se soumettre à une autorité morale supérieure quitte à renier ses propres convictions. Je m'attendais donc à ce que ce livre m'apporte des éléments de réponses à mes questionnement sociétaux.
J'ai été dès les premières pages séduit par le style d'écriture. Le livre s'ouvre sur l'enfance du personnage principal (dont le nom a été francisé) se lisant comme un roman. Le vocabulaire est riche et les métaphores sont nombreuses. Un autre point fort du livre sont les qualités introspectives des personnages proposées par l'auteur. Le lecteur ne peut être qu'en empathie avec les questions existentielles que se posent le personnage principal faisant écho à ses propres introspections et dissonances morales. Le personnage principale, dont le lecteur va suivre l'évolution de sa vie tout au long du livre, livre à coeur ouvert ses mécanismes de son fonctionnement psychologique donnant des indices et des clé de compréhensions sur la thématique initiale.
Néanmoins aucune interprétation directe n'est faite par l'auteur et finalement 'Le Conformisme' est davantage un miroir ouvert la sur la psychologie humaine qu'un livre de vulgarisation des mécanismes psychologiques.
'Le conformiste' se lit avec plaisir et apporte un regard intéressant sur notre propre condition. Je recommande fortement la lecture de ce livre.
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Roman se déroulant en Italie, au temps de Mussolini, dont l’intrigue se développe dans une ambiance psychologique et sur fond d’action terroriste d’État : le protagoniste est subjugué par l’obsession de la conformité et de la soumission à l’ordre régnant. Se voulant didactique dans sa condamnation du conformisme et du fascisme, le roman s’alourdit quelque peu de ce choix.
Marcello - Marcel dans la traduction, mais l’original me semble plus adapté - est un adolescent qui semble bien seul dans sa demeure romaine avec jardin, seul avec ses questions “sur qui il est“, seul avec les réponses qu’il se donne : il décapite des fleurs, tue des lézards, mais agit au nom d’une « normalité » qu’il aimerait vérifier auprès de sa conscience, de son compagnon de jeux, Roberto - qu’il finit par effrayer -, de sa mère qui semble indifférente.
Marcello assimile la norme et le bien dans un même concept, et part dans la vie avec ce mince bagage, néanmoins libérateur.
Un jour, collégien, il se fait aborder par Lino un homosexuel qui recherche ses faveurs, à qui il demande de lui offrir un revolver, qu’il retourne contre son agresseur, le tuant par maladresse. Dès lors, il lui faut vivre avec ce meurtre qu’il croit avoir commis, la conscience alourdie, le secret se cherchant un exutoire, désirant tout de même mener une vie « normale ».
Ainsi, dix-sept ans après les faits, en 1937, il est fonctionnaire dans un ministère, fiancé à une jeune fille pour qui il n’éprouve aucun sentiment passionnel, et proposé pour une mission consistant à liquider un résistant à Paris. Marcello a choisi de devenir un « fasciste » banal, et il apparaît ainsi creux, incolore, insipide, inféodé à sa belle comme à son supérieur hiérarchique. Il semble dénué de toute empathie. Sa mission ne soulève aucune objection, mais pas non plus de distance critique vis-à-vis de cet homme cultivé, professeur de philosophie, résistant antifasciste, riche personnalité dont il doit accompagner le meurtre : néanmoins, Quadri - c’est son nom - est difforme, bossu, laid, un « impur » que le fasciste moyen se doit de faire disparaître.
Marcello et sa fiancée nouent une relation personnelle avec ce résistant, à Paris. Quadri semble bien informé, mais il sera tout de même assassiné, la mission est donc accomplie.
Marcello sera l’objet d’un épilogue qui me semble traîner dans la confusion : idylle sans espoir entre lui et la compagne de Quadri, Lina, qui le confondra et le rejettera, réapparition de Lino que Marcello croyait avoir tué et qui n’était pas mort, sentiment que le meurtre de Quadri et l’amour de Lina permettraient d’échapper à la malédiction du premier crime, celui de Lino.
Une faute originelle plane avec ce crime, le protagoniste croit la combattre, mais agit dans l’illusion la plus complète, car la punition - divine ? - qu’il attendait va finir par s’abattre sur lui.
La culpabilité, élément majeur de la psychologie de Marcello, au centre de son inaction et de son mal-être, a fait son œuvre. Coupable, Marcello l’est-il de ne pas se sentir comme les autres au point de se fondre en eux dans le fascisme, ou d’imaginer que cette adhésion à la foule l’exonère de la nécessité d’exister par lui-même, lui intimant de se délivrer de l’angoisse que génère la liberté.
Oeuvre désenchantée, pessimiste, distillant ennui et grisaille, « Le conformiste » a du mal à trouver sa place entre essai romancé et roman à thèse. Il reste possible de lire ce roman tel qu’il est proposé, cheminement d’un homme moyen, épris de conformité, vers le terrorisme, un terrorisme également moyen, pour ne pas dire mou, sans charpente.
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« Le mépris« , pour beaucoup de gens, c'est avant tout le célèbre film (1963) de J. L. Godard, avec Brigitte Bardot. C'est avant cela, un roman de Moravia en grande forme. Ricardo est un jeune homme cultivé et passionné de théâtre. Pour palier aux envies de sa femme, il accepte des scénarios de films et s'éloigne de plus en plus de son idéal littéraire d'indépendance. Pris de compromis en compromis, son intégrité s'étiole au fil du roman, alors que son intention n'en demeure pas moins bonne. Le mépris est l'histoire d'une spirale infernale, d'un labyrinthe sans issue, qui semble faire le jeu de la société moderne.
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Dans l' Italie fasciste de Mussolini, il s'avère que la norme est de devenir agent de l'état, et d'obéir à tous les ordres sans se poser de questions. Dans un tel état, devenir un conformiste à tout prix peut mener bien loin, au-delà de tout ce que l'on aurait pu admettre, et conduire paradoxalement à des actes exceptionnels, comme tuer, mentir, etc... Moravia nous donne à lire le récit d'un homme qui cherche à tous prix à entrer dans la norme. Au risque de se brûler l'âme !
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L'idée du livre de Moravia est originale: le "héros" s'ennuie, mais pas dans notre conception habituelle de l'ennui... Il s'emmerde à 100 à l'heure. Bref, L'oisiveté dans la richesse ne rend pas heureux. Alors, il espionne sa compagne et se met à ausculter chaque seconde de sa vie. Le ton léger qui est employé par l'écrivain renforce l'ironie de la trame narrative, fatalement un peu lente. Ce roman n'est pas inintéressant sociologiquement.
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L'idée est originale. le protagoniste s'ennuie. Puis, soudain, il est obsédé par une jeune femme. De la sorte, il passe au peigne fin les activités de sa compagne, s'interroge par le menu, au moindre détail sur ses intentions, leur amour réciproque, et rien d'heureux ne peut pas réellement sortir d'une telle posture. Un cercle vicieux semble donc s'instaurer. L'absence d'occupation rallonge le temps, complique le peu qui existe autour de soi. Un roman long et un peu ... ennuyeux !
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Une réflexion sur la vie conjugale moderne et bien écrite
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j'ai lu "le conformiste" par hasard, trouvé sans doute dans une brocante et qui traînait chez moi ; plus que par la peinture du fascisme, qui finalement ne me semble pas le thème principal, c'est surtout l'interrogation sur l'identité qui m'a frappée : l'homosexualité, masculine et féminine est un fil directeur (étrangement cela n'apparaît pas beaucoup dans les critiques) ; j'ai beaucoup aimé le début, le chapitre sur l'enfance et la "chasse aux lézards" puis l'agression par Lino, et la préparation du mariage avec Luisa, mais à partir du voyage à Paris, les invraisemblances m'ont gênée ; le personnage de Lina, dont Marcel (ou Marcello) tombe amoureux au premier regard, mais qui est au contraire complètement fascinée par sa jeune épouse "sotte", m'a semblé entraîner l'histoire dans une autre direction. La réapparition de Lino à la fin du roman est difficile à accepter, mettons qu'il s'agit d'un "spectre"...
Mais cette lecture m'a donné envie de découvrir Moravia !
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Avec ce roman d'initiation, Moravia signe l'un de ses meilleurs livres.
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Un fonctionnaire de police fasciste utilise son voyage de noces pour mener à bien une mission secrète. Sur cette trame assez mince, Moravia greffe une problématique psychologique, existentielle : comment rester soi-même tout en préservant sa place dans la société ? peut-on assumer une individualité particulière sans souffrir d'être hors normes ? Le sort de son héros incline à une réponse pessimiste. Poursuivi par les démons de son enfance, Marcel essaie en vain de se fondre dans la masse, et finira victime d'un destin où il entraîne ceux qui lui sont chers. Quelques invraisemblances détonnent sur ce récit, surprenant le lecteur qui considère a priori Moravia comme un réaliste. C'est que l'accent est mis sur les drames intérieurs, les hantises et les obsessions du personnage, plutôt que sur une intrigue qui sent le prétexte. Politique et sentiments composent une ambiance étouffante, à l'érotisme sulfureux. L'histoire s'enchaîne bien, et tient en haleine à la façon d'un scénario. Le conformiste a du reste été adapté au cinéma par Bertolucci, avec Jean-Louis Trintignant dans le rôle principal. Un bon livre pour introduire au monde narratif du grand romancier italien.
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Hormis pour le minois encore exquis de BB sur la première de couv', je ne vois pas l'intérêt d'une telle acquisition. Mépris + Ennui = la tête à Toto.
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