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Citations de Alex Cousseau (239)


Le lac ne commencera pas à dégeler avant plusieurs jours, mais c'est toujours impressionnant de l'entendre crier ainsi. Pendant l'hiver, on dit que tous les bruits du monde se réunissent là. Dans les profondeurs. Tous les bruits du monde sont enfermés dans ces eaux sombres, sous plusieurs centimètres de glace. Je me doute que c'est faux. C'est juste une histoire. (p. 12)
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- Yo Ho! Charlie Charlot! fanfaronne la plus brave.
Je m'appelle Antoinette et j'ai entendu dire que tu cherchais des amis...
- Oui, répond Charles. Mais des amis pour la vie.
Combien de temps vis-tu, coccinelle? Un an ou deux?
Alors sache que moi, dragon, je vis plusieurs siècles.
- Un an ou deux d'amitié, c'est toujours mieux que rien, juge Antoinette.
- Et une éternité à te regretter, c'est beaucoup, ajoute Charles.
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Dans un monde où l'on conçoit déjà des harpons à tête explosive, les légendes ont de plus en plus de mal à survivre.
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- Qui sont Kanawha et Ohio ? je demande.
- Mes sœurs. Des filles de la pluie. Des rivières, si
tu préfères.
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Docteur Blind dit que j'apprends vite, mais que je n'aurai jamais fini d'apprendre, qu'il faudra continuer jusqu'au dernier jour, jusqu'à la dernière minute, le dernier grain de sable.
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Même le temps n'est plus qu'une immense cicatrice qui se referme sur nous.
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La glace est épaisse, je pourrais traverser le lac en une heure à peine. Le plus vite sera le mieux…
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Jonas avance. Ou bien il recule.
Avec des vagues, c'est difficile de savoir.
Il croise des îles. Des déserts minuscules.
Il navigue tout le jour,
du matin jusqu'au soir.
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Son propriétaire déboule dans la salle d'attente alors que toutes les chaises sont occupées. L'homme soupire. Il doit rester debout, un carton moyennement volumineux entre les bras.
- Chien ou chat ? je demande à Grizzli en fixant le carton. Hamster ou lapin domestique ?
- Appareil à raclette, me répond du tac au tac mon ami.
- Appareil à raclette ? [...]
- Qu'est-ce que ça peut être d'autre ? raisonne Grizzli. Qu'est-ce qu'il peut y avoir d'autre qu'un appareil à raclette dans un carton d'appareil à raclette.
Sa logique se passe de commentaire. Je reste bouche bée. Les yeux rivés sur le carton, essayant d'imaginer dedans un appareil à raclette. Un appareil à raclette blessé, peut-être mourant. A l'agonie. Du fromage séché sur les parois, une rondelle de salami coincée entre deux poêlons. (pp. 32-33)
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Dans ce monde sans joie
où manque la tendresse,
Reste-t-il un endroit
pour soulager ses fesses ?
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Le jour tombe doucement. Une lumière vive, celle qui précède le soir, envahit la végétation. On traverse un jardin. Les couleurs et les parfums inspirent Ilyas, il fredonne en grattant sa guitare. Sa chanson est prête. Elle parle du sommeil des forêts et des rivières. Elle parle de la nuit et de l'hiver.
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On dit que les musiciens ont un pouvoir. C'est peut-être vrai. Quand j'entends la musique d'Ilyas, j'ai l'impression que les arbres s'écartent sur notre passage. Que les chemins s'élargissent. J'ai l'impression que le monde s'agrandit.
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C’est une sorte de tourbillon. Un immense tourbillon capable de happer n’importe quelle embarcation. Mais si on reste en retrait, on peut y observer d’étranges phénomènes. Pas ce trou, ce mouvement de toupie, cette spirale d’eau où s’engouffre le vent, il semble y avoir un passage secret. Comme une porte entre deux mondes, ou entre deux temps. Des objets insolites en sortent, projetés violemment. […] Le tourbillon s’est élargi, et une forme oblongue en a jailli. Propulsée à des hauteurs vertigineuses, la chose semblait vivante, mais elle ne l’était pas. Elle est retombée, raide et inanimée, à quelques encablures de notre bateau. Et on a pu la repêcher. C’était un meuble.
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Il dit que le trou où on enterre un mort, c’est comme un point qui termine une phrase. Il dit qu’un trou n’est pas non plus un point final, derrière il y a d’autres vies, d’autres phrases. Il dit que c’est juste un point, un point nécessaire, qui nous permet de reprendre notre respiration avant de continuer, avant d’écrire une autre phrase de vie derrière. Et tant pis si le corps n’est pas là, l’idée est la même, ce n’est pas pour le mort qu’on creuse mais pour ceux qui restent, nous les vivants.
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– Tous les jours se ressemblent, répète Cosmo.
Et il ajoute aussitôt :
– De loin, ils se ressemblent. Ils durent vingt-quatre heures, ils comptent tous un matin, un midi et un soir. Même costume. Et pourtant ils sont différents. Ils sont différents dans les plis. Parce qu’en chacun d’eux il y a des choses cachées, des imprévus, des arrivées, des départs, des secrets. Comme en chacun de nous.
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Eulalie n’a que moi.
Son mari marin est parti en mer,
C’était il y a longtemps, et il ne revient pas.
Il est parti sans ses bottes.
Parfois, sur le lit d’Eulalie, au fond d’une des bottes en cuir bleu de son mari, je m’imagine dans un bateau.
Les plis des draps forment des vagues, et je divague.
Je vogue
Je chavire
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Où se termine la forêt, commence un océan.
Il est bleu par devant, mais je sais que dedans il y a aussi du rouge.
Des algues, des poissons, des étoiles et des roches.
Le ciel n’a pas de fonds.
L’océan, si.
Un océan bleu profond et une île au milieu.
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« Puisque, d’un point de vue gastronomique, Grizzli ne s’intéresse pas plus un mulot ou à un oiseau qu’à un sandwich au dentifrice ou une tartelette aux clous, que mange-t-il exactement ?
Les croquettes, on a dit que ça ne compte pas. Les croquettes, c’est seulement quand il n’y a rien d’autre ? On le comprend facilement. Qui parmi vos accepterait de manger chaque jour (matin, midi et soir) ces petites crottes sèches parfumées au vomi et à la viande avariée ? qui ?
Non, mon ami le chat Grizzli est comme tout le monde. Pour qu’il se lèche les babines, il lui faut beaucoup mieux.
Du thon, voilà ce qu’il préfère.
Pas du thon fraichement péché, tout droit sorti du bateau, non ? Pas du thon vivant, qui gigote encore et vous supplie de son œil brillant de l’épargner. Non non. Du thon en boite, voilà qui suffît au bonheur de Grizzli.
Du thon cuit, mis en conserve, dans ces petites boites rondes qui s’ouvrent par une tirette, avec un petit bruit reconnaissable entre tous. Clac !
Où qu’il soit, quand Grizzli entend ce bref claquement, ses moustaches frémissent, sa queue se trémousse. Crac ! Ce bruit, c’est l’appel du ventre… » page 19-20
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Une seule petite pression du doigt, et il sera mort. On attend juste qu’il ouvre les yeux. On veut qu’il nous voie. Qu’il sache qui on est. 
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Alors Abel s'est figé. Encore à califourchon sur l'évier, le genou sanglant, il m'a regardé avec des yeux ronds. Des yeux emplis de je ne sais quoi. Quelque chose d'animal. Un mélange d'épouvante et de lassitude. Ou alors juste de la surprise, et une infinie douceur...
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