Honnêtement, je ne m’attendais pas à autant aimer ce livre, surtout, je ne m’attendais pas à ressentir autant d’émotions. Pourtant, le résumé annonçait la couleur, malgré l’ambiance de Noël, il serait bien question de deuil dans cette histoire.
Et le personnage de Léni, qui vit ce deuil, m’a bouleversée. Le décès de sa maman en début d’année, est une épreuve qu’elle n’arrive pas à surmonter. Encore plus à l’approche de Noël, alors que sa maman était une grande fan de cette fête. Elle sait qu’en partant à Megève avec Pauline, elle devrait faire face où au moins cacher le plus possible sa peine. Pauline est une superbe meilleure amie, elle est toujours à l’écoute et n’hésite pas à aider ses amis, mais elle a un peu de mal à comprendre ce que traverse Léni.
Pendant ce séjour, Léni va connaître des hauts et des bas, des fous-rire, des jours tristes, des disputes, mais elle va toujours essayer de se reprendre pour ne pas gâcher les fêtes de toute la bande. Léni est une héroïne simple et naturelle, elle est rafraîchissante. Elle aime les choses simples, admirer les paysages, manger, faire des batailles de boule-de-neige, manger (oui, je le mets deux fois au moins). Et surtout, elle est très maladroite, ce qui nous réserve des scènes beaucoup trop drôles.
Malgré les jours plus tristes, elle va réussir à lâcher prise et à s’amuser pendant ce séjour, surtout avec Will, l’américain, qui détend toujours l’atmosphère. Et surtout, étrangement, avec valentin, le jeune majordome.
Pourtant, Léni n’a pas du tout eu une bonne impression de Valentin la première fois qu’elle l’a vu. Alors qu’il déchargeait leurs bagages, il s’est montré très froid, à la limite de l’impolitesse. D’ailleurs, leur seconde rencontre a été du même genre. Mais la troisième a été la bonne, Léni à compris pourquoi Valentin agissait comme ça. Le problème de Valentin, ce sont « les gosses de riches », ceux qui sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche et qui le prennent pour leur larbin.
Une fois qu’on a commencé à connaître Valentin, on ne peut que l’apprécier, tout comme Léni. Il est gentil, patient (enfin, ça dépend avec qui), il est très à l’écoute et très compréhensif. C’est lui qui va redonner le sourire à Léni. Ayant perdu un proche également, il va être son confident, celui qui va trouver les mots pour enlever tout le poids qu’elle traîne sur ses épaules.
J’ai vraiment apprécié la romance, l’autrice laisse le doute planer, entre Will et Valentin. Pour moi, il n’y avait carrément pas photo. Autant j’ai adoré le personnage de Valentin, autant celui de Will m’a bien agacé. Il a un peu pris Léni pour acquise, a fait et dit des choses déplacées surtout en présence de Valentin. Je l’ai trouvé franchement lourd, grâce à son statut, il n’a pas l’habitude qu’on lui résiste, et il en devient un peu trop prétentieux. Bon il a quand même amené le lutin de Noël avec lui, alors on lui pardonne (un tout petit) peu.
Et, dans cette histoire, il ne faut pas oublier Beethoven bien sûr. Il porte bien son nom d’ailleurs, il fait autant de bêtises que le chien du film, même si parfois, il est un peu aidé dans ses bêtises… J’ai adoré la présence de ce chien dans l’histoire.
Ce livre est bien plus qu’une romance de Noël, il y a beaucoup de sujets importants abordés, le deuil évidemment, mais aussi la culpabilité, la maladie, la différence de classe sociale et j’en passe. Nous sommes loin de l’ambiance des feuilletons télé sur Noël, ici tout est traité en profondeur.
Pour faire court, ce livre, c’est un ascenseur émotionnel, à un moment, j’ai dû faire une pause, des larmes plein les yeux. Mais heureusement l’autrice nous offre tellement d’amour en contrepartie que le sourire revient vite.
Ce livre est poignant, bouleversant, il m’a profondément touchée.
Entre bataille de boules-de-neige, paysages enneigés, chocolat chaud, votre cœur se serra forcément par moment. Mais la douceur, l’amour et l’espoir adoucirons votre cœur. À consommer sans modération, sous un plaid avec un bon chocolat chaud.
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