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Citations de Alexandre Najjar (87)


Tu m’apprends à lire et à écrire. Tu alignes les lettres de l’alphabet sur le tapis et je répète après toi. Tu m’apprends l’arabe et le français en même temps. Je comprends qu’il s’agit de deux langues différentes et j’évite de les confondre. En accolant une lettre à une autre puis à une troisième, je construis, à la manière d’un puzzle, des mots qui ont un sens et que je suis fier de prononcer pour t’épater. Tu éprouves alors une vive émotion et une grande fascination pour ce petit cerveau capable de s’imprégner comme une éponge de tout ce qu’on lui inculque.
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Pour justifier mon absence du domicile familial, j’ai fait croire aux miens que je passais l’été chez une cousine qui a bien voulu jouer le jeu. Mon père n’y a vu que du feu. À quoi bon lui dire la vérité ? Il m’aurait empêchée d’aller plus loin dans mon engagement, oubliant qu’il avait fait de même à mon âge.
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La solitude n’est ni une tentation ni une amie : la solitude est tragique.
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Injustice et lâcheté vont toujours de pair. Pour ne pas admettre sa faute, on se dérobe. Il existe un mot spécifique en allemand pour résumer cette attitude : ausweichen.
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"Pour bien jouer, il faut avoir souffert. Il n'y a pas de tragédie ni de vie sans un coeur broyé", précise-t-il d'une voix triste.
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Est-ce la lecture qui l'apaise ainsi ? Ne jamais sous-estimer le pouvoir des mots sur le moral des êtres.
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On a beau dire, la civilisation ne change pas les êtres : en dépit du progrès, leurs pulsions sont immuables. Le modernisme ne nous guérit point de notre égoïsme, il nous déshumanise davantage. (p. 47)
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Extrait 1ère page :
Le jour où je suis né mon père a planté un cèdre dans la jardin. C'est donc qu'il m'aimait autant que son pays.

Extrait dernière page :
... notre maison de campagne avait été ravagée par 13 obus et tous les arbres du jardin avaient été fauchés ...
- oui, mais le cèdre est resté debout !
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Jusque-là, j'avais cru les obus invisibles: je les voyais exploser au loin dans un geyser de fumée, auréoler d'un halo éphémère les villages bombardés, incendier les maisons et les forêts de pins; j'entendais leur fracas lorsqu'ils s'abattaient sur mon quartier, ou leur sifflement lorsqu'ils fendaient l'air au-dessus de la maison… Voir enfin un obus, le caresser, fut pour moi une révélation: avec sa forme oblongue à l'esthétique irréprochable, ses courbes généreuses, son ogive qui évoque les contours d'un sein, son élégante couleur bleu-gris, et la brillance de son corps en acier, poli comme une pièce de marbre, un obus est beau, d'une beauté parfaite. Au toucher, il est froid et dur ; qui le croirait capable de voler en éclats? Étrangement, il procure une sensation de sécurité. Qui donc a imaginé cet engin qui conjugue si bien obésité et beauté? Est-ce pour montrer la précarité des belles choses ou par perfectionnisme que son créateur a mis tant de soin à peaufiner ce projectile qui, au bout du compte, se désintègre en même temps qu'il sème la terreur? J'en déduisis que cet artiste inconnu était, avec le franc-tireur, de ceux qui mettent leur art au service de la Mort et qui cherchent la perfection dans le meurtre même.
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".....- La révolte, c'est le sentiment le plus grand qui existe. La révolte, c'est comme quand le vent souffle et que rien ne l'arrête ; c'est comme les vagues lorsqu'elles se déchaînent et qu'elles fouettent les rochers...
- Qu'est-ce qui la provoque, papas ?
- Elle naît de l'injustice. L'injustice est pareille à l'eau qu'on chauffe dans une marmite. Quand elle bout trop longtemps, elle déborde : c'est cela la révolte.
- Ce que je n'arrive pas à m'imaginer, c'est ce qu'on ressent vraiment à ce moment-là... Est-ce quelque chose de physique, un peu comme la faim ou la soif ?
- Oui, répondit-il. On éprouve une sorte d'illumination, d'extase. On ressent le besoin de renverser l'ordre établi. On a la conviction de pouvoir changer les choses et, aussi, l'impression de ne pas avoir tort parce qu'on est dans le camp de Dieu.
- Vous voulez dire que Dieu est toujours dans le camp des révoltés ?
- Oui, affirma le pope en hochant la tête. Dieu prend toujours le parti de la Liberté."
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Je savais à présent. Rien, des aubades paternelles, ne m’était plus étranger. Qu’avaient-elles en commun ? L’amour - de l’amante, de la mère, de la grand-mère - mais aussi la tendresse et la nostalgie…Mon père était donc un romantique. Ses chansons l’avaient trahi.
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«  Et la mère, prototype de toute existence, est un esprit éternel plein de beauté et d’amour. »
Kahlil Gibran. «  Les ailes brisées . »
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Je vous avouerai d'emblée que je ne suis pas très pratiquant mais j'ai toujours pensé que ne pas croire en Dieu, c'est repousser une hypothèse ravissante. Nier Dieu, c'est se priver de l'unique intérêt de la mort !
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Cher Monsieur l'Abbé
Je vous remercie du fond du coeur de ce que vous avez fait pour moi. Au début de nos relations, j'ai vu en vous le prêtre qui pouvait m'apporter le Bon Dieu et ainsi le secours dont j'avais besoin. C'était le principal. Mais par la suite j'ai appris à vous apprécier et vous aimer comme un saint homme.
Je prie le Bon Dieu de donner à la France et à l'Allemagne une paix dans la justice, comportant le rétablissement de la grandeur de mon pays.
Je remets mon âme entre les mains de Dieu, et un peu entre les vôtres, vous qui l'avez ces derniers temps représenté auprès de moi.
Honoré d'Estienne d'Orves
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Des centaines d'étudiants en théologie, appartenant aux diocèses et aux ordres religieux les plus divers, ont pu poursuivre pendant leur captivité leurs études interrompues depuis des années: ils ont retrouvé leur équilibre intérieur", a déclaré Stock en avril 1947. Et d'ajouter : "Le nombre de saints voulus par Dieu suffit à sauver une époque, des saints qui concilient leur attachement à leur patrie et l'amour de l'humanité, au-delà des frontières des nations, des pays, des races et des classes. C'est à cet appel à la Sainteté que la providence nous fait entendre par la voix de l'histoire. Il convient d'y répondre. ( p. 189)
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Si j'ai tenu à relater notre rencontre et son calvaire, c'est, avant tout, pour que l'oubli ne le tue pas une seconde fois. (p. 183)
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Je ferme les yeux et je revois Harry Baur : sa stature imposante, sa gueule, son regard...Aux dernières nouvelles, ses bourreaux sont morts et son délateur présumé est sous les verrous. Victoire dérisoire : le mal est fait. Les nazis et leurs acolytes français ont broyé l'homme et brisé sa carrière. Ses souffrances ont-elles été vaines ? Sera-t-il un jour réhabilité ? (p. 183)
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Cauchemar ou théâtre, dans les deux cas, la fiction prend le pas sur le réel et s'évanouit soit au réveil, soit à la tombée du rideau. (p. 84)
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Je n'exclus aucune possibilité. Sous le régime nazi, à Paris comme en Allemagne, on est livré à l'arbitraire et à la délation : on peut mourir pour rien, être incarcéré à cause de sa race, sa religion, ses convictions politiques, en raison d'une phrase mal interprétée, prononcée dans un lieu public, d'un acte qu'on a commis ou qu'on n'a pas commis. La victime elle-même ignore souvent pourquoi elle paie. Elle doit payer, c'est tout. (p. 40)
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Contenez votre colère, capitaine, répliqua Roukoz en tenant son ceinturon à deux mains. 1000 malédictions n'ont jamais déchirer une chemise!
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