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Critiques de Alfred Bester (47)
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Le livre d'or de la science-fiction : Alfre..

Anthologie de 10 nouvelles présentées par Jacques Chambon « Le Bonjour d'Alfred » qui souligne l’originalité de cet auteur . « Les Traîtrises du temps » Un super-consultant (Mc Kinsey galactique) Qui tue les Kruger et violente les femmes brunes … Début surprenant , fin trop prévisible (1953) « Oddy et l'Id » (1950) Comment contrôler un omnipotent inconscient de son pouvoir ? Un peu lent – « Journal de voyage » (1958) Satire du tourisme galactique et de la stupidité éternelle .Amusant sans plus – « Ne quittez pas » (1959) Faust à la sauce moderne des centres d’appel . Classique– « Le Compensateur » (1959) Très original. Un pouvoir incongru et des inventions stylistiques .J’aime beaucoup – « Les États-Unis de Hollywood » (1964)Dystopie originale ,le futur post atomique s’est modelé sur les films hollywoodiens . Mais la réalisation est outrée , le comique très lourd . – « Un drôle de numéro » (1964) Erreur téléphonique et monde parallèle . Banal – « Le Grand huit » (1953) Voyageurs temporels en quête de sensations. Cruel et noir. – « Un tiens vaut mieux… » (1952) Si vous changez d’époque où irez vous ? Intéressante réflexion sur les voyages temporels. – « Galatée galante » (1979) Les manipulations génétiques XXL ! Et Pygmalion est éternel.Amusant. . Au total lecture agréable mais chez Bester la SF est un prétexte , il en exploite les thèmes par jeu sans plus.
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L'Homme démoli

Ce prix Hugo du meilleur roman en 1953 (le tout premier prix Hugo !) n'a pas vraiment bien vieilli. Il s'agit avant tout d'un roman policier, mais sans l'aspect "whodunit?" (qui est le coupable ?) puisqu'on le connaît dès le début. La question est plutôt "comment coincer le coupable ?". L'argument science-fictif consiste essentiellement en la présence d'une fraction de télépathes dans la population et il est plutôt bien développé, c'est probablement l'aspect le plus intéressant de ce livre. Le reste est plutôt faible : voyages de quelques heures pour se rendre à l'autre bout du système solaire, voitures volantes, habitats en plein air sur Vénus (!)... Bref, tout cela sent bien la bonne vieille SF de papa. Le twist final ne m'a pas vraiment convaincu non plus. Je ne regrette pas de l'avoir lu pour l'aspect historique et ma petite culture du genre, mais je n'en redemande pas.
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Terminus les étoiles

Unique survivant du Nomad, un vaisseau à la dérive dans l'espace, Gulliver Foyle voit sa détermination à survivre décuplée par la rage lorsqu'un second vaisseau, le Vorga, s'approche de l'épave pour aussitôt reprendre sa route en dépit des signaux de détresse envoyés par le malheureux rescapé. Consumé par le désir de vengeance, Gulliver Foyle n'aura alors plus qu'un seul but : retrouver le Vorga et faire payer celui qui en a le commandement. Mais cette Némésis réveillera la bête jusque-là en sommeil au plus profond de lui ainsi que la source d'un pouvoir capable d'apporter le chaos dans l'univers...



À l'instar des cicatrices ensanglanté de Gully Foyle qui apparaissent et disparaissent selon son humeur, le livre d'Alfred Bester m'a très tôt insufflé le chaud et le froid. Le chaud, quand le récit file droit dans le space opera baroque et furieux façon Les Chroniques de Riddick ; le froid, quand l'intrigue bascule dans une SF classique en nous ramenant sur une Terre très (trop ?) ancrée dans l'époque de l'auteur.



L'histoire démarre pourtant sur des chapeaux de roue et semble dès le départ nous embarquer dans un space opera plein de bruit et de fureur. Mais alors que nous sommes dans le vif du sujet, l'auteur nous débarque aussitôt sur Terre, nous infligeant un ascenseur émotionnel identique à celui que Gully prend dans la gueule lorsque le Vorga s'éloigne du Nomad. En tous cas, c'est comme cela que je l'ai ressenti. Et les multiples aller-retours entre le Space Opera et une SF plus "terrestre" qui s'ensuivent m'ont quelque peu déçu pour ne pas dire agacé. Fort heureusement, cela n'a pas entaché mon plaisir de lecture, bien au contraire. Car au fil du récit - même si pour ma part, j'aurais préféré rester dans l'espace -, ces ruptures dans la trame apparaissent indispensables à l'intrigue, elles font le sel de tous les mystères parsemant l'odyssée cosmique de notre héros.



Et ce héros justement, parlons-en. Quel héros ! Gully Foyle est un des personnages les plus badass de la littérature SF. Voir ce drôle de bonhomme, quasi primate en début de livre, devenir une sorte de Comte de Monte-Cristo, est particulièrement grisant. Surtout qu'il est tout aussi ingénieux, érudit et avide de vengeance que le personnage d'Alexandre Dumas. Bref, Gully, il déchire !



L'histoire, elle aussi, n'est pas en reste. Entre les idées lumineuses de l'écrivain, ses concepts délirants et son habileté de conteur, on reste accroché aux pages. Certains passages, notamment ceux avec Robin la télépathe ou encore les scènes d'action avec accélérations sont d'une maîtrise assez remarquable. Le style de l'auteur est très efficace et il est par moment difficile de lâcher le livre.



Les personnages, quant à eux, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont suffisamment solides pour servir l'intrigue pleine de surprises. Des antagonistes aux alliés, tous manifestent des intérêts certains les poussant à s'unir ou à trahir...



Le roman coche toutes les cases. Et en cela, je dois reconnaitre que l'auteur m'a bluffé. Malgré quelques écueils, il m'a embarqué dans cette aventure et a réussi à me tenir en haleine. La fin, en revanche, en laissera plus d'un perplexe, mais m'est avis que beaucoup y trouveront leur propre grille de lecture, Alfred Bester laissant le champ libre aux lecteurs.



Ce livre a presque 70 ans et figure parmi les classiques de la SF alors que son auteur n'est pour ainsi dire pas connu. C'est terriblement injuste quand on réalise combien le livre a été pillé, plagié et ce, sans vergogne. J'avais déjà ressenti cela en lisant À la poursuite des Slans de A. E. Van Vogt, exception faite de sa notoriété plus établie.



In fine, Terminus les étoiles a été une agréable surprise et s'avère être un incontournable de la SF.
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Terminus les étoiles

En voici de la bonne science-fiction. Malgré ses 66 ans, « Terminus les étoiles » n’est pas encore dépassé et porte des concepts très innovants. Soutenue par un excellent style et une écriture vive, l’œuvre d’anticipation d’Alfred Bester démontre que ce dernier a fait un pas remarquable dans l’univers de la SF. Parfois même, les concepts et les mots se mélangent pour nous entraîner dans des dimensions psychédéliques. Quant au personnage principal, Gulliver Foyle, est-il à envier pour ses qualités incroyables ou à détester pour ses bassesses. D’une page à l’autre, Bester étonne et pousse le lecteur aux confins de l’âme humaine.



Gully Foyle dérive dans l’espace à bord du Nomad, un vaisseau interstellaire. Il survit seul, dans son engin, l’équipage s’est vaporisé dans l’espace. Il reste quelques bouteilles d’oxygène mais se stock finira par s’épuiser. Après de longues semaines de désespoir il aperçoit un autre vaisseau, le Vorga T : 1339, qui s’approche, mais ce dernier ignorant les signaux de SOS, continue son chemin. Gully Foyle est alors pris par une haine et un désir de vengeance qui ne lui offrira qu’une seul issue, survivre et tuer les membres de l’équipage du Vorga.



« The stars my destination » c’est le titre en anglais, pas vraiment le même sens que Terminus les étoiles. Le roman se construit en deux parties, la survie d’un homme à travers des épreuves incroyables, puis la vengeance contre les personnages les plus puissants de l’univers. Les premières pages nous plongent dans une angoissante lutte contre la mort. Et une fin qui s’emballe en guerre des étoiles. Donc, une belle découverte qui donne envie de lire le reste de l’œuvre de Bester.

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Univers de la science-fiction

Il s'agit ici d'une anthologie composée de nouvelles de science-fiction organisées en cinq thématiques principales : le temps / Les éléments / Les univers parallèles / Les mutants / Ombres, monstres et robots.

Cet ouvrage sortie dans les années 60 comporte des nouvelles d'auteurs aujourd'hui encore reconnus mais surtout d'écrivains oubliés (ou du moins inconnus pour ma part) et débute par une préface d'Hubert Juin que j'ai beaucoup apprécié.

Mon ressenti est plutôt mitigé car nombres de ces nouvelles m'ont ennuyé, je dois avouer que j'ai du mal avec les voyages spatiaux ou dans le temps, mais cela s'équilibre avec la présence par exemple de "La Bibliothèque de Babel" qui reste un grand classique du genre.

J'ai trouvé ce livre en brocante et mon achat s'est vu guidé par mon côté collectionneur plus que mon côté lecteur.
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L'Homme démoli

Bon roman, l'univers est très fouillé et addictif.



Quelques envolées que j'ai eu plus de mal à comprendre mais rien de dramatique !
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Le livre d'or de la science-fiction : Alfre..

 !

ST

E E

B R

à son sommet



Connaissez-vous Alfred ? Il s’agit d’un des plus grands auteurs SF de sa génération. Injustement méconnu, faute d’une bibliographie trop limité, il mérite de figurer dans le panthéon SF aux côtés de Messieurs Isaac Asimov, Robert Anson Heinlein, Theodore Sturgeon, Clifford Donald Simak. Le bougre n’ayant qu’écrit que quatre romans, mais deux d’une excellente qualité. Citons « L’homme démoli » qui reçut le prestigieux prix Hugo, une sorte de Colombo théâtrale futuriste avec des pouvoirs psioniques ; et le prestigieux « Terminus les étoiles » que beaucoup considèrent comme le Monte-Cristo de la SF. « Les Clowns de l’espace » – que je n’ai pas lu –, fut écrit à la fin de sa carrière. Quant à son roman « Les troqueurs d’âmes », écrit en collaboration avec Roger Zelazny, il fut paru à titre posthume en 2002. Nouvelliste, comme la plupart de ses confrères de l’époque, Alfred Bester nous a laissé de magnifiques textes, parmi lequel je citerai ce petit bijou « Étoile du soir, étoile d’espoir ».

Mais Alfred Bester est surtout connu dans le monde des comics et de la télévision, puisqu’il fut scénariste.



Désolé pour ce long préambule. Je me pourléchais d’avance sur la lecture du livre d’or qui lui était dédié. Sachant son pedigree, inutile que mon exigence à son égard fut élevée. Elles sont onze nouvelles parut majoritairement dans les années ‘50, deux en 1964 et une seulement à la fin de sa carrière dans la décennie ‘70. Au vu de la qualité de ses écrits, quel dommage que ce bougre se soit détourné de la SF pendant vingt ans.



Pour faire concis, seules les deux premières, surtout «  Oddy et l’Id » (« The devil’s invention – 1950), m’ont déçu. J’ai bien aimé « Journal d’un voyage » (« Travel Diary – 1958) assez court, mais très prenant et amusant. Malgré un début poussif, j’ai été happé par « Les États-Unis d’Hollywood » (« The flowered Thundermug » – 1964). J’ai adoré « Un drôle de numéro » (« Out of this world » – 1964), qui est paraît-il un classique de la SF, selon les dires de l’anthologiste Jacques Chambon (comme le lac lol). C’est surtout dans ses deux dernières nouvelles, qu’Alfred Bester excelle dans sa plume et nous lègue un petit bijou de la SF (« Galatée galante » – « Galatea Galante » – 1979) avec une sorte de docteur Frankenstein, un brin misogyne, mais bourré d’humour, originale, multilinguisme et des dialogues de haute qualité (comme dans la précédente) qui font mouche. Inutile de dire que je l’ai adoré !



L’anthologie se termine avec sa biographie racontée par l’auteur lui-même, très intéressante, mais si sa face raciste m’a un peu déconcerté. Comme quoi, on peut aimer l’artiste et non le personnage.
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Terminus les étoiles

Un coup de cœur pour moi. Cela faisait longtemps que le livre traine dans ma biblio. Mieux vaut tard que jamais.



Terminus les étoiles ou The Stars, my Destination (Les étoiles, ma destination) de son titre VO, qui est, je trouve, un meilleur titre.



L'action se déroule au XXVème siècle, Gulliver Fowle après avoir été piégé dans le Nomad, son vaisseau, décide de se venger. Il s'agit d'une histoire de vengeance dans un monde dystopique, dans lequel Fowle n'a que des ennemis. Il décide de se refaire le visage au marché noir pour ne plus être reconnu. À ses risques et périls. Fowle va trouver l'amour et, peut-être sauvé le monde.



Bon, sinon, comment un livre aussi excellent n'a eu que des couvertures moches ?
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The deceivers

Le système solaire est colonisé. Une source d'énergie mystérieuse, les cristaux de Meta, permet tous les possibles. Pour Rogue Winter, un Maori avec un don pour relever des similitudes, tout va pour le mieux; il est tombé en amour avec Demi Jeroux, qui n'est, en fait, pas du tout ce qu'elle parait. Mais elle est kidnappée et Rogue met tout son pouvoir et ses dons pour la retrouver à travers tout le système solaire.



Moi, qui m'attendais à un roman similaire à ses chefs d'oeuvre (L'homme démoli et Terminus les étoiles), il s'agit plutôt d'un récit d'humour sur fond de science fantasy. Mais, finalement, je me suis amusé avec ce récit un peut décousu, une farce un peu à la Rabelais.



En conclusion, j'ai bien aimé, un récit pour se changer les idées pendant la pandémie.
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L'Homme démoli

Alfred Bester (1913-1987) est un auteur américain de science-fiction. Il publie sa première nouvelle en 1939 grâce à un concours d'écriture amateur, le concours avait été organisé afin de le faire connaître, plusieurs personnes d’un magazine ayant déjà lu ses textes auparavant. En 1942, il travaille chez DC Comics comme scénariste pour plusieurs titres dont Superman ou Green Lantern. Auteur de peu de romans, il a surtout écrit des nouvelles. L'Homme démoli a été publié en feuilleton dans Galaxy Science Fiction en 1952 avant d’être publié sous forme de roman en 1953, ce qui lui a valu le premier prix Hugo du meilleur roman cette année-là.

New York en 2301. Ben Reich, un puissant homme d'affaires à la tête d’une société multinationale, est hanté par des cauchemars récurrents dans lesquels il voit un « Homme Sans Visage » qui le terrorise. En difficultés économiques dues à son concurrent Cray D’Cortney, il ne voit que son assassinat pour s’en tirer. Mais dans un monde qui n’a plus connu d'assassinats depuis 79 ans grâce à l'usage de la télépathie, Ben Reich doit imaginer un crime absolument parfait. Il croit y être parvenu mais c’est sans compter sur le préfet Lincoln Powell qui va utiliser les grands moyens et des ruses inouïes pour le démasquer…

Comme vous le voyez il s’agit d’un véritable polar basé pour Powell sur les trois incontournables : Qui ? Pourquoi ? Comment ? mais le tout est drapé des vêtements de la SF. Comme je ne lis plus ce type de romans depuis une éternité, mes petites cellules grises ont mis du temps à réapprendre les codes de lecture liés à cette littérature et j’avoue que ça leur a fait un bien fou d’être secouées ainsi ! Si le fond est classique, on l’a vu, la forme délirante et parfois incompréhensible (pour moi) m’a sacrément sorti de ma zone de confort.

L’angle S.F. traité par l’auteur est la télépathie. Dans ce futur, il existe une Guilde des télépathes doués de pouvoirs leur ouvrant la voie des perceptions extrasensorielles. En fonction de leur niveau, ils sont classés à des postes plus ou moins élevés (Powell est un cador, évidemment) et ces gens (mateurs, extrapers, pour reprendre la terminologie de l’écrivain) pénètrent vos pensées et les lisent, les plus costauds ayant les moyens de créer des boucliers mentaux pour interdire ces effractions.

Le roman va décrire ces luttes mentales, ces ruses de Sioux pour contourner les esprits rebelles, en s’appuyant sur un suspense tenu jusqu’à la fin. Dès le début du livre, Powell sait que Reich est coupable et Reich sait que Powell le sait ! Tout va résider dans la manière dont le policier va pouvoir le prouver. Pour le coupable, la sanction n’est pas la mort, mais la « démolition », une reconstruction mentale du condamné pour le remettre au service de la société.

Je suis passé par différents sentiments durant cette lecture : difficulté à comprendre ce qui se passait au début, sourire devant quelques naïvetés créant contraste comme l’escroquerie carrément nunuche dite de « la rectification », très années 50, alors que nous sommes en 2301, puis le roman prend du volume, la psychologie se déploie et l’épilogue digne des tragédies grecques, fait appel à la psychanalyse.

En conclusion, un très bon roman panachant l’antique et le futurisme, assez complexe pour vous tenir aux aguets en permanence, suspense et naïvetés mêlées. Je laisse à chacun le choix de penser ce qu’il veut de cet éventuel futur, l’écrivain décidant de clore son roman sur une note d’espérance positive quant à l’avenir de l’homme.

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Le livre d'or de la science-fiction : Alfre..

Un magnifique recueil de nouvelles d'un de mes auteurs préférés de science-fiction, Alfred Bester.



Quel dommage qu'il ait été si peu prolifique. Mais il peut se glorifier d'avoir écrit deux des oeuvres majeures du genre : L'homme démoli , sur un criminel versus des policiers télépathes et Terminus les étoiles sur un homme tourmenté ainsi que la téléportation, sans compter des bijoux de nouvelles.



Du plaisir, et de l'humour.
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L'Homme démoli

Un des deux chefs d'oeuvre en science-fiction d'Alfred Bester



Un homme veut exécuter un meurtre. Mais les policiers sont télépathes dans cette société. Comment faire ! Il est obstiné, il veut trouver un moyen.



Un roman fascinant, dans une société où les pensées sont ouvertes à tout le monde. Quel dommage que la production d'Alfred Bester soit si restreinte.



J'ai adoré. le livre est écrit d'un façon à suggérer les échanges télépathiques, en plus d"être brillant. Un des meilleurs romans sur la télépathie.
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Terminus les étoiles

Un homme en perdition dans l'espace voit ses signaux de détresse ignorés. Sauvé plus tard, il ne pense qu'à se venger.



Un des deux chefs d'oeuvre écrit par Alfred Bester, le premier étant l'homme démoli. Un genre de réécriture, dans un contexte de science-fiction, du comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas. Et c'est sans compter le pouvoir de se téléporter. Savoureux !



J'ai adoré. Alfred Bester sait raconter une histoire. Quel dommage qu'il ait si peu écrit. Un des meilleurs romans sur les pouvoirs psychiques.



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L'homme démoli suivi de Terminus les étoiles

L'Homme démoli suivi de Terminus les Etoiles = 2 romans en 1 axés sur la télépathie et sur la téléportation (la fuggue) = de quoi s'échapper vers l'univers interstellaire, à l'échelle du Système Solaire et au-delà, dans un monde virtuel régi par les codes de la science-fiction ; de la science-fiction qui se joue d'un autre genre littéraire parce que les interrogatoires et les courses-poursuites conventionnels du genre policier se transforment dès lors que la télépathie et la fuggue entrent en action. La télépathie est traitée de manière intelligente. Le mental du lecteur, pris d'assaut, s'attache dès le début à décoder tout ce qui est codé, pour éviter toute erreur d'interprétation. Et puis l'esprit se fait parasiter, entre autres par une chanson obsédante, parce que la pensée se fait confuse. L'écriture ludique d'Alfred Bester se joue du lecteur et le lecteur ne peut qu'être surpris par les échanges télépathiques, parce que tout se fait de manière simultanée (surtout lors de la rencontre des extrapers, des télépathes, alors là c'est confus parce que tout le monde pense/parle en même temps). Les personnages pensent, parlent mais ne disent pas forcément ce qu'ils pensent, alors on essaie de découvrir ce qui est censuré, comme si on était nous-même extraper, comme si on prenait d'assaut les pensées des personnages. Je me suis autant prêtée aux méthodes policières d'une société futuriste qu'aux méthodes du criminel qui planifie son crime, d'autant plus que le crime lui-même est ludique dans L'Homme Démoli, étant donné que le Jeu des Sardines (une partie de cache-cache à l'aveugle, aux règles particulières) crée l'occasion, le moment propice. Les règles du jeu de Bester sont déroutantes et le langage se fait artificiel – le langage est une coquetterie chez ceux qui échangent par la pensée (et tout se fait de manière systématique mais chacun a son propre système – son propre tracé – sa propre écriture mentale). Bester nous rappelle encore que le langage (qu'il soit télépathique – intrusif) c'est aussi la porte pour l'(auto)suggestion d'où les multiples thérapies suivies dans le roman – celle de Reich par exemple, celle du premier chapitre, ou celle d'une fille qui revit sans cesse le même moment et qu'on essaie de faire parler malgré son traumatisme. La règle principale des extrapers c'est d'éliminer le larynx. Ainsi, le non-exprimé, la négation, m'apparaît comme la trame principale de l'Homme démoli, d'autant plus que la négation pousse au meurtre. La Démolition, c'est une morte lente, celle de l'Homme, proche de la Folie, qu'on retrouve à l'hôpital comme à l'asile. La narration de Terminus les Etoiles se joue aussi des codes littéraires, par la télépathie à petite dose, mais bien plus encore par la fuggue ou téléportation, qui nous précipite d'une scène à l'autre, sans transitions, et c'est un pur roman d'action, qui nous tient en haleine. Ainsi, Bester exploite à fond les avantages conférés par la téléportation comme il l'a fait de la télépathie. Il crée un univers incroyable, à partir d'idées fulgurantes, mais je regrette également qu'il ne les exploite pas à fond parce que j'en redemande encore. En tout cas, j'apprécie l'écriture codée qui s'affranchit des codes. Bester va jusqu'à immiscer dans son texte des interviews, des communiqués, des études, et même un formulaire (je l'ai pas rempli). Les barrières mentales comme les codes littéraires se réinventent, jusqu'aux calligrammes, où l'écriture se fait dessin (pages 542 à 553). Il y a retransmission des pensées, mais aussi des sensations (vive la synesthésie des dernières pages dans Terminus les étoiles).
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L'Homme démoli

Dès les débuts de ma lecture, j’ai eu un drôle de sentiment de déjà-vu. Je me suis dit que c’est parce que ça faisait penser à du Dick et que ça n’était qu’une impression. Puis, certains éléments m’ont vraiment interpellée, ils ne m’étaient pas inconnus. J’ai alors pensé que c’était mon mari qui m’en avait parlé et j’ai continué ma lecture. Arrivée à la fin du roman, j’en suis maintenant certaine, je l’avais déjà lu. Il y a un bail, probablement une quinzaine d’années… Je l’ai donc relu en ayant constamment une impression de familiarité qui ne m’a pas dérangée puisque mes souvenirs restaient flous et se portaient sur certains éléments précis et pas sur l’intrigue globale. « L’homme démoli » est un roman plaisant, réussi à certains égards mais qui a aussi des défauts, des faiblesses et qui est finalement une œuvre attachante mais assez inaboutie, ce qui explique sans doute que j’avais oublié que je l’avais lue.



A la lecture de « l’homme démoli » on imagine aisément son auteur, Alfred Bester, comme un type au cerveau en ébullition. Parce que des idées, des trouvailles, il y en a plein dans son roman. Un peu trop même et tout ça part un peu dans tous les sens, manque un peu de liant.

La télépathie est parfaitement traitée, et ce de façon assez exhaustive. L’argument est bien trouvé et enthousiasmant mais pas forcément bien exploité de bout en bout. J’aurais aimé que le roman parte de ce point de départ et l’exploite jusqu’au bout en restant centré sur cet argument sans en dévier. Mais en fait, « l’homme démoli » ne reste pas centré sur cet aspect et part dans plein de directions. A l’image du changement de point de vue au cours du roman. En effet, si la 1ère partie du roman adopte le point de vue de Ben Reich, donc du tueur, dans la seconde partie on suit plutôt Powell, le flic. Comme si Bester écrivait plusieurs romans en un, comme s’il ne parvenait pas à choisir l’histoire qu’il voulait raconter. Le récit aurait gagné à être plus simple, plus resserré en restant dans les pas de Reich, qui était un point de vue plus intéressant et plus intense que celui, plus conventionnel, du flic. Pour autant, cette 2ème partie n’est pas du tout inintéressante et se suit avec plaisir.



Outre la télépathie qui fait l’objet de descriptions particulièrement réjouissantes, il y a pas mal d’autres bonnes idées dans le roman. L’évocation du processus de démolition est saisissante. Tout comme la peinture sociale qui est plutôt réussie mais un peu sous-exploitée, Bester gâche parfois certaines bonnes idées. Je pense tout particulièrement au phénomène de régression de la jeune femme qui est une bonne idée rendue bizarre, voire malsaine, en tout cas déplaisante, par le fait qu’une liaison amoureuse se noue entre elle et son « papa » de substitution.



Malgré ces défauts, « l’homme démoli » reste un roman très agréable à lire, ludique, précurseur à bien des égards. Reste à savoir si dans 15 ans je me souviendrai que je l’ai lu…

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L'Homme démoli

Je suis passé totalement à côté. Rien à faire, je n’ai rien compris, non pas que ça soit compliqué, mais je n’ai pas eu envie de faire l’effort, c’était une lecture sans plaisir. Les personnages, l’ambiance, l’écriture, rien ne m’a accroché. Je ne devais pas être dans le bon état d’esprit, parce que j’ai tout de même senti qu’il y avait de la matière. Peut-être en film...
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Terminus les étoiles

Après un "homme démoli" que je n'ai que moyennement apprécié (bon n'exagérons rien, j'ai bien aimé tout le côté "télépathie", l'action, et la modernité du style), j'ai enchaîné sur "Terminus les étoiles", car j'ai le double tome Denoël...(à la très très belle couverture (d'un illustrateur français, Manchu, que je ne connaissais pas), d'où mon choix).



Et j'ai bien fait.

Parce que celui-là, je l'ai beaucoup aimé...

Gully Foyle, "le tigre", avant tout survivant, en fait, est un personnage à la fois affreux et très charismatique. Très intelligent, il va tellement courir après sa vengeance qu'il va finir par arriver aux plus hautes sphères de la société, et du pouvoir.

De mon point de vue, ce roman est beaucoup plus abouti, mieux construit. Si l'action est encore omniprésente, l'ensemble du roman présente une excellente cohérence, à la fois dans la psychologie des personnages, et dans la présentation du "monde" dans lequel ils vivent...



Déjà, un prologue de présentation de ce monde plante le décor, et nous explique le phénomène de "fuggue", ou téléportation. Cela permet de rapidement savoir où on est et ce qu'il se passe, l'actualité au début de l'aventure, et les explications de la guerre entre "planètes intérieures" et "satellites extérieurs" sont assez logiques pour passer, même si non approfondies. L'air de rien, ça démarre beaucoup mieux que "L'homme démoli"...



Gully Foyle, simple assistant mécanicien sur le vaisseau interplanétaire Nomad abattu pendant une bataille entre Planètes Intérieures - Terra, Mars, Venus - et les Satellites Extérieurs, géant lymphatique, unique survivant depuis de longues semaines, est à l'agonie. Un vaisseau, le Vorga, passe par là. Fusées de détresse, espoir... Mais il va passer son chemin. Dès lors, l'unique raison de survivre de Foyle sera de se venger de ce vaisseau. (à la fois du vaisseau et de ceux qui étaient dedans...).



Et c'est l'évolution de cette obsession, jusqu'où il va aller, de la paresse totale, en passant par la sauvagerie brute et jusqu'à l'éducation la plus pointue, l'exploitation de toutes ses capacités, toutes ses potentialités, pour l'accomplir, qu'on va suivre tout du long, avec un intérêt croissant.

C'est très bien écrit, très bien traduit, très moderne à la fois sur le fond et la forme. Exit le paternalisme désuet qui m'avait agacée dans "l'homme démoli", tout le monde est à égalité, comme le dira fort justement Olivia dans les derniers chapitres.



Ce livre-ci n'a réellement pas pris une ride depuis 1956. Un exploit.

De mon point de vue, on dirait que l'auteur a pris 20 ans de maturité dans les 3 ans entre les deux romans. C'est dingue. Oo



La fin est un feu d'artifice. Dans tous les sens du terme. On peut n'être pas d'accord avec le parti pris de l'auteur (comme moi, lol), on ne peut que saluer l'inspiration formidable de ce roman. J'ai surkiffé tout le passage "Quatmyle", excellentissime !



Gros coup de coeur pour moi... Belle découverte, j'ai très bien fait d'acheter le double tome, en fait ! Je n'aurais peut-être pas acheté "Terminus les étoiles" sinon, et ça aurait été vraiment dommage ! :)

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L'Homme démoli

Au départ, je voulais faire un avis sur mon livre, c'est à dire le double tome "L'homme démoli" et "Terminus les étoiles".

Mais alors que je n'étais pas convaincue par le premier, je suis enthousiaste sur le second. Je me vois donc dans l'obligation de séparer les notes que je vais donner à ces deux romans.



Mon avis sur "l'homme démoli" :

Ce livre a eu le prix Hugo 1953 (le premier…). Alors forcément, par moments, il est un peu daté. Notamment à l'apparition de Moïse, l'ordinateur qui permet de déterminer si les preuves sur une affaire criminelle sont suffisantes, à cartes perforées… (Edit : en lisant certains commentaires sur d'autres avis, je pense que beaucoup de jeunes ne savent même pas à quoi ça correspond... Alors que moi, j'ai souvenir d'avoir vu mon papa rentrant du boulot avec des cartons entiers de cartes perforées... Mais je suis "vieille", et mon père travaillait dans une technique de pointe déjà à l'époque, la microscopie électronique. J'ai moi-même utilisé le tout premier "service internet", le réseau de partage de données uniquement destiné aux scientifiques, il y a un peu plus de 30 ans... ça donne le tournis, hein ! Oo). Notamment au traitement très paternaliste des femmes (qui sont présentes dans des rôles subalternes et soumises à l'homme, ici, bien plus que dans « Terminus les étoiles », que je suis en train de finir, et que je préfère.),



Mais si on garde à l'esprit sa date d'écriture, au final, ce bouquin est très intéressant, justement de par cette date.

Pas mal de choses ramènent à Hitler (Reich, Monarch, les peurs de Powell vis-à-vis de l'évolution potentielle du pouvoir et de la mégalomanie de Ben Reich), dont, je vous le rappelle, le « règne » s'est terminé en 1945. On sent la très grande influence des évènements de 1933 (Hitler chancelier, c'est à partir de là que tout a vraiment basculé) /1945.

Bester a produit ce qui me semble être une sorte d'exorcisme (son propre traitement post-traumatique, sans doute), à ce sujet.



Certains disent que c'est précurseur sur l'utilisation de la télépathie en SF. Certes. Mais van Vogt est, en réalité, le vrai précurseur dans ce domaine, avec « à la poursuite des Slans » (que j'ai lu il y a trop longtemps pour m'en souvenir, encore un à ajouter aux relectures à faire, avec « le monde des non-A »)… En tous les cas, Dick sautera sur l'idée de « traque policière télépathe » pour sortir « Minority report » 3 ans plus tard, et si on n'est pas dans le plagiat, on ne peut que constater l'extrême parenté entre les deux romans.

Un autre point très positif : le style est très moderne. Beaucoup de dialogues, des phrases courtes, c'est assez percutant. C'est encore plus vrai pour « Terminus les étoiles ». Si l'ordinateur et le traitement des femmes, entre autres, n'avaient pas pris un sacré coup de vieux, on ne pourrait pas deviner l'époque d'écriture. Etonnant.



Donc, le sujet de la télépathie est ultra-bien décrit, bien développé, avec ses possibilités et ses limites, ce qu'ils peuvent faire, ce qu'ils ne peuvent pas faire, les cadres légaux, les cadres biologiques (les limites de ce qu'ils peuvent atteindre dans l'esprit des autres, par « niveaux de compétence »), pourquoi tout le monde n'est pas télépathe, ce que les télépathes vivent face aux non-télépathes, en quoi consiste la « démolition »… Tout ce pan-là est vraiment bien creusé, et passionnant.

Ensuite, l'auteur nous parle beaucoup, bien sûr, de conscient, inconscient, subconscient, etc. Avec quelques légèretés, relatives incohérences, et sans doute « peu de pratique » dans ces domaines, et, somme toute, un fond psychologique que j'ai trouvé assez dérangeant, d'un bout à l'autre du bouquin que ce soit dans la relation de Powell avec Mary, de Powell avec Barbara, de Ben Reich avec lui-même et tous les pauvres types qu'il manipule avec son fric, et jusqu'aux conclusions, au terme de toute cette aventure, qui sont vraiment étranges, et nous sont jetées comme ça, paf, et débrouille-toi avec, lecteur perplexe…

En fait, dès qu'il s'agit d'approfondir, on reste sur sa faim, dans ce livre…



D'ailleurs, j'aurais bien aimé qu'il développe toutes ses idées… Car il manque des développements de fond sur le monde pluri-planétaire de ce roman. On ne sait pas comment c'est gouverné, comme c'est géré, et si on sait que les riches hommes d'affaires sont, au final, susceptibles de devenir politiquement trop lourds parce qu'ils ont les moyens de tout acheter (mais ça, on le sait depuis toujours !), bah on ne sait pas grand-chose d'autre. A part le sujet principal, comment se servir de la télépathie face à un criminel, rien n'est creusé.



Après, ça se lit très facilement, on suit les aventures de Ben Reich (et sa fuite devant les avancées de Powell) avec intérêt. On peut lire tout ça de façon superficielle, on peut très bien en rester là, et c'est sans doute mieux.

Enfin, comme c'est dit dans Wiki, le thème du « jeu » est très présent dans ce livre. Ainsi que le voyeurisme. En fait, c'est un bouquin qui m'a mis assez mal à l'aise. J'ai lu quelque part qu'il y avait de l'humour dans ce livre. Je ne l'ai pas lu, moi, cet humour.

Pour moi, il y a un truc qui ne colle pas dans tout ça, et je n'arrive pas à savoir exactement quoi. Très bon dans l'action, beaucoup moins clair dans les tenants et aboutissants psychologiques de ces actions, et carrément « bizarre » dans les relations inter-personnages.

C'est là qu'on comprend pourquoi l'auteur a été si bon en auteur de comics, mais cette période de sa vie a été fort courte. Et sa bio n'est pas gaie, en fait. J'ai bien apprécié cette lecture, pour le côté « classique de la S.F. », pour la découverte de l'auteur (j'ai d'ailleurs continué sur ma lancée avec « Terminus les étoiles »), mais je finis sur une impression en demi-teinte.

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Les clowns de l'Eden

Wikipedia indique que l’auteur a écrit 4 romans dont celui-ci en 74.

J’ai commencé puis je me suis arrêté après une dizaine de page.

J’ai repris le livre en m’exhortant à l’effort et je l’ai redéposé une dizaine de page plus tard… : je ne suis manifestement pas le public cible…

J'ai vu que le récit manquait de cohérence, et que l'humour tombait à plat...

Pour moi: du surréalisme oui mais pas de SF ni de Fantasy



Je recommande plutôt de lire ses 2 premiers qui sont de bons livres (3,5-4/5) :

• L'Homme démoli ((en) The Demolished Man, 1953)

• Terminus, les étoiles ((en) The Stars, My Destination, 1957)



Le premier est une enquête policière dans un futur où certains possèdent des facultés psy: original, passionnant.

Le second un space opéra à l'adrénaline comme je les aime de temps en temps.

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Le troqueur d'âmes

Décousu : s'il fallait résumer Le troqueur d'âmes en un seul mot, ce serait indubitablement celui-là.



Sorte de gloubiboulga halluciné passant plus ou moins sans transition d'un évènement à un autre, où les discussions des personnages laissent régulièrement le lecteur sur le carreau faute de savoir de quoi en parle, ponctué de soudaines envolées philosophiques, d'évocations de la religion, sans parler d'un discours de fond sur l'eugénisme... Il faut méchamment s'accrocher pour réussir à suivre quelque chose au milieu tout ce merdier. Et ce n'est pas l'enrobage, à base de romance très mal traitée où les tourtereaux passent leur temps à s'envoyer en l'air sans que l'on ne ressente pourtant une seule seconde la prétendue alchimie censée y avoir entre eux, ainsi que d'un pseudo-mystère concernant l'identité de l'un des personnages, qui parviendra à sauver le truc, tellement la narration s'acharne à rendre tout ça le plus indigeste possible.



Si le fameux Luogo Nero ressemble beaucoup à une variante du Tardis, on a souvent l'impression d'assister carrément à une saison entière de Doctor Who en archi-condensé, tellement tout est expédié, compressé, résumé ou parfois au contraire développé, étiré, allongé à l'extrême au point de rendre la lecture sacrément chiante, comme dans ces scènes de combat très détaillées, trop, tellement qu'on n'arrive même plus à suivre. Des bonnes idées, il y en a pourtant, comme ces références au magicien d'Oz ou à Alice au pays des merveilles, ce bestiaire pas piqué des vers ou certains traits d'humour (certains, parce que d'autres ont la saveur aigre d'une private joke entre les protagonistes, dont le lectorat est exclu). On a le sentiment de frôler du doigt tout un univers, puis la minute d'après d'être face à une coquille creuse ; sans, tout du long, jamais parvenir à décider ce qu'il en est vraiment. Cette abondance de détails là où n'y avait pas forcément besoin puis leur absence lorsqu'ils auraient été nécessaires donnent vraiment au livre un rythme bizarre, sautant d'une idée à l'autre, les reliant seulement avec un mince fil rouge.



Alors oui, la fin n'est pas déplaisante (quoiqu'un peu facile et expédiée), reste qu'on ne nous laisse *jamais* la moindre chance de rentrer dans l'histoire. Si le fond n'est pas inintéressant, la forme totalement confuse plombe le plaisir de lecture qu'il aurait pu y avoir, donnant surtout l'impression à l'ensemble du truc d'être issu d'un mauvais trip sous LSD. Peut-être tout ça devient-il beaucoup moins absurde si on le lit sous l'emprise de la drogue, allez savoir...
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