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Critiques de Alfred de Musset (594)
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Gamiani ou deux nuits d'excès

J'avais relevé ce titre en même temps que Le rideau levé en lisant La fille qui dévorait des livres et je dois dire que j'ai beaucoup moins aimé cette seconde incursion dans l'univers des classiques de la littérature érotique. Si le langage est beaucoup moins explicite (ou vulgaire ?), l'auteur place ses personnages dans des situations "malsaines" qui mettent mal à l'aise au point que la lecture en devient écœurante.
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Gamiani ou deux nuits d'excès

Dégoûtant, répugnant, sans rythme et confus, si la paternité de ce roman est discutée, pour ma part je suis persuadée qu'il n'est pas écrit par le poète immense qu'est Musset et qui manie le rythme et le beau avec la plus naturelle aisance du monde. Ce livre n'a aucun intérêt dans sa langue, son contenu, sa construction en plus d'être tout à fait immoral. A fuir !
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Gamiani ou deux nuits d'excès

Il est aussi étrange d'imaginer Alfred de Musset écrire ce récit érotique et d'imaginer Guillaume Apollinaire écrire "Les onze mille verges" et pourtant, cela fut dans un cas comme dans l'autre.



Par pure curiosité, j'ai parcouru ce très court roman qui dure deux nuits comme l'indique son sous-titre. Les amours saphiques de la comtesse Gamiani et de Fanny en constituent toute la trame. Cela a peut-être été érotique à sa parution, aujourd'hui c'est de la simple pornographie qui laisse de marbre et où se retrouveront les éléments chers à Sade ou à Restif de la Bretonne.



Mais là où ces derniers mettaient respectivement de la philosophie de boudoir et de la satire de philosophie de boudoir, Alfred de Musset - si tant est qu'il soit bien l'auteur de "Gamiani" - ne met... rien. C'est à dire que la gratuité de ce récit laisse pantois. Personnellement, je n'ai pas vu le but à atteindre, la finalité de cet écrit.



Comme pour Apollinaire, on cherche en vain où est passée la poésie.





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Gamiani ou deux nuits d'excès

Difficile exercice que l'écriture et la lecture érotique, pour ne pas dire pornographique dans le cas de cet ouvrage. Un récit théâtral de deux nuits où la sexualité se mêle à la crasse, l'excès, l'immonde et même la mort. Une succession de tableaux fantasmés et de récits enchâssés rythment ce court livre. L'auteur va loin et nous donne à imaginer des choses souvent répugnantes et qui interrogent la moralité du lecteur. Bien des thèmes, des aspects de la sexualité et des tabous transgressés, abordés dans cet ouvrage, paraissent anachroniques. Un malaise constant m'a parcouru à la lecture de ces quelques pages d'un autre temps, compliqué à appréhender avec notre regard de 2022.
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Gamiani ou deux nuits d'excès

"Une tribade! Oh! ce mot retentit à l'oreille d'une manière étrange;puis il élève en vous je ne sais quelles images confuses de voluptés inouies,lascives à l'excés" confie Alcide le narrateur, qui après avoir surpris les rumeurs d'homosexualité qui courent sur la Comtesse Gamiani, une femme du monde "gracieuse, empressée" et souriante, va se cacher pour surprendre ses secrets, puis surexcité par la vision de ses ébats avec Fanny, une jeune amie "ravissante" et crédule, va se mêler à leurs jeux amoureux.

Entre monologue (du voyeur actif) et dialogues de théâtre, entre érotisme et poésie; Alfred de Musset "le dandy débauché" joue le registre des fantasmes les plus pervers (allant puiser dans les souvenirs passés de Gamiani "extrême en tout": zoophilie,orgies,viols, nécrophilie, sado-masochisme..la lubricité ambiante) et a l'air de s'en donner à coeur joie à grand renfort de Ahhhh!!!

Et pourtant l'écriture, du dramaturge et poète incontournable, est belle ("Nos langues se croisaient,brûlantes,acérées;nos âmes se fondaient en une seule") parsemée de mots désuets qui signent son élégance.

Gamiani: Ou Deux Nuits d'excès reprend le thème de On ne badine pas avec l'amour où l'on se désire, on souffre jusqu'à en mourir, le thème aussi de Les deux maîtresses puisque les trois personnages sont un homme et deux femmes.Les personnalités du trio amoureux sont bien rendues...mais trop c'est trop!

On pense à la rentrée littéraire 2012, où Christine Angot avec Une semaine de vacances choque le tout venant en dépeignant une sexualité torride mais mécanique avec prise de pouvoir. Là, les trois acceptent cette sexualité débridée,même si Alcide et Fanny ("vous me forcez à rougir") se culpabilisent ou font parfois les dégoûtés(ce qui est quelque peu risible),ils se prêtent au jeu sauf lorsque "l'ivresse des sens" de la comtesse lui fait perdre la tête.

On pense à L'amant de Lady Chatterley, mais ici la possession et la violence des relations prévaut.

Les deux nuits d'excès étaient des nuits de folie dans tous les sens du terme et on pousse un ouf de soulagement lorsqu'on voit les âne, toutou et singe....et autres énergumènes se fondre dans la nuit!

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Gamiani ou deux nuits d'excès

Le désir sexuel peut dominer nos vies jusqu'au point de devenir une peau de chagrin qui diminue rapidement. C'est ce qui arrive aux deux femmes dans ce récit de Musset publié en 1833 sous le titre de 'Gamiani ou deux nuits d'excès'. Récit pornographique qui allait connaître un franc succès discret derrière les comptoirs au dix-neuvième siècle.



La comtesse Gamiani est une de ces femmes dans la société de Paris qui reçoit le beau monde tout en gardant sa part de mystère. Nul ne sait d'où elle vient et qui elle est au fond.



Le narrateur la compare à Fœdora que nous avons déjà croisé dans le roman 'La peau de chagrin' de Balzac. Jugement d'homme, frustré de ne pas pouvoir pénétrer ce mystère de femme belle et célibataire.



Tout au long du récit nous avons d'ailleurs à subir ce narrateur qui s'adonne à un voyeurisme éhonté, contemplant les ébats sexuels de la comtesse Gamiani avec une jeune fille depuis sa cachette dans la chambre à coucher de la comtesse. Ainsi, nous autres lecteurs prenons part avec le narrateur à ces jouissances lubriques à travers le prisme des fantasmes d'un homme trop désireux de participer à ce festin des sens.



Le lesbianisme avancé dans cette nouvelle devient dès lors le fantasme d'un mâle qui voudrait à tout moment intervenir et pénétrer dans l'intimité des deux femmes réunies, qui ignorent que l'oeil d'un homme les observe.



En même temps la comtesse Gamiani souligne sa supériorité aux hommes en matière d'endurance : 'Dis... un homme, un amant, qu'est-ce, près de moi ? Deux ou trois luttes l'abattent, le renversent : à la quatrième il râle, impuissant (...).'



Dans la première partie du récit le narrateur parvient d'ailleurs à s'associer aux ébats effrénés.

Dans la deuxième partie, il assiste en revanche, impuissant, à un excès de fureurs utérines trop poussé entre les deux femmes, qui leur seront fatales.
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Gamiani ou deux nuits d'excès



Les corps bondissent, Priape se dresse, on se mord, on se déchire, le sang gicle, le lait aussi! La tribade se régale.



"Médor, prends moi!" Et le chien de s'activer hardi petit sur les attributs de Gamiani qui hurle d'impatience. Que d'humour.



Musset semble bien avoir gagné son pari. Voici la préface de l'édition de 1845:





"Quelque temps après la révolution de 1830, une dizaine de jeunes gens, pour la plupart destinés à devenir célèbres dans les lettres, la médecine ou le barreau, se trouvaient réunis dans un des plus brillants restaurants du Palais-Royal. Les débris d’un splendide souper et le

nombre des flacons vides témoignaient en faveur du robuste estomac, et partant, de la gaieté des convives.



On était arrivé au dessert et, tout en faisant pétiller le champagne, on avait épuisé la conversation sur la politique d’abord, et ensuite sur les mille sujets à l’ordre du jour de cette époque. La littérature devait nécessairement avoir son tour. Après avoir passé en revue les divers genres d’ouvrages qui, depuis l’antiquité, ont tour à tour été l’objet d’une admiration plus ou moins passagère, on en vint à parler du genre érotique. Il y avait là ample matière à discourir. Aussi, depuis les Pastorales de Longus jusqu’aux cruautés luxurieuses du marquis

de Sade, depuis les Épigrammes de Martial et les Satires de Juvénal, jusqu’aux Sonnets de l’Arétin, tout fut passé en revue.



Après avoir comparé la liberté d’expression de Martial, Properce, Horace, Juvénal,Térence, en un mot, des auteurs latins, avec la gêne que s’étaient imposée les divers écrivains érotiques français, quelqu’un fut amené à dire qu’il était impossible d’écrire un ouvrage de ce genre sans appeler les choses par leur nom ; l’exemple de La Fontaine était une exception ;que d’ailleurs, la poésie française admettait ces sortes de réticences et savait même, par la finesse et une heureuse tournure de phrases, s’en créer un charme de plus ; mais qu’en prose

on ne pourrait rien produire de passionné ni d’attrayant.

Un jeune homme, qui jusqu’alors s’était contenté d’écouter la conversation d’un air rêveur,sembla s’éveiller à ces derniers mots, et prenant la parole :



— Messieurs, dit-il, si vous consentez à nous réunir de nouveau ici dans trois jours, j’espère vous convaincre qu’il est facile de produire un ouvrage de haut goût sans employer les grossièretés qu’on a coutume d’appeler des « naïvetés » chez nos bons aïeux, tels que Rabelais, Brantôme, Béroalde de Verville, Bonaventure Desperriers, et tant d’autres, chez lesquels l’esprit gaulois brillerait d’un éclat tout aussi vif s’il était débarrassé des mots orduriers qui salissent notre vieux langage.



La proposition fut acceptée par acclamation, et trois jours après, notre jeune auteur apporta le manuscrit de l’ouvrage que nous présentons aux amateurs.



Chacun des assistants voulut en posséder une copie, et l’indiscrétion de l’un d’entre eux permit à un éditeur étranger de l’imprimer en 1833, dans le format in-4° et orné de grandes gravures coloriées. Cette édition, très incorrecte, fut suivie d’une seconde en 1835 sous la rubrique de Venise : l’exécution typographique et la correction de celle-ci laissent encore beaucoup à désirer. En voici le titre : Gamiani, ou deux nuits d’excès, par Alcide, baron de M***. À Venise, chez tous les marchands de nouveautés : Venise, 1835, un vol. in-18 de 105 pages, enlaidi de 10 gravures abominables.



Sauf de légères incorrections dues à l’inexpérience d’un génie essayant ses ailes, chacun y pourra reconnaître cette muse sympathique et gracieuse qui, pendant vingt ans, a fait les délices des gens de goût, et dont le génie est encore regretté tous les jours".



J'ai particulièrement apprécié pour ma part la fin étonnante de ce roman au style superbe où le psychisme a sa place.



Je ne la divulve pas :))



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Gamiani ou deux nuits d'excès

Alfred de Musset n'a pas écrit que des poèmes ou pièces de théâtre. Il excelle aussi dans la nouvelle érotique avec "Gamiani ou deux nuits d'excès" qui date de 1833.

Aucun mots grossiers mais un vocabulaire approprié pour raconter l'histoire de la comtesse Gamiani avide de jouissance érotico-satanique.

La première nuit, un homme nommé Alcide se cache pour regarder la comtesse dans ses ébats. Ce voyeur est peut-être le double fantasmé De Musset car il est le narrateur.

Gamiani va accueillir Fanny, une jeune ingénue, qu'elle va initier aux plaisirs de la chair. L'homme va en profiter pour expérimenter des jeux sexuels à trois.

Ils vont associer les mots aux actes en racontant leurs fantasmes et premières expériences.

Les deux femmes vont continuer au cours d'une deuxième nuit de luxure durant laquelle Gamiani va raconter à Fanny ce qu'elle a vécu au couvent, entre femmes et animaux. La comtesse à pourtant connu l'amour du coeur mais le prisme a été brisé par le désir du corps. Depuis, sa vie est consacrée à la jouissance charnelle, orgies et initiation de vierges.

Fanny veut suivre son chemin de débauche et jouir jusqu'à mourir d'excès.

Cette nouvelle est particulièrement bien écrite et j'ai même trouvé que le vocabulaire du 19ème siècle rendait certains passages assez drôles.





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Gamiani ou deux nuits d'excès

les aventures érotiques de la comtesse gamiani et de fany au cours de deux nuits de débauche.ou rien ne sera épargné au lecteur

mais sans jamais être vulgaire. avec un fond historique.Alfred de Musset nous dévoile une autre facette de son talent.

pour adultes 😈.
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Gamiani ou deux nuits d'excès

Deux nuit de sexe pur et transgressif.



Un petit récit plus pornographique suranné qu’érotique et qui vaut surtout par l’aura de son auteur rarement catalogué dans les bouquins de cul.
Lien : https://www.noid.ch/gamiani/
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Gamiani ou deux nuits d'excès

- Sans spoilers -



Je viens de relire ce classique réputé de l'érotisme français qui m'avait dérouté il y a quelques années.



Courte nouvelle se déroulant sur une courte période avec peu de personnages, elle réussit malgré cela à être, par moments, trop décousue. Le niveau d'écriture est excellent mais il a un caractère "flottant" qui en fait déjà une lecture étrange sans même mentionner le vocable ancien, agréable au demeurant.



Ce qui m'a dérangé et déplu tient dans les nombreux éléments malsains et morbides qui s'agrippent à l'érotisme comme du lierre. Peut-être que vous appréciez le lierre mais il faut croire que ce n'est pas mon cas. Je saisis pourquoi tant de gens détestent.

Aussi, Musset transgresse allégrement de nombreux tabous.



Je comprends aussi ceux qui apprécient Gamiani.

J'en ai apprécié la plume. Les belles phrases sont nombreuses, le vocabulaire et les tournures nous transportent dans une autre époque. Rien que pour cela, j'aurais tendance à le conseiller à ceux qui s'intéressent à la littérature érotique à travers les âges en rappelant que c'est n'est pas une nouvelle au ton léger et badin.

Dans mon cas, je ne lui ai rien trouvé d'émoustillant. C'est, pour moi, une curiosité de notre littérature et je pense ne plus jamais la relire.
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Gamiani ou deux nuits d'excès

Mon Dieu que c'est ennuyeux ! Imaginer qu'on se soit excité là-dessus me laisse rêveur.
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Gamiani ou deux nuits d'excès

Bon, appelons un chat un chat ! il s'agit bien (du moins à notre époque) d'un livre pornographique ! Les amours saphiques de la comtesse Gamiani et de Fanny ... entre le Bdsm, la zoophilie et la nécrophilie faites votre choix et réalisez vos fantasmes ! j'accorde tout de même 3 étoiles car le langage utilisé n'est jamais cru ... jamais vulgaire ! N'oublions pas que l'auteur est Alfred de Musset tout de même !

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Gamiani ou deux nuits d'excès

Une rumeur arrive aux oreilles d'Alcide : la comtesse Gamiani aurait de forts penchants homosexuels. Il ne lui en faut pas plus pour que son imagination s'emballe et décider de voir ça de ses propres yeux. Le soir même, il parvient à se cacher dans la chambre de la comtesse. Incapable de se maîtriser en la voyant s'ébattre avec son amie, il sort bientôt de sa cachette pour se précipiter dans leur lit, où il est d'ailleurs favorablement accueilli.



Après la bataille, et quelques exclamations de dégoût un peu tardives pour les pratiques effectuées, la comtesse raconte ses souvenirs de jeunesse : sado-masochisme, viol, relations avec un singe, avec un pendu, et j'en passe. Ces souvenirs enflamment les sens des auditeurs et les lancent de nouveau dans des pratiques bestiales qu'ils regrettent sitôt finies.



On retrouve finalement la marque de fabrique des textes érotiques des siècles passés : transgressifs, beaucoup, mais érotiques, bien peu.
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Gamiani ou deux nuits d'excès

C'est n'est pas aussi drôle qu'on pourrait l'imaginer en ouvrant le livre. Après quelques scènes scabreuses, on découvre le passé des personnages et leurs meurtrissures sexuelles ouvrant sur des excès en tout genre parfois surprenant. Mais le tout reste très sombre, finalement, et nous amène à s'interroger sur la violence sexuelle dont les personnages sont à la fois, et tout à tour victimes et bourreaux. Musset – avec une belle écriture - oscille entre une véritable empathie pour son héroïne à la dérive et des scènes burlesques, pathétiques ou hilarantes (question de sensibilité, au choix...) voir l'Orang-outang, le chien Médor et les orgies monacales... Mais je m'interroge toujours. Qu'a-t-il voulu faire en écrivant ceci ? C'est bien trop sombre pour être seulement divertissant pour un lectorat qui voudrait s'encanailler. Où est-ce un avertissement moralisateur à peine déguisé ? J'ai bien du mal à trancher...
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Histoire d'un merle blanc

Pauvre merle blanc! Différent et rejeté! Solitaire et trompé! En lisant cette histoire merveilleuse, bien écrite, et aussi mélancolique, on revient forcement sur la vie d'Alfred de Musset, surtout au moment où il développe la ruse des femmes à travers l'image de la merlette apparemment blanche mais eu fond elle se fait blanchir par une poudre rien que pour séduire le merle blanc, ça nous fait penser à George Sand! Pour ma part, je trouve cette analogie vraiment affligeante, présenter cette grande dame des lettres de cette façon, c'est être égocentrique!

Entre temps, la première partie de l'histoire est consacrée à la recherche de l'identité, hé oui, le merle blanc n'arrive pas à se fixer des repères car abandonné par les siens. Et dans tout son parcours il n'arrive pas à s'identifier à aucune espèce d'oiseaux. Mais une fois, qu'il ait retrouvé son identité en tant qu'un merle blanc, différent des autres merles, c'est la révélation et le déclenchement de ses talents intérieurs, en même temps le chemin de la gloire s'ouvre à lui ...puis la ruse de la merlette qui va le pousser à recroqueviller à nouveau dans sa solitude.

Un merveilleux conte initiatique!
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Histoire d'un merle blanc

Formidable texte que celui-ci. Au commencement était un conte initiatique qui, page après page, se transforma en fable digne d'Esope et de Jean de la Fontaine, pour se terminer en farce satirique à l'ironie décapante.



A travers cette œuvre brève et incisive, et sous le couvert d'oiseaux, Alfred de Musset brosse un portrait sans aménité de la famille, du milieu social, du rang, de la mondanité de la société, du mariage et surtout - la partie qui m'a séduite par dessus tout - du métier d'écrivain populaire.



C'est fin et bien amené, sous une légèreté de façade ; Musset pointe du doigt les codes de l'ascension sociale, les ressorts cachés des succès de société comme de librairie. Il traite des difficultés à naître différent et en inadéquation avec son milieu ; il aborde le rejet familial, les faux honneurs et les fausses vertus à défendre devant le monde, la gloire factice des salons parisiens. Acide mais toujours drôle, son "Histoire d'un merle blanc" aurait fait merveille adapté au théâtre mais il était sûrement plus facile d'habiller ses personnages de plumes et de becs à l'écrit que sur des planches.





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Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée -..

Nous sommes en septembre 1851, la servante et le cocher d"Alfred de Musset pénètrent dans son grenier pour récupérer les harnais du coche, mais la découverte de textes inédits, le récit d'anecdotes piquantes vont les conduire à jouer eux même «Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée» et se déclarer de façon singulière leur amour.

Toute la flamme de Musset jaillit de cette «comédie-proverbe» flamboyante, joyau de la littérature romantique, qui fera le régal de tous les amoureux d'un théâtre authentique et passionné.
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Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée -..

Voici un genre tout à fait singulier dans le théâtre : le proverbe.

Une sorte de comédie, le plus souvent en un acte, à l'origine destiné à être représenté dans les salons mondains et dont le public — un cercle d'invités — devait retrouver à quel adage, dicton ou maxime cette petite farce faisait référence.

Alfred de Musset a su donner quelque relief au genre qui, bien qu'assez populaire à une époque (XVIIè puis XVIIIè s.), n'a jamais vraiment livré à la postérité une bien longue descendance.

Ici, l'auteur s'approprie la formule " il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée " et l'applique au toujours épineux moment d'une déclaration amoureuse.

Nous voici donc aux prises avec un comte et une marquise qui ne se haïssent point...

Le début est véritablement excellent, Musset sait mener se barque avec énergie, finesse et drôlerie. Sur cette lancée jusqu'à la fin, c'eut été une perle rare, malheureusement, la machinerie s'essouffle un peu à partir de la moitié et le tout perd de son jus et de sa naturelle répartie.

Sur une pièce aussi courte, c'est tout de même dommageable, d'où mes trois étoiles seulement. Mais on ne risque pas grand-chose à s'essayer à la lire tellement c'est court et parce que du Musset, ça se boit même sans soif, du moins c'est mon avis, autant dire, presque rien.
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Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée -..

Entre une déclaration d'amour qui prend son temps et une affaire de jalousie par défaut de communication qui se résout par l'entremise d'une bonne âme, ces deux pièces de Musset sont de jolies romances, un brin compliquées par les frasques verbales des protagonistes mais le verbe est haut, le propos est léger.

Ca se lit facilement et se savoure comme de belles histoires d'amour, entre une porte et une bourse rouge.

***
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