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Critiques de Alphonse Daudet (584)
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Lettres de mon moulin

Inutile de présenter Les lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet ; un grand classique.

Il s'agit bien entendu d'une relecture. Et si quand j'étais enfant, mon histoire préférée était La chèvre de monsieur Seguin (malgré le triste sort réservé à cette petite chèvre), aujourd'hui ce n'est plus le cas.

Mon histoire favorite est devenue "Les trois messes basses". Comment ne pas s'amuser de ce chapelin (homme d'Eglise en charge d'une chapelle), qui a tellement hâte de savourer le délicieux repas de réveillon qui l'attend, ne peut s'empêcher de bâcler ses messes pour avoir plus vite terminé.

Comme pour les fables de La Fontaine, la morale de ces petites histoires est toujours d'actualité malgré le temps qui s'est écoulé depuis la première publication.
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Lettres de mon moulin

Ah ! quelle merveille que ces quelques lettres de mon moulin ! Dès les premières pages, on est aspiré par la vive haleine du mistral, bercé par le chant des cigales. Ça sent la lavande à chaque chapitre, à plein nez la farigoule et le romarin, on imagine la patache sur l’étang de Vaccarès. On rêve de rester là sous le soleil tendre de notre Provence, tout le jour, comme un lézard, à boire de la lumière, en écoutant chanter les pins. Pour un moment, on imagine la belle Arlésienne dans son village, et la mamette, ah la mamette ! rien de joli comme cette petite vieille avec son bonnet à coque et son mouchoir brodé ; et aussi le ménager devant son mas à l’ombre du micocoulier, et bien sûr, le meunier qui ne veut plus quitter son moulin aux ailes désormais immobiles ; à la sortie de Maillane de Fréderic Mistral, sur le sentier plein de ronces et d’escarboucles qui conduit à Graveson, on croit apercevoir une tartane doubler une charrette de foin sur le chemin de la Montagnette, on arrive alors au couvent des prémontrés, à deux lieues du moulin, pour s’enivrer de l’élixir du père Gaucher, autrefois bouvier du couvent, et, grâce à sa chartreuse, à l’esprit aussi léger qu’une aiguille de pin. Patatin, patatan, taraban, tarabin, aurait dit Tartarin. On voyage aussi de la Provence au golfe de Bonifacio, en compagnie de ces tringlots aux lèvres lippues, de ce braconnier allumant son falot, jetant une bourrée à son feu volé au maquis, ou de ce banditto cagneux, crotté, l’échine basse, avec son pelone en poils de chèvre. On rencontre l’abbé Martin, curé de Cucugnan, bon comme le pain et franc comme l’or, devant son ciboire, cherchant ses ouailles au paradis, mais n’y trouvant là que des gueusards et pas plus de Cucugnanais que d’arêtes dans une dinde.

Le style limpide est rempli de poésie, le vocabulaire malicieux et précis, le ton est léger comme une alouette, les phrases délicieuses comme une tartiflette, les mots chantent à chaque page : on lit avec une telle gourmandise ces "Lettres de mon moulin", comme autant de recettes de plaisir et une « envie de lancer le rire et la malice plus loin ». Un chef d’œuvre qui fait la richesse de notre littérature et le bonheur d’un été.

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Le Petit Chose

Je n'avais pas lu Daudet depuis 25 ans peut-être et je n'en gardais pas un souvenir impérissable. Aussi lorsque j'ai commencé cette lecture, j'ai été très agréablement surprise par l'écriture de Daudet.

Une écriture chantante, raffinée qui lui permet de donner vie à cette oeuvre très emprunte d'autobiographie.

Je suis passée par beaucoup de sentiments, la tristesse de voir ce pauvre Daniel martyrisé, berné par tant de personnes et de la colère aussi, de l'appréhension de passer les pages et voir ce qu'il allait encore lui arriver.



Puis, arrive la seconde partie, et là, mes sentiments changent, sûrement dû à un trop plein de victimisation, de l'égoïsme vis-à-vis du manque de reconnaissance envers son frère aussi. Certes, ce personnage est décrit comme naïf tel un petit enfant mais tout de même, il y a un moment à force de se faire avoir, on est plus précautionneux, méfiant et laisser son frère travailler du matin au soir en mangeant à peine pour vivre de son écriture et, en plus lui piquer son amoureuse ! Mince, alors !



Ma lecture a donc été mitigée, une très bonne découverte de cet auteur dont j'avais oublié s prose (ou trop jeune aussi) mais un roman déséquilibré entre les deux parties.

Dans tous les cas, je compte ressortir Tartatin de Tarascon et les Lettres de mon moulin.
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Le Petit Chose

Alphonse Daudet a publié Le Petit Chose en 1868, il y a 150 ans. Bien sûr, le style peut paraître dépassé de nos jours et l'histoire peut-être aussi. Pourtant, je vois des "Petit Chose" autour de moi, peut-être moins niais que ce pauvre Daniel Eyssette mais encore plus paumés que lui. Lu très jeune, j'étais fasciné par "les yeux noirs" et je plaignais ce pauvre Petit Chose qui allait rester un enfant toute sa vie. Des parties sont pleines d'humour, comme l'épisode des babarottes ou le bris de la cruche. D'autres, de désespoir comme la mort du frère, Jacques. Et puis, il y a la Provence où se situe l'histoire, terre bénie des dieux que Daudet a su magnifier dans ses livres.
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Lettres de mon moulin

Si ma maman savait ça... J'ai finalement lu les Lettres de mon moulin qu'elle aurait tant aimé que je lise adolescente...



Voilà, c'est chose faite. Désuet à souhait mais que c'est beau! Ca sent bon la provence et ses petits bergers. C'est charmant vraiment! et quelle langue!



Et puis ces titres si connus, c'est toute une partie de notre héritage culturel que j'ai enfin lu, la mule du Pape, le curé de Cucugnan, la chèvre de M. Seguin. Et quel plaisir de rencontrer le vrai Frédéric Mistral!



Bref, une petite plongée dans des évocations provinciales qui sentent bon l'orange et la tramontane!
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Tartarin de Tarascon

Agréable divertissement, court, reposant. On s'amuse de voir Tartarin devoir courir l'aventure en Afrique du Nord par simple excès de vantardise (assumée).

Le récit se lit d'une traite (ou presque), dans un style léger, pas le moins ampoulé. L'auteur et le lecteur s'y moquent gentiment de Tartarin, sans mauvais esprit.

Pas indispensable néanmoins, selon moi (on sent également le lourd poids des ans sur la manière de parler des populations africaines colonisées, les mêmes mots dans la bouche d'un auteur contemporain s'apparenteraient à du profond racisme)!

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Lettres à un absent

Les "Lettres à un absent", est un ensemble de textes, qui valent surtout, à mon sens, par la beauté, du style d'écriture, de Daudet.

C'est un style simple, et qui, pourtant, a de vraies qualités littéraires, qui n'ont cesse de m'émerveiller ; il est expressif, il est poétique ; les personnages, les faits et les lieux, sont décrits avec vigueur, et c'est assez beau. Malgré cette beauté de style, le style n'est pas sans défaut, à mon sens, et pourrait être perfectionné, selon moi, de façon à exprimer, avec cette perfection unique , née de l'harmonie d'une phrase parfaitement maîtrisée et travaillée dans un but esthétique, qu'affichent les grands écrivains, qu'affichait Marcel Proust, Honoré de Balzac, et Marguerite Duras.

Néanmoins, le style d'Alphonse Daudet, dans les "Lettres à un absent" ( et pas exclusivement, dans les "Lettres à un absent", d'ailleurs ), est un beau style, qui décrit avec vivacité, vigueur et expressivité, les principaux éléments du texte.

Le contenu en lui-même, est, un peu moins intéressant, mais pour moi, le style est le principal, et sauve ce texte.

Les "Lettres à un absent", m'ont permis de retrouver avec plaisir et profit, la plume de ce talentueux écrivain, qu'était Daudet !
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Lettres de mon moulin

Je n'avais quasiment plus aucun souvenir vivace de ce recueil d'Alphonse Daudet. Lecture qui doit bien remonter au Primaire, la redécouverte de cette œuvre a vraiment été intéressante. Tout d'abord par rapport au format puisque j'étais persuadé que les différents textes étaient bien plus longs, notamment celui de "L'Arlésienne". Ensuite, bien que tous les textes ne m'aient pas passionnés, un bon nombre restent des incontournables ("La chèvre de M. Seguin" ; "La mule du Pape" ; etc.) durant lesquels on passe un moment bien agréable.



Ode à la Provence, à son univers ensoleillé et à sa langue chantante, "Lettres de mon moulin" peint des moments de vie, dévoile des anecdotes et conte des légendes qui nous transportent et nous dépaysent. Parfois drôles, parfois empreintes de nostalgie, parfois touchantes, parfois tristes toujours distillant une forme de sagesse et de philosophie atypique, ces lettres sont un must read !



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Quatre lettres de mon moulin

Adaptées au cinéma par Marcel Pagnol, ces Lettres de Mon Moulin d'Alphonse Daudet sont une oeuvre devenu originale. Marcel Pagnol a réécrit quatre contes en privilégiant évidemment les dialogues pour le cinéma et la télévision et pour la parution en livre, il y a rajouté des passages de narration.



En 1954 Marcel Pagnol adapte, dans un film intitulé Les Lettres de Mon Moulin, les récits suivants : Les Trois Messes basses, L'Élixir du Père Gaucher et le Secret de maître Cornille. le moulin de maître Cornille est construit par son décorateur habituel Marius Brouquier au massif de la Tête ronde dans les collines d'Allauch, à l'est de Marseille. Pour les cérémonies religieuses, il est conseillé par Norbert Calmel, l'abbé général des prémontés.



Ce n'est qu'en 1967 qu'il réalise pour la télévision le Curé de Cucugnan. On retiendra quelques répliques de ce conte :



« Il n'y avait, au Paradis, pas plus de Cucugnanais que d'arêtes dans une dinde »



« Elle était toute rougeâtre, comme une grenouille trop cuite » (au sujet d'une paroissienne qui avait la cuisse légère)



« Vous croyez qu'un prêtre mentirait dans son église ? »



« Oui, en huit jours ils y sont tous passés ! Ethier matin, à la messe, je n'ai pas eu d'hosties pour les communions ! Il a fallu aller se ravitailler à Pampérigouste »



Globalement, Marcel Pagnol ajoute sa dose d'humour personnel à l'expression originelle d'Alphonse Daudet. Une chronologie des évènements principaux de la vie de Marcel Pagnol est proposée sur deux pages, et ce même espace est offert pour la bibliographie de l'auteur dans un premier temps et dans un second mouvement pour sa filmographie.



Au collège, il sera intéressant de faire comparer le texte d"Alphonse Daudet et celui de Marcel Pagnol. Par ailleurs près de 200 établissements scolaires en France portent le nom de Marcel Pagnol, aussi dès les deux dernières classes de l'enseignement primaire, deux des récits ici présents (Les trois messes basses et Le curé de Cucugnan) pourraient être joués en classe et peut-être même pour une fête de fin d'année scolaire.
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Le Petit Chose

Un grand classique, que je souhaitais savourer comme un bonbon, mais qui m'a semblé fade. De ce grand auteur, je préfère de loin les "Lettres de mon moulin". Déception.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Tartarin de Tarascon

« Comme chasseur de casquettes, Tartarin n’avait pas son pareil ! » (p. 4) Dans le petit village de Tarascon, tout le monde s’entend pour dire que Tartarin est le meilleur chasseur de la région, même s’il n’y a aucun gibier à chasser. Or, cette légende fait long feu et l’on commence à se moquer de cet homme qui se vante de tant d’exploits alors qu’il n’a jamais quitté son confort douillet. Son honneur étant fort chatouillé, Tartarin s’embarque pour l’Algérie en faisant la promesse de rapporter la dépouille d’un lion. « Tartarin n’était pas un menteur. Comme tout homme du midi, il ne ment pas, il se trompe ! » (p. 6) Ce qu’il ignore, c’est que cette expédition va se révéler bien plus dangereuse et palpitante que prévu. À première vue, point de lion, mais un prince filou et une Mauresque un peu légère. Mais il est hors de question de rentrer au pays sans une dépouille du roi des animaux !



Je n’ai jamais lu le texte d’Alphonse Daudet, mais je connaissais l’histoire de ce pantouflard vantard. Que j’ai ri en lisant les aventures de ce Don Quichotte de pacotille ! Il tient d’ailleurs plutôt de Sancho Pancha : toujours inquiet à l’idée d’oublier quelque chose qui pourrait être essentiel à son confort, Tartarin de Tarascon n’a pas l’étoffe d’un baroudeur. Chargé comme un mulet, bruyant comme deux trains en marche, il est loin de coller à l’image du héros aventurier, fusil à l’épaule. Toutefois, la chance sourit aux innocents : s’il est parfaitement ridicule, Tartarin est avant tout un brave homme sans méchanceté que le destin récompense à peu de frais.



Pierre Guilmard signe une bande dessinée très dynamique, chatoyante et vraiment drôle qui m’a donné une furieuse envie de découvrir le texte original. Quant au livret bibliographique et historique en fin de volume, il m’a rappelé qu’il me reste beaucoup de textes de cet auteur à découvrir.

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Lettres de mon moulin

C'est un livre qu'il faut lire au moins une fois , ne serait-ce que pour entendre les cigales et les accents chantants du Sud à travers ses pages. Ce roman je l'ai lu en été , la saison idéale pour le lire à mon sens ! Alphonse Daudet dépeint des paysages pittoresques ainsi que leurs habitants. Je trouve que ce roman se répète néanmoins un peu , et j'ai eu du mal à le finir. Mais , c'est un livre à lire quand même , qui fait partie des classiques à posséder dans sa bibliothèque. La description de la Provence par l'auteur est très intéressante , poétique , charmante. On a envie d'y être , ces contes sont très relaxants , et les personnages qui les peuplent , nous avons envie de les rencontrer et de discuter avec eux à la terrasse d'un café ,par une belle journée provençale !
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Lettres de mon moulin

Ce livre est un recueil d'historiettes imprégnées du parfum de la garrigue, qu'il faut lire "avé l'acceng" pour une immersion totale. On entendrait même les cigales, fada!

C'est assez sombre malgré tout car les intrigues traitent souvent de la mort, sous divers aspect. Il y a plusieurs parties, assez distinctes les unes des autres: des situations, des paysages, des rencontres, des histoires... Le point commun est le style très proche du conteur au coin du feu qui prendrait milles détours pour captiver le plus longtemps possible son auditoire. A lire au moins une fois.
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Le Petit Chose

On a parfois l'impression de connaître un livre.... ....un livre dont on nous a parlé depuis l'enfance, un livre qui vient rapidement à l'esprit quand on évoque le nom de son auteur Alphonse Daudet

Un livre qu'on pense connaître..... sans pour autant l'avoir lu !

Nos instituteurs nous en ont parlé, sans toujours nous le faire lire...et pourtant quelle merveille!

Oui, j'ai honte, je ne l'avais pas lu et l'ai trouvé en furetant au rayon "Littérature classique" de la Médiathèque où je m'approvisionne.

Daniel Eyssette, est un enfant de famille modeste voire pauvre. À l'école il est le seul gamin de la classe portant une blouse. La famille était pourtant aisée, le père dirigeait une entreprise....mais les temps ont changé il dut fermer cette entreprise à la suite de la révolution de 1848. Toute la famille quitta donc son Midi natal pour rejoindre Lyon, en remontant le Rhône dans un bateau mû par une roue à aube.

Là-haut le gamin fut ignoré ou moqué par ses petits camarades...et lorsqu'il fut surveillant il devint "Le petit chose"parce qu'il était de petite taille ...un de ces êtres affublés d'un surnom et dont le prénom fut à jamais oublié. Pour tous il était à jamais 'Le petit Chose"....

Ce surnom, comme tous les surnoms collés avec méchanceté, affectera à jamais sa personnalité et donc son comportement. Notre gamin deviendra un être faible, pleurnichard parce que les élèves de la classe des moyens le prennent en grippe, éprouvant toujours des difficultés pour se faire respecter, et tenté par des basses vengeances, y compris bien plus tard dans sa vie.

Souvent ridiculisé il fut même tenté par le suicide...mais il y a un pas de la tentation au geste...

Il est devenu un sale bonhomme, pleurnichard, se lamentant de tout, incapable de réagir....ses malheurs viennent des autres, il en est persuadé. Pourtant un prêtre l'avait mis en garde : "tâche d'être un homme......j'ai bien peur que tu sois un enfant toute ta vie"... mais il ne l'a jamais entendu !

Devenu adulte, il aura de la peine à vivre de ses écrits, heureusement son frère était là pour le soutenir...et régler ses dettes

Mais le destin veille à tout....le destin plus qu'un changement voulu de comportement....mais je ne vous dis pas tout

Il y a sans doute une part d'autobiographie dans ce roman. En tout cas, Alphonse Daudet a indubitablement la capacité de nous faire vivre une époque à jamais révolue. Les plus anciens ayant eu à vivre dans une école gérée par les frères des écoles chrétiennes dans les années 50 retrouveront quelques traits sans aucune nostalgie...

Puis tout s'est très vite accéléré, le monde a très rapidement évolué...

Le livre, au delà des descriptions fouillées du comportement et de la personnalité du Petit Chose et des autres personnages, nous en apprend beaucoup sur ce système scolaire, sur cette vie et sur les mœurs de cette société, il y a une centaine d'années.
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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L'Arlésienne

"L'Arlésienne" est l'une des "Lettres de mon moulin" que je préfère, car il s'agit d'un conte à la fois poétique, beau et dramatique.

L'histoire est courte, simple, il n'y a rien de bien savant à cela ; et pourtant, elle est belle, sublime, même, dramatique à souhait.

Il n'y a pas de pathos savamment tartiné dans "L'arlésienne" ; l'action est simple, et dramatique, peut-être d'autant plus dramatique qu'elle est simple.

On retrouve aussi dans "L'Arlésienne" l'écriture très imagée de Daudet et sa puissance d'évocation.

La fin est belle, simple, terrible, et il y est dit, sans pathos aucun, la cruelle, la dramatique, la tragique vérité.

J'a beaucoup aimé ce texte simple et beau, à la fois...
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La Chèvre de monsieur Seguin

Quelle était belle la chèvre de Monsieur Seguin. Et que je l'ai aimé cette blanquette éprise de liberté. Car c'est une de mes histoires d'enfance préférée.

En fait, c'est l'histoire d'une indocile, une rebelle, qui veut être libre même au prix de sa vie. Et quel courage de se battre jusqu'au matin contre le loup. Même si monsieur Seguin aime sa chèvre, cette aventure aide à comprendre que l'asservissement n'est pas la bonne méthode pour garder quelqu'un prêt de soi.

Pourtant, dans les "Lettres de mon moulin" dont cette nouvelle est issue, Alexandre Dumas raconte à son ami Pierre Gringoire ce que l'on gagne à vouloir être libre. Je n’ai donc pas saisi l’intention de l’auteur en entendant cette histoire à ma façon et j'espère que le poète Gringoire n'a pas écouté Daudet et qu'il a gardé son esprit rebelle et sa soif de liberté.

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Fromont jeune et Risler aîné

Quelle était jolie la petite Sidonie, avec ses cheveux bouclés et son air simple! Mais ce n’est pas la montagne et son terrible loup sanguinaire qu’Alphonse Daudet lui fait affronter. Ses humbles origines et son raisonnement limité n’ont de pair que sa détermination à s’affranchir des contraintes matérielles que lui impose ses faibles moyens. Quelle solution plus simple lorsqu’on a un joli minois que d’y parvenir par le biais du mariage. De tous les prétendants qu’elle attire dans sa toile, c’est Risler, l’ainé, qui sera l’élu. Sa petite affaire de papiers peints est prospère et permet à la jeune écervelée de satisfaire ses goûts de luxe exponentiels. Et pour doubler la mise, elle bénéficie des largesses d’un amant qui n’est autre que Fromont, le jeune, associé de Risler. Celui-ci bien entendu, ne se rend compte de rien, tout occupé qu’il est à la conception d’une imprimeuse automatique qui devrait révolutionner la fabrication de ses papiers. Pour tout compliquer, Frantz Risler, le beau-frère, est lui aussi amoureux de la donzelle. Voilà de quoi construire une belle intrigue, marquée par une belle descente aux enfers du trio principal. Ajoutons à cela des personnages secondaires pittoresques : une jeune boiteuse amoureuse de Frantz, dont le père est un acteur has-been qui comme Brice de Nice attend sa vague, un grand père qui a édifié sa fortune personnelle à force de travail, un caissier (on dirait aujourd’hui un comptable) honnête et désespéré par les frasques des deux associés.





Tout ceci est fort bien mené, et outre le témoignage de l’époque où l’Europe commence sa révolution industrielle, le destin des personnages exerce sur le lecteur une fascination qui n’est pas sans rappeler la fameuse petite chèvre du même auteur. L’écriture, à peine désuète n’est pas sans charme.



C’est un bon moment de lecture qui permet de sortir des sentiers battus des romans archi-connus d’Alphonse Daudet que sont Tartarin de Tarascon ou les Lettres de mon moulin.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Au pied du sapin : Contes de Noël de Pirandel..

"Au pied du sapin", ce sont divers contes de Noël écrit à différentes époques par plusieurs auteurs connus. Que ce soit "Des réveillons inattendus", "Des Noëls de rêves" ou "Des Noëls peu traditionnels", la magie de Noël se trouve à toutes les pages.



J'ai beaucoup aimé lire ce petit livre le temps d'un après-midi au chaud le jour du Réveillon entre les préparatifs et les bonnes odeurs des Bredalas qui refroidissaient en cuisine. Certaines histoires m'ont semblé trop courtes, alors que d'autres m'ont fait rêver. J'ai adoré retrouver "La petite fille aux allumettes" de Hans Christian Andersen que je n'avais pas relu depuis bien longtemps. Quelle belle histoire !



Réveillonner avec Alphonse Daudet et son colonel russe, assister à la création d'une crèche avec Jean Giono et ses santons de Provence, passer Noël sur le Rhin avec Luigi Pirandello ou encore être ébloui par l'arbre de Noël de Fédor Dostoievski, tous ces instants ont été un régal de lecture.



J'ai passé un moment doux et réconfortant avec ces histoires. A lire, à relire et à offrir pour se mettre dans l'ambiance des fêtes. A lire seul ou à plusieurs, à raconter aux enfants, à lire une histoire par soir ou d'une traite, dans l'ordre ou le désordre, peu importe car tout y est. Le seul bémol : l'ouvrage est un peu trop court. J'aurais aimé rester dans l'esprit de Noël un peu plus longtemps.



Une bonne idée cadeau à mettre sous le sapin !


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Tartarin de Tarascon

Fameux personnage provençal de la littérature française, aussi connu que les Marius et Fanny de Marcel Pagnol, Tartarin de Tarascon se voudrait à la fois hériter et mélange de Don Quichotte et Sancho Panza, version rêveur et hableur de notre sud dans nos colonies.



Daudet jour beaucoup de l'hyperbole (son personnage l'y oblige) et de la moquerie bonne enfant - du moins au début - avec ce ersonnage, chasseur du dimanche qui rêve de tout faire en plus grand avec une aventure à la hauteur de ses rêves. L'écriture incite évidemment d'anciens bons lecteurs de fin de primaire à lire un tel roman. De ce point de vue-là, je pense que l'âge me dessert clairement.

S'il est vrai qu'un lecteur adulte perçoit mieux la dimension "morale" de ce récit qui nous invite à nous méfier des "héros" (ou ceux qu'on est vite prompt à considérer comme tels), des grands récits d'aventures épiques et de nos rêves d'ailleurs mystérieux (ou pas).



Une lecture pour la culture personnelle qui ne me laissera pas de souvenirs impérissables.





Challenge solidaire 2019
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Wood'stown

Une courte nouvelle sur la nature qui reprend ses droits lorsqu'elle est malmenée. Ici les villageois ne peuvent résister car les plantes et arbres poussent trop vite et avec trop de vigueur. Dans notre monde, la vengeance de la nature ou plus exactement de la Terre passera par d'autres chemins : catastrophes naturelles, dérèglement climatique, mais le résultat risque d'être le même, serons-nous toujours à notre place ou devrons-nous chercher un ailleurs où nous installer ?

Merci

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