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Citations de Anaïs Nin (535)


L'amour illimité qu'elle lui portait n'avait fait qu'encourager son inconscience. Il croyait qu'il pouvait indéfiniment en user, ignorant que l'amour, si infini qu'il soit, avait toujours besoin d'être nourri et fécondé ; qu'aucun amour ne pouvait trouver en lui-même sa propre subsistance, son impulsion, son renouvellement.
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Son premier baiser par exemple ce baiser qui devait l'enivrer, la faire fondre, la transporter au paradis, l'unique paradis sur terre ...
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« Nom de Dieu. Tout bouillonne à l’intérieur de moi. Les mots ne suffisent plus. J’ai envie de mordre dans les choses, avec mes dents. Je t’adore. Tu me fais croire que tout est possible. »
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Je portais un regard de caméléon sur la face mouvante du monde, un regard d'anonyme sur moi-même, l'inachevée.
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Anaïs Nin
“L'érotisme est l'une des bases de la connaissance de soi, aussi indispensable que la poésie.”
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Je fais reculer la mort à force de vivre, de souffrir, de me tromper, de risquer, de donner et de perdre.
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Ne compte plus me trouver sain d'esprit. Finissons-en avec la raison. Ce fut un mariage à Louveciennes, tu ne peux le nier. Je suis parti avec un morceau de toi collé sur ma peau ; je ne marche plus, je nage dans un océan de sang, ton sang d' Andalouse, distillé et venimeux. Tout ce que je fais, ce que je dis, ce que je pense tourne autour de notre mariage, je t'ai vue en maîtresse de maison, une Mauresque au visage épais, une négresse au corps blanc, des yeux sur tout le corps - femme, femme, femme. Je ne vois pas comment je pourrais continuer à vivre loin de toi - ces séparations sont comme la mort. Qu'as-tu éprouvé quand Hugo est rentré ? Etais-je encore là ? je ne peux pas t'imaginer te comportant avec lui comme tu l'as fait avec moi. Les jambes serrées, Fragilité. Traître consentement plein de douceur. Docilité d'oiseau. Avec moi tu es devenue femme. J'en fus presque terrifié. Tu n'as pas trente ans- tu as mille ans.
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Nous sommes à nous-mêmes les plus sévères des juges. Nous jugeons non seulement nos actes, mais nos pensées, nos intentions, nos hontes secrètes, nos haines...
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août 1936 : Conflit avec le journal. Tant que j'écris dans le journal, je ne peux pas écrire de livre. J'essaye de couler d'une manière double, de continuer à consigner, et d'inventer en même temps, de transformer. Les deux activités sont antithétiques. Si j'étais un véritable auteur de journal, ainsi que Pepys ou Amiel, je me contenterais de consigner, mais ce n'est pas le cas, je veux remplir les intervalles, transformer, projeter, étendre, approfondir, je veux cette floraison ultime qui vient de la création. A mesure que je lisais le journal, je prenais conscience de tout ce que j'ai passé sous silence, qui ne peut être dit que grâce à un travail créateur, en s'attardant ; en développant, en insistant.

855 - [Le Livre de Poche n° 3902, p.177]
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Les femmes croient toujours que, lorsqu'elles auront mes chaussures, ma robe, mon coiffeur, mon maquillage, il leur arrivera tout ce qui m'arrive. Elles n'ont aucune idée des talents de sorcière qu'il faut avoir.
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I don't know what I expect of you, but it is something in the way of a miracle. I am going to demand everything of you - even the impossible, because you encourage it.
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Oh, Océan sévère
Aux couleurs de ciel en colère,
Qui semble gémir jour et nuit
Avec un lent murmure comme un rêve qui fuit.
Oh, Océan sévère
Qui semble pleurer la folie
De ce monde que l'on dit joli
Et qui gronde lentement et se venge
Dans une plainte éternelle et étrange.
Oh, Océan sévère
Qui berce une force impuissante
Contre cette terre pleine de joie trompeuse et incessante.
Oh, Océan sévère
Qui berce une ambition étouffée
Qui semble vouloir s'élancer
Et engloutir dans un éternel oubli
Cette terre objet de son juste courroux,
Alors, oh! Océan sévère,
Tes tristes plaintes et tes larmes seront taries,
Et tu deviendras une caresse au lieu d'un océan en furie.

(8 décembre 1915, douze ans)
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Dans le théâtre de la mort, on s'aperçoit enfin que l'importance exagérée que l'on donnait aux choses est la source du désespoir... p225
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Certaines lectures vous font prendre conscience que vous n'avez rien vécu, rien ressenti, et que vous n'avez aucune expérience. [...] Je désire tomber amoureuse si fort que la seule vue de l'homme aimé, même de loin, me secoue, me transperce me prie de mes forces, me fasse trembler et fondre en douceur entre les cuisses. Voici comme je veux aimer, si fort que la seule pensée de l'objet de mon amour m'amène à l'orgasme.
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Elle n'avait pas envie de faire marche arrière, de lui échapper. Elle sentait monter en elle un sentiment d'exaltation, et il lui semblait qu'elle allait enfin atteindre ces sommets de l'émotion qui la feraient sortir d'elle-même pour de bon, et s'abandonner totalement à l'inconnu. Elle ne connaissait même pas son nom, ni lui le sien. La franche intensité du regard qu'il posait sur elle était déjà une pénétration.
Elle tremblait en montant l'escalier.
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Elena

Elle distingua un homme ou deux avec qui elle aurait aimé parler, et elle se demanda s'ils allaient prendre le même train qu'elle, ou s'ils n'étaient là que pour accompagner d'autres voyageurs. Ses désirs étaient vagues, empreints de poésie. Si on lui avait demandé brusquement ce qu'elle espérait, elle aurait répondu : Le merveilleux.
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J'ai réuni des poètes autour de moi et nous avons écrit de belles histoires érotiques........
Harvey Breit, Robert Duncan, Georges Barker, Caresse Crosby, nous tous concentrions notre talent dans un tour de force, fournissant au vieux une telle quantité de félicités perverses qu'il en redemandait.
Les homosexuels écrivaient comme s'ils étaient des femmes, satisfaisant leur désir d'être des femmes. Les timides décrivaient des orgies. Les frigides des ivresses effrénées. Les plus poétiques tombaient dans la bestialité pure, et les plus purs dans la perversion.
Nous étions hantés par les histoires merveilleuses que nous ne pouvions raconter. Nous imaginions ce vieux, en disant combien nous le détestions parce qu'il ne voulait pas nous permettre de fusionner sentiment et sexualité, émotion et sensualité.
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Tant que je suivais le rêve j'étais libre, mais il arrivait un moment où tout à coup l'étoffe de ma vie pendait comme une loque et l'avenue des rêves plongeait dans les ténèbres.
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La nuit était comme un rideau de soie très noire, mais on voyait encore une fente de jour. Je sentais l'imminence du rêve. Mais tant qu'il y avait cette fente de jour, des mots flottaient encore autour de moi. Des mots tranchants qui incisaient les sentiments comme une lame, qui entaillaient, découpaient, dépeçaient, mettaient à vif et achevaient les sentiments. Aussitôt qu'ils s'étaient plantés dans le rêve et dans la sensibilité, les mots tranchaient aussi le pouls, et le pouls s'arrêtait de battre.
La fente de clarté était d'acier.
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Lorsque le rêve, blessé, s'abattait d'un côté, se séparant du jour, la mort réelle apparaissait par la fissure. La fente de lumière au milieu des rideaux, la déchirure du jour et de la nuit, c'était l'instant fatal et le rêve en mourait. L'âme perdait alors sa faculté de respirer et perdait son espace.
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