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Citations de Anaïs Nin (535)


[janvier 1946]

Nous grandissons parfois dans une direction, et pas dans une autre, inégalement. Nous grandissons partiellement. Nous sommes relatifs. Nous sommes mûrs dans un certain domaine, infantiles dans un autre. Le passé, le présent et l'avenir se mêlent et nous tirent en avant ou en arrière, ou nous fixent dans le présent. Nous sommes formés de strates, de cellules, de constellations. Nous ne nous débarrassons jamais de notre enfance. (Stock, 1975, p.156)
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Si l'on change intérieurement, on ne doit pas continuer à vivre avec les mêmes objets.
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Mes mains se promènent sur ses seins lourds, les caressent. Elle se met à gémir faiblement. Maintenant, elle fait glisser ses mains vers son sexe qu'elle caresse en même temps de moi. Elle aime que je la touche à l'orifice du sexe, juste sous le clitoris. Elle me le montre de son doigt. C'est là que j'aimerais enfoncer un pénis et le remuer jusqu'à ce qu'elle hurle de plaisir.
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Que puis-je faire avec mon bonheur ? Comment puis-je le garder, le cacher, l'ensevelir dans un lieu où jamais je ne le perdrais ? J'ai envie de m'agenouiller, tandis qu'il tombe sur moi comme de la pluie, de l'envelopper dans de la soie et de la dentelle, et de le presser une nouvelle fois contre mon cœur.
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J’aime en vous cette douceur étrange, traîtresse, qui se transforme toujours en haine. Comment vous ai-je choisi ? Je vous ai vu, de ce regard intensément sélectif – j’ai vu une bouche qui était à la fois intelligente, animale et douce… curieux mélange ; un homme humain, avec une conscience sexuelle des choses – j’aime la conscience –, un homme, je vous l’ai dit, que la vie enivrait. Votre rire n’était pas un rire capable de blesser, il était riche et moelleux. J’avais chaud, j’étais étourdie, et je chantais intérieurement. Vous disiez toujours les choses les plus vraies et les plus profondes – lentement – et vous avez une façon bien à vous de parler, un peu comme un homme du Sud – hem, hem – en traînant sur les mots, toujours parti dans votre propre voyage intérieur – une voix qui l’a touché.

[Anaïs. Louveciennes. Le 9 mars 1932]
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Des bribes de nos conversations me reviennent à l’esprit – jamais rien d’entier. Ce jour où vous disiez que la femme espagnole aimait que son amant vienne vers elle avec l’odeur du vin sur les lèvres… quand vous m’avez dit que vous aviez envie de connaître un vrai « débauché », pour comprendre à quoi pouvait ressembler ce genre de créature… et cette description de vous-même, marchant dans Paris, les pointes des seins tendues et vibrantes. J’ai senti, en lisant votre manuscrit, que pour la première fois j’allais savoir ce qu’une femme éprouve en amour… je ne cesse de me demander : est-ce qu’elle regarde toujours les hommes aussi droit dans les yeux ?... et puis, vous inviter à marcher dans la campagne – à marcher, pas dans la campagne, mais jusqu’à une auberge reculée, et là vous gorger de vin, flairer votre sang arabe. Votre sang – j’en veux une goutte pour la regarder au microscope. Un jour, vous vous êtes avancée à moins de trente centimètres de moi, nous étions face à face, séparés seulement par le dossier d’une chaise – comment ai-je fait pour me retenir ? Mais, d’autre fois, je ne sentais que votre esprit, et votre esprit est glissant il s’infiltre entre mes pensées et il faut que je verse du sable, si je ne veux pas que les roues glissent… Peur que vous vous approchiez de moi comme vous le feriez d’un monstre, peur de n’être qu’un objet d’étude – jusqu’à présent c’est moi qui ai toujours étudié.

[Henry. Hôtel Central. 1 bis rue du Maine, Paris, XIVe. Dimanche 6 mars 1932, 1 h 30 du matin]
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Je comprends la solitude mieux que quiconque, c’est pourquoi je réponds à toutes les lettres, et quand vous parlez d’une indigence de rapports humains je me rappelle les époques et les lieux qui ne donnaient pas la vie. Faut-il que vous restiez là ? On devrait avoir le courage de quitter les endroits vides ou déserts. La vie est bien trop précieuse. Lorsque je regarde en arrière je vois comment nous créons notre propre destinée, comment nous suscitons les aspects négatifs par notre passivité. Nous ne devrions jamais accepter la pauvreté de vie. Je sais qu’il est difficile de faire face à l’inconnu, de créer un autre travail, ou un autre style de vie. Mais si cela dépend de vous, n’acceptez pas le vide.

160 - [Le Livre de poche, p. 274] Hiver 1958/9
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Nous devons cesser d’être intimidées.
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L'imagination est bien plus douée que la vie pour inventer toutes sortes de tortures, car l'imagination est un démon qui nous habite et qui sait où frapper pour faire mal. Elle connaît tous nos points sensibles, alors que la vie les ignore, que nos amis et nos amants eux mêmes les ignorent, car leur propre imagination est rarement aussi perspicace.
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Des jours où les caresses devenaient une drogue, ou une symphonie, ou de petits duos, de petits duels intimes, ou de vastes enveloppements dans des voiles compliqués dont aucun d'eux ne pouvait tout à fait se défaire, et puis il y avait des secrets, et des réticences, et des enivrements, et de nouveau ces dissolutions d'où il semblait qu'aucun ne se dégagerait jamais pour retrouver son être propre.
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A partir de ce jour, en compagnie d'autres garçons et filles de notre âge, nous échangeâmes force renseignements, mesurant lequel avait le zizi le plus long, le plus gros, lequel décalottait le plus et, surtout, pouvait pisser le plus haut et le plus loin.
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Anaïs Nin
Vint un temps où le risque de rester à l'étroit dans un bourgeon était plus douloureux que le risque d’éclore
Anaïs Nin
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A l'approche de Las Vegas, le véritable désert immense, aride et brûlant. Les forêts de Saguaro se dressent sur la terre desséchée comme des doigts de mains gigantesques. L'arbre de Josué avec ses étranges bras velus qui s'épanouissent en vert à leurs extrémités pareilles à celles des pins. Les cactus en fleur, violent contraste entre la branche épineuse et les doux pétales de la fleur aux couleurs éclatantes.
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Ma vie est freinée par la pensée et le besoin de comprendre ce que je vis.
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Je ne vous ai jamais dit la joie, si intense, que j’ai éprouvée à votre retour de Dijon ; quelle joie, si intense, je ressens chaque fois que je vous vois agir de manière spontanée, comme moi. Et quelle joie encore lorsque, en plein délire, vous dites soudain quelque chose de très profond, comme des illuminations de vie – une lanterne qui ne s’éteint jamais complètement ; j’aime cela aussi. Une vie sombre, et puis cette conscience – j’apprécie cela, vous me comprenez ? –, c’est comme une intensification de tous les plaisirs.

[Anaïs. Louveciennes. Le 9 mars 1932]
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Que dit Proust ? "Nous mentons toute notre vie, et plus particulièrement, peut-être seulement, à ceux que nous aimons." Ouvrez votre Proust. Je l'ai souligné pour vous. Ce qui n'est pas souligné est sans intérêt. Je vois tout ce remplissage qui vous a ennuyée. Ça m'ennuie aussi. Au diable la princesse de Parme et le duc de Guermantes et Mme de Villeparisis. Et M. de Norpois.
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Elle ne se rendait pas compte qu'imiter l'homme n'était pas s'en libérer.
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«  Notre vie est pour une grande part composée de rêves.
Il faut les rattacher à l’action » .
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Ce qui me déconcerte chez Henry, ce sont les éclairs d'imagination, les éclairs d'intuition, les éclairs de rêve. Fulgurants. Et les profondeurs. Effacez le réalisme allemand, l'homme qui se veut "le champion de la merde", comme on l'appelle, et vous obtenez un puissant imagiste. Il peut exprimer par moments les choses les plus délicates et les plus profondes. Mais cette délicatesse est trompeuse parce que lorsqu'il s'assied pour écrire, il nie cela ; il n'écrit pas avec amour mais avec colère, il écrit pour attaquer, ridiculiser, détruire. Il est toujours contre quelque chose. La colère le stimule, elle est son carburant. La colère l'empoisonne.
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La femme qui marchait, le corps bien droit, pendant le jour, et celle qui déambulait, qui respirait et qui nageait pendant la nuit, étaient deux femmes différentes. La femme du jour était comme une flèche de cathédrale, et l'entrée de son être était cachée. Aussi inaccessible que l'extrême pointe du plus labyrinthique coquillage.
La nuit venue elle s'entrouvrait.
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