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Critiques de Anders Roslund (172)
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La bête

Ce n’est pas un coup de cœur, mais plutôt une découverte intéressante.

C’est un roman bien ficelé, qui pourrait être axé uniquement sur le côté polar de l’histoire comme tant d’autres, mais ça va au-delà de ce que l’on pourrait lire habituellement. Ce roman donne à réfléchir sur le sens moral de nos décisions et la notion de justice.



L’histoire se déroule en Suède, et on découvre un délinquant sexuel récidiviste qui s’échappe lors d’un transfert d’une prison à une autre. Toutes les autorités compétentes sont à sa recherche, mais peine à le retrouver.

Il finit malheureusement par rencontrer le chemin de la petite Marie, 6 ans, le drame commence alors …



Âmes sensibles : attention à certains chapitres ! On est face à un langage très cru par moment, parfois violent. Mais fort heureusement, ils sont en minorité dans le livre, et permettent d’instaurer un climat d’angoisse et de dégoût (facilitant la réflexion, on emmène le lecteur dans un environnement dérangeant, qui nous bouleverse).



Certains passages sont trop longs à mon sens et n’ont aucun intérêt à l’issue de cette lecture. Après moults détails avec des chapitres entiers dédiés à des personnages secondaires, je m’attendais donc à une chute, mais qui n’est jamais apparue !

Il est toujours intéressant d’exploiter ce type de personnages, encore faut-il que ça ait du sens. Pour le coup, ce n’est pas toujours le cas, donc forcément un peu décevant.



Un roman à 4 mains plutôt original dans son interprétation, les auteurs utilisent un thème poignant pour amener à une réflexion lourde de sens. L’histoire est d’autant plus étonnante quand on sait qu’un des auteurs, Hellström, a lui-même été victime d’abus sexuels dans son enfance et est familier des centres pénitentiaires pour y avoir fait plusieurs séjours. Il semble évident qu’il ait puiser dans son histoire personnelle pour l’inspiration de ce roman.

C’est le premier d’une série de 5 tomes avec comme personnage l’inspecteur Ewert Grens et son adjoint Sven Sundkvist.



À vous de juger si certains crimes méritent la vengeance …
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L'honneur d'Edward Finnigan



C'est un roman sur la HAINE. Edward Finnigan - de Marcusville, Ohio - a la haine contre l'assassin de sa fille. Mais ce qu'Edward Finnigan ne peut pas supporter, c'est qu'il n'a pas pu assister à l'exécution sur la chaise électrique de John Meyer, l'assassin! Car ce dernier a eu le mauvais goût de mourir dans le couloir de la mort avant son exécution. C'est le niveau le plus élevé de la haine : vouloir voir mourir sous ses yeux celui que l'on hait. Est-on apaisé quand on a assisté à un tel spectacle? Est-ça, obtenir réparation? Ou est-ce simplement de la vengeance?

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Mais c'est aussi un roman sur l'AMOUR. L'amour que porte le commissaire Ewert Grens pour sa femme lourdement handicapée par sa faute - des suites d'un accident de voiture - et qui passe ses journées sur un fauteuil roulant, "réduite à contempler la vie à travers une fenêtre", dans une maison de soin à Stockholm. C'est Ewert qui écoute souvent, en pensant à sa femme, la chanson de Siw Malmkvist : "Tweedle tweedle tweedle dee, je trouve enfin l'amour. Le septième ciel j'ai découvert, je t'aimerai toujours." C'est la chanson de leur première rencontre.

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Et puis c'est un POLAR. Un chanteur à bord d'un ferry reliant la Finlande à Stockholm donne un coup de pied dans la tête d'un danseur qui importunait une femme. A l'arrivée, le danseur est hospitalisé, John Schwarz, le chanteur, est arrêté pour coups et blessures aggravées. Mais à partir de là tout se complique. John Schwarz n'existe pas. Qui est-il? Canadien comme son passeport l'indique? Ou États-Unien? Interpol à Washington effectue des recherches. Et quand la vérité tombe, tout le monde comprend des deux côtés de l'Atlantique que ça devient une affaire extrêmement compliquée qui trouve ses racines dans un passé lointain. Et que cela va provoquer quelques escarmouches diplomatiques! C'est une intrigue qui ne ressemble à rien de ce que j'ai rencontré dans mes lectures de romans policiers.

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Et pour finir, c'est un plaidoyer contre la PEINE DE MORT. C'est un gardien du couloir de la mort du centre pénitentiaire de Marcusville (1) qui dit : "Environ deux pour cent, ou même peut-être trois pour cent, des gens condamnés [à mort] le sont sur des bases erronées. Ils sont innocents, ou punis pour un autre crime que celui qu'ils ont commis". Alors aider un innocent, condamné à mort? Mais comment? Que peut-on faire? Jusqu'où peut-on aller pour aider cette personne? Et en bonus, un suspense insoutenable jusqu'à la dernière page.

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Voilà, c'est tout ça, ce beau roman très émouvant de Roslund & Hellström.





(1) Marcusville est une ville imaginaire, mais l'Ohio existe bien. Il a rétabli la peine de mort en 1999. Le dernier condamné exécuté l'a été en 2018. Depuis, plusieurs reports d'exécution ont été prononcés compte tenu de problèmes avec le type d'injection létale. Toutefois il y avait encore 131 condamnés dans le couloir de la mort en Ohio en 2021 (source : rapport Amnesty International).
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3 secondes : Le compte à rebours a commencé

Un gros pavé pour cette histoire originale qui plaît certainement aux amateurs d'espionnage et de polars. Je suis toutefois un peu mitigée par la longueur du récit car l'action ne commence vraiment qu'au milieu du livre de plus de 700 pages, présentant de la répétition dans les réflexions du policier enquêteur, qui viennent en alternance avec le récit du chemin tortueux de l' infiltré en milieu carcéral pour démonter un cartel de drogue. L'utilisation d'un criminel pour ce travail est évidemment cachée autant que possible, beaucoup se posent des questions. Il y a beaucoup d'éléments dans ce livre, la documentation est bonne, et les personnages sont intéressants. On s'attache à certains d'entre eux. Il y a des événements improbables, un peu trop forcés, ce qui nous laisse sur notre faim. Dans l'ensemble c'est un bon roman policier mais à mon avis trop long et un peu lourd.
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Qui est là ?

Direction la Suède avec ce polar nordique, Qui est là ? de Anders roslund, auteur que je découvre avec ce titre. Il convient de noter que certains personnages étaient présents dans certains des romans précédents de cet auteur . Moi qui préfère vraiment lire dans l'ordre quand je peux et la je ne pouvais pas ) quand il t'a des personnes récurrents, ça ne m'a pas gêné dans ma lecture.

La scène d'introduction est d'une grande intensité, d'une noir EUR incroyable , et reste encore gravée dans ma mémoire quelques semaines après que j'ai terminé la lecture . Une petite fle fête son anniversaire en famille, un anniversaire vraiment pas comme les autres. Des années plus tard on retrouve un flic solitaire , qui appréhende énormément sa future retraite, et qui reste profondément marqué par ce qu'il a découvert dans un appartement il y a des années de ça . Il va être amené à enquêter sur une série d'exécution commise selon un mode opératoire qui lui rappelle des choses.

Autre personnage, un ancien infiltré du service de la police, devenu agent de surveillance dans le privé, voir sa famille menacée et va tout faire pour la protéger

Ces deux personnages vont s'entraider pour arriver à leurs fins .

L'histoire est plutôt longue a démarrer, surtout la première partie centrée sur la ex agent infiltré. Concernant les personnages: il y a une suite de flic assez sympathique, même si j'ai trouvé leur chef un peu mou , et l'ex infiltré très touchant dans son rôle de père de famille .

J'ai apprécié qu'à chaque chapitre il y ait un compte à rebours, ça donne un peu de rythme .

Le dénouement est surprenant , et la toute fin particulièrement émouvante . L'intrigue fait la part belle aux enfants , des enfants qui ont grandi très/trop vite.

Une lecture agréable, qui respecte les codes du polar nordique .

Merci à #netgalleyfrance et #mazarine éditions de m'avoir permis cette lecture .
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Qui est là ?

Ce roman me faisait de l’œil que ce soit par sa magnifique couverture, mais aussi par son résumé. J’étais vraiment très intriguée et curieuse de le lire. Finalement, j’en attendais peut-être trop, car j’en ressors avec un avis mitigé.



On commence par un « AVANT » qui est juste au top, on ne peut que s’attacher à cette petite fille qui a cinq ans et qui fêtait son anniversaire. Le fait que ce soit raconté à la première personne rend ce début encore plus prenant. L’enfant va découvrir peu à peu que toute sa famille n’est plus et l’auteur a vraiment trouvé les mots juste pour qu’on puisse se représenter la scène. Nous restons dans cet « AVANT » et nous nous retrouvons dans la tête du commissaire qui découvre le carnage et qui fait la connaissance de la fillette et nous sommes encore plus pris dans l’histoire. Ce début semble vraiment très prometteur et nous donne envie de tourner les pages pour avancer.



Ensuite, vient « MAINTENANT » qui est divisé en neuf parties et nous allons retrouver le commissaire Ewert Greens, 20 ans plus tard. J’ai aimé le retrouver autour de cette infraction à la maison où il avait découvert la fillette, j’ai aimé le voir retourner sur les lieux et se poser des questions. D’ailleurs, tout comme lui je me suis interrogée sur cette infraction et je voulais en savoir plus.



Nous allons également faire la connaissance de Piet Hoffman et de sa petite famille. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous allons nous régaler à suivre leur parcours, les menaces et les actions que Piet va être poussé à faire. On ne va pas s’ennuyer un instant. Je préfère vous laisser découvrir tour ce qui pèse sur notre protagoniste, ce serait dommage de tout vous révéler.



On se doute que notre commissaire et Piet vont se retrouver, mais on ne peut s’empêcher de s’interroger sur cette rencontre. Finalement, nos deux personnages vont se retrouver sur une affaire voire même plusieurs et certains moments m’ont semblé un peu longs. J’ai eu cette impression qu’on était plongés dans l’histoire et que ça retombait un peu, que ça repartait et que ça retombait à nouveau, ce qui est dommage. Peut-être n’ai-je pas saisi toutes les subtilités de ce roman. Ou alors, il y a vraiment des longueurs dans ce roman. Telle est la question !



Vient le moment où on se retrouve dans une course contre la montre pour retrouver Zana, car elle est en danger. Nous nous retrouvons face à un compte à rebours. L’auteur nous propose des petits paragraphes avec l’heure et entre parenthèses « plus que autant de jours, d’heures et de minutes » pour finir par « plus que quelques minutes ». Ce décompte est bien présent et on veut nous aussi retrouver Zana, mais j’ai trouvé que ça manquait de pression, je n’étais pas plongée à fond dans l’histoire.



Nous terminons sur un final que je n’ai pas vu venir et qui m’a complètement tenue en haleine. Vraiment, j’ai beaucoup aimé cette fin et je trouve que c’est vraiment bien joué. J’ai tout soupçonné sauf ce qui est venu et pour ça, je tire mon chapeau à l’auteur.



Vous l’aurez donc compris, ce roman m’a, globalement, fait passer un bon moment, je regrette juste les quelques longueurs et la course poursuite dans laquelle je n’ai pas réussi à m’immerger totalement, mais ça n’engage que moi. Qui sait ? Peut-être que de votre côté, vous serez plus happés par ces moments. Je vous conseille de vous faire votre propre avis.
Lien : https://geek-o-polis.com/202..
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Si tu me balances

Vraiment une histoire surprenante. L'auteur décrit avec une grande précision les lieux et les actions de ses personnages à tel point que l'oncroirait presque être sur les lieux. On retrouve bien le style de l'auteur Roslund ( 3 secondes, 3 minutes et 3 heures, romans tout aussi captivants). On sent bien toute la violence des personnages et la précision de leurs intentions et actes. Mais l'auteur nous laisse un peu pantois à la fin concernant le sort de l'inspecteur John Broncks. On se demande qu'advient-il de lui et de sa collègue Elisa qui le pourchasse??? Une suite peut-être?
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La bête

Je n’avais pas vu les critiques de ce livre et j’ai été surprise de découvrir… tout autre chose qu’une enquête policière !

Ici l’investigation est vite stoppée, les enquêteurs sont loin d’être au cœur du récit.

A la fois incursion dans la brutalité du milieu carcéral,

immersion écœurante et nauséeuse dans les pensées d’un pédophile psychopathe,

à la croisée d’une justice sans issue et de vengeances personnelles,

ce livre interroge le châtiment des crimes d’enfants et le poids des opinions de masse.

C’est cru et violent, mais très intéressant et très très questionnant!

Deux auteurs à suivre !

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3 minutes : Personne ne sait qui il est, ma..

Après un coup de cœur pour le polar « 3 secondes » le mois dernier, je me devais de continuer la trilogie signée Roslund et Hellström.

Cette fois le protagoniste n’a plus trois secondes mais bien 3 minutes pour faire la différence entre vivre et mourir.

Dans ce thriller haletant les auteurs ont conservé la recette de leur succès. Un infiltré aux multiples noms qui a toujours une longueur d’avance sur ceux qui veulent se servir de lui, un récit à suspense et d’actualité ainsi qu’une écriture simple mais fluide qui m’a fait avaler 700 pages en quelques jours.

J’aime particulièrement bien cette série car c’est la première fois que je suis les aventures d’un infiltré. C’est très intéressant de voir comment il s’organise, lie des relations avec la mafia et rebondit face aux potentiels contrecoups. L’inspecteur Ewert Grens est également de retour avec un rôle plus agréable à suivre. Il a l’occasion de se rattraper et prend part à l’adrénaline mêlée au danger.

Assez proche du premier tome, c’est avec admiration que j’ai refermé ce beau pavé. Il me reste à voir si 3 heures clôt avec triomphe la saga Piet Hoffman !
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Box 21

C’est l’histoire d’une prostituée lituanienne Lydia Grajauskas qui se révolte contre son souteneur, entraînant son amie d’infortune Alena Sliousareva dans une complicité risquée. C’est l’histoire d’une femme médecin Lisa Ohrstrom qui essaye depuis des années de sortir son frère de la drogue. C’est l’histoire de deux policiers Ewert Grens et Bengt Nordwall amis de longue date et dont l’amitié sera plus forte que la vérité. Ces trois histoires vont se télescoper entre les murs d’un grand hôpital de Stockholm. On va vivre intensément dans deux enfers: l’enfer de la drogue, avec ses dealers et ses porte-flingues, l’enfer de la prostitution avec ses recruteurs et ses souteneurs. Deux types de violence au quotidien.



Ce roman est d’abord un thriller de premier ordre. Les auteurs réussissent le tour de force de maintenir constamment le suspense. Va-t-on pouvoir arrêter le souteneur? Comment se terminera la prise d’otages? Est ce que Lisa va oser dénoncer un gros bras de la drogue? Est ce que Alena va s’en tirer? Est ce qu’Ewert Grens ne va pas se faire virer de la police?



Le roman est intéressant pas seulement par son côté thriller, mais aussi par ses aspects psychologiques particulièrement développés. Il y a d’abord des cas de conscience: faut-il identifier un tueur au risque de mettre en danger sa famille? faut-il risquer la vie d’un policier pour obtenir la libération d’otages? faut-il faire apparaître la vérité au risque de détruire psychologiquement d’autres personnes? faut-il couvrir les agissements d’un ami, au nom de l’amitié? Il y a une belle réflexion sur la honte. ‘La culpabilité, on peut vivre avec, la honte, non’ dit l’un des policiers. La honte est une des clés de compréhension du roman. Il y a aussi beaucoup de frustration et de fatalisme: certains des criminels vont passer au travers des mailles du filet et continuer à exercer leurs activités, comme si rien ne s’était passé. Comme s’il était impossible de venir à bout de la drogue et de la prostitution. D’où l’énervement d’Ewert Grens qui va s’acharner pour obtenir au moins la condamnation d’un de ces criminels.



Enfin, c’est un roman qui se lit bien. Une lecture qui fait plaisir. Quelques mots qui n’ont l’air de rien glissés ici ou là sont d’une force absolue. Ainsi la petite phrase ‘Bengt Nordwall se penche vers la femme, lui caresse doucement le visage à moitié dissimulé par une capuche en chuchotant: Tu m’as manqué Lena’. Une fin toute en subtilité qui remet tout en cause. Chapeau, du grand art.
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3 heures : Un seul peut survivre

Dernier tome de cette trilogie survoltée.



Anders Roslund écrit se livre seul, en effet Börge Hellström est décédé en 2017.



Nous retrouvons tous nos protagonistes sur fond de migrants africains pour achever cette cartographie du mal. Tout commence par Ewert Grens, notre enquêteur toujours aussi bougon, qui se retrouve avec des cadavres en trop à la morgue, apparaissant comme par magie durant la nuit. En remontant le fil, il découvre un container rempli de corps sans vie dans le port de Stockholm. Un portable dissimulé dans la doublure d’un vêtement de l’un d’eux, avec les empreintes de Piet Hoffman dessus. Et voilà Howard reparti en chasse ! Et il nous embarque avec lui !



A la fin du tome 2, pourtant, Piet et Howard avait juré ne jamais se revoir, Piet devant se ranger. Ils vont devoir collaborer. Piet au Niger, et Howard en Suède, où il se rapproche de Zofia et des enfants de Piet. Il s’est même transformé en « papy gâteau », détail amusant dans ce condensé d’horreurs.



La vie familiale est privilégiée dans ce tome, avec le rituel de petit déjeuner en live avec le téléphone (et Piet à l’autre bout du réseau) posé sur la table pour maintenir un semblant de contact et de « normalité », toute relative. Ce que ressentent Hugo et Rasmus est également développé. Dans le tome 2, Zofia nous livrait sa personnalité, ici, ce sont les enfants qui prennent le relais.



Piet Hoffman continue son rôle d’anti-héros, ni tout blanc, ni tout noir, au caractère extrêmement fort, tout à fait le genre de personnage qu’il fallait à cette histoire pour nous guider dans les comportements les plus abjects de notre société.



Ce troisième volet tient toutes les promesses engagées lors des deux premiers. Le rythme est haletant, l’écriture incisive, et malgré le fait que le schéma soit toujours identique, il est tout simplement impossible de se lasser. Seul l’environnement change, et la documentation est solide, l’auteur s’attaque ici aux passeurs de migrants, au trafic d’êtres humains dans toute son horreur, un marché calqué directement sur le modèle de l’économie libérale et du marketing le plus cynique. La Libye, pays en lambeau depuis l’intervention des armées occidentales offre un refuge idéal aux passeurs et aux criminels de toutes sortes. Un groupe vil et méprisable, aux ramifications internationales, géré comme une start-up, avec conseil d’administration et versements de dividendes. Un vrai modèle économique ! Abominable.



D’un réalisme sans compromis, le calvaire des migrants est épluché, depuis leurs premiers mètres sur le chemin de l’exil jusqu’à leur arrivée sur le continent européen, les atrocités qu’ils traversent et dont ils sont victimes, l’ignominie des organisations criminelles, grandes bénéficiaires de la fermeture des frontières.



Je craignais un peu la fin. Peur d’être déçue après ces trois tomes de bonheur. Non, rien de tout cela, elle est grandiose, inattendue, poignante, ce qui me fait sortir mon panneau « Coup de cœur » pour cette trilogie.



J’ai passé une semaine de lecture fantastique. Je ne peux que vous conseiller de vous jeter à corps perdu dans cette trilogie. A lire dans l’ordre, à déguster sans modération. Et sans prendre peur quant à l’épaisseur de l’œuvre, je vous jure, ça passe tout seul !
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3 secondes : Le compte à rebours a commencé

Un thriller suédois, 3 secondes, captivant dès la première page. Et pour moi, 3 lignes de résumé, non exhaustives, car il ne s’agit pas de spoiler le suspens d’un tel livre.



L’univers de la drogue, menace et fléau endémique du monde moderne, où l’on se doit d’enrayer son essor au sein de la société. Combattre le feu par le feu, c’est-à-dire, infiltrer les réseaux mafieux. Ici, en l’occurrence, la mafia polonaise qui souhaite étendre son influence, à l’instar de la rue, mais également conquérir les prisons suédoises.



Piet Hoffmann ancien délinquant et formé pour infiltrer la mafia, se voit attribuer cette mission. Ewert Grens, le vieux flic, asocial mais plein de morgue et de ténacité. Ainsi au fil du récit, leur destin va se s’entremêler ; avec pour objectif pour l’un, le démantèlement de la filière de la drogue, et pour l’autre : la quête de la vérité, de l’application stricto sensu de la Loi.

Merci aux éditions Mazarine - thriller et à Lecteurs.com.



Nous découvrons les arcanes du système pénitentiaire, où règne, la violence à l’état brut, la drogue. Unique moyen, pour les détenus d’oublier cet univers d’enfermement, avec, donc, comme moyen d’évasion, le drogue. Ce qui explique la lutte, inexorable du « bien et du mal »…



Roslund et Hellström, nous livrent un univers noir, glaçant, avec son lot quotidien : de manipulation, de mensonge et d’ambiguïté. Le premier tome d’une trilogie haletante, avec le temps comme dénominateur commun.

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3 minutes : Personne ne sait qui il est, ma..

Vous l’aurez compris Trois minutes est la suite du best-seller Trois secondes comme nous l’indique la belle harmonie des couvertures proposées. Même si vous n’avez pas lu le premier tome, vous pouvez débuter avec celui-ci sans problème de compréhension.

A nouveau nous retrouvons l’écriture punch des deux auteurs suédois et le personnage de Piet Hoffmann toujours en grande forme pour aborder une mission dangereuse d’infiltration de la mafia colombienne. On change donc de continent pour suivre Piet et sa famille en Colombie. Toujours à surfer sur la corde raide, entre le double jeu : garde du corps d’un mafieux et coup de main à la DEA américaine dans la saisie de cocaïne. Pourtant alors que la situation se détériore, il ne reste plus que l’inspecteur Ewert Grens à qui demander de l’aide même si celui-ci est son ennemi. Un thriller à couper le souffle qui m’a gardé éveillée une partie de la nuit. Le scénario est captivant et on tremble pour la vie de cet agent infiltré en pleine guerre contre les barons de la drogue. C’est bien écrit, pourtant j’ai eu parfois du mal à y croire à 100%, mais je suis peut-être pointilleuse, j’ai eu la sensation d’un « trop ». La galerie des personnages est impressionnante, sans compter que ce sont souvent des « mauvais » à l’amoralité certaine. Si on ajoute à cela l’enlèvement du Président de la Chambre par le cartel, on franchit encore un degré de plus dans l’horreur alors que la lutte contre la drogue prend de l’ampleur. J’ai apprécié tout ce qui nous est dit sur la culture de la drogue ainsi que sur ce qu’il y a dans la tête des policiers ou des politiques américains, c’est édifiant. Impossible d’extrapoler ou de prédire quoi que ce soit. On sait que les choses ne peuvent que tourner mal en un clin d’œil et c’est parfois avec appréhension que j’ai suivi le cours du récit. Je me laisserais tenter par « 3 heures » le troisième tome à paraître en mai car j’ai encore passé un excellent moment. Bonne lecture.




Lien : http://latelierdelitote.cana..
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3 secondes : Le compte à rebours a commencé

Je remercie NetGalley et les éditions Fayard /Mazarine de m'avoir permis de lire ce policier dans lequel j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire car je le trouve vraiment très rude et dans ce milieu carcéral de haute surveillance ,malgrés tout je l'ai lu et je voulais comprendre cette histoire que j'ai trouvé très dur et décevante par certains aspect.

Cela commence par un milieu de drogue et de mafia.

Un jour,un policier Pret Hoffman est rentré dans ce clan sous couverte pour découvrir qui était le grand patron de cette mafia.

Quelque temps plus tard il se fait arrêter et va être enfermer dans une prison de haute sécurité ou il va avoir fort à faire.

Il va y avoir des bagarres,des meurtres,des dénonciations.

Pret Hoffman va se retrouver seul à se battre contre un mur d' incompréhension

J'ai trouvé ce policier vraiment bien écrit mais un peu long sur la fin.

Je ne peux vous dire rien sur la de ce livre car on me la enlever de ma tablette qui n'est pas archivé sur NetGalley.

Quel dommage car je ne saurait jamais la fin .

J'ai bien apprécier Piet Hoffaman qui sait battu seul contre tous .

L'auteur à su donner beaucoup de bon sens à ses personnages dommage que la fin est un peu longue.

J'ai beaucoup apprécier, mais très dur ,mais c'est la vie en prison
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3 secondes : Le compte à rebours a commencé

J’avoue que j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, juste le temps que les deux auteurs installent parfaitement leur galerie de personnages : Piet Hoffmann, Erik Wilson, Marianna Hermansson, les membres de la mafia polonaise, le directeur de la police, une secrétaire d’Etat…



Mais alors ensuite, ce thriller est un page-turner. J’ai adoré l’intrigue, le côté obscur de certains personnages, l’intelligence d’autres, à l’instar de Piet, cet infiltré depuis 9 ans. Au service de la police suédoise dans le plus grand secret mais à ses risques et périls.



Le sujet est passionnant et l’histoire vous emporte dans un tourbillon, non pas par son rythme mais parce que cette intrigue vous prend aux tripes. On se demande si Ewert Grens, ce vieux flic, malmené et un peu bizarre, va venir à bout de l’enquête qui lui est confiée. Un meurtre à élucider. Très vite, les ficelles de cette enquête sont tirées par bien d’autres que lui et il semble assister impuissant aux événements.



Pourtant ce serait sans compter sur sa ténacité et sur son opiniâtreté !



Ce premier volet entame la trilogie annoncée et il me tarde évidemment de pouvoir découvrir la suite de cette histoire où se mêle infiltration, manipulation, trafic de drogue, univers carcéral et bien sûr le culte du secret !



« 3 secondes » est décrit comme « Un chef-d’œuvre du polar scandinave » et les mots sont pesés car franchement ce livre vaut le détour. La trilogie « 3 SECONDES, 3 MINUTES, 3 HEURES » a été récompensée par le CWA International

Dagger, le Prix du Polar Scandinave et le Prix des Auteurs de Polar Suédois. C’est mérité !



En bref, vous avez compris que c’est une découverte intéressante et que je vous recommande cette lecture.
Lien : http://jadorelalecture.com/2..
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Made in Sweden

Un gros pavé de 650 pages sur des braquages de banque? Bienvenu dans la banlieue de Stockholm, ambiance poisseuse, pluvieuse & violente. L’amour est étroitement lié à la haine. Une famille, deux époques. Nous suivons les pas de trois frères avides d’argent et de danger pour donner un sens à leur vie & tenter d’oublier leur passé.

Chapitres courts, une intrigue qui file tout droit, qui ne permet aucun répit, le livre se lit quasiment d’une traite. Lecture facile, efficace, précise. Les personnages sont aussi attachants que révoltants. Entre mensonges & doigts d’honneur à la police, Made In Sweden livre un condensé d’actions, de suspense & de psychologie familiale de haut rang. Une bien belle surprise.
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La bête

Bien plus qu'un roman policier ! Ce roman décrit parfaitement l'impuissance de la société à trouver une solution face à la criminalité psychopathe. Les effets "domino" des décisions prises successivement par les acteurs de ce récit nous montrent à quel point il est difficile parfois de trouver une issue... Dans cette histoire, pour la justice c'est l'impasse : quel que soit le jugement, les éventuelles répercussions étaient lourdes conséquences.
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La fille des souterrains

Ayant découvert ce duo d'écrivains suédois par une collègue, je me suis attelée à lire la série de leurs œuvres. Autant j'ai apprécié les trois premiers, autant ici j'ai eu des difficultés à me plonger entièrement dans l'enquête menée par le duo d'enquêteurs (Grens et Sundkvist). Par contre, ce qui est vraiment appréciable de ce duo d'auteurs est qu'ils partent toujours de faits réels et en tirent une morale, dont le lecteur ne pourra pas en rester indifférent (dans cette quatrième enquête : le milieu des sans-abris et de la misère des enfants roumains).
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La bête

Voilà un livre dans lequel je me suis tellement perdue dans les noms des personnages (ils s'appellent tous Machin-son à part le tueur) que cela m'a dégoûtée... Je ne savais jamais qui était qui, cela m'a prodigieusement énervée, j'ai fini par laisser tomber.

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La bête

Ce livre est sans concession. Il est noir, très noir ! L'écriture est ciselée et va droit au but. Pas de fioriture juste l'horreur dans toute sa splendeur. La pédophilie n'est pas un sujet facile à traiter et la transcription très réaliste de certains faits pourront choquer certaines personnes non avisées.

En parallèle, les auteurs posent les questions de Peut-on faire justice soi-même? Le père justicier doit-il être considéré lui aussi comme un criminel au même titre que le pédophile assassin de sa fille? Etait-ce de la légitime défense car il a permis de sauver la vie d'autres enfants que le pédophile s'apprêtait à tuer ?

De vraies questions qui portent à réflexion et on ne peut s'empêcher de se demander où on se situe tout au long du livre.

L'univers carcéral des prisons suédoises est lui aussi très bien décrit et on assiste à l'engouement passionnel pour cette histoire de toute une population en quête de ce qu'elle croit être la justice.

J'ai beaucoup aimé ce livre fort et éprouvant.
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La bête

Ce livre permet de nous questionner sur le rôle de la justice et de ceux qui la représentent, au travers du récit d'un crime atroce et terrifiant. Une multitude de personnages, tous représentant une facette de l'humain, permet de faire évoluer le point de vue du lecteur. Le roman est noir, triste, presque désespérant. Cependant la violence reste contenue dans les propos et même si chacun a sa sensibilité, la lecture ne me semble pas éprouvante (remarque qui revient souvent).
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