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Critiques de Anders Roslund (172)
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Qui est là ?

Qu'il fait bon de retrouver le policier Ewert Grens et Piet Hoffmann, l'ex-infiltré devenu «bon père de famille», dans cette histoire, qui est en quelque sorte la suite de la trilogie «3 secondes», «3 minutes», «3 heures». Le gros du dénouement se déroule durant 3 jours.



L'intrigue se met en place lentement lors de la première moitié du livre, alors que nous sommes trimbalés dans divers quartiers de Stockholm, certaines communes de Suède, ainsi que dans les Balkans. Une fois la moitié du livre passée, nous avons droit à de véritables montagnes russes tellement l'auteur nous fait vivre une grande gammes d'émotions (suspense, surprise, revirements inattendus et dénouement tragique). Bref, c'est un bon livre qui, même si le titre ne le dit pas, est la suite de la trilogie.
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Qui est là ?

Dans cette neuvième enquête à haute intensité, le commissaire Ewert Gens doit faire alliance avec l’ex-informateur de police Piet Hoffman pour trouver une jeune femme qui fut jadis témoin d’un crime. C’est une véritable course contre la montre qui s’engage, car des vies sont en danger.
Lien : https://www.journaldequebec...
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La bête

Un polar cru, très noir et bouleversant.

Je m’y attendais bien un peu, car j’avais lu – ou du moins survolé - plusieurs critiques avant de me lancer moi-même dans ce livre que j’avais choisi dans le cadre du challenge géographique « En 2022, je voyage… » sur Livraddict, qui double les points des romans écrits à quatre mains, et qui met la Suède à l’honneur ce mois-ci. Mais je ne savais pas que ce serait à ce point-là.



Il faut d’abord relever la narration de ce livre détonnant. Les auteurs ont choisi un découpage en chapitres (très) courts, aux allures de roman choral : on reste certes aux côtés d’un narrateur omniscient, mais qui se penche au plus près des quelques protagonistes que l’on croise, on a vraiment l’impression de se trouver tout à coup partager leur vie quelques instants ou quelques jours – et cette façon d’aborder les choses atteint son paroxysme dérangeant quand on approche du prédateur pédophile qui va tout déclencher : là, on a carrément l’impression de plonger dans sa tête, même si le narrateur garde une infime distance (dans le sens où il ne passe jamais à la 1re personne du singulier) qui n’en semble dès lors que plus terrible.

C’est une écriture acérée, précise, très directe, sans aucun doute volontairement provocatrice par moments (on ne compte pas le nombre de « p* » qui émaillent les chapitres dans lesquels les auteurs se mettent dans la tête du prédateur pédophile !), certains disent même « chirurgicale » (même si je n’aurais pas choisi ce mot-là, je crois qu’il peut convenir aussi). C’est une écriture très visuelle aussi, qui suggère bien davantage qu’elle ne montre, qui montre bien davantage qu’elle ne dit, et quand elle suggère ou montre, on est pris aux tripes. Gravement.



L’histoire de base est pourtant assez simple : un prédateur pédophile rôde… Après le meurtre horrible de deux petites filles qu’il a réellement outragées, et ne présentant aucun remord pour un acte qui relève de la barbarie bien plus que d’une déviance mentale, un dénommé Lund se retrouve incarcéré. Mais parce qu’un quelconque psychiatre a considéré sa déviance comme « légère », Lund est accompagné par seulement deux gardiens lors d’un transfert pénitentiaire, et parvient à s’échapper… Bien entendu, il récidive dès qu’il peut, et cette fois la victime violée, violentée et finalement tuée est une petite fille de 5 ans, Marie – dont les auteurs avaient partagé des bribes de quotidien avec le lecteur, ce qui rend les choses encore plus horribles, si seulement c’est possible. C’est alors que le père de Marie, excédé par l’impuissance (ou l’incompétence ?) des services de la Justice, non par esprit de vengeance mais pour éviter que les vies d’autres enfants soient détruites à leur tour (sachant que le pédophile va recommencer), et aussi parce que, pris dans ce deuil impossible, il considère que sa propre vie s’est arrêtée le jour où on a retrouvé le cadavre de sa fille, il décide de mettre fin aux agissements du violeur en série…



La première partie du livre nous parle essentiellement de ces événements-là, avec en parallèle une histoire de prison où on rencontre quelques personnages incarcérés plus ou moins forts, leur haine de ceux qu’ils appellent « les pointeurs » (quels que soient leurs propres crimes à eux), le code d’honneur qui régit les rapports à l’intérieur de la prison, et le passé trouble voire dramatique de certains d’entre eux… On devine que ces deux parties de l’histoire vont se rejoindre tôt ou tard, on ne sait trop comment, et pour le coup, ça a été un fameux twist final que l’on sent pourtant venir… mais je ne peux en dire plus.



La deuxième partie quant à elle, qui pourrait sembler plus détachée encore (en tout cas, il n’y est plus question d’un quelconque nouveau meurtre), s’apparente davantage à tout un questionnement sur la Justice : entre le jeune procureur arriviste qui veut condamner le père justicier à la perpétuité, en vertu des lois qui ne permettent en aucun cas de se faire justice soi-même quelles que soient les circonstances ; l’avocate qui veut plaider la légitime défense et à qui les textes de Loi donnent tout autant raison ; les policiers dégoûtés qui continuent quand même parce que c’est leur métier et, comme dirait l’un, ils ne savent rien faire d’autre ; et en parallèle, les dérives que le retentissement du procès (et plus encore de son issue) vont entraîner ici ou là, auprès de gens qui n’ont rien à voir l’histoire mais qui décident tout à coup de rendre justice eux aussi, sur un voisin exhibitionniste (mais autrement bien « sage ») ou un clochard qui insulte tous les patients de « p* »… Où est l’acceptable humainement ? Où est l’acceptable légalement ? A-t-on le droit de rendre justice soi-même ? Et quid de la peine de mort dans des cas extrêmes comme celui des prédateurs pédophiles récidivistes ?



Parmi les quelques commentaires que j’ai donc lus, nombreux sont ceux qui soulignent comme ce livre fait réfléchir sur le sens de la Justice, et notamment sur ces quelques questions que je viens de soulever. Pour moi, et je n’ai pas honte de le dire, les choses sont beaucoup plus tranchées.

J’avais un peu plus de 20 ans au moment de la tristement célèbre « Marche blanche » (1996), à la suite de la découverte des corps de Julie et Mélissa, et le sauvetage miraculeux des deux victimes suivantes d’un certain Marc Dutroux, avant qu’il ne soit trop tard… Ce sont des événements qui ont marqué tout un peuple (le mien) et au-delà, qui marquent à vie, même si je n’étais pas concernée, même si je n’étais même pas encore mère ! (D’ailleurs, les auteurs se sont-ils inspirés un tant soit peu de cette histoire de chez moi ? Il y a certaines similitudes troublantes… à croire qu’on n’apprend jamais rien de rien ! pour qu’un système judiciaire suédois, même fictif comme ici, répète les erreurs du système judiciaire belge, une dizaine d’années plus tard, ce livre ayant été publié en 2004 en Suède…)



Mais pour revenir à ce livre : les descriptions de l’état dans lequel on a retrouvé les corps de deux petites victimes du prologue, puis de la petite Marie, sont poignantes et horribles… mais, à force d’avoir lu plusieurs polars et autres thrillers, je me suis rendu compte (non sans un frisson) que, même si c’est dur, « ça passe », ce n’est même pas pire que ce que j’ai pu lire ailleurs ! En revanche, je me suis retrouvée les larmes aux yeux plus d’une fois, incapable de poursuivre ma lecture, à chacun de ces courts chapitres où les auteurs mettaient l’un ou l’autre des parents de Marie en scène, après la découverte du corps – en particulier, ce n’est guère un grand spoil, tous mes poils se sont hérissés, de mon crâne jusqu’aux orteils, en entendant le cri de la mère, lorsqu’elle vient identifier le corps à la morgue… Et zut, voilà que j’en pleure encore !



Bref, tout ça pour dire : oui, on peut se poser des tas de questions sur la Justice en lisant ce livre, extrêmement bien construit en ce sens, je dis bravo aux auteurs ! Mais pour ma part, sans vouloir me substituer à la Justice (qui, au final, n’est jamais qu’un organe humain, avec ses forces et ses faiblesses, et surtout son indispensable nécessité dans nos démocraties), je sais que, si un type tel qu’un Lund (ou un Dutroux) faisait un tel mal à l’un de mes enfants, moi aussi je mets fin à ses jours si j’en ai l’opportunité, sans attendre un improbable procès qui ne va jamais le condamner que trop légèrement… La seule petite hésitation que je pourrais avoir serait liée au fait que j’ai trois enfants : est-ce que ça vaut la peine de laisser les deux autres « survivants » sans maman, une maman qui serait potentiellement en prison pour avoir débarrassé la terre d’une telle ordure pourtant humaine ? Une seule conclusion, en paraphrasant des mots qui ont déjà été dits et même chantés, mais qui doivent malheureusement répétés encore et encore : « Malheur à celui qui blesse (ou pire : viole et tue) un enfant ! »

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La bête

Premier livre de ce duo ultra doué.

Le sujet traité est vaste, ambitieux et dérangeant : la pédophilie. Mais vue presque de l'intérieur. Avec les réflexions du pédophile, des flics, du père de la petite fille.

Et puis la vaste question : peut-on se faire justice soi-même?

Cela peut-il entraîner une chaîne de réactions incontrôlées chez des êtres plus faibles ou plus violents ?

La justice des hommes est-elle toujours adaptée, quel que soit l'objet de son exécution ?

Une somme de questions qui, bien sûr, ne trouvent pas toutes les réponses dans ce livre magnifique.
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La fille des souterrains



L’intérêt principal de ce roman est de nous faire découvrir le réseau de souterrains de Stockholm (égouts, réseau de l’armée, chauffage urbain, réseau de télécommunications…) et ceux qui y vivent ou qui y passent la nuit (clochards, drogués, déséquilibrés, ados fugueurs..). Difficile d’imaginer que dans ce paradis social qu’est la Suède, des individus de tous âges survivent dans de telles conditions: sans aucune hygiène, au milieu des rats, se nourrissant du fruit de rapines et des distributions de sandwichs par les paroisses.





Leo, ce ‘héros’ des souterrains, a trouvé comment se procurer les passes qui lui permettent d’ouvrir les portes de communication d’un réseau à un autre et d’un réseau aux caves des bâtiments publics. Ainsi il a accès, entre autres, au sous sol de l’hôpital de Sankt Göran ou à celui de l’économat militaire. Il dort dans un entrepôt, qui abrite également une jeune fille qui aime bien Léo. Léo l’approvisionne en nourriture. Et une fois par semaine, elle va se doucher dans les toilettes des vestiaires du personnel du métro et va chercher dans un cabinet médical, anxiolytiques et somnifères. Qui est cette jeune fille? Et pourquoi est-elle là?





Une femme est retrouvée morte de trente trois coups de couteau au torse, allongée sur un lit remisé dans un couloir du sous-sol de l’hôpital Sankt Göran. Son corps a été trainé là et visiblement elle a été agressée quelque part dans les souterrains. Le commissaire Ewert Grens et son équipe enquête. Enquête laborieuse car les habitants de ces souterrains sont non répertoriés et difficiles à trouver. Qu’allait faire cette femme dans ces souterrains? Qui a pu la tuer avec une telle rage, voire une telle folie?





Les auteurs arrivent à nous rendre sympathiques ces habitants des souterrains, surtout lorsqu’ils sont traqués par des dizaines de policiers. « Une solidarité éphémère s’était créée entre les habitants du monde souterrain; c’étaient eux contre les gens d’en haut ». Même si un meurtrier se cache parmi eux! La fin est émouvante. Plus qu’un roman policier, c’est un livre politique, un appel au gouvernement suédois pour faire plus en faveur des sans abris. Ce problème ne concerne bien évidemment pas que la Suède.
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3 secondes : Le compte à rebours a commencé

Un livre à suspens que j'ai pris l'initiative de lire grâce à son résumé mais qu'au final je n'ai guère trop accroché.

J'ai tenté de plonger dans ce scénario très bien fait mais je m'y suis vite ennuyée.

L'histoire est certes parfaite mais peut-être trop longue.
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3 secondes : Le compte à rebours a commencé

Un policier haletant de la première à la dernière page. Suède, maria polonaise, infiltré, gouvernement, prison. Ce roman nous infiltre dans ce monde de la lutte contre le crime organisé et dans ce monde où lutter contre un crime signifie en faisant de l’ombre sur l’autre.



J’ai trouvé que ce roman avait toutes les qualités d’un policier mais était un peu plus que ça, les imbrications policières, judiciaires et politiques sont vraiment très intéressantes.
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3 minutes : Personne ne sait qui il est, ma..

Merci à Babelio ainsi que les éditions - Mazarine - pour m’avoir fait découvrir le second roman de la trilogie de Roslund / Hellström, par ailleurs Prix du Polar Scandinave.



Dans le premier tome - 3 secondes -, Piet Hoffmann, après avoir aidé la police suédoise, à infiltrer et éradiquer une filière polonaise du commerce de la drogue, se voit contraint de quitter son pays en faisant croire à sa mort.



Sa nouvelle mission dorénavant, infiltrer la filière de drogue de la principale nation productrice de drogue : la Colombie. Pour se faire il devient le garde du corps d’un des barons de la drogue, El Mestizo. Puis au bout de quelques années son homme de confiance, sous le pseudonyme de : El Sueco. Ce qui lui permet de donner aux Etats-Unis - qui le rémunèrent secrètement-, des renseignements sur les livraisons importantes en dehors du pays.



Cependant, le troisième personnage des USA – Timothy D. Crouse – qui anime une cellule dont le but est de lutter contre ce fléau mondial – car motivé par une vengeance; sa fille est morte d’une overdose – décide de partir en Colombie. Fait prisonnier par les guérilleros, le gouvernement américain décide, en représailles, de « nettoyer » les dix plus importantes têtes du cartel, dont El Sueco !



Piet Hoffmann et sa famille se trouve, ainsi entre deux puissants adversaires, les USA

et la guérilla. Le commissaire suédois Ewert Grens, avec l’aide d’autres membres de la police va tenter de les faire rapatrier clandestinement.



Plusieurs thèmes abordés dans - 3 secondes - : la difficile rédemption d’un malfrat, les arcanes scabreux de la police et surtout l’univers cruel et inhumain de la drogue - phénomène à la base de beaucoup de crimes...



Roslund / hellstöm, nous tiennent en haleine, du début à la fin, dans cet univers délétère, angoissant, où la vie ne tient qu’à un fil.


Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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3 minutes : Personne ne sait qui il est, ma..

Le deuxième volet de la trilogie est beaucoup plus violent et plus sombre; ce qui est normal puisque nous sommes sur le terrain des narcotrafiquants. Cela dit, il comporte aussi son lot de rebondissements et de situations incroyables, voire tirées par les cheveux.



Comme dans "3 secondes", le héros est un infiltré. Par contre, il est maintenant en cavale pour sauver sa peau. De par sa situation, le personnage principal n'est pas blanc comme neige (sans faire de mauvais jeu de mots...). C'est un criminel qui côtoie des malfrats, et il en protège un comme garde du corps. Ainsi, il agit parfois comme eux dans un univers dans lequel la vie n'a pas de prix, alors que des enfants de 9-10 ans sont des tueurs à gages, des "sicarios". Un monde dans lequel l'argent et la drogue règnent en maîtres absolus.



Dans un tel contexte, les auteurs ont le mérite de dépeindre le héros avec réalisme tout en nous le rendant encore sympathique. Ainsi, nous explorons les tréfonds de son âme, ses dilemmes moraux et ses aspirations. Un homme souvent seul à lutter contre tous, et trahi par des politiciens opportunistes.



C'est dans cet environnement qu'il doit se débattre pour sauver sa famille alors que sa tête est mise à prix. C'est un pur délice pour les amateurs, surtout qu'on sait qu'il s'en sortira comme l'indique l'écriture du troisième livre.
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3 heures : Un seul peut survivre

Passeurs! Naufragés! Migrants! Containers! Méditerranée! Niger, Mali, Burkina, Côté d’Ivoire, Guinée, Ghana, Sénégal, Afrique de l’Ouest. Soixante-trois réfugiés migrants de l’Afrique de l’Ouest sont retrouvés morts dans un container dans le port de Stockholm. L’alarme a été donnée quand la chef d’une morgue d’hôpital découvre qu’il y a des corps en sus qui n’ont jamais été inscrits par un des membres du service.



Le chef de police confie l’enquête à Ewert Grens. Débutent alors une série de machinations, dont la trame de fond sera l’exploitation pure et simple de gens qui fuient leur Afrique pour trouver, enfin!, ailleurs une vie meilleure. Grens découvre tôt que les empreintes d’un ancien complice, P. Hoffmann, un agent d’infiltration, sont retrouvées sur le téléphone satellite camouflé dans le manteau d’un des 63 réfugiés morts. Grens est troublé par cette nouvelle, mais surtout par le drame de ces migrants assassinés. Trois heures deviendra, dans le fil des intrigues et du récit, le temps nécessaire pour que la vie triomphe de la mort.



Les personnages suffisamment bien campés, les courts chapitres, les dialogues bien intégrés au récit, la vraisemblance des situations, la description soignée des lieux, le rythme et le débit concourent à faire de ce récit un réel roman d’enquête ayant en trame de fond une tragédie humaine fort actuelle, contemporaine. Encore une fois, l’auteur tient en haleine les lecteurs en dépliant peu à peu les dessous de l’Organisation, à l’image d’une pieuvre, qui parraine, voire chapeaute, le réseau d’exploitation. Jusqu’où est-on prêt à aller pour exercer le pouvoir? Et ce pouvoir exercé est-il nécessairement crapuleux?
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Made in Sweden

Une co-écriture entre un journaliste et un ex-braqueur, pour ce drame social qui narre l'histoire d'une fratrie suédoise engagée dans les braquages de banques. Sur plus de 600 pages, les auteurs nous relatent leur histoire et le contexte de l'époque, et laisse peu de place à la partie policière. La fin décevante nous laisse sur notre faim.
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3 minutes : Personne ne sait qui il est, ma..

Piet Hoffmann, l’ex-trafiquant suédois devenu infiltré pour la police, a miraculeusement réussi à sauver sa peau de la prison de haute sécurité où il était maintenu, après avoir été abandonné par tous. Le voilà désormais vivant en Colombie, travaillant cette fois pour les renseignements américains. Sa mission : se lier avec les barons de la drogue colombienne, découvrir leurs ateliers clandestins, noter les dates de livraisons, et fournir les indications. En dehors de son ancien patron suédois Erik Wilson et de la patronne de la DEA, nul ne connait son existence légale, pour tous, il est el Sueco, le bras droit d’un trafiquant. Lorsque le président de la Chambre des représentants est kidnappé au cours d’un voyage en Colombie, les Etats Unis déclarent la guerre totale contre la drogue, en l’abandonnant comme victime collatérale obligée. Dès lors une course contre la montre s’engage pour Wilson. Afin de sauver son protégé, il ne voit qu’une personne qui puisse lui venir en aide: son pire ennemi en Suède, l’inspecteur Ewert Greens, celui-là même qui avait tenté de le faire exécuter en prison…

Même s’il reprend les principaux protagonistes de 3 secondes, le précédent opus, 3 minutes, d’Anders Roslund et Borge Hellström, est davantage qu’une simple suite. On y change de pays, de combat, de violence. Alors qu’elle était plus sournoise, plus psychologique dans le tome 1, elle est ici plus brutale, plus radicale. C’est le pays de « plata o plomo », celui des sicario, où la vie n’a guère de valeur. Et Pier Hoffmann doit survivre en protégeant sa famille, tout en évitant à la fois les soupçons de son employeur colombien et la traque des services secrets américains prêts à tout pour avoir sa peau. Ce qui faisait la force de 3 secondes, c’était sa construction implacable, le plan hallucinant d’Hoffmann pour entrer en prison et en sortir sain et sauf en ne se fiant qu’à lui seul. Ici, nous assistons encore à un plan hallucinant, en dépit de quelques passages qui font un peu « too much » comme le satellite personnel ou la façon de neutraliser les radars d’un des plus puissants navires de combat américain, mais la force du récit est toute l’histoire elle-même: très bien documenté, sans temps morts, 3 minutes apporte une originalité supplémentaire dans les thrillers actuels, avec un personnage central qu’on voudrait pouvoir aimer, mais qui est loin d’être exempt de tous défauts.

Il me reste à découvrir le troisième tome, 3 heures, sachant que chaque histoire à mon avis peut se lire seule, 3° volet malheureusement écrit sans Borge Hellström décédé entre temps.
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3 secondes : Le compte à rebours a commencé

Un excellent roman sur frontière entre criminalité et pouvoir politique où comment situer cette frontière dans un dessein de justice. Une intrigue construite et prenante à la "Prison break".
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3 minutes : Personne ne sait qui il est, ma..

Tome 2 de la trilogie.



A mon avis, il vaut mieux avoir lu le premier au préalable, pour bien comprendre le parcours de Piet.



Nous le retrouvons en Colombie, où il se cache avec sa famille. Mais cela ne l’empêche pas de faire le job qu’il apprécie particulièrement : agent double. Il infiltre la mafia colombienne et travaille pour les services secrets américains. La dynamique et le schéma sont exactement les mêmes que dans le premier volet.



Un grain de sable dans le rouage, et Piet va devoir sauver sa peau tout seul contre tous. Son mantra de ne jamais faire confiance à personne prend tout son sens. Le président de la Chambre des représentants américain, Timothy Crouse, dont la fille adorée a succombé à une overdose, a un compte personnel à régler avec la drogue et la Colombie. Il a décidé de se rendre sur zone, il veut faire pulvériser les « cocinas », les laboratoires enfouis dans la jungle colombienne. Sauf que….Les images qui défilent sur CNN montrent un jeu de cartes comme les américains en raffolent. Une liste de cibles à abattre, une pédagogie hasardeuse expérimentée en Irak. Parce que l’on ne s’en prend pas impunément aux gens les plus hauts placés de l’administration américaine.



Piet, « Paula », est devenu « El sueco » (le suédois en espagnol). Et il se retrouve sur cette fameuse liste d’hommes à abattre. Lui, et sa famille. Car il vit toujours avec Zofia et les enfants. Enfin, peut-on appeler cela une vie. Traqués, toujours sur le qui vive, la famille rêve d’une vie normale. Zofia a plus d’épaisseur dans ce roman, on découvre une femme forte, lucide, mais également remplie d’amour pour Piet.



Ce nouveau tome ne serait rien sans notre inspecteur sombre, Ewert Grens, qui va se retrouver à Bogota, lui, ses rhumatismes et sa mauvaise humeur. Avec pour mission de sauver l’homme qu’il traque depuis plusieurs années désormais et qu’il croyait mort.



J’ai lu ce roman avec la même montée d’adrénaline que le premier. Différence notoire, par contre : ce second volet est bien plus violent que le premier. Certaines scènes de torture sont bien gratinées, des enfants sont les victimes de mafieux sans scrupules, pouvant déranger quelques lecteurs. La stratégie est hyper présente, on apprend une foule de choses sur la drogue, les cartel, la corruption, le mode de fonctionnement des services secrets américains, certaines techniques de combat. Les enjeux financiers autour de la drogue, dont la Colombie est une plaque tournante sont parfaitement traités dans l’ouvrage. C’est très dense et passionnant ! L’immersion est totale, on a presque la sueur qui nous dégouline le long du dos et les mains moites.



Le rythme est soutenu, l’écriture toujours parfaite fait mouche dans ce nouvel environnement géographique, les rebondissements s’enchaînent, on termine la lecture crispé et à bout de souffle. Et que dire de la fin ? Vous avez intérêt à avoir le tome 3 sous la main !! Sinon, vous êtes mal barrés…
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3 heures : Un seul peut survivre

Après 1600 pages bien denses tout rond, la sous-série Piet Hoffman se termine. Il était à craindre que pour ce troisième volume, et du fait de la disparition de Börge Hellström, Anders Roslund  ne nous livre une pâle copie des deux précédents. Il n'en est rien.



Certes on retrouve les mêmes personnes, la même construction (Piet Hoffman d'un côté, Ewert Grens de l'autre) et la thématique de l'infiltration pour démanteler un réseau. Mais Anders Roslund donne un wist dans ce concept, Piet Hoffman ne cherche plus à sauver sa peau mais à sauver celle des autres, les personnages principaux des précédents volumes deviennent secondaires dans celui-ci au profit des personnages secondaires qui prennent de l'ampleur, le trafic qui n'est plus de drogue mais d'humains.



Le style est toujours aussi impeccable, la fluidité respectée, les relances fréquentes. Comme pour les épisodes précédents, la première partie se consacre essentiellement au positionnement du contexte et à la mise en place des personnages, sans que l'on ait l'impression que l'histoire se traîne car très rapidement on est mis dans le bain.



Un beau bouquet final, une belle série à lire dans l'ordre
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3 secondes : Le compte à rebours a commencé

Je suis assez mitigée sur ce roman. Il est mon premier roman scandinave, et je n'ai réussi à accrocher à l'histoire qu'en seconde partie qui se déroule en prison.



On va suivre Piet Hoffman alias Paula,sous couverture depuis des années dans la mafia polonaise pour la police de Stockholm. Il sera détenu dans la prison de haute sécurité d’Aspsas où il devra tenter d’empêcher cette mafia de prendre le contrôle du marché de la drogue dans les prisons suédoises.



Il est vrai que c'est un thriller haletant, qui nous tient vraiment en haleine jusqu'à la dernière page. Mais je n'ai pas réussi à accrocher avec les personnages, j'ai limite détesté Ewert Grens.

Un de ces vieux inspecteurs qui ne lâche rien, et qui place "son" enquête au dessus de celles qui sont plus importantes au niveau nationales ou internationales. J'ai adoré le contexte de l'infiltré infiltré, qui nous prouve même si les gouvernement le démente, que l'emploi des indics et des infiltrations se font souvent pour ce genre d'enquête.



A coté de cela, les chapitres sont assez courts et l'écriture de notre duo très fluide et entraînante. Par contre pas d'entête de chapitre avec le nom du personnage à partir duquel nous allons suivre l'histoire.



Juste pour la fin, je lirai la suite, car je ne m'attendais vraiment pas à cela et je comprends mieux pourquoi un film à été fait.



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3 secondes : Le compte à rebours a commencé

J'ai longtemps attendu avant d'écrire cette critique : devais-je le faire pour ce livre ou pour la série complète. Mais le premier tome étant tellement bien que j'ai préféré la faire, et ainsi vous permettre de connaître mon avis sur les suivants pour savoir si cette qualité est tenue.Ne vous fiez pas à la relative lenteur des cinquante premières pages, elles sont là pour poser les personnages et présenter leur psychologie. Ensuite, le livre prend gentiment son rythme de croisière pour se révéler comme un redoutable page-turner d'une très grande efficacité, d'une forte propension à être addictif et d'une grande modernité dans sa rédaction alors qu'il a été écrit en 2009.J'ai particulièrement adoré le fait d'être baladé par les auteurs lors de la mise en place des préparatifs du héro principal avant son incarcération : on ne peut s'empêcher de se demander à quoi cela pourra lui servir; et il faut attendre le dernier quart du livre pour que toutes ses pièces s'emboîtent à la perfection.Avec ce roman, Anders Roslund & Börge Hellström sont souvent nommés les nouveaux Stieg Larsson (l'auteur de la série des Millenium). Cela est vrai dans le rythme du livre et la lutte du personnage principal, mais ils me font également pensé à Tom Clancy pour leur précision de la vie carcérale et du marché de la drogue dans les prisons, ou à Terry Hayes pour la qualité de la narration et de l'intrigue.Je ne peux reprocher que quelques répétitions sur le passé et les méfaits de Paula, sans quoi ce livre serait tout simplement parfait.Enfin je tiens à souligner la qualité de la couverture. Enfin, une maison d'édition qui prend au sérieux les première et quatrième de couverture, celles qui nous font choisir un livre plus qu'un autre.
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3 secondes : Le compte à rebours a commencé

La trilogie 3 SECONDES, 3 MINUTES, 3 HEURES a été récompensée par le CWA International Dagger pour le Prix du Polar Scandinave et le Prix des Auteurs de Polar Suédois. Traduit dans 18 langues, ce premier tome a été vendu à plus de 800 000 exemplaires dans le monde.



Une fiction écrite à quatre mains, sur les dérives des criminels, de la police et de l'administration pénitentiaire.



Le commissariat de Stockholm, qui a recruté et fabriqué Piet Hoffmann, un ancien criminel, va l'utiliser comme agent infiltré et informateur pour mieux enquêter sur la Mafia Polonaise au sein de la plus grosse prison Suédoise, la prison de haute sécurité d'Aspsas.



Seuls les criminels peuvent jouer les criminels...



Des crimes seront marginalisés, des informations importantes seront falsifiées ou dissimulées et la police de Stockholm ne reculera devant rien pour atteindre son but. Seul contre tous, lorsqu'il sera démasqué, cette collaboration sera niée et dissimulée quoi qu'il lui en coûte...



Les personnages sont fouillés avec une psychologie bien développée, notamment notre héros des temps modernes, Piet Hoffmann. Courageux, déterminé et surtout humble, il mènera une double vie en étant marié et bon père de famille d'un côté, et agent infiltré de l'autre. Nous ferons également la connaissance d'Erik Wilson son recruteur et référent au sein de la police, et d'Ewert Grens, l’enquêteur chargé de l'affaire. Ce dernier est brillant, insolant, têtu et efficace. Il ne lâchera pas l’enquête et risquera à tout moment de faire capoter l'opération.



Bien documentée, L'enquête est divisée en 5 parties et se lira comme un journal, jour après jour, pour dévoiler la corruption des hautes sphères de la société. Avec suspense et rebondissements, nous assisterons avec effroi à cet avilissement sociétal à des fins politico gouvernementales.



Avec de multiples noms scandinaves difficiles à mémoriser, la première moitié du livre m'a paru bien trop longue. Une fois prise dans l'action, dans la seconde partie du livre, je me suis pourtant laissé embarquer dans cette aventure hors du commun. Je suis curieuse de connaitre la suite des aventures de Piet Hoffmann !
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Made in Sweden

Tous les ingrédients semblaient réunis pour un page turner efficace, mais c'est lent, c'est long, la psychologie des personnages est inexistante (et pourtant je suis fan de la littérature "sèche", mais bon, quand y a rien... ben y a vraiment rien.). Je me suis ennuyée, ce à quoi je ne m'attendais vraiment pas.
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L'honneur d'Edward Finnigan

J'ai dévoré ce policier en moins d'une journée et demie! L'intrigue est vraiment captivante et se déroule à un rythme qui rappelle "Millénium". Les personnages sont bien développés, crédibles et aussi intéressants en soi. L'histoire se déroule sur deux continents et à deux époques, mais on suit sans problème tellement la construction est limpide. En filigrane se trouve une réflexion intelligente sur la peine de mort. Après Indridason, Mankell et maintenant ce duo, j'en suis à me demander si un personnage principal d'enquêteur bourru à la vie personnelle chavirée ne devient pas une marque de commerce des polars nordiques.... Mais cela n'ôte en rien au charme de ce roman que je recommande fortement à tout amateur du genre.
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