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Citations de André Dhôtel (618)


Dans une église on peut être encore plus stupide qu'au dehors, mais il y a l'image.
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Lorsque Fabien songeait que son bonheur présent venait de tout ce qui s'était perdu, il éprouvait une extrême angoisse.
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Le premier juin, l'an dernier, les journaux ont parlé de la transformation du Val Blanc. J'ai cru que la presse y attacherait un grand intérêt. Or, le lendemain ce fut le silence sur ces événements que je jugeais curieux, mais qui ne pouvaient en vérité faire l'objet de longs commentaires.
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Maman Jenny devait sans cesse répéter que ce n'était pas tout.
--Ce n'est pas tout ,clamait aussi M. Charles Fontarelle lorsqu'il s'adressait au public varié des villes en alignant des cravates sur ses avant-bras.Ce n'est pas tout,car il faut enchaîner avec la vie.Ne m'achètez pas une cravate ,mais dix,mais vingt cravates ,et vous serez toujours sûrs d'avoir une cravate à votre goût, même si vous avez choisi en depit du bon sens.Et surtout ,ajoutez à votre collection ,pour le prix dérisoire et supplémentaire de soixante-quatorze francs,cette cravate lumineuse ,étincelante et phosphorescente qui est la découverte du siècle, et où vous pouvez voir le soleil au milieu de la nuit et les étoiles en plein jour.
Mais quelles que soient les aventures nouvelles qui nous attendent en compagnie d'un cheval pie traversé par la foudre ,JAMAIS NOUS NE QUITTERONS LE GRAND PAYS.( Pages249/250).
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En ces jours ,en cet automne éblouissant des contrées du Sud,Gaspard comprit donc l'éclat étrange des yeux d'Hélène ,car lui-même ,ainsi qu'elle le lui dit ,eut cet éclat dans son regard.C'est sans doute le signe de l'étonnante et cruelle nostalgie qui fait désirer pour chacun une vie plus grande que les richesses,plus grande que les malheurs et que la vie même, et qui sépare en nous les pays que l'on a vus de ceux qu' on voudrait voir,Ardenne et Provence ,Europe et Nouveau Continent,Grèce et Sibérie. (Page 249).
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"Du moins il me semble qu'elle a ri, et aussitôt elle s'enfuit avec cette légèreté dont je sentais si bien les échos."
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Il n’y a qu’une chose : certaines nuits les volailles de Goldonet font un terrible tintamarre. Cela les prend tout d’un coup et rien ne les arrête. On ne sait pas de quoi il s’agit. D’ailleurs, il ne faut pas en parler. Il ne faut pas… Il ya toujours au fond des temps, comme il arrive en n’importe quel lieu, des évènements dont on n’a pas idée, des journées qui ont pu être bizarres et n’ont laissé aucune trace, parce qu’on aura oublié tel ou tel détail, parce qu’on aura eu le bon sens d’oublier pour tâcher de certifier que cette sacrée vie est une vie positive avec des douleurs et des satisfactions, mais rien d’autre, vous m’entendez, rien d’autre… Oubliée cette journée, dont personne n’a jamais parlé d’ailleurs…
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On prétend tout foutre à l'envers pour une fille qui ne vous regarde pas, pour un matin de printemps, pour un moteur qui ne veut pas marcher, et d'abord parce qu'on cherche à perdre son temps en ce monde, comme s'il y avait deux vies, trois vies, cinquante vies.
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Ainsi il était partagé sans cesse entre l'impatience et la crainte de troubler quoi que ce soit dans le monde
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Cependant M.Grégoire avait acquis des droits d'exploitation et de chasse sur la région environnante. Alexis pouvait ainsi parcourir librement, sans rencontrer personne une assez vaste contrée dont les bornes étaient marquées par les marais, par une falaise où serpentait la route vers le village de Sognes, et par des ravins et des rochers d'où l'on découvrait des perspectives sur d'autres immenses forêts.
Ces lieux étaient livrés à un désordre magnifique.
A proximité de la ferme les chemins se perdaient au travers des étendues. Mais bientôt le terrain se bosselait dans tous les sens et formait un véritable chaos.
Les bruyères, les genêts, les ronces, les taillis se groupaient en fourrés où l'on pénétrait par des trouées peu visibles que ménageaient des affleurements du schiste. Les marais eux-mêmes offraient mille voies au travers des roseaux.
Quant à la forêt dressait sur de longues pentes, il paraissait impossible de la connaitre jamais dans tous ses recoins, avec ses sapinaies abruptes qui poussaient avec exubérance, ses chênaies et surtout ses creux innombrables où poussaient toutes sortes d'essences, cormiers, sorbiers, saules et acacias.
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Quand on parle de la nature, on vante les couleurs, la beauté des paysages et toutes sortes d'agréments rustiques. Pour Alexis il s'agissait de toute autre chose. Il s'intéressait à d'infimes évènements qui prenaient une importance considérable ne serait-ce que le tremblement d'une plante, l'ombre d'une feuille qui tombe, la vision instantanée d'une fourrure ou d'un plumage.
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Souvent Alexis renonçait à tuer à cause de cette confiance qu'il pressentait dans les façons des bêtes. Mais ce soir-là il était décidé à abattre la buse. Une infime fraction de seconde et il appuierait sur la gâchette. Ce temps qui nous semble dérisoire c'était pour Alexis, comme pour tout être vivant dans la nature première, un intervalle considérable dans sa profondeur.
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Peut-être êtes-vous pour moi un envoyé du ciel, quoique vous soyez venus d'en bas.
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Alexis se reprochait furieusement d'avoir été grotesque et maladroit et de donner prise à la critique.
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Il savait avec quelle subtilité se glissent les bêtes à la fois tout près et très loin de nous. Elles lui avaient appris à se mouvoir avec une extrême discrétion comme s'il avait pénétré dans un univers de rêve qui était cependant plus réel et plus présent que ces villes où nous menons nos activités toujours trop voyantes.
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- Bien sûr je reviendrai pour les grandes vacances, disait Alexis. Mais je ne verrai pas la neige dans les bois, ni la glace de l'étang. Nous n'irons plus pister les sangliers sur la neige. Nous ne perdrons plus dans le brouillard. Souviens-toi du beau cerf de la sapinaie que nous avons vu dans le brouillard.
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En somme il s'assurait, sans l'avoir voulu, qu'un tas de gens et une foule de choses appartenaient à un onde maintenant étranger , sans qu'il en eût aucun regret. Bien au contraire c'était radieux. Il s'amusa à pousser sa promenade jusqu'à l'église de Bloise. Il entra dans l'église.
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Il n'aurait pas cru que ce serait à ce point. Ainsi on a pu vivre exactement pour rien pendant des années. On a cru avoir des passions, des amitiés, des rêves et tout finit par compter pour zéro. Il était très satisfait de constater cela.
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La côte prochaine lui parut interminable. Dans la descente qui suivit, il reprit confiance, et quand il trouva une nouvelle côte il fur encore plus confiant bien qu'il dût mettre pied à terre et se traîner misérablement. C'était cela sa vie. Se désespérer et puis s'amuser à avoir confiance. La nuit tomba. Sûrement il aurait encore à subir un abattage à la maison. Mais pour l'heure il aurait voulu applaudir le ciel étoilé !
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La vaste prairie légèrement déprimée annonçait le lointain des plaines environnantes, comme si elle était elle-même lointaine déjà. La beauté... Il ne pourrait jamais expliquer pourquoi il s'était attaché à cette prairie, comme ion explique lorsqu'on aime une fille, une famille ou simplement in jardin, une maison. Elle avait une importance d'autant plus grande qu'elle ne jouait aucun rôle dans sa vie et que sa vie n'avait plus de sens. Une vision pas le moins du monde mystérieuse. toujours il avait aimé regarder des choses insignifiantes que les autres dédaignaient. Elles retenaient en elles une confiance immense. Quelle confiance ? Quel avenir ?
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