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Citations de Andrea Camilleri (1028)


Il faut savoir que la mort n'est pas à redouter car sans existence, tu ne peux être affligé.
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A chercher tous les jours un nouveau taureau on se ramasse vite un coup de sabot.

Mieux vaut un nouveau taureau chaque soir que rester toute seule à pleurer dans le noir.
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- Le géomètre Giorgio Maniace a 45 ans et il est, comme il me semble que j'ai déjà dit, veuf. Il est président des hommes catholiques du coin.

- Ça, ça ne veut rien dire. A part les immigrés, 100 % des délinquants nationaux qu'on envoie en taule sont catholiques et aiment le pape.
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Trente ans auparavant, Villaseta consistait encore en une vingtaine de maisons ou, mieux, de masures, rangées en deux files égales le long de la route provinciale, à mi-chemin entre Vigàta et Montelusa. Mais durant les années du boum économique, à la frénésie immobilière (laquelle semblait la base constitutionnelle de notre pays :«L'Italie est une république fondée sur le travail des promoteurs ») s'ajouta le délire routier et donc Villaseta se retrouva au point d'intersection de trois voies rapides, d'une route à quatre voies, d'une dénommée « bretelle », de deux provinciales et de trois interprovinciales. Après quelques kilomètres de paysages touristiques caractérisés par les glissières de sécurité opportunément peintes en rouge - là où avaient été tués juges, policiers, carabiniers, douaniers et même gardiens de prison-, certaines de ces routes réservaient à l'insouciant voyageur étranger la surprise de se terminer inexplicablement (ou trop explicablement) contre le flanc d'une colline désolée au point de susciter le soupçon que jamais pied humain ne s'était posé là. D'autres, d'un coup, allaient finir en bord de mer, sur une plage de sable fin et blond, sans maison en vue ni bateau à l'horizon, entraînant promptement la chute de l'insouciant voyageur dans le syndrome de Robinson.
Villaseta, qui, depuis toujours, obéissant à un instinct primaire, disposait des maisons sur les côtés de toute route qui se présentait, devint en peu de temps un gros bourg étendu et labyrinthique.
- Va me trouver cette via Garibaldi, maintenant! gémit Fazio qui était au volant.
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 Baron me rendriez vous un précieux service ? »
- Je suis à votre disposition, répondit l’autre en sautant sur ses pieds
- Veuillez prendre votre cul par l’oreille et déguerpir »
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À cinq heures et demie du matin, pas pile mais pas loin alentour, ‘ne mouche, qui semblait depuis longtemps canée, collée à la vitre de la fenêtre, ouvrit tout à coup les ailes, se les nettoya soigneusement en les frottant bien bien puis prit son envol et un peu après vira pour s’en aller se poser sur la table de nuit.
Là, elle resta un moment immobile à bader la situation, puis elle fonça dans la narine gauche de Montalbano qui dormait de bon cœur.
Dans son sommeil, le commissaire ressentit une désagréable démangeaison au nez et, pour se la faire passer, il se balargua ‘une puissante torgnole sur le visage. Mais, abruti qu’il était par le sommeil en cours, il n’en calcula pas la force, de sorte que le grand coup qu’il se flanqua eut deux résultats immédiats : celui de l’aréveiller et celui de lui écraser le nez.
Il se leva d’un bond en jurant à un rythme de mitraillette pendant que le sang lui giclait comme d’une fontaine, il s’aprécipita à la cuisine, ouvrit le frigo, agrippa deux glaçons qu’il s’appliqua à la racine du nez et s’assit en gardant la tête en arrière.
Au bout de cinq minutes, le sang se tarit.
Il passa dans la salle de bains, se lava le visage, le cou et la poitrine et retourna se coucher.
Il venait tout juste de fermer les yeux quand il sentit une démangeaison toute pareille, mais cette fois dans la narine droite. Manifestement, la mouche avait décidé de changer de zone à explorer.
Que faire pour éliminer ce grandissime tracassin ?
Après sa récente expérience, pas question d’utiliser la main.
Il secoua légèrement la tête. La mouche, loin de s’en aller, s’enfonça un peu plus profond.
Peut-être qu’en lui flanquant la frousse…
– Aaaaahhh !
Le cri qu’il poussa fut d’une puissance à l’escagasser, mais il obtint l’effet voulu. La démangeaison avait disparu.
Il se rendormait enfin quand il la sentit de nouveau passer sur son front. Jurant derechef, il adécida d’expérimenter ‘ne nouvelle stratégie.
Agrippant à deux mains le drap, il se le tira d’un coup jusque par-dessus la tête, la cachant complètement. Comme ça, la mouche ne pourrait atrouver un millimètre de peau découverte, même si, empaqueté comme il l’était, il en venait à manquer d’air.
Ce fut une victoire de très courte durée.
Même pas une minute plus tard, il la sentit atterrir sur sa lèvre ‘nférieure.
Il était clair que la sale radasse ne s’était pas envolée mais était restée sous le drap.
Un brusque découragement s’abattit sur lui. Contre cette mouche maudite, il ne gagnerait jamais.
« L’homme fort sait areconnaître sa défaite », se dit-il en se levant, résigné, avant de gagner la salle de bains.
Quand il revint dans sa chambre pour s’habiller, comme il allait prendre son pantalon sur la chaise, il vit du coin de l’œil la mouche posée sur la table de nuit.
Elle était vraiment à sa portée, et il en profita.
Plus rapide que l’éclair, il leva la main droite et l’abattit, emplafonnant la mouche qui lui resta collée à la main.
Il retourna dans la salle de bains et se lava longuement les mains en chantonnant, heureux d’avoir pris sa revanche.
Mais quand il retourna dans la chambre du pas conquérant du vainqueur, il s’aparalysa.
Une mouche se promenait sur l’oreiller.
Alors, elles étaient deux, les mouches ! Et, laquelle avait-il tuée ?
L’innocente ou la coupable ? Et si par hasard, il avait tué une ‘nnocente, c’t’erreur, un jour, quelqu’un la lui jetterait-il au visage avant de la lui faire payer ?
« Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries qui me passent par la tête ? » se dit-il.
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Putain!s'exclama Fazio.Je suis curieux de savoir si les connaissances poétiques du docteur s'arrêtent aux nichons ou si elles vont jusqu'à d'autres détails du corps féminin.
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Il passa la totalité de l'après-midi à s'ennuyer à mort en signant des papiers inutiles. Mais il fallait absolument le faire, non par sens du devoir mais parce qu'il avait appris que la vengeance subtile d'un papier non signé consistait en sa démultiplication en deux papiers au moins, dont un dans lequel on lui demandait pourquoi il n'avait pas signé le précédent et dont l'autre était une copie du premier au cas où il ne l'aurait pas reçu.
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Tandis qu’il mangeait un délice de rougets en papillote, il lui vint une pinsée et il appela le propriétaire de la trattoria.
– Je vous écoute, commissaire.
– Dis-moi, par curiosité. Tu i pisci unni l’accatti ? Toi, les poissons, tu les achètes où ?
– Chez Filici Sorrentino.
– Chez Matteo Cosentino, tu ne t’es jamais approvisionné ?
– Oh que oui, pendant une certaine période. Mais ensuite, j’ai changé.
– Pourquoi ?
– Passque deux fois de suite, il m’a pris pour un con.
– Comment ça ?
– En me vendant du poisson décongelé comme du poisson frais.
– Ça veut dire qu’il n’avait pas assez pêché de poissons pour…
– D’après ce qu’on raconte, ça lui arrive souvent. Ses chalutiers reviennent à moitié vides et lui, pour ne pas perdre ses clients, s’achète du poisson congelé chez les collègues.
– Mais il a toujours fait comme ça ?
– Avant, il était réglo. Ça a commencé il y a trois ou quatre ans.
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Montalbano se sentit un instant découragé. Était-il possible que les choses ne changent jamais ? Zarazaraba, mutatis mutandis, on se retrouvait toujours au milieu de parentèles dangereuses collusions entre Mafia et politique, entre Mafia et entrepreneurs, entre politique et banques, entre banques et recyclage et usure…


Une Ferrari dans un village, c’est comme un lion gardé dans la salle de bains d’un appartement.
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une Sicile faite de terre avare de verdure et d'hommes avares de paroles.
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- Tu es en train de me dire que ça fait un moins que tu peignes la girafe?
Peigner la girafe! Quelle façon de parler désagréable! Et puis c'était quoi cette histoire de girafe?
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-Montalbano, je suis
- Comment tu dites?
Ce devait être une aborigène d'Australie. Un entretien entre elle et Catarella pouvait être mémorable
-Montalbano, Madame Ingrid est là?
-Elle fait mange-mange...
...Tu parles que moi j'écoute dit la voix aborigène de tout à l'heure
-Qui palle est celui qui a pallé avant. Talibano, je suis.
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Il ouvrit le frigo et poussa un véritable hennissement de pur bonheur
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La saleté, pensa le commissaire, est désormais le signe que dans un lieu donné l'homme est passé : on dit en fait que l'Everest est un dépôt d'ordures et que même l'espace est devenu une décharge.
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Montalbano remercia aussi la Madone d'avoir forcé Gribaudo à ne pas pouvoir s'éloigné à plus d'un demi-mètre d'un chiotte
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Et , que je sache, le socialisme, c'est contre nature.
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Trop de fois, il s'était retrouvé dans le rôle de l'oiseau de malheur, trop de fois il avait été contraint d'entrer dans la vie des gens avec des mauvaises nouvelles qui détruiraient leur existence.
Et après toutes ces fois bien trop nombreuses, il n'avait toujours pas trouvé la bonne manière d'apporter c'tes nouvelles ou du moins de les rendre moins pénibles à lui-même.
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Mais il n'avait envie de pinser à rien, il se sentait vide en dedans. Il resta une demi-heure à emmerder un crabe qui tenait à monter sur un rocher. A peine avait-il gagné quelques centimètres, il le ramenait au point de départ en le poussant avec le bout de bois
"Voilà où t'en est" dit Montalbano 1er "Mais t'as pas honte? Tu voir à quel point tu en es réduit? a jouer avec un crabe!
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Balassonne ignorait que sous peu, s’il continuait de ce pas, il allait lui arriver une mornifle à lui piler le nez
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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