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Dominique Vittoz (Traducteur)
EAN : 9782213654201
216 pages
Fayard (05/05/2010)
3.42/5   19 notes
Résumé :

Vigàta, petite ville de Sicile, à l’aube du vingtième siècle. Fils de pêcheurs, Giurlà est placé à quatorze ans dans une chèvrerie de montagne. Là, il découvre un nouvel univers, aussi bien naturel qu’humain, et devient en quelques années, malgré son jeune âge, chef des chevriers.

Sa solitude est garante d’une liberté inespérée, clé d'une initiation amoureuse peu banale. Grâce à Beba, Giurlà découvre toutes les facettes de l’amour et la f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
A "l'aube du vingtième siècle" toujours à Vigata, fils d'un pêcheur qui gagne une misère, voici Giurlà excellent nageur. "Dans l'eau , (il) était aussi démenet qu'un poisson et, comme un poison, capable de rester sous l'eau très longtemps ". "Il péchait sans hameçon ni filet, à mains nues."
Lorsque tous les enfants qui "affanent" jour et nuit dans les mines de soufre meurent d'épidémie c'est la catastrophe pour les propriétaires. le marquis de Terranova a l'idée de recruter les enfants de la côte.
Giurlà y échappe et, grâce à don Petrino, deviendra chevrier dans la montagne.
Et l'enfant de l'eau apprend à aimer le paysage des cabreux, à accorder solitude et sauvagerie avec plaisir et bonheur.
Il découvre appartenir à la terre.
Le premier contact avec l'eau douce d'un lac, ignorée, est une révélation, fait émerger une charge sensuelle qui sera le leitmotiv de tout le récit.

J'ai pris ce roman dont je ne savais rien, histoire de faire une pause au milieu des enquêtes de Montalbano.
J'apprends qu'il est le dernier d'une trilogie fantastique basée sur les métamorphoses de la Mythologie.
"La loi suprême des choses est le changement."
Une chevrette solitaire, obstinée et fidèle saura aimer et se faire aimer.
Grâce à la magie, Camilleri a la capacité de faire de Giurlà et Beba, la chèvre, une histoire d'amour émouvante et captivante.
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Beau plaisir à lire ce roman hors de la lignée Montalbano. sans doute mes préférés de Camillieri.Celui ci nous fait découvrir les montagnes siciliennes , plutôt que le coté littoral et c'est bien beau. Pas completement emballé par l'histoire de Beba qu'il faut vraiment lire au deuxieme degré!
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Le Grelot/Andrea Camilleri

« Sur le seuil de la caborne, Rosa se défubla de son chemisier…Les yeux écarabillés de Giurla étaient rivés sur les natures de Rosa…Tout entoupiné de sa personne, Giurla vit Rosa lui prendre la main et la poser sur ses belons… »
L'action de ce roman étrange et original tant par son thème que par son écriture et son style se déroule au début du XXé siècle en Sicile dans un petit village de pêcheur nommé Vigàta.
Giurla âgé de quatorze ans est placé par ses parents dans une chèvrerie en montagne. Un univers nouveau, celui des cabres s'ouvre à lui, bucolique et rude à la fois. Cabrais il devient, cabrais il veut rester …
« Les cabres aiment virgonder à droite et à gauche chacune pour soi, tandis que les brebis restent toujours toutes de collagne, en troupeau…Pour ramener les cabres au pacage, il faut de la patience et du doigté, tu en as toujours une qui s'abade et il ne te reste plus qu'à la courser en quinchant et en lui lançant des cailloux… »
La solitude qui l'accompagne va être à l'origine d'une initiation amoureuse peu ordinaire.
Teinté d'un érotisme discret et rustique ainsi que d'une sensualité à fleur de peau, cette pastorale est aussi étrange par son style.
Les néologismes et les mots empruntés à un probable patois paysan donnent un relief très particulier au récit et malgré le nombre de mots inconnus qui défilent au long des pages, la compréhension en est assurée constamment par le contexte, ce qui relève d'un grande habileté de la part de l'écrivain et du traducteur. Les sonorités verbales sont séduisantes au possible et enrichissent de manière très pittoresque les aventures de Giurla. On a par instant l'impression de lire une bande dessinée tant les images surgissent du texte. du grand art !
Un roman superbe, tout à fait jubilatoire, qui ne ressemble à aucun autre.
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Ce lit rapidement et imprimé en gros caractères. Des mots étranges "borgnon-bleu", "beguiette", "brison d'huile" "cacaboson" "un drôle d'artoupan" etc.. Des expressions comme "ainsi comme ainsi" et "pour dire de dire" répété à plusieurs occasions. Est-ce dû à la traduction ? Est-ce un patois que je connais pas ? Bref, ce style est bizarre et bien rigoler. J'aime les auteurs qui mettent de l'humour dans le texte. On s'ennuie pas !
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Un livre pastoral ? un conte ? une histoire d'amour entre un berger et une biquette ? Un peu de tout mais surtout une passion dans les montagnes de Sicile entre un berger débutant et innocent et une jeune cabre prête à mourir d'amour pour son pâtre ! Etrange et dérangeant ...inclassable donc!
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Les cabres aiment virgonder à droite et à gauche chacune pour soi, tandis que les brebis restent toujours toutes de collagne, en troupeau. Une cabre, elle cherche sa nourriture dans toute la montagne et tant qu’elle n’a pas trouvé une herbe à son goût, elle grimpe toujours plus haut. Les brebis ont peur du chien, les cabres ne craignent même pas l’homme. Pour les ramener au pacage, il faut de la patience et du doigté, tu en as toujours une qui s’abade et il ne te reste plus qu’à la courser en quinchant et en lui lançant des cailloux. Les cabres n’ont pas toutes le même caractère, certaines sont de bonne mène, d’autres te feront tourner en bourrique
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L'automne arriva pour de bon.
A Vigata, on s’apercevait de sa venue uniquement parce que le ciel et la mer se perdaient dans une même grisaille qui vous serrait le cœur et que déjà les coups de vent poussaient la mer à manger la plage, déposant à chaque morsure une espèce de bave jaunâtre. Ici en revanche, l’automne changeait les couleurs, le vert cédait le pas au jaune et au marron, les tiges des plantes se courbaient, les feuilles quittaient les branches et les odeurs aussi changeaient, devenaient plus pénétrantes,
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Pourquoi avait-il l’impression qu’il connaissait ce corps depuis toujours ? Qu’il était dans son intimité depuis longtemps ? C’était comme revenir en un lieu et se souvenir du paysage, des odeurs, des couleurs et de leur éclat. Un territoire connu, ami, dont il connaissait par cœur la courbe qu’y dessinaient le soleil, les saisons et les lunes.
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_Connais-tu le travail des gamins dans les mines ?
_Non.
_Alors je vais éclairer ta lanterne. Les gosses affanent nuit et jour, à trois ou quatre cents mètres sous la terre, dans des galeries sans air ni lumière, si basses qu'un adulte n'y tient pas debout. les petiots coltinent des bottes remplies de soufre qu'ils vident dans les wagonnets. Tout le monde travaille nu, parce qu'il fait une chaleur d'enfer.
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incipit
En ce premier dimanche de février de la première année d'un siècle tout beau tout neuf qui trampalait tel l'agneau sur ses jeunes pattes, les deux cloches de la grande église sonnèrent à toute étreinte alors qu'il n'était pas quatre heures du matin.
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Videos de Andrea Camilleri (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
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