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Citations de Angela Huth (198)


Le changement touchait tout. Ce que les poètes et auteurs de chansons d'amour étaient chargés de transmettre par leur génie ou par des dons moins remarquables en mots codés que seuls pouvaient déchiffrer ceux qui étaient amoureux, c'était cette transfiguration du monde.
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La seconde guerre mondiale est terminée, la vie reprend progressivement. Le roman commence avec la rencontre annuelle des trois héroïnes "des filles de Hallows Farm". Dans ce roman, c'est Prue que l'on retrouve plus particulièrement. Elle est mariée avec un homme riche, mais elle se rend compte que cela ne fait pas son bonheur. Que recherche-t-elle vraiment dans la vie ?
Elle va rencontrer Yvi Lamton, une vieille dame qui va lui permettre de trouver d'une façon une certaine paix.
J'ai pris plaisir à retrouver cet auteur et les personnages bien que quelques incohérences se glissent dans ce roman.

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Prue s'approcha de la tête d'Ivy, toute petite sur les gros oreillers. Son chignon était de travers. Un coin de sa bouche pointait vers le bas, l'autre semblait figé dans une ébauche de sourire. Elle serrait les poings. Prue essaya de lui ouvrir doucement les doigts d'une main pour qu'ils reposent à plat, comme ils le faisaient sur sa jupe quand elle parlait. Impossible. On aurait dit qu'ils étaient déjà atteints de rigidité cadavérique.
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Quand on croise brièvement des étrangers, c'est l'ignorance qui nous décourage : on a rarement soit le temps soit la possibilité de découvrir d'où vient l'autre -quelle est sa vie, son état d'esprit. Les rencontres se déroulent au milieu d'un brouillard de signaux dont la signification est souvent incomprise, ou mal comprise. L'acte de communiquer, même au niveau le plus superficiel, est plein de mystères. Nombreux sont ceux qu'on n'éclairait jamais et qui deviennent des sujets de spéculations.
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De petis espaces innocents mais privés sont essentiels à la santé mentale des couples mariés, avait-elle très vite découvert, et elle s'arrangerait pour que ces parties de sa vie soient tout aussi prioritaires que ses devoirs envers Martin et les enfants.
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Occupez-vous l'esprit. Cela vaudra beaucoup mieux que de rester là à vous morfondre. Partez faire de grandes promenades, lisez tout ce que vous aviez décidé de lire, profitez de la vie.
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Elle devait se libérer l'esprit, complètement, des inépuisables listes de courses pour le dîner ou de vêtements à porter à la blanchisserie, et de se donner, un moment, l'illusion d'être aussi libre que n'importe quel homme de se concentrer uniquement sur son travail.
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Je ne connais personne capable de dire si quelque chose est pour la vie, alors une décision, quelle qu'elle soit, est toujours risquée, n'est-ce pas?
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C'est juste que ...Faith était si fière de vous, si fière d'avoir joué un rôle dans votre engagement. Je pense qu'elle aurait aimé que vous veniez à son enterrement habillées en volontaire agricole.
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Durant les premiers mois de sa vie de femme mariée, Prue chercha désespérément à s'occuper. Barry lui avait défendu de continuer à travailler.
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En mai, on calcula qu’en mettant les bêtes abattues bout à bout, on atteindrait une distance longue de 2900 kilomètres, c’est-à-dire, celle qui sépare Londres du Sahara. Le gouvernement avait fini par faire appel à l’armée. On racontait que des soldats se plaignaient d’avoir à achever des bêtes agonisantes en les assommant avec des clés anglaises ou en les noyant dans une rivière.
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« Hans n’aurait pas décidé de se marier, sinon : il sait forcément ce qu’il fait.
– Il sait ce qu’il fait lui. Il ne sait pas ce que je fais moi, c’est ça le hic », se récria Virginia d’une voix aiguë.
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J’ai dit oui sans trop savoir ce que je faisais. C’était mal de ma part, impardonnable, et je ne sais pas si vous pourrez me pardonner. Mais je ne peux pas vous épouser parce que, voyez-vous, je ne vous aime pas de la façon dont on devrait aimer la personne avec qui on va passer le reste de sa vie. Vous ne m’emplissez pas d’une passion effrénée sans laquelle il me serait impossible de vivre. Je ne me sens pas émue et bouleversée en votre présence. Vous ne me manquez pas suffisamment quand vous n’êtes pas là. Je n’ai pas la sensation que vous constituez toute ma vie. Vous n’ébranlez pas mes fondations. J’ai un million de doutes. Voilà, vous me voyez ici plus maladroite que jamais.
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D’habitude, Lara adorait parler des peintres. Mais ce soir il vit une ombre d’agacement balayer ses traits exaltés. Elle voulait continuer à discuter bébés, projets et mariage. Lui n’en avait aucune intention.
« Très bien, dit-elle enfin. C’est bizarre, non, la façon dont deux personnes assises l’une en face de l’autre peuvent avoir des préoccupations complètement différentes ? »
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À un moment donné elle attrapa son croissant, et continua sa description avec la main qui le tenait. Des miettes tombèrent sur la nappe d’un blanc immaculé. Même si c’était la fin de leur aventure, Gladwyn se souviendrait à jamais de l’éloquence de ses mains. De sa vie, il ne pourrait plus voir un croissant sans repenser à ces parcelles de feuilletage doré sur le blanc pur d’une nappe.
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Mais au début il était gentil et pas trop exigeant. Je crois vraiment que je l’aimais quand je l’ai épousé. Mais ce que je ne comprends pas, c’est comment, un jour, on peut aimer quelqu’un en toute quiétude, et puis, le lendemain, comment des détails qui ne vous dérangeaient pas du tout jusque-là vous rendent carrément dingue. Je me suis mise à détester des choses auxquelles il ne pouvait rien. La forme de sa nuque, sa respiration sifflante le matin à cause de son asthme. Quand j’ai fini par déclarer qu’il fallait qu’un de nous deux s’en aille, il a abandonné la partie sans se battre une seule seconde. J’aurais pu le tuer tant il était raisonnable.
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Mon premier mari, Richard Storm, fut enterré par une torride journée d’août dans les faubourgs de Londres. Après les obsèques, une douzaine d’entre nous, relation et amis, repartir dans un cortège de grosses voitures noires dont les sièges avez été conçus pour obliger les passagers à se tenir droit en gage de respect. Le trajet se déroula dans cette position inconfortable, personne ne soufflant mot.
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Je suis si désespérément romantique que la seule idée de l’amour me suffit presque, bien que je sache, au fond de mon cœur, que l’essentiel n’est que chimère et que je serai déçue. Je le suis presque toujours. Et cette fois avec Philippe, je crois que c’est différent.
-Je croiserai les doigts, dit Prue. Moi je ne marche pas dans tout ces romans fleur bleue. Surtout pas quand il y a une guerre, pas de temps à perdre,. Se déshabiller aussi vite que possible, voilà ma devise, avant que ces pauvres diables ne soient tués. Un peu de plaisir rapide, puis au suivant. À la fin de la guerre, quand nous serons tous un peu plus vieux et plus sage, il sera temps de chercher un mari. C’est là qu’un millionnaire sans méfiance sera le bienvenu. En attendant, je prends mon plaisir là où je le trouve.
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Des années auparavant, sans s’extraire de sa somnolence, elle lui aurait réclamer un baiser. Il se serait exécuté et en aurait été remercié d’un sourire en sommeiller. À proprement parler, et tu dis tu n’avais pas souri depuis des années. Pas de bonheur. La seule chose qui faisait briller ses yeux, c’était le triomphe. Triompher de ses voisins, ses clients. Triompher de n’importe qui, et de Ratty lui-même. Il se demandait ce qui avait si vite transformer une jeune fille insouciante en une vieille femme revêche. Rien que Ratty pût clairement identifié, il faisait ce qu’il pouvait pour la satisfaire. Mais il avait appris que le mariage était une drôle d’affaire. À l’époque ‑jeune homme tout fou- il ne savait pas dans quoi il se lancer. Et il n’avait jamais envisagé d’abandonner sa stérile embarcation. Il avait fait des promesses au Seigneur et il ne Les romprait pas.
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Pourquoi, se demanda Virginia, était-elle le genre de fille à qui les gens proposaient toujours une boisson chaude et non simplement un verre ? Qu'y avait-il chez elle qui empêchait les gens d'imaginer qu'elle s'enfilerait volontiers un double whisky ? Pour la première fois de sa vie, par cette froide soirée de novembre, elle refusa la fameuse boisson chaude.
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