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Critiques de Angela Huth (353)
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Mentir n'est pas trahir

Je n'ai pas trouvé ce livre bien passionnant !!! A vrai dire je l'ai surtout survolé devant la platitude de l'histoire ! Sans frand intérêt.
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Souviens-toi de Hallows Farm

Quel plaisir de retrouver les héroïnes de Hallows Farm! J'aurais aimé que ça ne s'arrête pas où qu'il il y ait encore une suite. "Les filles de Hallows Farm" fait partie de mes romans préférés mais j'avais tardé à lire "Souviens-toi de Hallows Farm" après avoir lu une critique négative. J'ai été d'autant plus agréablement surprise de retrouver Prue, Stella et Ag installées dans leurs vies et fidèles à elles-mêmes.
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La vie rêvée de Virginia Fly

Je n'avais jamais entendu parler de'Angela Hurt jusqu'au jour où mon amie C m'a offert un de ses livres en me disant, un sourire en coin, que ça me plairait beaucoup. J'ai lu la première page et j'ai éclaté de rire. Le fantasme de Virginia Fly d'être violée alors qu'elle jouait son rôle de maîtresse d'école faisait évidemment écho à l'un de mes rêves récurrents que j'avais confié à mon amie.

Très vite il est question de la vie amoureuse de cette trentenaire anglaise, et plus précisément de sa virginité, laquelle n'est pas un tabou pour ses proches, à commencer par sa mère qui voit là l'occasion de mettre un peu de piment dans sa vie, en demandant à sa fille d'en faire le déballage dans une émission de télé réalité.



En lisant une telle histoire, je me suis demandée si je n'étais pas en train de lire une farce loufoque ou un roman psychologique qui cache sa gravité derrière un écriture fluide et décomplexée. C'est bien sûr la seconde interprétation que j'ai retenue. Virginia Fly m'a fait penser aux personnages des romans de Houellebecq. Comme Michel, comme Annabelle dans Les particules élémentaires, Virginia déambule dans le monde avec des attentes ordinaires, celles de tout un chacun: des rencontres, des histoires d'amour, des histoires tout court,mais rien ne se produit. Le vide est toujours là, comme une évidence, une fatalité. Si la personnalité de Virginia est plus heureuse que les personnages de Houellebecq, l'environnement plus conformiste, plus rassurant, le sentiment que la vie est souvent cruelle et le bonheur toujours les Autres n'en est pas moins fort et glaçant.
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L'Invitation à la vie conjugale

Finement observé, « L’invitation à la vie conjugale » est une pépite d’humour british qui retrace le quotidien de plusieurs couples de la middle class et d’âge moyen. Dans le cadre d’une invitation, plusieurs ménages seront amenés à se côtoyer. Passé ce pitch de départ, l’autrice s’amuse à entrer dans le foyer de chacun pour y relever les bonheurs et les travers, procédant par cercles concentriques. On y découvre l’art de vivre à l’anglaise, avec des mœurs qui diffèrent des nôtres, une manière de penser à des lieues de celle de la Belgique et de la France séculaires. Une fois les acteurs cernés, elle prend plaisir à les préparer au fameux moment vers lequel tous convergent. Mais on le devine, le propos est ailleurs. Sans railleries, elle épingle l’ego, la routine ou les lâchetés et nous offre un miroir de notre quotidien car, bien que situé de l’autre côté de la mer, chacun peut se retrouver ci et là. Jamais caricatural, ce roman est jubilatoire et est fortement déconseillé aux jeunes mariés. Voilà un extrait en guise d’apéritif : « Rachel cligna des yeux, sèchement. Dans le temps, ses yeux étaient dorés. On l'avait présentée à Thomas comme la seule fille d'Oxford aux yeux authentiquement dorés. C'était en 1961. Presque trente ans plus tard, elle était maintenant la seule femme de sa connaissance à Londres aux yeux couleur d'eau de vaisselle. C'était bien ça, une espèce de brun foncé crémeux. Incolores comme des flocons d'avoine, mouchetés d'un safran terne. Ces pensées méchantes firent sourire Thomas ».
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Valse hésitation

Ce roman écrit en 1970 a été traduit et publié par Quai Voltaire en 2018. Ce détail a toute son importance dans la production d'Angela Huth lorsque l'on remet en perspective les thématiques abordées et la façon dont elles sont traitées.





Valse Hésitation nous montre le couple, le mariage et l'amour vus par les yeux d'une femme, ou plus précisément par plusieurs femmes. Madame Fox, autrefois heureuse en mariage, est désormais veuve. Sa soeur, la timide Edith, est une célibataire endurcie qui n'a jamais connu l'amour. Et Clare, la Nowhere Girl (titre original de ce livre) se démène entre plusieurs hommes, cherchant l'amour pour danser avec lui la valse de sa vie. Contrairement à ce qui a pu être écrit, je ne la qualifierais pas d'indécise. Elle essaie de vivre tour à tour avec des hommes très différents, cherchant à les rendre heureux avant de réfléchir à ce qu'elle peut attendre du bonheur pour elle-même.





Ce premier roman est le pendant féminin au Mentir n'est pas trahir nous montrant le couple décrit par un homme. Le même constat implacable d'Angela Huth qualifie la gent masculine : l'homme est un être profondément égoïste.

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Valse hésitation

J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Angela Huth, cette écriture qui prend son temps, qui glisse sur le papier. Une nouvelle fois, l’auteure met en avant une femme mais une femme qui n’apparait pas comme une héroïne. En effet, Clare, son personnage, semble être en marge de sa vie dans le sens où ses choix ne sont pas adaptés réellement à elle. Clare fait partie de ses femmes qui ne savent pas choisir leurs hommes. Qui ne prennent pas vraiment de décision. Qui ne font pas de vague pour ne jamais déplaîre. Clare est une femmes des années 70, une femme qui ne s’est pas encore émancipée de son mari. Étant une femme de nos jours, j’ai trouvé Clare un brin pathétique. Elle subit sa vie plus qu’elle ne la vit. Elle ne travaille pas donc dépend entièrement de son mari. Elle n’a pas vraiment de vie sociale. Bref, je ne voudrais pas avoir sa vie. Cependant, Clare va trouver en Joshua une bouffée d’air et elle va enfin vivre un peu comme elle le souhaite. Bien que ce soit encore par l’intermédiaire d’un homme.



Dans « Valse-hésitation », l’auteure fait des allers-retours dans la vie de Clare. Elle nous raconte « ses » vies afin de mieux la comprendre. Angela Huth fait ses retours en arrière avec maîtrise dans son histoire et cela donne un rythme bien particulier auquel j’ai bien accroché. Un rythme lent, qui prend son temps de vivre et cela est agréable. Avec l’auteure, on vit au temps anglais aussi bien grâce aux personnages secondaires que grâce aux paysages. Lire « Valse-hésitation », c’est entrer dans les réflexions d’un personnage féminin qui se rend compte d’être passée à côté de sa vie. C’est faire la rencontre de Mrs Fox en total opposé à Clare et qui donne une jolie dynamique à l’histoire. C’est avoir envie de bousculer Clare mais c’est aussi la laisser faire des choix. C’est prendre son temps dans sa lecture!
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La vie rêvée de Virginia Fly

Bon, bon, bon que dire sur ce livre?

Rien de bien transcendant dans cette histoire, mis à part le fait que je n'ai pas fait un très bon choix sauf pour le titre sur lequel je me suis arrêtée.

Certes notre Virginia a 31 ans, oui elle est célibataire, oui elle est vierge et non elle n'a pas encore connu l'amour, encore moins la passion...mais cela ne suffit pas pour me passionner, tout est ennuyeux à mourir et ne m'a franchement pas tenue en haleine, au contraire je n'avais pas envie de continuer ma lecture, laissée en plan.

Au fil des pages, même si la dynamique s'est implantée en ce qui concerne certaines découvertes pour Virginia eh bien j'avoue que c'était plus que fade...

Une lecture très moyenne et qui ne me fera pas la conseiller malheureusement.

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Tendres silences

Dans le vieux couple formé par William et Grace, beaucoup de silences, tellement ils se connaissent bien. Pas ces silences malaisés, mais parler n'est pas nécessaire. Leur vie reste dans les rails, tranquille, ponctuée par les répétitions et concerts de William, violoniste dans un quatuor assez renommé.



Or leur altiste vient de les quitter, remplacé par la jeune et spontanée Bonnie, sur laquelle William fantasme beaucoup. Jouer Mozart à deux, et voilà William qui perd les pédales et décide de se débarrasser de son épouse. C'est plutôt invraisemblable si on y réfléchit bien (Bonnie n'est même pas au courant des élans de William et le considère comme une personne d'une autre génération) mais Angela Huth fait passer ça et on s'intéresse aux diverses péripéties, où William est parfois ridicule (mais gentiment).



Grace, elle, a fait connaissance de Lucien, un jeune voisin gentil mais pas toujours, un peu dérangé semble-t-il, qui semble apprécier son travail d'illustratrice, mais finit par la perturber et la rendre nerveuse, ses visites répétitives n'étant pas toujours bienvenues.



Voilà un roman qui baigne un peu dans la musique du quatuor, à l'ironie très très subtile, montrant finement les ressentis de William et Grace. Ce sont Jack, le fils du couple, et sa copine Laurel, qui de bout en bout sont plutôt antipathiques, chose rare chez Angela Huth. Mais ils sont bien réussis.



Un passage pouvant s'appliquer à William et Grace en rapport avec Bonnie et Lucien

"Qui sait pourquoi nous sommes attirés par les gens? Quand les affinités ne sont pas évidentes, quand une passion ou une affection irrationnelles sont l'unique lien, plutôt que tout autre sentiment plus stable, plus pratique, il peut s'ensuivre toutes sortes de problèmes, de souffrances."
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De toutes les couleurs

Après le triangle de Mentir n'est pas trahir, le carré, si j'ose dire! Dans ce roman choral dont les personnages principaux ont des voix différentes, Isabel et Dan forment un couple solide et amoureux, elle crée des masques, lui occupe un boulot alimentaire et rêve d'écrire une pièce à succès. Leur ami Bert revient des Etats Unis, voici l'occasion d'un dîner avec leur amie Carlotta. Mais rien ne se passe comme prévu, des sentiments, des attirances se créent.

Ajoutons les voix de Sylvie, la fille adolescente de Dan et Isabel, Gwen leur femme de ménage; et l'on obtient un joli roman plein de subtilité, où le lecteur s'amuse du décalage créé entre la réalité et ce que chacun voit ou imagine.


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Mentir n'est pas trahir

Angela Huth continue à m'apporter des lectures douces en apparence, avec des sujets ordinaires, des personnages que l'on pourrait connaître. Cette fois, un triangle, avec Gladwyn Purser, son épouse Blithe, et Lara, la jeune femme accidentée qu'il a aidée un jour et qu'il n'arrive pas à oublier, en dépit du temps qui passe.

Alors, encore un mari - heureux en ménage et amoureux de sa femme depuis près de 20 ans- attiré par l'herbe plus verte? Angela Huth réussit à le rendre assez sympathique et parfois ridicule, embrouillé qu'il est dans ses affaires de cœur, et aussi d'emploi du temps car chacune des deux femmes ignore l'existence de l'autre; bien sûr cela ne durera pas! Inutile de le plaindre, bien sûr.



"Le mariage était comme un de ces globes en plastique remplis de fausse neige que certains aimaient à placer sur leur bureau. On renversait le globe, et la maisonnette, ou le bonhomme de neige, disparaissait un instant sous une mini-tempête silencieuse. On reposait le globe, et la scène retrouvait son caractère tranquille. L'embêtant, c'était que la tempête était souvent déclenchée par étourderie, et qu'il fallait ensuit du temsp pour l'apaiser."



"La vie en solitaire, elle s'en rendait compte, nécessitait un certain talent. Il fallait toujours prévoir ses petits plaisirs à l'avance, ne serait-ce qu'une chose aussi dérisoire que l'achat d'un livre, et il ne fallait jamais rester sans projets plusieurs jours d'affilée. Pour Lara, être seule, signifiait pouvoir observer les choses en toute tranquillité. Dans une vie animée remplie de gens et d'activités, la contemplation était moins facile. Elle s'expliquait mal pourquoi tant de gens redoutaient l'idée de la solitude."
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Les Filles de Hallows Farm

Pendant la Seconde guerre mondiale, la population anglaise a dû participer à l’effort de guerre, soutenir l’économie, l’agriculture etc. Aussi, en octobre 1941, trois jeunes femmes volontaires débarquent dans une ferme familiale pour aider aux travaux des champs et de l’élevage. Elles viennent toutes les 3 de la ville, Prue est déterminée à épouser un homme riche qui lui offrira des robinets en or, mais en attendant, elle virevolte et charme tous les hommes qu’elle croise ; Agatha espère un jour conquérir Desmond, étudiant avec qui elle a dû parler une fois ; quant à Stella, elle aime passionnément Philip qu’elle compte bien épouser à la fin de la guerre. En attendant les travaux rudes les attendant mais elles ne se plaignent, se lavant aux aurores pour s’occuper de traire les vaches ou ramasser les œufs ou couper les haies ou encore tracer des sillons bien droits dans un champ.



Le roman se déroule pendant un an, suivant le cycle éternel des saisons, égrenant les travaux agricoles, les petits plaisirs auxquels les jeunes filles ont droit. Il nous donne droit à des moments de séductions mais aussi de drames, la vie. On en oublierait presque la guerre qui surgit de temps en temps, lorsqu’un avion ennemi balance une dernière bombe dans un champ, quand un soupirant de Prue disparaît au-dessus de la Manche. J’ai beaucoup aimé ce roman, je lui ai trouvé plein de charmes, seule la fin m’a légèrement déçue, pourquoi imposer ce sacrifice final ?

Challenge Plumes féminines 2020

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Les Filles de Hallows Farm

Nous sommes pendant le seconde guerre mondiale, en Angleterre. Trois jeunes femmes, Prue, Stella et Agatha, se sont déclarées volontaires pour les travaux agricoles en remplacement des hommes partis combattre. Après une brève formation, elles sont envoyées dans une ferme du Dorset, chez les Lawrence, un couple avec un fils réformé à cause de l'asthme. Nous allons suivre pendant toute une année la vie de tout ce petit monde. Les trois jeunes femmes sont très différentes : Prue, apprentie coiffeuse, jolie et croqueuse d'hommes, Stella romantique, toujours amoureuse d'un homme même si ce n'est pas forcément le bon, et la sage Agatha, brillante étudiante qui rêve à un jeune chercheur entrevu à Cambridge.



Après un petit moment d'adaptation de la part de tous les personnages, la cohabitation entre les jeunes femmes et les fermiers, malgré la dureté et les exigences du travail, devient très cordiale. Les trois citadines découvrent un monde très différent de ceux dans lesquels elles évoluaient jusque là, et la vie de la ferme est transformée par un tourbillon de gaieté et de bonne humeur. Le fils de la maison, Joe, est peut-être le plus heureux de ces changements, après ses déceptions : réformé de l'armée, ayant du renoncer à partir étudier à Cambridge à cause de la guerre, fiancé à une jeune fille terne qu'il n'aime pas, de nouvelles perspectives s'ouvrent à lui avec l'arrivée des trois jeunes femmes. Cette année va être une année capitale pour tous les personnages, qui ressortiront marqués à jamais par cette expérience, et les trois jeunes femmes, malgré leurs différences vont devenir des amies pour la vie. Le livre s'ouvre et se ferme sur la rencontre annuelle qu'elles s'organisen. Elles sont maintenant de vielles femmes, et nous avons en quelque sorte en résumé, le reste de leurs existences.



Je suis un peu partagée devant cette lecture. C'est incontestablement un vrai plaisir, Angela Huth sait planter un décor, caractériser des personnages, bâtir une histoire prenante. J'ai complètement embarqué pendant les deux tiers du roman. Après, j'ai trouvé cela un peu trop long, les personnages n'évoluant pas vraiment, restant toujours un peu tels qu'elle les avait posés au départ. Puis, une gentillesse et une bonne volonté de tous les instants, chez tous les personnages, sauf un, cela m'a un peu lassé. Aucun véritable conflit, opposition, antagonisme, tout se règle dans une sorte de bienveillance générale : un peu trop beau pour être vrai. La fin m'a aussi parue un peu trop sentimentale et sucrée, j'aurais voulu un peu plus de mordant, comme dans la vraie vie.



Mais sans aucun doute un moment de lecture agréable, et à recommencer, mais après un petit moment, pour ne pas se lasser comme de ces gâteaux un peu trop riches, qui pourraient devenir écoeurants à trop fortes doses.
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Souviens-toi de Hallows Farm

Préambule important : je n'ai pas lu Les filles de Hallows Farm. Certes Souviens toi de Hallows Farm est une suite mais qui ne nécessite pas d'avoir lu l'histoire qui va unir 3 jeunes femmes, en tant que volontaires agricoles durant la guerre. Ce roman est centré sur la vie de l'une d'entre elle: Prue, femme attachante, à la fois pour son côté enfant, volage, courageuse, mais aussi très lucide sur la vie, la place des femmes après la guerre.

Plus nous entrons dans le roman, plus difficile il devient de rester insensible aux rebondissements et drames qui vont parsemer la vie de cette jeune femme. Le style est fluide, l'écriture facile mais sans tomber dans le roman à l'eau de rose. Certes, à classer dans les romans sentimentaux et féminins, mais en même temps dans les romans où humour et psychologie sont présents en fil rouge. Le tout nous donne un roman solide pour passer un moment agréable.
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Amour et désolation

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L'Invitation à la vie conjugale

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L'Invitation à la vie conjugale

"Même après seize ans de mariage avec une femme qu'on aime profondément, avec laquelle on partage enfants, maison, proximité quotidienne, on ignore quatre-vingt-dix pour cent de ce qui lui traverse l'esprit. (p125)"



Je le dis et je me répète peut-être (sûrement) j'adore la littérature anglaise et ce roman le confirme. J'ai découvert Angela Huth avec Valse hésitation que j'avais beaucoup aimé et je me suis aperçue en rangeant mes étagères que j'avais déjà un exemplaire de ce roman mais dans une autre édition, tout aussi charmante comme quoi je voulais vraiment découvrir cette invitation.



Oxford - Angela Huth nous invite à observer plusieurs couples aux vies très différentes même si les apparences sont souvent trompeuses. Certains s'aiment presque insolemment, d'autres profondément depuis de longues années, d'autres se masquent, se trompent et puis il y a, au milieu de tout cela,  les célibataires comme Ralph et Rosie (que j'ai particulièrement aimée).



Que de justesse dans l'observation des couples, des ressentis de chacun des personnages. L'auteure nous offre un éventail des sentiments de chacun, de façon très délicate mais que je trouve très vraie. C'est finement observé et même analysé, les ambitions oubliées, déçues, les routines qui s'installent, les regards ou les gestes qui s'habituent ou ne se voient plus et tout cela dans le charme de ces cottages anglais, dans cette ambiance si particulière faite à la fois de conventions mais aussi de libertés.



Je n'ai pu m'empêcher de retrouver un style à la manière de Virginia Woolf en particulier dans l'attitude de Frances, sorte de Mrs Dalloway qui se prépare à l'organisation de sa réception mais également avec l'évocation d'Un lieu à soi dans l'importance d'avoir une pièce, un domaine, un univers pour une femme dans lequel elle peut s'épanouir.



C'est un roman très féminin mais aussi féministe car les femmes sont souvent décrites comme coincées dans une vie familiale, leurs obligations ménagères, frustrées parfois de ne pas avoir le sentiment d'exister ou seulement à travers leur famille, enfants ou époux. Les hommes sont soit assez volages, inconstants, absents, radins.



"Elle devait se libérer l'esprit, complètement, des inépuisables listes de courses pour le dîner ou de vêtements à porter à la blanchisserie, et se donner, un moment, l'illusion d'être aussi libre que n'importe quel homme de se concentrer uniquement sur son travail. (p126)"



Chacun a son jardin secret comme une chambre pour refuge, des pensées intimes qui tourmentent comme celles de savoir comment son conjoint se débrouillera si c'est elle qui part la première, les préoccupations matérielles d'organisation pour que tout soit parfait, l'envie pour une autre d'exister à travers le regard d'un autre quand son propre époux ne la voit pas ou plus etc....



C'est une sorte de roman choral où à partir de la réception des invitations pour la fête organisée par Frances et Toby jusqu'à son déroulement nous suivons chacun et chacune, avec des petits événements, révélations qui vont peu à peu se rejoindre et trouver lors de la réception un aboutissement parfois surprenant.



La lecture de ce livre peut déplaire à certain(e)s car il n'y a pas vraiment d'action, c'est la peinture de la vie conjugale après quelques années, des sortes de tableaux de la vie de couples peints par petites touches. C'est à la fois cynique mais aussi tendre, rien de forcément optimiste ou pessimiste,  simplement le constat de l'usure du temps, de l'emprise parfois d'un des deux sans que l'autre ne s'en plaigne ouvertement. On retrouve tout le flegme anglais, la distance prise par rapport aux événements, aux habitudes prises dans les couples, sans cri, sans heurt.



Si vous avez été marié(e) vous retrouverez des situations vécues, des ressentis pas toujours avoués, par contre si vous n'êtes pas marié(e) cela vous donnera pas forcément l'envie de franchir le pas mais Angela Huth laisse malgré tout la porte ouverte au bonheur conjugal avec Ursula et Martin ou Mary et Bill.



L'écriture est très agréable à la fois légère et teintée parfois d'humour, un brin sarcastique, sans complaisance mais jamais agressive ni méchante. C'est une sorte de petit bonbon à la fois sucré et acidulé que l'on déguste en se remémorant ses propres souvenirs.



J'ai passé un délicieux moment à me promener dans la campagne "Oxfordienne", je me suis invitée dans les vies conjugales des couples, leurs quêtes de l'amour, du bonheur, leurs mensonges. Chaque couple tente, comme pour Frances avec l'organisation parfaite de sa réception,  de se trouver dans leur vie conjugale, à rester soi tout en vivant à deux.



Je me suis empressée d'aller voir si je n'avais pas d'autres romans d'Angela Huth sur mes étagères et j'ai trouvé (oh joie) Un fils extraordinaire que je lirai dans quelques temps, quand j'aurai besoin du charme "so british" de cette littérature.
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Mentir n'est pas trahir

Je suis passée complètement à côté de ce roman, et j'ai envie de dire , comme une fois sur deux avec cette auteure. ( Je n'arrive pas à retrouver la magie des Filles de Hallows Farm ). La faute au sujet sans doute, qui flirte (sur la fin ) avec le genre "roman noir", sans en avoir sa puissance, ni le côté ludique (du coupable à chercher).

Est-ce que mentir c'est trahir ?

Eh bien, j'ai envie de dire : oui ; c'est le début de l'engrenage ; et après Dieu sait comment ça finit, une chose en entraînant une autre ...

Lorsque Gladwyn , trouve sur son chemin, une jeune fille blessée , tombée de sa bicyclette, en bon gentleman anglais, il l'amène à l'hôpital . Jusqu'ici , pas d'inquiétude . Mais lorsqu'il trouve un prétexte pour passer la voir , c'est là que ça se corse, Gladwyn lui ayant affirmé sans ciller, qu'il est célibataire... Hors Gladwyn a une famille...une femme, Blithe, professeur et un fils adolescent.

Et les mensonges s'enchaînent auprès des deux femmes sans que ce mari ait l'air de se sentir coupable, juste embêté dans sa logistique.

Le titre est révélateur du contenu, Gladwyn s'en sortira mieux que bien - à ce point immoral que s'en est énervant pour toute lectrice un peu féministe !

Deux femmes intelligentes, jolies, douées dans leurs métier respectifs et un homme qui parait si palot, si inconsistant, si "chiffe molle", qu'il m'a été difficile de ressentir quoi que ce soit durant cette lecture. Cela manque de chair, de sueur , de sentiments, de passion...On assiste en tant que spectateur, aux débuts d'une liaison " interdite" et : rien !

La plume d'Angela Huth est fluide, belle , agréable, mais dépourvue d'émotion. Tous ces romans sont plus ou moins comme cela, un peu "froids" . j'aurai compris et aimé cette façon d'aborder le sujet , j'aurai adhéré à la réaction de Blythe à la fin, si ce roman n'était pas sorti en 2013. Mentir n'est pas trahir ", n' est pas moderne, il sent la naphtaline...

Vers la fin, le roman prend des allures de roman noir , sans qu'Angela Huth joue sur le registre du suspens, c'est dommage. Peut- être qu'à force de lire des romans policiers, j'ai perdu tout goût pour des fins de ce type- là, je la trouve mièvre, fade ...

Certains critiques parlent d'humour grinçant, ça ne doit pas grincer assez fort pour moi !

Un roman très bien écrit, mais pas inoubliable...

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De toutes les couleurs

Ce livre a une qualité: il se déroule essentiellement à Londres. Voilà, voilà. Sinon, c'est fade comme un sponge cake, lourd comme un scone mal cuit, subtil comme un sachet thé noyé dans du lait UHT. Des personnages caricaturaux, de belles maisons, de belles voitures, dégoulinant de bons sentiments et de dilemmes qui n'en sont pas. Vite lu, vite oublié.
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L'Invitation à la vie conjugale

Pourquoi j’ai choisi ce livre ? Pour l’auteure et l’objet livre : Angela Huth est une auteure anglaise que j’affectionne et je n’ai pas pu résister à cette nouvelle édition dans la collection Petit Quai Voltaire qui vient d’adopter un nouveau look très réussi.

J’ai donc partagé le quotidien de ces couples dont les femmes comblent le vide de leur existence comme elles peuvent. Se cacher sous la couette pour dormir ou organiser une grande fête pour s’occuper.

Les hommes n’ont pas toujours plus d’activités et certains vont observer les blaireaux la nuit où traînent dans les galeries d’art.

Tout cela cache un mal de vivre très bien retranscrit ici. Le délitement de l’attachement conjugal est finement analysé sans ennuyer le lecteur.

La petite touche d’optimisme est là avec ce couple soudé et amoureux comme au premier jour, Mary et Bill sont émouvants.

Un beau texte sur la vie et les sentiments amoureux.
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Quand rentrent les marins

Ce qui explique le choix du  roman de cette semaine est un  thème rarement évoqué dans les livres, la vie des femmes de marins, qui m’a  interpellée et séduite. Je vous invite, à travers des paysages tourmentés d’un  petit village de pêcheurs en écosse, à suivre  l’amitié houleuse entre deux amies d’enfance,  Myrte et Annie, à  travers  les pas et les pensées surtout celles de Myrte au physique ingrat, corpulente aux mains calleuses,  posée, intelligente qui lit et aime la poésie de Keats.



Alors que Annie est ravissante, instable, mais qui a du charisme et dont la compagnie est recherchée. C’est si bien écrit que les personnages deviennent des personnes dans notre esprit.  Myrte et Annie  vont passer leur vie à se confier, se trahir, se marier tout en continuant de s’aimer dans un univers fait de silence et  de non-dits, qui à force d’être réprimés explosent. Cette vie presque coupée du monde dans le quotidien de ces femmes qui attendent le retour de leur mari, si la mer veut bien le leur rendre et dont l’odeur de poisson imprègne leurs cheveux et leur peau ; dans une angoisse quasi perpétuelle rythmée de tasses de thé, discussion, parties de rami n’ennuie point le lecteur. C’est une autre façon d’appréhender  le monde, de saisir par le sens de l’observation mille détails qui apaise les vicissitudes de la vie. Le lecteur est profondément attaché à Myrte, une femme  forte et sensible et l’accompagne dans sa solitude et son chagrin. Des destins liés au caprice de la mer.



Un vrai portrait de marins tels que Archie le mari de Myrte, taiseux , pudique dans les sentiments. Un mari attachant  autant que sa femme. Ken, le faible mari d’Annie qui travaille avec Archie  par qui le drame arrivera…..


















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