Citations de Anne-Gaëlle Huon (554)
« L’élégance est la seule beauté qui ne se fane jamais » ….
AUDREY HEPBURN .
"Soudain, elle se tait. Qu'est-elle venue chercher ? La bénédiction d'une vieille dame qui n'a aucune idée de quoi il retourne ? Et si Jeannine ne s'était jamais confiée à personne ? Julia s'excuse poliment et se lève pour partir quand Lucienne la saisit par la manche.
_Certaines choses ne méritent pas d'être rapportées. Elles sont là, quelque part, et puis elles ne seront plus. Et c'est sans doute mieux comme ça."
"Elle lui en voulait d'être partie ainsi, sans même un mot pour elle. C'était la vie. On tentait de se convaincre qu'on était entouré. Mais les épreuves de l'existence se vivaient seul."
"_Bah ! Si quelqu'un comprenait quelque chose à l'amour, crois-moi, il serait milliardaire. La truffe est le plus grand mystère de ce monde, après celui du coeur ! Arrête donc
de chercher à savoir la direction du train. Prends-le en marche et laisse-toi aller. Tu te dis aujourd'hui que tu as le temps, et un jour, tu te diras que c'est trop tard. La vie nous file entre les doigts..."
Liste des petits bonheurs de l'existence (suite)
Rendre service à un inconnu
Toucher les cornes d'un escargot
Tremper une mouillette dans un œuf à la coque
Voir sortir les premiers iris
Faire siffler un brin d'herbe entre ses doigts et ses lèvres
Partager son casse-croûte avec quelqu'un qui a faim
Flâner à la mercerie
Glisser une pièce dans une tirelire
Faire de la balançoire
Croquer des radis
Voir passer les chèvres qui descendent de la montagne
Raconter une histoire drôle et se souvenir de la fin
Marcher dans la garrigue et faire jaillir les sauterelles
Etre embrassée pour la première fois
Les promesses des hommes n'engagent que celles qui les aiment.
Cet homme était noir. Plus noir que la nuit, plus noir que les ombres, plus noir que le précipice qui avait englouti Alma. Ses bras étaient aussi larges que ma tête et ma tête lui arrivait aux hanches. Une montagne croisée avec un cacaotier. Il a souri, révélant une rivière de dents plus blanches que le lait. Puis d'une voix de l'au-delà il m'a demandé si je voulais du thé.
- Pas de ce petit jeu avec moi, madame Paulette. Avec votre fils et votre bru si ça vous amuse, mais pas avec moi. Nous savons bien toutes les deux que vous avez toute votre tête. Donc évitez s'il vous plaît de vous payer la mienne.
Paulette resta interdite.
Il y a dans le rire des enfants quelque chose qui appelle la tendresse comme l'humilité. Un rappel de cet infiniment grand qui nous dépasse. Et qui nous fait croire que quoi qu'il arrive, tout ira bien.
Julia et Félix lisent les épitaphes et s'émerveillent de leurs trouvailles.
- "Pense à moi et souris." Joli, non ? commente Julia
- Et celle-ci, glousse Félix. " A mon mari, mort après un an de mariage. Sa femme reconnaissante. "
- Ecoute celle-là : " Ce qui compte, ce n'est pas les années qu'il y a eu dans une vie. C'est la vie qu'il y a eu dans les années." J'adore !
Je réalise que la vie nous fabrique sans cesse des souvenirs. Qu’il suffit de les accueillir. De leur faire une place. Et de laisser s’envoler les plus douloureux.
"Il fallait bien une vie pour apprendre à s'aimer."
La véritable élégance, c’est de partir avant d’être remercié.
« La tendresse a des secondes qui battent plus lentement que les autres ».
ROMAIN GARY
Le mariage est une belle journée, mais il y a trop de lendemains.
Puis d'une voix douce et profonde, elle lui parla d'un temps pas si lointain où les gens préféraient mourir d'amour que de solitude. Un temps où l'on pouvait rater un coup de téléphone et ne jamais le savoir. Où l'on pouvait sentir l'odeur de l'être aimé et contempler ses larmes dans le papier d'un billet doux. Où les mots d'amour se rangeaient, entourés de rubans, dans des tiroirs. Où les rencontres se vivaient à coeur ouvert, sans écran, sans filet. A cette époque, les vies étaient plus courtes, ce qui laissait croire que l'amour ne s'éteignait jamais.
J'y ai vu un signe. Le moment donné par le hasard vaut parfois mieux que le moment choisi.
"Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais."
Paulette n'écoutait pas. Ces chevaux lui faisaient de la peine. On les stressait, on les affublait de cagoules de super-héros et d'oeillères, on les privait d'herbe fraîche et de grand air, et on les enfermait dans des boîtes. Où finissaient-ils ? Que devenaient-ils le jour où ils commençaient à ralentir ? Quand leurs genoux faiblissaient ou que l'âge les prenait par surprise ? Est-ce qu'on leur offrait enfin un pâturage vert où se laisser vivre ? Ou finissaient-ils écartelés sur un crochet de boucher pour nourrir ceux qu'ils avaient enrichi ?
« Assise au milieu des dragons en sucre, sous le regard ému d’un jeune pâtissier qui a tout d’un grand, je réalise que la vie nous fabrique sans cesse des souvenirs .
Qu’il suffit de les accueillir. De leur faire une place . Et de laisser s’envoler les plus douloureux » ..l.l.