Citations de Anne Loyer (205)
Je descends l'escalier avec le truc gluant qui me morve dessus. J'ai pas la tête à la mièvrerie, encore moins aux sentiments. Je passe devant Paul sans le calculer. Il est planté en plein milieu de l'entrée, en pyjama rayé, bagnard consentant. Il me regarde avec ses yeux vitreux, moi je l'ignore. Il m'épie ? J'arrive dansa la cuisine, pose le mioche dans son transat, attrape le biberon, prépare le lait, le met dans le chauffe machin. Je trouve plus mes mots, je suis claquée, mais les gestes me reviennent. Ouf. Tous les matins c'est le même cinéma, le même miracle.
« Chatura n’est pas une infirmière. Ce qu’elle est, c’est la femme de mon fils. Ce qu’elle est, c’est ma belle-fille. Ce qu’elle doit être, c’est une bonne épouse. Où elle doit être, c’est à la maison. Le mariage est une institution sacrée. Et ce diplôme n’y changera rien. ce diplôme n’est rien.
Et d’un geste vif, il l’a déchiré, déchiqueté, émietté… jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. »
« (…) j’étais lancée, plus rien ne pourrait m’arrêter. J’en avais fini avec le mensonge, le déni, les faux-semblants. J’étais allée trop loin pour faire demi-tour. Mes parents devaient savoir que je ne rentrerais pas dans les cases à cocher des petites annonces. Je ne serais ni docile, ni gentille, ni bien élevée, ni rien de tout ce que réclamaient ces mères avides de chair malléable pour leur fils! Instruite, oui! Mais pour moi-même, pour mon avenir! Pas pour assurer de belles soirées culturelles à un époux amoureux des plantes vertes! Je ne serais jamais une potiche! «
« Papa a ouvert la porte. Il semblait ramassé sur lui-même, voûté, vieilli, prêt, sans doute, à recevoir un choc. Devant lui, son fils, sa fille et cette fille. Celui qui comptait faire sa vie ailleurs ; celle qui voulait vivre sa vie ; celle qui vivait autrement. »
En Chine, nous marchons en équilibre sur la grande muraille...
Le monde s'ouvre à nous, sans frontières, sans limites...
Même plus de larmes à verser. Juste un trop-plein qui ne veut pas sortir. Qui me heurte comme une balle lancée à pleine vitesse, enfermée dans ma cage thoracique et qui résonne sur mon cœur. Boum boum. On dirait une bombe à répétition qui n'en finit pas d'exploser.
J'avais déjà fomenté tellement de scénarios que je pouvais, les heures durant, les étirer, les développer, les embellir et les chérir.
Quand la classe est finie, elle est plus inquiète qu'en colère.
Vite, vite, elle doit découvrir la vérité.
Hisse et Ho sont des jumeaux .Les jumeaux vont partir avec leurs parents , à bord d'un voilier , surnommé l' olympe. La famille quittent l' Andalousie pour rejoindre Venise . Mais, derrière les couleurs et la beauté de la Sérénissime se cache une malédiction hors norme . En alternant , entre théâtre ou dans un palais , Hisse et Ho feront preuve de courage à une vengeance veille de plusieurs siècles !
Maëva
Le mot ronfle,furieux,joyeux,il repeint l'habitacle,me plonge en plein film d'action.j'appuie la pédale,me couche sur le volant.
Plus vite !
Mylène, les yeux braqués à travers le pare-brise,sourit de toutes ses dents.La vitesse étincelle son regard.Elle est plus belle que jamais.Je la vois ouvrir la fenêtre;passe la tête dehors; ses cheveux se mettent à flotter en drapeau.
Yeahhhhhhh.
son cri se perd dans le paysage qui s'enfuit.C'est quoi la vie finalement ? Une voiture,une fille et une route .Droit devant.
Je ne disais rien. J’écoutais. Tétanisée. Attendant la suite, la fin de l’histoire, la raison de ses sanglots. Elle avançait, en équilibre sur mon silence.
Je hurle, à bout de nerf, à bout de courage, à bout d’amour.
— Elle a raison monsieur intervient Miette d’un ton vibrant. Elle n’y est pour rien. L’amour ça ne se commande pas. C’est puissant, ça vous agrippe, ça vous arrache, ça vous atomise. Après, faut rassembler les morceaux, c’est pas facile.
— Voilà crié-je, je suis en morceaux.
-J'adore comment tu me traces mon futur. Il en deviendrait presque beau...
Le formuler, c'était l'accepter. Mais l'accepter ce n'était pas le comprendre, encore moins arrêter de souffrir. Au contraire ce n'était que le début ...
Ce que [cette boîte] renfermait était son plus grand trésor : les clichés d'instants volés à la crainte et à la résignation, au courage et à la solidarité.
J'ai aspiré la nuit, m'en suis rempli à ras bord, le courage vient du ciel.
C'est vrai qu'elle était visionnaire... une boule de cristal à la place du cœur.
Le ciel se charge d'écharpes de brume par peur de prendre froid.
Je nous revois dans la voiture de Mylène. Elle et moi c’était si bien ce matin. Ensemble à faire les dingues, à ne penser à rien, à foncer sur la route.Mais pour s’offrir des moments comme ça, pour les vivre à fond, faut pas tricher.
-Tu entends maman ? Faut pas tricher. Sinon rien ne sert à rien. page 136 à la toute fin du livre.
Le loup a repéré la galette
sur le bord de la fenêtre !
Il va se régaler !
mais que se passe t’il ?
Rien ne va plus...