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Citations de Annie Degroote (118)


" De certaines amours, on ne se remet pas ..."
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Le rapport au temps était différent. Les gens du Moyen Age ne possédaient pas, à quelques exceptions près, de calendrier. Ils ignoraient leur âge exact. Les trajets étaient plus longs, les jours étaient plus longs ... Le temps s'étirait davantage. On mourait jeune, avec l'impression , peut être, d'y arriver moins vite qu'aujourd'hui ... N'était ce pas là la plus grosse différence avec notre époque ? La densité du temps.
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« De sa mère, elle se rappelait les injustices, le manque de tendresse et de réconfort dans ses moments de peine. » (p. 44)
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Chaque famille recèle ses secrets, ses démons. Se taire, minimiser les drames, ne pas dévoiler, ni susciter de questions. Rien n'a changé depuis la nuit des temps. Mais il suffit parfois d'un grain de sable pour enrayer le bel ordre établi, faire s'effriter sa trompeuse carapace, un vent qui viendrait balayer les habitudes, rendre audibles les chuchotements obscurs.
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La bière c'est le temps. Boire un demi, c'est le temps suspendu. Porter le verre aux lèvres et goûter la bière c'est un instant qui, en même temps, est une éternité. Puis doucement, lentement, l'avaler après l'avoir fait tourner sur le palais c'est un temps qui s'envole, qui disparaît, réduit à néant par le plaisir-saveur. La bière qui descend dans le gosier c'est un temps fusée, interstellaire, plus vif que la vitesse de la lumière, c'est une comète qui laisse une longue trace dorée dans le firmament.
La bière enfin qui dégouline dans le ventre, c'est la paix retrouvée, le temps immobile, un temps qui s'arrête à jamais.
Puis arrive une nouvelle gorgée qui est un recommencement, un cycle identique au précédent, un temps perpétuel, un temps sans fin.
Et ainsi s'écoulent les heures, les minutes, les journées.
Ronny Couteure, Le temps de la bière, 1997
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Renaude erra encore, prit le chemin de la mer et s'enfonça dans le nuit de décembre, où le monde atteint le fond des ténèbres et s'apprête à remonter vers la lumière.
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Nous ne sommes que des nains juchés sur les épaules de géants ; nous voyons ainsi plus loin et mieux qu'eux ; mais nous ne serions rien s'ils ne nous portaient de toute leur hauteur.

(Bernard de Chartres, XIIè siècle)
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Et si je devais en une seule image, en un seul son, résumer ce Nord qui m'est cher, je choisirai, sur une petite route où le poussier grince, mais que borde la chicorée sauvage, une bicyclette qui passe avec un doux bruissement d'hirondelle.
Françoise Mallet-Joris, "Les Flandres", Nord, juin 1991
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J'aime mon père. Il m'agace, mais je l'aime.
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Dès qu'elle fixait le regard de sa mère, elle se sentait coupable d'être là, de vivre.
Et soudain la douleur s'engouffre.
La tension martèle ses tempes.
La migraine monte.
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En me proposant ce rôle , tu as effectué un véritable sauvetage !
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Mon beau pays, mon frais berceau,
Air pur de ma verte contrée,
Lieux où mon enfance ignorée
Coulait comme un humble ruisseau!

( " La vallée de la Scarpe" de Marceline Desbordes -Valmore)
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Valentine de Montfleury contempla son reflet dans le miroir. Oui , elle était belle. Son père avait raison. Il était si fier de sa fille. Cela ne l'empêchait pas de la vendre en ce début de l'année 1906...
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Oui comme elle aurait voulu revenir à la sphère de son enfance , et pouvoir l'embrasser , la toucher , sentir sa peau contre la sienne.
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 Elle fut aussi remarquable comme religieuse, que jadis, comme grande-duchesse.
En octobre 1918, l'armée blanche la retrouva au fond d'un puits de mine, ainsi que les grands-ducs Serge, Jean, Constantin, Igor et le jeune Vladimir Palay, fils du grand-duc Paul, poète talentueux et prometteur de dix-huit ans. Après avoir été assommés à coups de crosse, ils y avaient été précipités vivants ; les gardes rouges lancèrent encore des grenades.
Des paysans entendirent des gémissements et des chants religieux s'élever du puits. Oui, certains vivaient encore. Ils n'osèrent intervenir. La peur s'était insinuée en chacun, et allait longtemps imprégner l'âme russe. 
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Je n'ai pas d'avenir en ce monde, Flore, et je n'aime pas ce que l'homme en fait. Le progrès va l'engloutir, il est prêt à tout écraser pour s'enrichir, à tout détruire. Ce que je vois est la mort de l'homme par l'homme...
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Elle voit le regard de sa mère . Vide .Indifférent. A-t-elle désiré sa mort ce matin-là .Elle ne le saura jamais. Mais elle voit la mort dans ses yeux .
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" -- Nous n'avons pas le même ciel ; cette femme est née en hiver et à Cassel comme moi , mais elle est née le 5 décembre, moi le 16.
Les lèvres de Charlotte s'entrouvrirent sur un sourire malicieux.
__ Elle est née soue le calendrier julien, toi sous le grégorien. Cela correspond exactement.
Onze jours... Bien sûr... Charlotte avait raison. Insignifiante en apparence, une erreur de dix minutes par an faussait le calendrier. On célébrait Pâques trop tard, et l’écart aurait continué de croître. On décida donc de rattraper le Soleil. En 1582, la plupart des Européens, couchés le 4 octobre, s'étaient réveillés le 15 octobre ! En France, le changement avait eu lieu début décembre. Les Pays-Bas et le Saint Empire germanique, eux avaient achevé le mois le 21 décembre, sacrifiant Noël. " (p130)
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Aragon a écrit :
" La nuit s'est déchirée, et tu es le soleil que j'espérais."
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Il songea à son père. Augustin était l'héritier de ces maîtres artisans du XVIII siècle, dont les apprentis - partie intégrante de la famille - travaillaient avec la conscience de préparer des chefs-d'oeuvre. Ces géants avaient laissé place à des 《 dynastes》 fortunés, des 《arrivés》,aux entreprises colossales et impersonnelles, aux ouvriers anonymes.
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