AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Annie Ernaux (2631)
L'autre fille

Annie Ernaux a choisi d'écrire à cette soeur dont on lui a toujours tu l'existence.

Un dimanche de 1950, alors qu'elle joue dehors - elle a dix ans - elle surprend une conversation entre sa mère et une cliente. "Elle raconte qu'ils ont eu une autre fille que moi et qu'elle est morte de la diphtérie à six ans, avant la guerre, à Lillebonne. Elle décrit les peaux dans la gorge, l'étouffement. Elle dit : elle est morte comme une petite sainte. [...] elle dit de moi elle ne sait rien, on n'a pas voulu l'attrister. A la fin, elle dit de toi elle était plus gentille que celle-là. Celle-là, c'est moi." Plus jamais Annie Ernaux n'entendra ses parents parler de cette soeur inconnue, jamais elle n'osera poser de questions, ce secret restera entre eux, comme une ombre... Pourtant, ses parents, à présent décédés, reposent juste à côté de la petite tombe blanche de leur fille première née.



Que dire ? J'ai ressenti beaucoup d'émotions à lire ce texte, pour de multiples raisons, dont bon nombre de personnelles.


Lien : http://antigonehc.canalblog...
Commenter  J’apprécie          10
L'autre fille

La collection Les affranchis propose aux auteurs d’écrire une lettre. Pas n’importe quelle lettre. Celle qu’ils n’ont jamais écrite.

Annie Ernaux écrit à sœur aînée décédée à l’âge de 6 ans, avant sa naissance. Une sœur dont elle a appris par hasard l’existence. Annie Ernaux est âgée de 10 ans lorsqu'elle surprend une conversation un soir d’août 1950 entre sa mère et une cliente. Des mots pesants, lourds de conséquence qu’elle n’aurait pas dû entendre : A la fin, elle dit de toi "elle était plus gentille que celle-là". Celle-là, c'est moi. Et avec cette écriture sans mots inutiles, Annie Ernaux touche juste. Qu’y a-t-il derrière" gentille" ?



La suite sur : http://fibromaman.blogspot.com/2011/03/anne-ernaux-lautre-fille.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          00
L'autre fille

Ce livre est peut être la pièce manquante de son oeuvre. Chez Annie ERNAUX, le thème de l'identité (de femme, de fille, sociale...) est omniprésent. On découvre ici son complément, une part de son histoire familiale qui remonte à la surface avec l'histoire de cette soeur jamais rencontrée. Un livre direct, sans apitoiement qui laisse beaucoup de portes ouvertes.
Commenter  J’apprécie          50
La place

Après l'obtention de son capès et la mort de son père quelques temps plus tard, la narratrice plonge dans ses souvenirs d'enfance et notamment le souvenir et les liens qui l'unissait à cet homme qui fut si proche mais dont elle se sentait depuis quelques années si différente.



Nous entrons ainsi dans le quotidien de cette famille. Fils d'ouvrier agricole, le père a refusé de suivre la voie familiale et est devenu ouvrier en usine. Mais un accident l'empêcha de poursuivre ce métier et les parents de la narratrice s'installèrent bientôt en tant que commerçants, en ouvrant un café-épicerie.



Annie Ernaux décrit les habitudes, mode de vie et surtout mode de pensée de cette famille qui vit chichement, comptant chaque sou à économiser pour donner à leur fille unique une bonne éducation, concept un peu abstrait, mais dont ils sont persuadés qu'il en découlera pour elle une meilleure vie que la leur, et le bonheur.







Le manque d'argent, le manque de culture, d'éducation, de fantaisie, tout cela fait que la jeune fille, en grandissant, a honte de cette famille, si différente de celle de ses amies et qu'elle continuera ses études et fera tout pour arriver à changer de milieu. Elle accomplira enfin le rêve de plusieurs générations en accédant enfin au monde bourgeois grâce à son mariage. Bien évidement, les parents, bien que simples ne sont pas idiots et se rendent compte de cet éloignement, sans toutefois jamais aborder le sujet avec leur fille.



Suite sur Les lectures de Lili
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          40
Les années

Les Années revient sur la vie de l'auteur, en insistant volontairement sur les clichés de chaque décennie, ou du moins ce qui la caractérise. Elle porte un regard plutôt amer et pessimiste, mais se garde bien de parler à la première personne. Le ton se veut très distancié et les événements personnels sont racontés de loin, comme si elle y était étrangère. C'est ce qui constitue en partie la réussite du roman. Chaque génération peut se retrouver dans ces portraits qui sont faits, où l'intime se mêle au collectif, au fait d'époque. Lecteur né dans les années 1980, j'ai eu plus de mal à rentrer dans le livre car les premières décennies me concernaient moins. Mais l'effet d'ensemble rattrape l'impression première.
Commenter  J’apprécie          40
Une Femme

Après avoir rendu un hommage à son père dans le livre "La Place" en 1983, Annie Ernaux consacre ce livre "une femme" (1987) au souvenir de sa mère. Elle rapporte à la fois l'admiration et l'affection qu'elle avait pour elle, de même que les conflits qui les ont opposées au moment de l'adolescence.

Un récit simple, un style dépouillé avec des phrases courtes et les mots du quotidien.

Annie Ernaux insiste sur la modestie de son milieu social d'origine, pour mieux montrer la rupture qu'elle a vécue en intégrant le milieu intellectuel.

Un récit authentique et très émouvant...

Et, comme toujours chez Annie Ernaux, à travers le récit de sa vie, un regard percutant et incisif sur toutes les mutations de la société française depuis les années 50...
Commenter  J’apprécie          20
Les années

Ce livre est le regard porté sur son époque par l'auteure et en filigrane sur sa propre existence. Tout commence par des photos d'elle a diverses périodes de sa vie et qui déclenchent dans sa mémoire des souvenirs plus ou moins importants que ce soit de simple publicité ou des évènements historiques. Mais c'est un regard distancié sur elle même et son époque puisqu'à aucun moment elle n'utilise le "je", c'est une sorte d'autobiographie impersonnelle. Ce qui m'a gêné c'est cette impression d'inventaire a la Prévert où les noms ou les évènements cités sont écrits sans explications laissant le lecteur face a sa culture et a ses lacunes. La partie de son enfance m'a été plus difficile d'accès car c'est une période que je n'ai pas connu et dont mes connaissances sont très fragmentaires. A partir des années 70, ce qu'elle écrit éveille un écho en moi car c'est le début de mon enfance . Mais si le ton employé est impersonnelle ce sont des souvenirs et des opinions subjectifs qu'elle nous propose que ce soit d'un point de vue politique ou même personnel.



C'est un regard intéressant sur l'évolution de cette société qu'elle a vu changer de manière significative surtout pour les femmes. Elle qui a connu les avortements clandestins, a vu arriver la pilule contraceptive et la légalisation de l'IVG.



C'est aussi un regard sans nostalgie sur ce temps qui passe et qui la voit passer de l'état de jeune fille a cette grand mère tenant dans ses bras sa petite fille. Dommage qu'elle n'ai pas su éviter quelques répétitions et que ce livre relate certains faits qu'elle avait déja évoqué dans ces livres précédents (la mort de son père, la maladie de sa mère, son divorce, ...).



Il en reste un livre plaisant a lire et qui résonne en nous car ce livre est un peu le notre. Ma note 7/10.
Commenter  J’apprécie          120
La place

C'est sympa. Mais ce n'est pas le meilleur livre qui existe. Annie Ernaux relate son enfance, son élévation sociale qui va l'éloigner de son père.

Elle utilise ce qu'on appelle en littérature l'écriture plate, qui est une écriture extrêmement objective, sans sentiments, sans aucune pensée... C'est de l'analyse.

C'est pas mal au début, mais cela devient très vite lourd. À lire avec modération.
Commenter  J’apprécie          30
Les années

Un concentré de l'histoire de notre pays après la deuxième guerre. Un moyen original: des photos de famille présentées au lecteur, commentées et situées dans le contexte social et politique de l'époque.

C'est la France des gens "de la vraie vie", ceux qui travaillent dur pour acquérir un peu de confort.

Où l'on mesure le progrès matériel accompli depuis..

Beaucoup de nostalgie. Un récit très attachant...
Commenter  J’apprécie          90
Ce qu'ils disent ou rien

Les vacances d’été sont arrivées, Anne, qui a quinze ans, a réussi son BEPC et maintenant, elle s'ennuie, elle a des relations difficiles avec ses parents. Les sentiments qu’Anne éprouve pour ses parents se dégradent de plus en plus. Elle s’ennuie très souvent lors des repas, car ses parents ne font pas de conersation intéressante et ses parents la surveillent tout le temps, et cela elle ne peux donc pas sortir dehors souvent. Son apparence la préoccupe beaucoup, elle ne veut pas mettre ses lunettes lorsqu’elle sort, elle veut s’habiller de manière plus féminine.



Ce livre raconte la vie de cette adolescente.

Cette histoire est intéressante, car elle évoque les sentiments que ressent Anne, cette adolescente de 15 ans. Elle a des relations tendues avec ses parents et elle attend un amour qui ne durera pas. Il est donc facile pour une adolescente de se mettre à la place de cette adolescente. L'histoire est captivante et elle est écrit avec un vocabulaire de notre époque et ce qui rend la compréhension de l'histoire facile.
Lien : http://www.blogger.com/post-..
Commenter  J’apprécie          10
La place

Livre que j'ai également découvert grâce au lycée, qui ne m'a pas déçu et que je trouve tout aussi touchant. Encore un livre qui fait réfléchir sur la valeur de l'amour père/fille, selon moi.
Commenter  J’apprécie          30
La place

Une prouesse, faire de son autobiographie, celle de toutes les femmes de sa génération. Et la reflexion finale sur le temps qui passe et les marques qui restent trouve un echo dans celles qui ont partagé ces années et qui en comptent désormais moins qu'elles n'en ont compté.
Commenter  J’apprécie          40
Les années

Extrait de la quatrième de couverture :Au travers de photos et de souvenirs laissés par les événements, les mots et les choses, Annie Ernaux nous fait ressentir le passage des années, de l'après-guerre à aujourd'hui. En même temps, elle inscrit l'existence dans une forme nouvelle d'autobiographie, impersonnelle et collective.

Je crois que cet extrait de la quatrième de couverture résume on ne peut mieux ce livre. Et quel livre ! A partir d’une première photo sépia qui représente un bébé en 1941 à des photos de famille qui jalonnent sa vie, Annie Ernaux nous livre une chronique sociale et culturelle de notre pays. La facilité aurait été de s’en tenir à des faits historiques et politiques. Elle va beaucoup plus loin étayant ce récit d’une multitude de détails. La France après guerre, les classes moyennes, le changement des mentalités, la soif de consommation et surtout la place de la femme. Des femmes ayant accès aux études, qui travaillent et qui ont des enfants mais aussi le droit à l’avortement. Son parcours n’est plus personnel, le « je » s’efface et fait place à « on », « nous ». Une narration représentant le chemin de femmes et d’une génération.



la suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2010/12/annie-ernaux-les-annees.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          30
La place

Dans ce court récit, Annie Ernaux nous parle de son père, décédé 2 mois après l'obtention du Capes par cette dernière. Annie Ernaux, de part sa réussite professionnelle, a changé de classe sociale. Cette réussite, désirée par son père, les a séparés.

C'est de cette séparation qu'elle nous parle, sans pathos, d'une écriture sèche et plate (la plus neutre possible).
Commenter  J’apprécie          40
La place

L'Histoire:

Annie Ernaux revient sur sa propre histoire. Son père décédé, elle refait le point sur les relations qu'elle a eu avec lui. Elle narre d'abord la vie de son père, d'abord ouvrier agricole, puis ouvrier et finalement commercant. Elle analyse la distance qui s'est créée entre eux au fur et à mesure de son ascencion sociale. Elle revient sur des moments clefs de leur histoire.



Mon avis:

Le style épuré donne une raisonnance très brutale à ce récit. Chacun de ses propos gagne ainsi en puissance.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
Commenter  J’apprécie          40
La place

J'ai connu Annie Ernaux avec ce livre et depuis, je n'arrive pas à décrocher. L'écriture est sèche, directe et franche. Le thème particulièrement sensible

Commenter  J’apprécie          50
Les années

Dans Les années, Annie Ernaux continue son entreprise de création autour de sa propre vie (je ne veux pas parler ici d'autofiction, car elle ne prétend jamais à la fiction), et entreprend de balayer l’ensemble des années vécues. De l’après-guerre à nos jours, en partant de photos éparses, elle évoque son enfance, son adolescence, les différents tournants de l’âge adulte – et les innombrables images, odeurs et impressions qui y sont liées.

J’avais apprécié "Une femme" (évoquant sa mère) et "La place" (son père) : ces courtes évocations m'avaient certainement d'autant plus marquées que, étant alors adolescente, j'avais presque « découvert » le sain et nécessaire recul sur ses parents que l'on pouvait avoir avec l'âge. Le projet bien plus ample de ce récit m'intéressait et m'enthousiasmait fortement. Ma lecture a été malheureusement très décevante : problèmes avec l’œuvre en elle-même ? ou déficit de compréhension dû à l’écart générationnel ?

Pour commencer, ma lecture a été perturbé par l’emploi du pronom indéfini « on », destiné probablement à inclure le lecteur dans le récit, à dépersonnaliser cette plongée dans l'intime. Cette construction ne fonctionne pas à mon sens et devient même exaspérante car bien trop pesante et artificielle. Certes, il s’agit de raconter « ces » années et cette génération née pendant la guerre qui a raté mai 68, mais cela aurait été bien plus intéressant si Annie Ernaux avait assumé pleinement la dimension biographique sans chercher cette pseudo mise à distance et/ou généralisation. Et si tel n'était pas le but, je me contenterais de dire que je n'ai pas adhéré à ce choix stylistique !



L’aspect « petite et grande histoire » est clairement ce qui m’a incité à continuer ma lecture (car je dois avouer avoir souvent été tentée d’abandonner). En effet, le texte étant au final assez court – au vu du projet de retracer soixante ans de vie et d’époques –, il donne lieu à de longues énumérations de souvenirs, tantôt savoureux, attendrissants ou édifiants : le chocolat Cardon, l'apparition du Frigidaire, les collants à la place des bas, les premiers baisers, les événements historiques qui ne sont que décor…

Ces passages sont passionnants, surtout quand on est née au début des années 1980 comme moi ! Mais la description devient régulièrement liste interminable : parfois hypnotique, plus souvent catalogue.



Au final, le rythme m’a profondément dérangée, au mieux lassée, et j’ai fini ce livre en diagonale, à toute vitesse.

Je suis donc incapable de le conseiller mais, comme je l’évoquais au début de ce billet, peut-être est-ce une question d’âge ? Une lassitude face à cette accumulation de souvenirs et malheureusement de regrets ? Les nombreuses critiques élogieuses me font penser qu’il doit y avoir de cela...




Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          90
Les années

un très beau récit autobiographique dans lequel la mémoire intime se mêle à l'Histoire collective commentée par la narratrice.Exhumation des souvenirs pour "sauver quelque chose du temps où l'on ne sera pus jamais".
Commenter  J’apprécie          40
La femme gelée

Certes, le livre est ancien. Certes, il est écrit par une femme. Malgré cela, c'est une lecture extrêmement intéressante que je conseille aussi aux hommes. Annie Ernaux décrit des problèmes que l'on connaît, mais toujours avec un style, que personnellement, j'apprécie beaucoup.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          30
La Honte

Tres vite lu. J'ai aimé ce bouquin car il est bourré de descriptions, de détails, mais cela nous parle car ce sont des années que nous avons connues.

Les années 50. On a foi en l'avenir, on reconstruit après la guerre, même si tout n'est pas encore bien en place, on s'attend à de belles choses, le progrès va aller très vite et simplifier la vie de tous.

Par contre les préjugés ont la vie dure et il y a encore beaucoup de différenciation dans les diverses classes sociales. D'un côté, les ouvriers, de l'autre les commerçants, les paysans. D'un côté l'école laïque, de l'autre l'école privée.

L'auteur, fille de commerçants, devait sans cesse faire attention à ce qu'elle disait, à son comportement de façon a être irréprochable, bien sous tous rapports.

Mais la morale de cette histoire = qui que vous soyez, il y a toujours mieux que soi, et avant de juger les autres, mieux vaut balayer devant sa porte.

Agréable lecture.
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Annie Ernaux Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez-vous vraiment Annie Ernaux ?

Où Annie Ernaux passe-t-elle son enfance ?

Lillebonne
Yvetot
Bolbec
Fécamp

10 questions
294 lecteurs ont répondu
Thème : Annie ErnauxCréer un quiz sur cet auteur

{* *}