AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Annie Ernaux (2624)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Ce qu'ils disent ou rien

Le dernier roman d’Aurélie Valognes m’a donné très envie de me replonger dans l’œuvre d’Annie Ernaux, plusieurs fois citée. J’ai choisi une œuvre d’adolescence, un récit d’à peine 150 pages, qui dévoile une fois encore la conscience éclairée de la romancière, qui sentait depuis l’enfance qu’elle n’appartenait pas au monde social de ses parents.



« J'ai pensé qu'elle avait changé depuis qu'elle avait quitté le travail à l'usine textile, ça doit être ça le progrès social, l'ordre, dommage qu'il n'y ait pas eu de progrès dans sa conversation. » Anne, double d’Annie, observe énormément sa mère, seul modèle féminin à sa disposition immédiate. Tout en elle la rebute, malgré leur proximité. Dans le regard de l’adolescente, il y a déjà deux figures féminines : celui de la mère et celui de la femme. La première la rassure tout en l’agaçant, mais la deuxième la dégoûte. Une dichotomie difficile à assumer…



« N'ont que leur certificat d'études mais mille fois plus chiants là- dessus que les parents de Céline, ingénieurs, quelque chose comme ça, c'est vrai qu'eux, ils n'ont pas besoin de hurler, ils sont l'exemple vivant de la réussite, tandis que les miens qui sont ouvriers, il faut que je sois ce qu'ils disent, pas ce qu'ils sont. » Anne ne sera pas comme ses parents ; ouvrière à 14 ans. Les professeurs lui ont trouvé des capacités à poursuivre ses études, et en ce mois de juillet, la voilà qui se « repose » du B.E.P.C., en attente d’intégrer un lycée.



« S'il y avait eu un autre moyen pour connaître des garçons intéressants, je m'en serais bien passée de l'amitié. » Il fait chaud durant cet été- là, et Anne, comme quelques- unes de ses amies, a envie de découvrir le corps d’un garçon, de vivre les émotions exprimées à demi- mots dans « Femmes d’aujourd’hui ».



Au final, un récit d’autofiction fidèle au style d’écriture d’Annie Ernaux. Phrases courtes, non verbales ; idées lancées comme elles viennent. Et malgré tout, un rythme. Mais ce texte manque clairement de maturité et se montre répétitif. Pas le meilleure de l’auteure, mais à lire pour avoir une vision plus globale de l’œuvre littéraire de notre Prix Nobel 2022.

Commenter  J’apprécie          90
Des écrivains en soutien à l'OIP

Un très bel ouvrage engagé pour une cause souvent mise de côté mais pourtant terriblement importante : la prison. Ça n'est pas sexy le militantisme de la prison, mais lorsqu'on s'y penche on réalise qu'il est absolument essentiel de juger notre société par le prisme avec lequel cette dernière juge ceux et celles qui ne "conviennent pas", qui "agissent mal". Ce livre rappelle qu'il y a une différence entre la justice et le symbole, et que les personnes emprisonnées ne se résument pas à des serial killers qui méritent de vivre des souffrances inouïes dans des conditions inhumaines et dégradantes, comme on ose nous le faire croire. Un excellent ouvrage pour découvrir la prison et les combats qui l'entourent, et l'habitent, sous un angle nouveau.
Commenter  J’apprécie          12
Écrire la vie

Le rapport entre vie et écriture est au coeur des extraits du journal inédit de l'écrivaine, qui constituent le prélude à la présente anthologie. Une cinquantaine de pages, émouvantes, passionnantes, mêlant textes et photographies, qui mettent en lumière l'interrogation d'Annie Ernaux sur sa démarche et ses livres.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
Commenter  J’apprécie          00
Écrire la vie

[Annie Ernaux] a le talent, le courage, l'intelligence et l'envie de bousculer les conventions établies, d'aller contre l'humiliation, la honte, elle sait que, de cette façon, elle pourra tendre vers le réel. Vers une certaine vérité. Et pour cela, nous lui en sommes reconnaissants. Elle réussit par les mots à donner forme à la vie, dans le but de la comprendre, et peut-être, de sauver quelque chose. Nous n'oublions jamais tout ce qui est écrit.
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
Commenter  J’apprécie          00
Écrire la vie

Ma critique d'"Une passion simple" pour le site La Cause Littéraire : http://www.lacauselitteraire.fr/passion-simple-annie-ernaux.html
Lien : http://www.lacauselitteraire..
Commenter  J’apprécie          20
Écrire la vie

"Non pas ma vie, ni sa vie, ni même une vie. La vie, avec ses contenus qui sont les mêmes pour tous mais que l’on éprouve de façon individuelle : le corps, l’éducation, l’appartenance et la condition sexuelles, la trajectoire sociale, l’existence des autres, la maladie, le deuil. Par-dessus tout, la vie telle que le temps et l’Histoire ne cessent de la changer, la détruite et la renouveler. Je n’ai pas cherché à m’écrire, à faire œuvre de ma vie : je me suis servie d’elle, des évènements, généralement ordinaires, qui l’ont traversé, des situations, et des sentiments qu’il m’a été donné de connaître, comme d’une matière à explorer pour saisir et mettre au jour quelque chose de l’ordre d’une vérité sensible."



Ces phrases sont extraites de la préface ô combien magnifique où Annie Ernaux présente cette anthologie qui regroupe les armoires vides, la honte, l’événement, la femme gelée, la place, journal du dehors, une femme, je ne suis pas sortie de ma nuit, passion simple, se perdre, l’occupation et les années.Si Ecrire la vie reprend une partie des livres de l'auteure déjà parus, il est enrichi de photos personnelles et d’extraits du journal intime d’Annie Ernaux.



Depuis l’âge de seize ans, elle n’a jamais cessé d’écrire. La fille de l’épicerie-café d’Yvetot en Normandie devenue professeur a toujours cherché par l’écriture à dénouer ses sentiments vis-à-vis de ses parents et principalement de sa mère. A travers sa vie, il s’agit des chroniques sociales de notre pays et de ses changements sur plus de quarante ans.





La suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2011/11/annie-ernaux-ecrire-la-vie.htm
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          90
Écrire la vie

Annie Ernaux dit vouloir simplement "écrire la vie". Et c'est bien la vie quotidienne des Français depuis les années 50 qu'elle nous fait revivre à travers un mosaïque de tableaux où ses souvenirs intimes ( qui s'appuient souvent sur des photos qui jalonnent sa vie de femme) croisent la grande Histoire. Elle excelle à retranscrire sans fioritures, pathos ou lyrisme excessif la vie simple en province, dans les années 60, l'attrait irrésistible et perfide de la société de consommation et d'une vie de confort bourgeois. Mai 68, l'émancipation des femmes, la montée des idéaux de gauche... puis la désillusion, tout cela est évoqué avec une écriture blanche mais non dénuée de sensibilité.



Lire la suite sur le blog : http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2012/01/les-annees-dannie-ernaux-gallimard.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
Commenter  J’apprécie          170
Écrire la vie

Annie Ernaux explore dans « La femme gelée » ce qu’elle appelle sa « ligne de fille ». Adolescente coquette, attirée par les choses de l’amour, elle a du mal à trouver sa place au milieu des jeunes filles très comme il faut éduquées pour devenir secrétaire, mettre le grappin sur un homme, avoir des enfants et s’occuper sagement et bourgeoisement de son petit intérieur avec tout les confort moderne de la fin des années 50. Annie, elle, lit beaucoup, rêve de devenir institutrice ou avocate, de vivre des aventures, d’expérimenter.



La suite sur le blog : http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2012/01/la-femme-gelee-dannie-ernaux-gallimard.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
Commenter  J’apprécie          120
Écrire la vie

Être édité dans la collection littéraire Quarto, chez Gallimard, est toujours une consécration pour un écrivain. Le livre peut recueillir les œuvres complètes de l’auteur mais aussi se limiter à des œuvres choisies ou à la production arrêtée à la date de parution de l’ouvrage. C’est le cas ici pour Annie Ernaux qui, heureusement, continue à écrire avec toujours autant de talent.



Chaque livre commence par un dossier illustré consacré à la vie de l’auteur, intitulé ici Photojournal. L’écrivain livre des pages de son journal intime mais précise aussitôt : « Comment définir cette entreprise d’écriture commencée il y a quatre décennies ? Écrire est un présent et un futur, non un passé… Quel titre – qu’on me réclamait – pour la qualifier ? Brusquement, m’est venu, comme une évidence : écrire la vie ! Non pas ma vie, ni la vie, ni même une vie. La vie avec ses contenus qui sont les mêmes pour tous mais que l’on éprouve de façon individuelle : le corps, l’éducation, l’appartenance et la condition sexuelles, la trajectoire sociale, l’existence des autres, la maladie, le deuil. »

Les livres inclus dans ce Quarto, sont classés dans l’ordre chronologique, pas selon la date d’écriture et sont au nombre de douze. je me contenterai d’en présenter les trois premiers,



Plus tard, je publierai La Place et Les Années.



Auparavant, je reviens au Photojournal qui débute à Lillebonne (Seine-Maritime), quand sa sœur, Ginette, meurt de la diphtérie, à 6 ans et demi, le 14 avril 1938, deux ans donc avant la naissance de l’auteure qui note : « Ici j’en pleure encore, à 50 ans bientôt. » Plus loin, elle reconnaît : « Je ne souhaite rien tant qu’une chose : revenir à la solitude, l’anonymat, l’indifférence au monde, retrouver l’indifférence de l’enfance… »

Annie Ernaux parle de son père, de l’impact qu’a eu sur elle la lecture de La Nausée, de Jean-Paul Sartre, « Un livre-révélation, peut-être le seul pour moi. » Son enfance et son adolescence, à Yvetot, en Normandie puis ses années de fac, la poussent à revenir sur les lieux importants de sa vie, comme à St Hilaire-du-Touvet, près de Grenoble, où elle revoit « la grande terrasse du sana des étudiants face à Belledonne, en la voyant, j’ai été sûre d’avoir été là. »



Elle rappelle aussi son premier roman, écrit en 1963. Envoyé au Seuil, refusé ! Elle parle de son mari, du divorce, de ses enfants, des différentes maisons habitées, de ses parents, du Prix Renaudot en 1984 pour La Place, de ses voyages, du cancer du sein avec la perte de ses cheveux et enfin de ses petits-enfants, avant de finir sur une question : "Et si croire que je suis venue au monde pour écrire était une construction ? Au fil des années ?"


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          120
Écrire la vie

Cet imposant quarto, paru en 2011, réunit douze des ouvrages majeurs d'Annie Ernaux. Emprunté au titre d'un séminaire d'Antoine Compagnon au Collège de France en 2009, Écrire la vie définit parfaitement la démarche littéraire entreprise par Annie Ernaux depuis quarante ans. "Non pas ma vie, ni sa vie, ni même une vie. La vie... : écrire la vie ...qui est muette et informe ...en se tenant au plus près de la réalité, sans inventer ni transfigurer", précise-t-elle dans la préface. En préambule nous est offert un séduisant photo-journal qui juxtapose extraits de son journal intime et photographies personnelles dont "la succession rend ainsi visible un milieu social et familial dans lequel [son] projet d'écriture s'est ancré ". L'ordre des textes ne suit pas l'ordre de leur parution mais celui des événements de sa vie : Des armoires vides, récit du passage d'une enfance insouciante à une adolescence assombrie par la honte sociale aux Années, ample et ambitieux parcours impressionniste de l'après-guerre à aujourd'hui, les livres se succèdent comme autant d'étapes et de figures qui jalonnent une existence. Des textes aux styles et aux formes contrastés qui tous, par cet inlassable travail de la mémoire, cherchent à dire la vérité impalpable d'une époque et d'un destin.
Commenter  J’apprécie          40
Écrire la vie

Vous n'êtes pas sans ignorer qu'Annie Ernaux a reçu à l'automne dernier le prix Nobel de Littérature 2022. C'est la première femme française à obtenir ce prix et seulement la 17ème femme écrivain, au niveau mondial, depuis 121 ans que ce prix existe.

J'ai lu beaucoup de romans de cet auteur lorsque j'étais étudiante, puis trentenaire et ensuite, j'ai espacé mes lectures pour découvrir d'autres auteurs.

Ce livre était donc incontournable pour moi afin de relire ses romans et découvrir d'autres œuvres que je ne connaissais pas encore. J'ai été surprise par le fait que si peu de blogs présentent ses écrits d'une part, et que dans les deux médiathèques que je fréquente, rares étaient les œuvres présentes dans le catalogue en ligne, mais c'est rassurant tout de même de constater qu'ils étaient tous empruntés et les listes de réservation assez longues.

Ce recueil qui regroupe onze romans de l'auteur, écrits avant l'année de publication du livre (donc 2011) est édité dans une collection agréable. Entre les romans s'insèrent de courts textes (récits, réflexions...) que je ne connaissais pas.

En plus des romans et de l'introduction écrite par l'auteur dont mes citations du jour sont extraites, le lecteur trouvera en début d'ouvrage, des photos de différentes périodes de sa vie, en famille, commentées par des extraits de son journal intime. Le choix de photos correspond bien au projet du livre, car elles n'ont été choisies que pour "Ecrire la vie" sans fioritures, telles quelles, sorties des albums photos de ses proches, et n'en sont que plus émouvantes. Elles nous mettent dans l'ambiance de ce que le lecteur va découvrir ensuite avec des mots.

Le recueil suit une chronologie toute simple, celle du temps, et non pas celle des publications.

Et c'est bien la vie quotidienne des français de Province et l'évolution des idées, vues de l'intérieur qu'elle nous raconte dans ses écrits, avec sa plume sensible et des mots simples et parfois crus, qui nous vont droit au cœur. Nous partons donc de sa jeunesse dans les années 50 : les souvenirs de la vie quotidienne se mêlent aux événements de la grande Histoire comme Mai 68, la "libération" des femmes...

De temps en temps, je vous présenterai donc sur mon blog certains romans de l'auteur au fur et à mesure de ma relecture ou de ma découverte. Je vais tenter de les relire par ordre chronologique mais je ne vous promets rien.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
Commenter  J’apprécie          90
Écrire la vie

« VENGER MA RACE ET VENGER MON SEXE »

Un journal intime et féministe repris à l’âge adulte, réécrit en « autosociobiographie » que l’on peut schématiquement scinder en trois époques : jeunesse provinciale et prolétaire, adolescence révoltée en rupture sociale, adulte divorcée sensuelle et hypersexuée.

Venger sa race en décrivant le milieu pauvre et inculte de son enfance duquel elle s’est sortie par les études.

Venger son sexe en défendant le droit des femmes à l’indépendance et à la sexualité. La description de la démarche abortive de cette jeune femme seule (avant la loi Weil) est poignante.

Le style rompt avec la belle phrase qu’elle enseignait à ses élèves, « fracas d’une langue charriant colère et dérision, voire grossièreté, une langue de l’excès, insurgée, souvent utilisée par les humiliés et les offensés, comme la seule façon de répondre à la mémoire des mépris, de la honte et de la honte de la honte » (Conférence Nobel). Une écriture particulière, plate, neutre, sans métaphore, au participe passé (action continue), sans conjonction de subordination entre les phrases. Mille pages passionnées qui se lisent avec (com)passion.

En revanche, la première partie,illustrée par les photos de famille, ne m’a pas convaincu.

Commenter  J’apprécie          130
Écrire la vie

Il était facile pour mon mari de me faire plaisir en m'offrant ce Quarto des éditions Gallimard, gros volume qui contient des textes d'Annie Ernaux et joliment intitulé "Ecrire la vie".

C'était bien avant l'obtention de son prix Nobel de littérature en 2022 puisque mon édition date de 2011 et se termine par "Les années" publié en 2008 dont ma chronique sur babelio est élogieuse. Ce Quarto trônait donc dans ma bibliothèque quand j'ai eu envie de le lire avec plus d'attention. Excellente idée car contrairement à ce que je pensais c'est bien plus qu'un simple recueil.



J'y ai trouvé des articles très intéressants publiés à différentes périodes ainsi qu'une centaine de pages de photos accompagnées d'extrait du journal intime inédit. Elle appelle cela le Photojournal dont elle dit qu'il éclaire les raisons d'écrire ce qu'elle a écrit jusqu'à présent.

C'est Annie Ernaux qui a fait la sélection des textes et l'ordre n'est pas toujours chronologique, elle a choisi de suivre le chemin de la vie selon les thèmes abordés, de l'enfance à la maturité. Elle y a imbriqué ses articles qui font comme une ponctuation dans le déroulé de ce que j'appelle ses romans d'autofiction.



Je suis particulièrement touchée par ses écrits concernant son père et sa mère mais aussi par son engagement et j'approuve ce qu'elle dit à ce sujet : "L'écriture, quoi qu'on fasse, "engage", véhiculant, de manière très complexe au travers de la fiction, une vision consentant plutôt à l'ordre social ou au contraire le dénonçant." (Extrait d'un article écrit en 1989 concernant la littérature et la politique).



Elle revendique d'"écrire la vie" comme une évidence en référence au séminaire d'Antoine Compagnon qui portait ce titre et dans lequel elle a été invitée à parler en 2009 au Collège de France. Ce qui caractérise son œuvre c'est cette écriture universelle que j'admire, qui parle de "la vie avec ses contenus qui sont les mêmes pour tous mais que l'on éprouve de façon individuelle : le corps, l'éducation, l'appartenance et la condition sexuelles, la trajectoire sociale, l'existence des autres, la maladie, le deuil. Par-dessus tout, la vie telle que le temps et l'Histoire ne cessent de la changer, la détruire et la renouveler."

Une œuvre admirable.





Challenge Pavés 2023

Challenge Nobel illimité

Commenter  J’apprécie          180
Écrire la vie

Il ne s'agit pas à proprement parler d'un livre, mais plutôt d'une juxtaposition de textes, sans chronologie, et dans laquelle figure La Place, un des plus fameux écrits d'Annie ERNAUX. C'est évidemment très bien écrit, on s'en serait douté, et chacun des textes reflète une image du passé de l'auteure. C'est parfois assez dur à lire (les visites à sa mère à la Maison de Retraite), parfois aussi le reflet quasi-reportage d'une époque révolue (son passage chez la faiseuse d'anges), parfois encore la description minutieuse de la vie dans une petite bourgade de Seine-Maritime, dans cette fameuse épicerie-café où elle a passé son enfance. Les phrases s'égrènent naturellement, tout au long de ces récits de vie. Mais au final, l'empreinte de la jeunesse semble indélébile et façonne à n'en pas douter l'état d'esprit et le caractère d'Annie ERNAUX tout au long de sa vie.
Commenter  J’apprécie          10
Enfances d'ici et d'ailleurs

En cinq nouvelles aborder tant de sujets relatifs à l'enfance, à la question du souvenir, aux relations familiales ! Ce recueil est dense, aborde la question du souvenir sous ses différents aspects, ce qui les ravive, ce qui les déforme, comment ils nous transforment, comment ils sont liés au présent autant qu'au passé, etc.

Et l'enfance, de quelle enfance parle-t-on ? Là encore le recueil aborde la prime enfance et la préhistoire des souvenirs, l'enfance et les prémices de l'adolescence.

Et les relations aux parents ? De la fille avec sa mère et son père, du garçon avec sa mère et son père. De l'enfance heureuse et/ou malheureuse. De la construction de l'identité, de l'altérité.

Et aussi, pour relier au programme d'histoire de 3e, des enfances dans les années 40, 50, 60 : les guerres de décolonisation (Algérie, Congo), la seconde guerre mondiale, le conflit entre Israël et l'Egypte, les bouleversements du 20e siècle aussi sous l'angle de la mondialisation avec les voies de communication qui bouleversent la vie des villages les plus reculés, les plus inaccessibles auparavant.

Et pour finir, des auteurs aux styles différents ; je n'imagine pas que, même le lecteur le plus réfractaire et avec les pires a priori, ne trouve au moins une des cinq nouvelles à son goût !
Commenter  J’apprécie          80
Gilets jaunes, pour un nouvel horizon social

C'est un peu comme les slogans arborés par les Gilets Jaunes on trouve de tout, on retiendras l'empathie et la solidarité manifester par ces auteurs, ce qui est loin de la réalité de terrain. Voir vidéo des "Livres dans la boucle".
Lien : https://www.youtube.com/watc..
Commenter  J’apprécie          10
Gilets jaunes, pour un nouvel horizon social

Les récentes élections ont relayé le ras-le-bol d’une grande part de la population et, en place de la marée verte annoncée un peu partout en Europe, le populisme a ostensiblement conquis le terrain. Pourquoi les politiques font-ils la sourde oreille aux revendications des gilets jaunes qui se sentent délaissés par le pouvoir, abandonnés par les dirigeants de la nation ? Mouvement spontané né en novembre 2018, il appelle des réponses, mais ne voit pas grand-chose venir. Mutisme total des élus en Belgique. Débat national en France aux effets très modérés. L’idée a donc été d’inviter vingt-quatre auteurs à imaginer une nouvelle, une tribune ou un poème consacré aux membres de ce collectif. Parce qu’il n’y a pas de récupération et que les slogans portent essentiellement sur davantage de justice sociale, il engendre une aura de sympathie. Dans des formes très diverses et avec une plume personnelle, Arno Bertina, Laurent Binet, Bernard Champaz, Jérôme Leroy, Denis Robert et beaucoup d’autres ont accepté de relever le défi et de rédiger à chaud des textes inédits pour témoigner de leur solidarité, s’insurger contre un monde à deux vitesses ou s’enthousiasmer. Le résultat se situe à la hauteur du défi : une écriture qui présente de grands écarts d’une signature à l’autre, disparate et chargée de sincérité. UN acte citoyen plus qu'une oeuvre littéraire pure !
Commenter  J’apprécie          20
Hôtel Casanova et autres textes brefs

Du Annie Ernaux pur, des textes courts, sur des sujets variés intimes ou d’actualité... pour moi son plus émouvant est celui dans lequel elle raconte un déjeuner chez sa mère vieillissante. Très fort...
Commenter  J’apprécie          20
Hôtel Casanova et autres textes brefs

Comme de merveilleuses douceurs, on en termine une que l’on veut en reprendre une autre et finalement on termine la boîte. Pourtant, elles ont chacune leur parfum, leur couleur et leur goût mais elles sont toutes délicieuses, il n’y a rien à jeter. Moi je dis : Encore, encore !
Commenter  J’apprécie          10
Hôtel Casanova et autres textes brefs

Recueil de textes d'Annie Ernaux que je continue de découvrir et je dois dire que j'aime beaucoup. Il me tarde de découvrir ses autres ouvrages. En effet, elle a ce style d'écriture qui vous embarque immédiatement dans son univers. Elle sait nous faire ressentir de l'émotion dans des scènes à première vue "banales" de sa vie et c'est une vraie prouesse.

J'ai également envie de decouvrir Cesare Pavese, auteur italien dont elle présente le style dans un court texte.

Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Annie Ernaux Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez-vous vraiment Annie Ernaux ?

Où Annie Ernaux passe-t-elle son enfance ?

Lillebonne
Yvetot
Bolbec
Fécamp

10 questions
294 lecteurs ont répondu
Thème : Annie ErnauxCréer un quiz sur cet auteur

{* *}