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Critiques de Antonio Muñoz Molina (234)
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Dans la grande nuit des temps

Dans la grande nuit des temps est un roman au fantastique pouvoir d'incarnation. S'y retrouve une société où les protagonistes portent chacun, sans caricature, avec leurs origines, un reflet de l'époque.
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Dans la grande nuit des temps

« Dans la grande nuit des temps » est un chef-d'oeuvre narratif d'une beauté fracassante relatant une histoire politique et sentimentale sur fond de guerre civile espagnole. Le narrateur y décrit les événements avec une extrême précision, adoptant successivement plusieurs points de vue afin de saisir la réalité dans toutes ses dimensions. Il fait remonter à la surface sensations, odeurs, doutes et sentiments de l'Espagne meurtrie.
Lien : http://www.lesechos.fr/cultu..
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Dans la grande nuit des temps

Dans La grande nuit des temps, Antonio Muñoz Molina écrit l'hystérie de l'Espagne des années 30. Juste et implacable.
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Fenêtres de Manhattan

Je déteste abandonner la lecture d'un livre en cours de route,

mais c'est parfois nécessaire.



Ce livre, lu en espagnol, m'est tombé des mains. Trop premier degré.

Evocation du 11-Septembre sans intérêt. Style lourd et ampoulé. bref...



A rendre vite à l'expéditeur !
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Beatus ille

Beatus Ille

Traduction : Jean-Marie Saint-Lu



Bien qu'il s'ouvre en l'an de grâce 1969, qu'un Gainsbourg, sous d'autres cieux, qualifiait à jamais d'"érotique", "Beatus Ille" est un roman sur la Guerre civile espagnole. Un de plus, soupireront certains, excédés et sûrs de découvrir un énième éloge manichéen de ce conflit particulièrement fratricide, avec les Bons - les Républicains - d'un côté, et les Méchants - les Franquistes - de l'autre. Eh ! bien, non ! Ce n'est pas seulement la construction du roman qui est complexe même si parfaitement maîtrisée : la réflexion qui la soutient l'est encore plus.



Né le 10 janvier 1956, Muñoz Molina n'a pas connu la guerre. Mais il connaît par coeur ses retombées, à savoir la dictature du Caudillo. Une atmosphère étouffante et cruelle contre laquelle se révolte le héros du roman, Minaya, jeune étudiant qui fuit, dès le premier chapitre, la police franquiste lancée à ses trousses car, comme tant de ses contemporains à l'époque mais avec beaucoup moins de chance que la majeure partie d'entre eux (n'est-ce pas, M. Cohn-Bendit ? )le jeune homme est atteint du virus de la contestation. La contestation sous Franco, d'extrême-gauche ou pas, c'est surtout dangereux pour celui qui la porte et Minaya préfère se faire oublier, tout au fond d'une petite ville andalouse où don Manuel, son oncle depuis longtemps perdu de vue, se fait un plaisir de l'accueillir dans sa vaste demeure.



Comme prétexte à son arrivée impromptue après tant d'années, Minaya invoque une thèse qu'il serait en train de consacrer au poète républicain abattu par les Franquistes en 1947, Jacinto Solana. Don Manuel, qui fut l'ami d'enfance de Solana et l'hébergeait encore le jour de son assassinat, ne manque pas d'être sensible au projet et ouvre grand ses portes et ses archives au jeune homme. Derrière les portes, Minaya va découvrir quelques personnages que le passé continue à hanter, de même que les hante le fantôme de Mariana, l'épouse d'un jour de don Manuel, tuée d'une balle en plein front par un tireur inconnu au lendemain même de son mariage. Quant aux archives ... Son oncle les lui a-t-il bien toutes mises à disposition ? ...



Il ne saurait être question d'aller plus loin dans le résumé de l'histoire sous peine de révéler au lecteur la clef de ce drame baroque et pourtant feutré, admirablement mis en valeur par le style riche et poétique de l'auteur. Mais, au-delà du thème central - la résolution, en quelque sorte, d'un secret de famille - c'est l'image, ou plutôt le kaléidoscope d'images tour à tour flamboyantes et ténébreuses laissé derrière elle par la Guerre civile, qui constitue le sujet de "Beatus Ille." Le titre même du roman, emprunté au début d'une ode célèbre d'Horace ( "Heureux qui, loin du monde, étranger aux affaires, / Cultive avec ses boeufs, etc ...") est un clin d'oeil ironique, d'une amertume terrible, à ce monde de reflets qui entend exposer la Vérité seule et indivisible et qui, en réalité, ne montre que l'apparence des êtres et des choses quand il ne s'agit pas tout simplement de ce que l'on veut voir soi-même dans ces êtres et ces choses ...



Même si sa sympathie va sans fard aux Républicains, Muñoz Molina rompt ici délibérément avec l'angélisme manichéen qui est en général de rigueur lorsqu'on évoque la Guerre civile espagnole. S'il parle des horreurs commises par les Phalangistes, il évoque également les lynchages perpétrés par les Républicains : dans une guerre, à plus forte raison quand elle est civile, il n'y a plus d'hommes ni de femmes : il n'y a plus que des massacreurs en puissance. Dire qu'il renvoie les deux camps dos à dos serait cependant inexact : sa démonstration tend surtout à démontrer que rien n'était ni intégralement blanc, ni intégralement noir, que la Pitié n'habitait pas à demeure chez les Républicains pas plus que la Cruauté ne s'était installée définitivement chez les Franquistes. La seule chose qu'il ne parvient pas à pardonner à Franco - et que ne lui pardonnèrent pas non plus beaucoup même de ses partisans - c'est l'emploi des régiments arabo-musulmans contre le camp ennemi. En les lâchant sur les villes prises à l'ennemi, c'est l'Espagne tout entière, à nouveau fraternelle, que le Caudillo a trahie. Muñoz Molina le rappelle, avec simplicité mais fermeté.



Avec ses héros qui n'en furent jamais et ses lâches dont l'Enfer est devenu le compagnon journalier, "Beatus Ille" est un grand livre, une méditation à la fois poétique et réaliste mais surtout impartiale sur la Guerre civile espagnole - et c'est aussi un livre que vous ne regretterez pas d'avoir lu. ;o)
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Pleine lune

Dans une petite ville d'Andalousie, une fillette vient d'être assassinée, sa culotte retrouvée enfoncée dans sa bouche.

L'inspecteur chargé de l'enquête, est de retour dans sa région d'origine, après des années d'exercice dans le pays Basque où il fut confronté au terrorisme et à la peur quotidienne d'être abattu. Trouver le meurtrier devient alors une obsession dévorante, comme si son salut en dépendait.



Il s'agit moins ici d'un roman policier que d'un roman noir. L'enquête est suivi de loin, pas d'investigation poussée : l'inspecteur semble errer dans toute la ville à la recherche d'un assassin, qu'il reconnaitrerait par le vide de ses yeux.

En effet, ce sont plutôt les états d'âme des différents personnages face au drame et à leur vie qui sont ici pointés.

Les chapitres alternent les différentes voix des personnages : l'inspecteur, miné par son passé ; Orduna, le prêtre ouvrier ; l'institutrice Susana Grey qui culpabilise sur l'échec de son mariage ; et l'assassin, fils névrosé en quête de reconnaissance. On découvre que chacun semble avoir un côté sombre et que tous recherchent la rédemption.



Personnellement, il m'a fallu beaucoup de temps pour rentrer dans l'histoire...

La non-enquête, l'alternance des points de vue, le rythme lent et les longues phrases n'aident pas le lecteur à accrocher. Pourtant, passé ce temps d'adaptation, on finit par s'attacher aux personnages et à ressentir de l'empathie pour eux.

Récit désenchanté où tout le monde semble coupable de quelque chose, l'auteur scrute les tréfonds de nos âmes, révèle les pensées que chacun refoule et souligne les ambivalences de la nature humaine.

Pourtant c'est l'espérance, l'amour et le droit à la vie qui vaincreront : "Je ne suis pas mort " nous criera le dernier protaganiste.

Prix Fémina étranger 1998.
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En l'absence de Blanca

Une petite déception pour ce livre, je m'attendais à un peu plus de punch de cet auteur. J'avais lu Pleine lune bien que le style est différent vu que ce dernier est un thriller...Je pensais que Blanca aurait été un peu plus mystérieuse que même si Mario est abandonné par sa belle, il aurait pu rebondir...
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Pleine lune

Antonio Muñoz Molina diffère fortement des auteurs américains. Ces derniers centrent sur l'action et moins sur la psychologie des personnages. Je trouve ce roman plus intimiste où il y a plus d'instropection. Ici, on se consacre davantage à l'inspecteur qui essaie de découvrir l'assassin par le biais d'un regard. On voit un inspecteur qui a des failles, qui culpabilise de pas trouver le coupable assez rapidement...Bref, pas un héros à la FBI...Beaucoup d'humanité dans cet inspecteur...Un auteur à découvrir d'urgence...
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Le vent de la lune

Chacun de nous et même ceux qui n'étaient pas nés à cette date, se souviennent du 20 juillet 1969, le fameux jour où l'homme marcha pour la première fois sur la Lune. Nous avons tous en tête l'image de cet astronaute posant un pied léger sur la surface de la planète grise et poussiéreuse, les phrases échangées et j'avoue que même si je n'avais que 3 ans à l'époque et que j'ai donc vu ces images beaucoup plus tard, je suis à chaque fois toujours émue, impressionnée, subjuguée même par la volonté, l'intelligence et le travail de l'homme qui ont permit cette rencontre avec l'espace, l'au-delà, l'infini...



Ce jour d'été 1969, donc, dans le village de Magina au sud de l'Andalousie écrasé de chaleur et de soleil, un jeune garçon suit avec passion chaque minute de cet évènement.



Suite sur Les lectures de Lili
Lien : http://liliba.canalblog.com
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Carlota Fainberg

Un livre à lire uniquement pour le plaisir. Cette histoire qui s'avérait intrigante m'a finalement déçue...
Lien : http://lectures-givrees.over..
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Le vent de la lune

Nous sommes en juillet 1969 à Magina, petite cité andalouse où le progrès peine à faire son apparition. Dans une famille de maraîchers un jeune adolescent se passionne pour l’aventure spatiale.

Il collectionne tout ce qui a trait aux fusées, aux cosmonautes, il sait tout sur chacun des membre de l’équipe d’Apollo XI , Armstrong et Aldrich sont ses héros, il suit leur voyage dans l’espace de jour en jour, d’heure en heure.



Le narrateur est en pleine transformation physique, taraudé par les premiers émois sexuels, il est mal dans sa peau et trouve refuge dans le monde chimérique des livres, Il ne se sent pas à sa place dans sa famille où l’on met depuis peu des couverts individuels pour remplacer le plat collectif, contraint de participer aux travaux des champs qui le rebutent.



Avec le héros nous parcourons les rues de Magina, nous l’accompagnons à la bibliothèque, nous assistons aux séances de cinéma en plein air qui ne sont pas sans rappeler Cinéma Paradiso.

Il peut enfin regardé la télévision car poussée par la tante Lola qui symbolise la richesse et la modernité, la famille a fait l’acquisition d’un poste qui trône dans une maison sans eau courante.

Le héros lecteur de Jules Verne et de Wells un soir, à l'aide d'une pastèque, d'une pêche et d'une salière, s'efforce de faire comprendre à sa famille incrédule ou, ce qui est pire, indifférente la course des planètes tout comme les enjeux de la mission spatiale

Le travail de la terre le rebute mais les pages consacrées au labeur des maraîchers sont d’une sauvage poésie qui n’occulte pas la dureté du travail hymne chaleureux aux gens de la terre.


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Le vent de la lune

Le vent de la lune est un roman de formation, roman de la mémoire, on pense inévitablement à Proust en particulier dans les dernières pages du roman, le Combray de Muñoz Molina se nomme Magina et l’auteur à travers ce roman rend un hommage vibrant à sa famille et surtout à son père. Le style est sobre et très beau.


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Le vent de la lune

"Le vent de la lune" de Antonio Munoz Molina. Un livre de souvenirs de l'adolescence d'un jeune espagnol ...

Ça nous rappelle tellement de choses... et c'est bien écrit et bien traduit.

Extraordinairement bien écrit.

Pour les vieux de mon âge, un rappel des souvenirs de notre adolescence même si ce roman se passe en Espagne.

Une belle critique de la société espagnole des années 1960; société pas si éloigné de la notre.

Un auteur génial. Un roman (autobiographique, sûrement ...) avec un climat de douceurs familiales mais

avec une difficulté d'accepter les différences, un poête chez les cultivateurs !!!!

Tout simplement passionnant.

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Pleine lune

Sur un fonds (très estompé au demeurant) d'enquêtes policières, ce roman profond et intense nous plonge dans les méandres de l'âme humaine. Car c'est bien là le véritable thème de ce livre. Au travers de chacun des personnages, de leur passé et leur présent, Antonio Muñoz Molina nous emmène dans un voyage au cœur du psyché.

La force de cet ouvrage tient aussi pour la majeure partie dans son style précis et envoutant. L'écriture est ici une peinture au sens littéral du terme. Peinture des lieux d'abord : l'atmosphère des villes andalouses se dévoile au travers de presque chaque page ; peinture des êtres ensuite : à chacun des personnages correspond un style particulier, tant dans la syntaxe que le vocabulaire utilisé. Un style, véritable signature, qui permet d'identifier chacun d'eux tout au long du roman, et qui endosse comme une seconde peau leur personnalité.

Un livre somptueux.
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