AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Antony Beevor (135)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Stalingrad

Dantesque, titanesque, exceptionnel.

Stalingrad, l'une des batailles les plus célèbres de la seconde guerre mondiale, une victoire soviétique sur les armées d'Hitler, mais à quel prix ?





En cinq parties, à partir de l'opération barberousse le 21.06.41 (le monde retiendra son souffle) et sa relance en juin 1942 (l'opération bleue), on aborde la bataille de Stalingrad (Cette ville fatale) proprement dite à la page 173, poursuivie par l'opération uranus (le piège de Joukov ou l'isolement de la sixième armé allemande) qui amènera sa fin.





Toutes les facettes de la batailles sont évoquées. de son origine à ses répercussions (rapidement évoquées) lors de la reddition en 1945, vous saurez tout des tenants et des aboutissants de ce morceau d'histoire.

Plus qu'un récit historique classique, un véritable roman de guerre où tous les points de vue sont abordés, des états majors allemand et russe aux simples soldats mourant d'inanition dans les décombres de Stalingrad.

Presque 600 pages d'une bataille quasiment continue, avec ses morts à chaque page, le livre ne glisse ni sur les exactions et les crimes de guerre des deux côtés, pillages, exécutions sommaires, viols, la terrible notion de lâcheté russe et ses exécutions de masse, ni sur les dissensions au seins des deux armées.

Des chiffres qui donnent le tournis, donnant toute l'ampleur de la bataille.





A travers des sources multiples et variées (journaux de marche, PV d'interrogatoire, rapports d'aumôniers, journaux personnels, archives russes et allemandes) l'auteur nous livre par une écriture claire, limpide même, et une belle progression de l'action, sans impression de redite, un magnifique récit qui se lit vraiment comme un roman.

Dantesque, titanesque, exceptionnel.
Commenter  J’apprécie          11911
La chute de Berlin

Après Stalingrad, Antony Beevor nous offre une nouvelle page d'Histoire passionnante avec "La chute de Berlin", les russes après avoir défait l'armée allemande sur leur sol lancent la contre attaque et marchent sur Berlin avec une soif de revanche obsessionnelle, leur objectif est la ruine de l'Allemagne et leur ligne de mire Berlin.

A l'instar de "Stalingrad", ce récit va foisonner d'anecdotes émouvantes et tragiques, comme l'histoire de ce jeune pianiste forcé de jouer jusqu'à l'épuisement et son exécution sommaire...

Le sort des habitants de Berlin sera conditionné à la soif de vengeance des russes qui est exacerbée par la hiérarchie, dans cette entreprise de destruction, les civils et les femmes seront particulièrement maltraitées, ce qui sera illustré par nombres d'anecdotes et témoignages cruels.

Un récit chronologique et précis, riche et exhaustif sur une page décisive de la seconde guerre mondiale et qui se lit comme un roman historique, la "bataille" de Berlin sera la dernière de la guerre, un must !
Commenter  J’apprécie          941
Ardennes 1944 : Le va-tout de Hitler

Je dois avouer être un peu déçu par cet opus hyper analytique qui noie le lecteur dans des détails et manque de la vision stratégique qui est la marque des autres ouvrages d'Antony Beevor. D'autre part l'auteur occulte la contribution de l'armée britannique et caricature injustement Montgomery.

Un ouvrage inférieur (à mon avis) à celui de Jacques Nobécourt "Le dernier coup de dés de Hitler : 16 décembre 1944" qui présente les enjeux stratégiques ou à celui de Michel Hérubel "La Bataille des Ardennes : Décembre 1944-janvier 1945" qui est passionnant car l'écrivain a connu nombre d'acteurs de ces combats.
Commenter  J’apprécie          862
Stalingrad

Dans la catégorie des livres traitant d'histoire militaire, il s'agit sans hésiter de l'un des plus passionnants que j'ai pu lire (deux fois).

Antony Beevor fut parmi les premiers à exploiter les archives de l'ex-URSS à la chute du mur de Berlin, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a su les utiliser de façon très pédagogique dans le sens où l'on a à peine l'impression d'apprendre l'histoire tellement s'en est captivant.

Il y a pour commencer une parfaite structuration chronologique pour expliquer pourquoi et comment les allemands vont vouloir envahir la Russie, pourquoi il purent progresser jusqu'à Stalingrad, comment il furent arrêtés, d'abord par les russes et ensuite par l'hiver.

Ce qui rend en grande partie ce livre passionnant c'est le grand nombre d'anecdotes, de petites histoires dans la grande histoire concernant autant le commandement que le soldat de base.

La stratégie et la connaissance du climat ont petit à petit inversé le sort de cette bataille hors norme, on parle quand même d'un désastre humain d'une ampleur qui n'a eu que peu d'équivalent...

La personnalité des chefs qui s'y sont opposé, Hitler et Staline, a de quoi inquiéter, même rétrospectivement. Des récits difficilement croyables, comme ces soldats qui montent à l'assaut avec un fusil pour quatre suivis par un commissaire politique chargé d'abattre quiconque manquerait de courage, ou encore ces chars qui sortent de l'usine avec un équipage non formé pour aller directement sur le front...

Il y a aussi les tireurs d'élite, auquel une petite partie du livre est consacrée, les snipers dirait-on aujourd'hui, qui auront joué un rôle non négligeable pour assurer ce qu'on leur demandait, semer la terreur dans le camp adverse, ce qui aura inspiré un film éponyme qui reprend quelques unes de ces anecdotes.

De l'offensive d'invasion jusqu'à la capitulation du maréchal Paulus, on ne voit pas le temps passer, c'est bien écrit, c'est vivant, si tous les livres d'histoire proposaient la même intensité dramatique nous serions tous incollables !
Commenter  J’apprécie          794
La chute de Berlin

Après Stalingrad, me voici à nouveau dans la lecture d’un autre livre d’Antony Beevor, consacré à la chute de Berlin.



J’y retrouve l’analyse méticuleuse des événements, le détail des forces en présence, les chefs et leur stratégie.

L’auteur nous montre les deux dictateurs, Hitler qui se fait sa propre idée et refuse d’écouter les avis pessimistes de certains de ses généraux plus conscients de la puissance de l’armée soviétique, qui exige que ses “forteresses “ (Posen, Königsberg, Breslau,…) ne se rendent pas et de l’autre côté Staline, désirant à tout prix prendre Berlin avant ses alliés, conscient de son importance symbolique et soucieux d’avoir accès á l’uranium qui s’y trouverait. Staline commet lui aussi des erreurs certes mais contrairement à Hitler, écoute ses généraux et est capable de changer d’avis.

L’auteur nous montre comme Staline a réussi á duper Roosevelt et Truman, au grand dam de Churchill, notamment sur le futur sort de la Pologne.



Dois-je préciser que la lecture de ce livre est passionnante ? Nous vivons l’avancée des troupes soviétiques, la lutte des troupes allemandes, les états d’âme des chefs, l’importance de la propagande.



J. ’ai été désorienté toutefois devant le nom des villes, qui sont toutes citées dans leur appellation allemande, j’aurais aimé trouver une annexe donnant leur noms actuels (polonais ou russes). J’ai dû à chaque fois rechercher leur appellation actuelle pour mieux me situer.



Lecture passionnante, ai-je dit, mais aussi lecture éprouvante car rien ne nous est épargné sur les horreurs de cette guerre, sur son inhumanité : refus d’évacuer des civils, ou fuite de ceux-ci dans des conditions hivernales, navires torpillés où certains avaient pu prendre place, viols enfin, arme de guerre ultime, réponse de certains soldats russes aux atrocités commises auparavant par les Nazis. Les pages consacrées aux viols sont nombreuses et atroces.



Antony Beevor nous montre ainsi la monstruosité de toute guerre, ce qui se vérifie hélas aujourd’hui à l’est de l’Europe.



Commenter  J’apprécie          563
Stalingrad

Antony Beevor nous fait revivre cette bataille de Stalingrad avec force détails et témoignages tant du côté allemand que du côté russe. Il a eu le privilège d'avoir accès lors du gouvernement Eltsine à des archives soviétiques avant que ceci soit prohibé cinq ans plus tard aux chercheurs. Son récit est appuyé sur les archives mais aussi sur des récits plus personnels tant d'officiers que de simples soldats.

Ce livre se révèle extrêmement intéressant, il m'a détaillé les prémisses de la bataille, les erreurs et réussites de Hitler et Staline, l'importance tant stratégique que symbolique de s'emparer - ou de défendre -Stalingrad, j'ai pu suivre toutes les nombreuses péripéties de ce bataille,

me rendre compte du moral des troupes, les souffrances qu'elles ont du endurer et ce tant d'un côté que de l'autre.

Le récit ne s'arrête pas à la reddition de Paulus, il me fait comprendre l'importance que cette victoire a représenté pour Staline, le sacrifice enduré par les Russes a pesé dans les négociations entre les Allies à la fin de la guerre.

Ces 500 pages se dévorent, elles m'ont véritablement captivé.

Commenter  J’apprécie          413
Stalingrad

Une histoire de l'attaque des allemands, en 1942, sur le front de l'est, du siège de Stalingrad et de la déroute finale face aux armées soviétiques.



Que dire ! Un travail de recherche fabuleux qui nous renseigne sur les stratégies, les tactiques et les problèmes de logistique, tout en ne nous épargnant pas le sort des populations civiles, celui des prisonniers, ainsi que les conditions atroces pour les soldats, hormis certains des officiers supérieurs.

Ce fut une hécatombe des deux côtés, et surtout du côté soviétique.

On voit à quel point, deux des pires dictateurs de l'histoire ont sacrifié leurs populations et écoutaient peu les conseils et les avis de leurs généraux, en se pensant supérieurs sur tous les aspects.

On a l'exemple parfait de la citation "Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument."

J'ai adoré. Un livre qui renseigne et qui fait réfléchir.

Commenter  J’apprécie          395
La chute de Berlin

Ce livre raconte la bataille pour la conquête de Berlin, par le menu. Et au menu, des mouvements de troupes à l’approche de la capitale allemande, mais aussi toutes les turpitudes de la guerre perpétrées par les “Ivans”revanchards et enfin les atermoiements du commandement allemand, avec en prime les colères d’Hitler.



Antony Beevor nous parle essentiellement du front de l’Est qui cristallisait la peur des Allemands ; ainsi, une amère plaisanterie circulait à Berlin : “Maintenant, les optimistes apprennent l’anglais, et les pessimistes apprennent le russe.”



L’avancée russe concerna 2,8 millions d’hommes, 6 250 chars, 41 600 canons , 7 500 avions. Cette armée fut complétée par 1 030 494 criminels venant du goulag.

Chez tous ces hommes, la haine revancharde était exacerbée (voir citation).



Les Américains à l’ouest et les Russes à l'est ont rivalisé pour planter en premier leur drapeau au sommet du Reichstag, ce “symbole choisi pour marquer la victoire sur la “Bête fasciste”.”

Les pertes russes furent extrêmement élevées : 78 291 morts et 274 184 blessés.

“Les historiens russes reconnaissent maintenant que ces pertes inutilement lourdes étaient dues en partie au souci d’arriver à tout prix avant les alliés occidentaux et en partie au fait que tant d’armées lancées simultanément vers un but unique en arrivaient facilement à se bombarder entre elles.”



Au-delà du conflit, c’est ce qu’ont vécu ces hommes qui m’a intéressé dans ce livre, cherchant à comprendre les exactions russes, les résistances allemandes et les souffrances des civils souvent passées sous silence alors que la chronique d’une défaite était annoncée.

L’historien sait alterner les manœuvres des troupes russes, la défense de Berlin et des témoignages à hauteur d’hommes.

Les viols de femmes allemandes par les Russes étaient courants : “Deux millions de nos enfants sont nés en Allemagne” affirmait un ancien officier de blindés russes. “Selon les estimations faites dans les deux principaux hôpitaux de Berlin, entre 95 000 et 130 000 femmes auraient été ainsi violées, et environ 10 000 seraient mortes ensuite, par suicide. ”

J’avais déjà eu l’occasion de rapporter le témoignage d”Une femme à Berlin”, le journal qui décrivait anonymement ce que les femmes avaient subi du 20 avril au 22 juin 1945.



Jusqu’au-boutiste, Hitler entraîna son pays dans sa chute.

Le colonel Reflor décrira ce qu'il appela une “tragi-comédie” typique du régime : “Avec un remarquable courage physique et moral, Weidling se présenta dans l’après-midi au bunker. Hitler en fut, de toute évidence, impressionné. Si impressionné qu’il décida soudain que l’homme qu’il voulait faire exécuter pour lâcheté devant l’ennemi était celui qu'il lui fallait pour diriger la défense de Berlin.”



Au fur et à mesure de la progression soviétique, le führer voulait faire exécuter ses généraux qui avaient échoué dans leurs missions lancées sans moyens la plupart du temps.

Les SS exécutaient ceux qui voulaient se rendre alors que la bataille de Berlin était notoirement perdue.

Plus tard interrogés, “les généraux laissaient entendre qu’ils avaient été victimes du nazisme, car si Hitler n’était pas intervenu de façon aussi désastreuse dans la conduite des opérations militaires, ils n’auraient jamais été vaincus.”

Hitler connaissait la fin de Mussolini et de sa maîtresse, pendus la tête en bas ; il ne voulait pas être pris par les Russes et voulait être incinéré pour que son corps ne soit pas exhibé à Moscou.

Aussi la recherche de son cadavre fut-elle une sinécure.



Laissons le dernier mot à l’historien : “L’incompétence, le refus obstiné d’accepter la réalité et l’inhumanité du régime nazi furent bel et bien révélés par la façon dont il s’est effondré.”

Commenter  J’apprécie          338
Stalingrad

Un livre de reference sur cette bataille de la seconde guerre mondiale.C'est un ouvrage de synthese qui nous presente les enjeux qui constituent cet affrontement entre deux regimes totalitaires:le regime stalinien et le regime nazi.

J'ai beaucoup apprecie les pages ou Beevor nous raconte le quotidien des soldats,on peine a imaginer a quel point leur vie fut atroce lors de cette sanglante bataille.L'horreur est bien rendue par l'auteur qui sait distiller des anecdotes suffisamment parlantes pour en prendre conscience.Comment les soldats furent pousses au sacrifice,victimes de la violence des autres soldats comme celle de leur propre camps.On decouvre leur strategie de survie et le destin funeste de nombre d'entre eux.

Ce livre fait le lien entre l'analyse tactique des evenements et le roman,tres documente,ponctue de détails et desceiptions succintes qui reflètent la vie quotidienne des combattants;une reconstitution minutieuse

A lire
Commenter  J’apprécie          321
D-Day et la bataille de Normandie

Quoi de mieux qu'attendre un mois de juin pour pour débarquer dans les pages de ce livre d'Anthony Beevor?



Après avoir lu Stalingrad, la Batailles des Ardennes le va-tout de Hitler, et la Chute de Berlin, j'ai voulu connaître en profondeur cette opération majeure de la IIe Guerre mondiale...



A l'instar de ses autres ouvrages, l'auteur aborde tous les aspects de la bataille : les choix stratégiques des Alliés, la préparation méticuleuse scrutant les rapports météo, la position des défenses allemandes de la côte, mais aussi celles de l'intérieur des terres, les manoeuvres visant à persuader Hitler que le véritable débarquement n'est pas prévu en Normandie etc...

Si les blockhaus allemands ratés par les tirs des bâtiments de guerre causeront des pertes terribles, notamment à Omaha Beach, ils ne seront qu'un prélude à la résistance farouche de la Wehrmacht et des unités SS dans le bocage normand, où les nids de mitrailleuses et les canons de 88 seront redoutables pendant de longues semaines...

La bataille de Cherbourg s'avérera particulièrement sanglante, et sera même surnommé "le Stalingrad Normand" par les soldats allemands.



D'un point de vue plus personnel, même si je ne doutais pas de la férocité des combats sur le front ouest, et ayant lu plus de livres sur le front russe, je m'emploierai désormais à reprendre courtoisement ceux qui croient encore que la guerre à l'ouest n'a été qu'une "formalité".

Certes l'armée allemande était brisée par l'Armée Rouge depuis Stalingrad, Koursk ou encore l'opération Bagration, néanmoins elle restait solidement implantée dans les territoires occupés, et sans les centaines d'actions de sabotages de la Résistance pour retarder la montée de renforts en Normandie et bloquer les communications ennemies, il n'est pas absurde d'envisager que les Alliés aient pu être refoulés à la mer au cours de ce que Rommel qualifia de "jour le plus long".



Un élément capital de la progression Allée fut sans doute sa maitrise totale des cieux ; les Thunderbolts causèrent en effet des ravages dans les colonnes de renforts allemandes, qui bien souvent ne pouvaient se déplacer que de nuit pour ne pas être repérées.



Les détails sont légions et rendent le récit extrêmement immersif, jonché de citations et d'anecdotes qu'il faut néanmoins conseiller aux seuls passionnés de la période.



Pour moi encore un excellent moment d'Histoire aux côtés d'Anthony Beevor.
Commenter  J’apprécie          303
La guerre d'Espagne

The Battle For Spain

Traduction : Jean-François Sené



ISBN : 9782253120926



Sept-cent-soixante pages (plus une soixantaine de pages de notes et puis la bibliographie et les sources) pour raconter la tragédie de l'une des guerres les plus étranges, sinon la plus étrange, qui aient ensanglanté le XXème siècle. Eh ! bien, ce n'est vraiment pas trop, croyez-moi. En effet, que savons-nous de la Guerre d'Espagne ? Grosso modo, en France en tous cas et surtout de nos jours, on vous répondra : "C'était une guerre civile. A droite, il y avait les méchants avec le général Franco. A gauche, il y avait les bons avec les communistes espagnols. Les gentils communistes ont été battus parce qu'aucune grande démocratie européenne n'a accepté de les aider. Il n'y avait que l'URSS, ce Paradis de la démocratie, qui a accepté mais Staline, forcément, il avait tellement de soucis avec les trotsko-fascistes (sic), qu'il n'a pas pu faire grand chose. Après la victoire de Franco et des Affreux, ça a été un manque de démocratie absolue, les Espagnols étaient très malheureux et les prisonniers de guerre ont été horriblement traités."



Oui, en gros, c'est ça que vous entendrez alors que la situation, tant d'un côté que de l'autre, était sinistrement bien plus compliquée. Le livre du Britannique Anthony Beevor, qui cherche à rester un observateur impartial, ne prend parti ni pour les uns, ni pour les autres mais pose l'affaire en des termes beaucoup moins simplistes et fait l'effort - ce qui déplaira à certains - d'éclairer notre lanterne. Il a eu d'ailleurs l'excellente idée de placer, au début de son ouvrage, une sorte de dramatis personae qui reprend, côté nationaliste (Franco) et côté républicain (Negrín), la liste des principaux mouvements qui s'opposèrent sous les deux étiquettes. Malgré tout, se plonger dans un livre de ce type et surtout aussi long, si vous n'avez pas déjà un peu tâté de la Guerre civile espagnole et pas seulement en lisant Malraux ou Hemingway, a des airs de gageure. Il faut du calme, de la patience ... et du temps. Prendre des notes serait aussi une bonne chose, même si vous avez dépassé depuis longtemps l'âge des cours à l'université.



Résumer ce livre n'est évidemment pas mon but. Simplement, j'aimerais poser tout net la question que tout le monde (à moins d'être un sectataire obligatoirement sectaire de l'extrême-gauche et des rares communistes qui survivent en France) se pose après lecture de "La Guerre d'Espagne" : pourquoi le Parti communiste soviétique, sous les ordres de Staline, a-t-il fait ça aux Républicains espagnols ? Avec les "conseillers" envoyés par Moscou pour les aider, entre autres, à mener une stratégie militaire efficace, les Républicains étaient vaincus d'office. Les "conseillers" soviétiques menèrent les troupes républicaines en dépit du bon sens, s'acharnant à leur faire perdre leur temps sur de petites poches de résistance au lieu d'aller de l'avant, tout ça pour ne gagner, au final, que quelques kilomètres carrés. Bien entendu, les échecs étaient imputés aux responsables républicains qui n'appartenaient pas au Parti, notamment aux "trostko-fascistes" ou "facho-trotskystes" (je n'y peux rien si ça me fascine, moi, ces mots-valise ! ;o) ) et la Propagande rouge allait bon train.



Ce qui ressort surtout de l'attitude des membres du Komintern, c'est qu'ils voulaient par-dessus tout instaurer une véritable "dictature du prolétariat" en Espagne et y implanter le communisme à la soviétique. Mais ils n'ont absolument pas tenu compte des caractéristiques du peuple espagnol. Si le courage, voire l'héroïsme, fut grand et farouche des deux côtés, les Républicains étaient peut-être un peu plus "débraillés", un peu plus ... hum ... comment dire cela sans vexer personne ? ... "siestiques" que leurs homologues à droite (plus disciplinés, semble-t-il, pas assez toutefois pour ne pas provoquer l'indignation de leurs alliés allemands, beaucoup plus stricts question commandement et tenue des uniformes). C'est ainsi que deux tempéraments, deux Histoires s'affrontaient avant même d'affronter l'"ennemi" . Les nationalistes ont eu la chance d'avoir un Franco à leur tête, c'est-à-dire, qu'on approuve ou pas ses opinions, un homme volontaire et qui savait la plupart du temps où il allait. Du côté républicain, ils n'en eurent pas de pareil, rien que ces foutus conseillers soviétiques et membres étrangers, mais communistes à mort, du Komintern (comme le Français André Marty), lesquels, après avoir littéralement épuisé des Brigades internationales enthousiastes et naïves, après les avoir envoyées à la boucherie, finirent par s'éclipser parce que, devant l'affaire de la Tchécoslovaquie et la peur honteuse qu'inspiraient Hitler et son régime aux démocraties européennes, Staline se dit que, en définitive, mieux vaudrait s'allier avec ... l'allié de Franco.



Du livre de Beevor, il ressort aussi très clairement que, tant l'Italie et l'Allemagne d'un côté que l'URSS de l'autre, utilisèrent le conflit interne espagnol pour expérimenter les armes, en particulier aériennes, qu'elles utiliseraient quelques années plus tard dans une guerre devenue mondiale. La Guerre civile espagnole fut en ce sens une sorte de "laboratoire" pour les puissances de l'Axe comme pour Staline. Si les belligérants espagnols s'en rendaient compte, quel que fût le parti auquel ils appartenaient, que pouvaient-ils y faire ? Franco a tenté de laisser le moins possible de terrain à ses deux "alliés", rognant par la suite sur le remboursement des dettes contractées. Et, quelle que fût la dureté du régime franquiste, on n'ose penser à ce que l'Espagne serait devenue si les Républicains - ou plutôt l'URSS derrière eux - l'avaient emporté. Finalement, le peuple espagnol - il s'en aperçut sur la fin - n'a eu que le choix entre deux dictatures. Pas question de privilégier l'une aux dépens de l'autre. Mais à ceux qui évoquent la répression franquiste après la victoire, on peut toujours objecter que, chez les Républicains, les conseillers de Staline et les officiers communistes ne se sont pas gênés, pendant le déroulement de la guerre, pour abattre froidement tous ceux qui, pourtant "à gauche", ne partageaient pas leur point de vue sur quoi que ce fût. Ces gens ne tuaient pas parce que les soldats et les officiers non-communistes refusaient de se battre : ils les exécutaient - y a-t-il un autre mot ? - parce que leur bon sens ou simplement leur idéologie politique originelle (pour les anarchistes du POUM et les syndicalistes de l'UGT par exemple), s'opposaient à la pensée stalinienne.



Tout cela, répétons-le, en pleine guerre, alors que le sort pouvait encore jouer en faveur de ces Républicains qu'ils prétendaient être venus "aider" ...



Evidemment, ayant, par mes origines paternelles, quelques connaissances de la Guerre civile en Espagne, j'étais au courant de certains points "délicats." Mais la démonstration de Beevor est implacable : il ne justifie en rien la répression franquiste, bien sûr mais on sent tout de même son mépris envers ces gens du Komintern et ces communistes espagnols purs et durs qui, en fait, pour la plus grande gloire du Parti, ont lutté contre leur pays. Franco avait, pour reprendre une expression célèbre, "une certaine idée" de l'Espagne mais au moins, il croyait en ce qu'il faisait, il croyait en l'Espagne. Dussé-je m'attirer les foudres de certains , je répèterai désormais que, du côté républicain, beaucoup trop de personnes croyaient au Parti communiste soviétique mais certainement pas en l'Espagne. Les agissements "internes" de ces gens-là dans le conflit en est la preuve à la fois accablante et incontournable : ce n'est pas toujours celui qui crie le plus fort "¡ Arriba España !" qui est vraiment un patriote ! Une leçon sur laquelle, aujourd'hui, en France, beaucoup d'entre nous méditent depuis déjà longtemps - et sur laquelle de plus en plus de Français qui aiment leur pays commencent à se pencher, malgré les discours des politiciens.



Car ne vous faites pas d'illusions : tous les beaux parleurs communistes qui avaient embouteillé les rangs des Républicains durant la Guerre civile - dont la plus célèbre, "la Pasionaria" - ne se sont pas gênés pour fuir Madrid en avion à temps, avant que ne débarquent les troupes franquistes. "Ils ne passeront pas," peut-être mais, un fois qu'"ils" sont passés, eh ! bien, chacun pour soi et Dieu, s'Il existe, reconnaîtra les siens !



De l'autre côté, on ne saurait trop reprocher à Franco, qui avait fait carrière en Afrique, d'avoir utilisé contre ses compatriotes la furie des regulares arabes, ces "Rifains" que, quelques années plus tôt, le gouvernement espagnol combattait avec acharnement. En ce qui concerne son alliance avec Hitler, rappelons que les deux hommes ne s'aimaient guère et que Franco a toujours traîné les pieds pour livrer des juifs espagnols à son "allié." Et puis, Staline aussi a fini par s'allier au Führer, non ? ... Quant à ses rapports avec Mussolini, selon Beevor, le sanguin Duce trouvait l'Espagnol horriblement paresseux en matière militaire (il y eut en effet quelques batailles où Franco eut le tort de laisser l'ennemi récupérer des forces). C'est parfois assez curieux mais on a l'impression, au fur et à mesure que l'on avance dans sa lecture, que l'alliance de Franco avec Hitler et Mussolini était presque "contre-nature" et que seule l'opportunisme du Caudillo et de ses partisans la lui avait dictée.



Que dire encore de ce texte ? Il est passionnant, vous l'avez compris. Il est assez ardu mais sans jargon spécialisé. Il dérange par son désir de reconstituer les événements tels qu'ils furent et par le fait que, l'auteur le souligne, au contraire de ce qu'il se passe habituellement, ce sont les vaincus qui ont écrit (réécrit ?) l'histoire de la Guerre civile espagnole. Beevor s'oppose aussi à la croyance - presque un mantra - qui veut que les Brigadistes aient joué le rôle que leur ont prêté des journalistes et des écrivains prêchant de toutes façons pour leur chapelle. Et quand on sait quelle importance eut, pour un George Orwell comme pour un Arthur Koestler, qui partirent combattre en Espagne avec des idées bien communistes et en revinrent pour le moins fortement troublés, tout ce qu'ils vécurent justement dans les Brigades internationales et dans les combats auxquels ils se retrouvèrent mêlés, on se dit qu'il est essentiel, surtout de nos jours, d'approfondir nos connaissances sur la Guerre civile espagnole.



N'attendez plus : lisez "La Guerre d'Espagne", d'Anthony Beevor. ;o)

Commenter  J’apprécie          270
Stalingrad

La bataille de Stalingrad comme si vous y étiez .Cet affrontement terrible entre deux armées, dans les ruines de cette ville, durera plusieurs mois.

Ce sera également le point d'arrêt de l'avancé des troupes Allemandes en Europe, leur première défaite .A partir de Stalingrad, les troupes de la Wermacht ne cesseront de se replier.

Hitler aurait du lire Tolstoi,il aurait compris ce qui l'attendait de l'autre côté de la Volga, mais celui-ci faisant parti d'une race de "sous-hommes", certainement que ses livres avaient été brûlées.

Cet ouvrage s'adresse malgré tout aux passionnés de cette période car il peut devenir vite lassant d'entendre parler d'une colline"prise"et "reprise" un nombre incalculable de fois.
Commenter  J’apprécie          240
Stalingrad

Avez-vous lu « Vie et destin » de Vassili Grossman ?

Vous voulez en savoir plus sur la bataille clef de la seconde guerre mondiale ?

Ce livre est celui qu’il vous faut.



Un travail colossal a permis à l’auteur de rassembler des documents, des lettres, des témoignages dans les deux camps.

Des témoignages qui traversent toute la hiérarchie du plus haut général au simple soldat.

Le mélange entre vue d’ensemble et anecdotes est brillant.



On se trouve plongé au cœur des événements tout en gardant une perspective réfléchie, une distance nécessaire pour véritablement comprendre la réalité du front. Cette réserve est essentielle car elle nous permet de rester en retrait, à une distance appropriée. Les combats, la lutte pour la survie, la mort, les violences et les horreurs qui ont marqué cette période étaient d’une cruauté absolue.

Antony Beevor parvient avec maestria à maintenir la juste distance vis-à-vis de son sujet, nous permettant ainsi de nous immerger dans cette histoire sans être submergés par l’émotion.



> Soyez cependant prévenu : l’Homme fut un animal.



Le livre aborde la bataille de Stalingrad en situant cette confrontation dans le contexte plus large de la campagne de l’Est, de l’opération Barbarossa, et de ses conséquences.

Vous y découvrirez une différence frappante dans le traitement réservé aux simples soldats par rapport aux généraux. Tandis que les officiers supérieurs jouissaient d’un régime de vie relativement confortable, leurs hommes se retrouvaient plongés dans des conditions si extrêmes qu’ils étaient poussés jusqu’au cannibalisme, et pourtant, ils en payaient le prix de manière disproportionnée



Ce que j’en retiens ?



De part et d’autres la vie de ses propres troupes, des civils, des ennemis n’avaient aucune importance.



En complément



Ce livre est une œuvre dantesque mais vous pourriez avoir besoin de saisir cette bataille avec d’autres points de vue.



* Lisez « Vie et destin » de Vassili Grossman Vassili Grossman est souvent évoqué d’ailleurs. Il était à Stalingrad.

* Lisez « La promesse de l’Est » de Christian Ingrao Lecture nécessaire pour saisir plus profondément les tenants et les aboutissant de la guerre à l’Est.


Lien : https://post-tenebras-lire.n..
Commenter  J’apprécie          230
D-Day et la bataille de Normandie

Après avoir rappelé le contexte (une guerre mondiale contre les dictatures) et ce qui est constitué le tournant de la seconde guerre mondiale, ce beau livre nous plonge dans les préparatifs d'Overlord/

"Ce black out total sur la date et le lieu du D-Day est l'un des secrets les mieux gardés de l'histoire."

Puis vint le jour le plus long, le 6 juin 1944 que l'on suit dans le détail des opérations comme si nous y étions, et ce, grâce à la précision des textes et l'importance des photos.

Le débarquement de Normandie reste à ce jour la plus grande opération militaire de tous les temps mais aussi la plus incroyable tant dans son organisation que dans sa planification.

Plus de trois millions d'hommes y ont participé directement ou indirectement. Parmi eux, des milliers y ont laissé leur vie.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          231
La chute de Berlin

Auteur d’un précédent ouvrage sur Stalingrad, Antony Beevor, historien anglais après avoir été officier de carrière, nous propose ici la relation en détails des cinq derniers mois de la Seconde Guerre mondiale. Le but de cet ouvrage est de nous présenter les circonstances de la chute des hommes et des systèmes politiques, circonstances révélatrices de ce qu’ils ont été.



S’appuyant sur un nombre impressionnant de documents d’archives russes, allemands, anglais… et sur le courrier échangé par les soldats de tous les camps avec leurs familles, il s’efforce de raconter les circonstances de cette effroyable tragédie que furent les derniers jours de Berlin en 45. Donnant tour à tour le point de vue allemand et russe puis celui des alliés occidentaux, il nous fait revivre jour après jour, presque heure par heure, la progression des uns et des autres et les sentiments multiples vécus par la population civile et les soldats de chaque camp.



Fruit de recherches minutieuses, cet ouvrage fait preuve d’un formidable esprit de synthèse et d’une écriture pertinente rendant le moindre détail intéressant. Emportée par ma lecture, j’ai dévoré ces près de 500 pages en trois jours, sans jamais trouver le récit pesant. (Il n’en va pas de même des faits)



Ce livre fascinant nous permet de comprendre un peu mieux les circonstances de la chute de Berlin. On côtoie le fanatisme des uns et des autres, l’effroyable impuissance des civils, le conditionnement infernal des militaires et la manipulation de tous par les chefs d’Etats. On se rend compte aussi de l’incroyable incapacité d’Hitler et de son état-major à proposer et gérer la moindre stratégie militaire.



On y apprend aussi, par exemple, que Berlin comptait en 45 près de trois millions et demi d’habitants (dont 120 000 enfants en bas âge) bien plus que ne pouvaient en accepter les abris anti-aériens et les couloirs de métro. Les étrangers avaient donc obligation de porter sur leurs vêtements l’initiale de leur pays d’origine et interdiction de pénétrer dans ces abris. Ou encore que cette population affamée, ne disposait quasiment d’aucune nourriture alors qu’en périphérie, les dépôts de vivres, vulnérables à la moindre attaques, regorgeaient de nourriture. On y voit comment Staline lança dans l’offensive six millions sept cent mille soldats dont trois cent mille furent atrocement mutilés. Après avoir reçu, à leur retour des prothèses en bois datant de 1812, ils furent désignés « persona non grata » dans les rues des villes russes, raflés et déportés dans l’extrême nord, comme s’ils étaient des criminels. Et que dire de l’atroce situation des femmes…



Un livre fascinant et surtout indispensable pour ceux qui s’intéressent à cette période de notre histoire ou cherchent à comprendre l’histoire contemporaine de l’Europe. Car sans comprendre la Seconde Guerre mondiale, on ne peut rien comprendre des problèmes d’aujourd’hui.


Lien : http://argali.eklablog.fr/la..
Commenter  J’apprécie          221
La chute de Berlin

« La chute de Berlin » comme si vous y étiez, on pourrait résumer ce livre avec cette seule phrase. Anthony Beevor raconte avec maestria un des moments clé de la seconde guerre mondiale : les derniers jours du IIIième Riech. On y côtoie la folie des dirigeants nazis et de leurs dernières troupes luttant pour lutter, sans but, sans espoir. Combattant des soldats soviétiques tout autant fanatisés, épuisé et poussés a bout par des généraux voulant être le premier à rentrer dans Berlin et à arriver au bunker. Mais tout cela n’est rien comparé à la souffrance des habitants, piégés dans les combats, sans eau, sans nourriture, risquant la mort, le viol.

Cela pourrait être un roman, mais ce ne l’est pas.

Un livre fascinant ou l’histoire devient vivante.

Commenter  J’apprécie          220
Stalingrad

Volgograd...raz le bol que l'on dise Stalingrad et qu'ainsi on attribue une gloire militaire à un criminel comme Staline, peut être le plus grand criminel de toute l'histoire humaine, bien loin devant Hitler, pour le nombre des victimes, directement de sa main ou sous ses ordres.

La bataille de Volgograd, Tolstoï aurait pu la raconter comme il savait le faire, avec des généraux qui ne maitrisent plus rien ou presque. Il aurait peut être parlé de résultante ou d'évènement historique qui suit sa propre évolution sans que personne ne puisse plus agir sur cet évènement. Un flux et un reflux. Volgograd marque le point où la vague vient mourir et ensuite se retirer. Pour Tolstoï le génie militaire n'existait pas. le bon général pour lui était celui qui comme Koutozov contre Napoléon savait lire un évènement historique et s'y adapter. Joukov saura faire cela et attendre le bon moment, celui ou la vague s'arrête et s'immobilise. On peut se poser la question du comportement de Von Paulus, avant, pendant et après la bataille.

Commenter  J’apprécie          210
D-Day et la bataille de Normandie

Un ouvrage très intéressant et très instructif, sur le jour du Débarquement du 6 juin 1944 mais surtout sur les 3 mois qui suivirent et qui constituèrent la Bataille de Normandie. On y vit les préparatifs, les antagonismes et les rivalités des différents protagonistes, les batailles d'égo et de primauté, entre Américains et Britanniques mais aussi les généraux français De Gaulle et Leclerc. On y voit que tout fut loin d'être parfait et que le mythe du grand sauvetage, même s'il est réel, la France a tout de même bel et bien été libérée du joug nazi, n'est pas passé loin de la catastrophe!

Un bien bel ouvrage d'histoire contemporaine, parfois peut-être un peu trop précis sur les noms et numéro de bataillons et autres régiments, ce qui a tendance à noyer le lecteur, mais fort passionnant, truffé d'anecdotes qui rendent sa lecture plaisante.
Commenter  J’apprécie          210
Arnhem : La dernière victoire allemande

Une histoire de l'attaque des alliés sur Arnhem pour ouvrir une tête de pont vers l'Allemagne.



Le général Montgomery, assoiffé de prestige et d'ambitions, propose une gigantesque opération aéroportée pour capturer les ponts autour D Arnhem et permettre ainsi d'établir une tête de pont en Allemagne. Il faut dire qu'il est jaloux des succès de Patton et qu'il veut le coiffer au poteau. Un bel exemple de "Rien n'est impossible à celui qui n'a pas à le faire". Et la loi de Murphy, "Tout ce qui est susceptible d'aller mal ira mal", n'est jamais très loin.



Très intéressant ! Un super travail de recherche qui nous renseigne sur les stratégies, les tactiques et les problèmes de logistique, tout en ne nous épargnant pas le sort des populations civiles, les conditions pour les soldats, ainsi que ce qui se passe quand on n'ajuste pas les plans suite aux remarques pertinentes d'officiers du terrain et à la réalité.

Si triste ! Tant de pertes humaines, et matérielles, pour pas grand chose.

On voit à quel point, des chefs, obnubilés par leur pouvoir, se montrent sourds aux arguments de leurs conseillers.



J'ai beaucoup aimé. Beevor s'investit vraiment dans ses livres et s'assure de pousser ses recherches avant d'écrire; c'est vraiment une valeur sûre dans ce genre de livre.
Commenter  J’apprécie          200
Carnets de guerre



Vassili Grossman était correspondant de guerre sur le front russe pendant la seconde guerre mondiale de 1941 à 1945. A ce titre, il rédigeait des articles pour le journal de l’Armée rouge, « l’Etoile Rouge ». « Carnets de guerre » présente les notes préparatoires à ses articles. Introduit et commenté par Antony Beevor, historien anglais, et Luba Vinogradova, le témoignage de Vassili Grossman présente la terrible réalité des combats et des conditions de vie des soldats, les souffrances des civils et les exactions de l’armée allemande. Le récit est particulièrement réaliste et poignant quand il relate la bataille de Stalingrad. Premier journaliste à rentrer dans Tréblinka, Vassili Grossman rapporte les témoignages des rares survivants. Le journaliste présente le fonctionnement du camp d’extermination dans une analyse détaillée. La qualité littéraire préfigure son œuvre principale « Vie et destin » qu’il rédigea après la guerre. L’intérêt des carnets dépasse le simple témoignage, l’écrivain perce derrière la froide réalité du front, mais aussi l’homme effaré par la souffrance des soldats, des civils et les horreurs perpétrées. Il a conscience que la censure stalinienne frappe ses écrits et que le pouvoir soviétique cache le sort réservé aux juifs.

Les carnets sont replacés dans leur contexte et leur chronologie par Antony Beevor et Luba Vinogradova. Le commentaire en facilite la lecture et permet une mise à distance des écrits de Vassili Grossman qui en tant que correspondant de guerre se devait de valoriser la bravoure de l’Armée Rouge.

Le livre est à conseiller pour son apport historique ses qualités littéraires et sa présentation.







Commenter  J’apprécie          200




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Antony Beevor (986)Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1307 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur cet auteur

{* *}