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Citations de Arnaud Desjardins (345)


On nous demande d’économiser l’énergie grossière, d’économiser l’eau quand nous nous lavons les dents, de ne pas laisser les lampes inutilement allumées et d’utiliser une voiture qui consomme moins. Mais la plus terrible dilapidation d’énergie à la surface de la planète s’accomplit sous forme de ruminations mentales, de cogitations stériles, de pensées et d’émotions ! Cela fait aussi partie du « calcul ». Et vous allez découvrir qu’il y a en nous un très mauvais comptable.
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Nous pouvons opter pour une idéologie fasciste, socialiste, libérale, mais il est possible aussi d'adhérer à une idéologie bouddhiste, chrétienne ou védantique. Je ne mets pas en cause la vérité du christianisme, j'essaie de comprendre pourquoi, au nom d'un Jésus qui a tant insisté sur l'amour entre ses disciples - «Qu'ils soient Un comme le Père et moi sommes Un», «À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres.» - les hommes se sont-ils tant hais et entretués. Dès les débuts du christianisme, les divisions ont fait rage. Il faut avoir le courage de voir cela en face, non pas en tant qu'historiens des religions mais en tant qu'hommes et femmes responsables. Avons-nous envie de nous forger une certitude personnelle, basée sur une expérience concrète, qui nous amènera à une réelle transformation ? Ou préférons-nous croire et nous sentir agressés par les croyances des autres ? Cela fait une immense différence.
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Celui qui fera du deux Un…
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J'ai été ce que j'ai été. Vu le nombre de conditions, de circonstances, de chaînes de causes à effets, de jeux d'action et de réaction à l'œuvre, je ne pouvais pas être autre que ce que j'ai été. Les reproches, la culpabilité sont une forme de mensonge, de refus de la vérité ou de la réalité relative telle qu'elle est. Et aujourd'hui, de même, je suis ce que je suis. C'est seulement à partir de cette si difficile réconciliation pleine et entière avec soi-même que la croissance intérieure peut commencer. Il n'y a pas de technique yogique de méditation, de jeûne, d'ascèse, même difficile, qui puisse être fructueuse sur la base d'un refus de soi-même. Or trop souvent, l'engagement dans la démarche spirituelle se met au service de ce reniement […]. C'est forcément une impasse. "
Pour illustrer la réconciliation de l'un et du multiple, il emploie cette très belle image : " Nous pouvons aspirer à une communion qui irait jusqu'à la découverte qu'un fondement unique sous-tend le monde multiple, que nous sommes tous les vagues d'un même océan. " Chacun a son autonomie, chacun est lui-même, chacun est une vague, mais une vague d'un même océan. C'est une métaphore qui est utilisée fréquemment lorsqu'on veut signifier que nous participons tous de la même conscience. La conscience est une comme l'océan, mais n'empêche qu'il y a des vagues, des vaguelettes, des lames de fond qui peuvent se prendre pour des manifestations uniques et qui ne sont pas associées à la grande manifestation de l'océan...
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Le Sage est,celui qui ayant trouvé ne cherche plus.
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Ce que nous voulons, c'est être heureux, pleinement heureux et pas heureux de temps en temps mais heureux toujours. Ce que nous voulons, c'est ne plus être malheureux et ne plus souffrir.

La seule solution est l'atteinte d'un état serein, sans souffrance, sans peur, sans manque, d'un état qui ne dépend plus des événements dont nous sommes habituellement tout à fait esclaves.
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Le but, éveil ou libération, est la fin de quelque chose. Une façon d'être - par conséquent une façon de voir l'existence et une façon de concevoir l'action - disparaît et l'action fait place à ce que les hindous et les bouddhistes appellent en anglais spontaneity . Mais nous n'en sommes pas là immédiatement et le chemin nous montre d'abord notre incapacité à faire. Les actions ne sont que des réactions, et Swâmiji insistait: «Dont mistake reaction for action » : « ne prenez pas une réaction pour une action». Par la connaissance de soi, vous découvrez peu à peu, et c'est déjà très important, que vous n'agissez pas. C'est une découverte, parce que les hommes vivent dans l'illusion d'agir : des mécanismes tout-puissants sont à l'oeuvre en vous, je dis bien tout-puissants, sur lesquels vous n'avez d'abord aucun pouvoir, qui ne tiennent pas compte de la réalité relative du monde phénoménal, et qui vous condamnent à vivre dans votre monde. Ces mécanismes suivent implacablement et stupidement leur propre loi. Certains destins ont été ravagés par ce genre de réactions et, vus du dehors, ils paraissent n'avoir été qu'une suite d'erreurs qu'un observateur peu psychologue jugerait évitables. L'observateur plus informé de la psychologie comprendra que ces erreurs obéissaient à des lois mais elles n'en sont pas moins douloureuses. Un premier aspect de la vision du réel, au moins à un certain niveau, c'est celui de ce divorce poignant, tragique, entre 1a plupart des existences et la réalité relative. II consiste à voir, autour de soi, les autres, mus par leurs propres mécanismes, aller de réactions en réactions au long d'une existence faite de souffrances, menée dans ce qu'on appelle en Inde « avidya », la non-vision, donc qui ne pourra pas conduire à la grande vision, a l'éveil, au dépassement de l'ego.
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Cette prise de conscience est possible pour celui qui a la détermination et l'acuité de regard nécessaires, à condition de comprendre que vos actions s'insèrent toujours dans un ensemble, l'ensemble de votre situation mentale et de la situation extérieure dans laquelle vous vous trouvez. Cette situation concrète, ici et maintenant, est votre meilleure garantie ou garde-fou contre les ordres souterrains de l'inconscient. L'inconscient, lui, ne connaît que sa propre loi et son propre monde. Il est à la source de la vision déformée par laquelle on ne vit pas dans le monde mais dans son monde. Seulement le monde, lui, est là. Et, si la buddhi est suffisante, instant après instant, pour nous aider à revenir de notre monde au monde, il est possible de cerner de manière indubitable ce fonctionnement purement réactionnel qui ne mérite en aucun cas de s'appeler « agir ». En se mesurant avec la réalité relative, il est possible de voir comment des mécanismes tout-puissants qui ne tiennent pas compte de cette réalité veulent s'imposer à vous. Et il existe une possibilité effective de chitta shuddhi (purification de cette mémoire inconsciente faite des vasanas et des samskaras) accomplie dans l'existence simplement par la décision de faire ou, pour reprendre le vocabulaire de Swâmiji, d'agir au lieu de réagir. C'est une lutte qui peut, pendant des années, vous paraître presque totalement vouée à l'échec. Et pourtant il y a une issue.
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D'une façon générale, ce problème de l'ego existe en Orient comme en Occident. Néanmoins, il s'avère beaucoup plus précis et fort dans le contexte occidental. Cela peut s'expliquer par l'exacerbation de l'ego, l'attitude de compétitivité intense qui règne en Occident mais aussi par notre héritage culturel et traditionnel. En effet, notre passé est imprégné de culture chrétienne avec tout ce que celle-ci a tendance à véhiculer comme dénégation de soi sous une forme dépréciative, auto-agressive et à la limite mortifiante.
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L’éveil du Bouddha est, pour une grande part de l’Asie, aussi important que la résurrection de Jésus au matin de Pâques l’est pour les chrétiens. C’est
donc un événement qui intéresse l’univers entier et, à en croire la légende bouddhiste, les dieux eux mêmes, dans tous les royaumes subtils, sont émerveillés.
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Le Bouddha a dit : « Je n’enseigne que deux choses, ô disciples, la souffrance et la cessation de la souffrance. » On a abondamment accusé le bouddhisme de pessimisme. J’ai lu autrefois des pages et des pages d’auteurs chrétiens opposant ce pessimisme bouddhiste à la joie promise par le Christ. En vérité, j’ai remarqué plus de joie chez les Tibétains bouddhistes, même réfugiés dans des conditions bien pitoyables en Inde, que chez beaucoup de chrétiens
français.
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La parfaite santé spirituelle n’est en rien une garantie de santé physique. Si certains yogis conservent à un âge avancé ce que nous appellerions « une forme éblouissante », la quasi-totalité des plus grands sages vieillit malade.
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On ne peut aimer soi-même et on ne peut ressentir l'amour d'un autre être humain que quand on n'a plus besoin d'être aimé que quand on s'est vraiment senti aimé.
Swâmiji m'a dit : "Vous êtes un mendiant , vous mendiez l'amour"
Au lieu de mendier l'amour auprès d'êtres qui ne sont pas capables d'aimer parce qu'eux-mêmes ont trop besoin de l'être, allons donc mendier l'amour auprès de ceux qui n'ont plus besoin d'être aimés, qui se suffisent totalement à eux-mêmes et qui, par conséquent, sont capables d'aimer vraiment.
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L'erreur, c'est la dualité, c'est la manière dont chacun divise le monde entre ce qui est bon et mauvais selon lui. C'est ainsi que commence avec chaque destin individuel le drame universel. Je vous en prie, observez et trouvez vos propres confirmations de ce que je dis.
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Moins on se connaît soi-même, moins l'inconscient et les dynamismes psychologiques sont pris en compte, plus on aboutit à une subjectivité sans frein. L'un des revers de la libre expression n'est-il pas justement le règne de la subjectivité totale ? Que chacun puisse soutenir tout et son contraire aboutit à un certain éclatement...

A un éclatement certain. Effectivement, si la liberté n'aboutit qu'à de plus en plus de dissensions, de plus en plus de conflits d'opinions, de plus en plus de morcellement - il n'y a là rien de constructif. Ce qui est censé aujourd'hui faire l'intérêt d'un débat télévisé, c'est que les gens se contredisent. A l'issue de l'émission, le spectateur est laissé dans la confusion. Suivant que ses affinités le portent vers tel ou tel des intervenants, il va pencher plutôt d'un côté que de l'autre, mais il n'aura pas le sentiment d'avoir progressé dans la recherche, sinon de la vérité - dans le relatif, la vérité est toujours mouvante et fonction d'un ensemble- du moins d'une vision sereine des différents points de vue sur une réalité. De la discussion ne jaillit plus la lumière. Les " débats " dont notre monde est si friand auraient plutôt tendance à épaissir les ténèbres, à propager le doute et l'incertitude, ce qui est n'est pas sans conséquence sur le psychisme des individus et la structure même de la société. Plus de points d'appui stables, plus de repères certains, plus d'éthique reconnue inspirant les actions - et plus le moindre consensus quant aux principes directeurs et aux valeurs essentielles, que celles-ci soient laïques ou religieuses.
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Une société fondée sur l’acquisition de l’avoir ne peut pas comprendre une société fondée sur l’apprentissage de l’être
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L’égoïsme est le garant de la prison et de la souffrance.
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« Quand le maître et le disciple sont réunis dans la même pièce, il n'y a pas deux dans cette pièce, il n'y a qu'un : le disciple; le maître n'est pas un autre que le disciple, il est le disciple déjà arrivé au bout de son propre chemin. »
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C'est le premier livre que je lis du maitre Arnaud Desjardin et je le trouve vraiment super par sa simplicité. J'ai apprécié son étude comparative entre les différentes spiritualités orientales comme le taoisme ou encore le bouddhisme dans ses différentes formes, ainsi que le rapprochement que l'auteur fait entre le bouddhisme Zen -Tch'an et certaines religions théistes comme le Christianisme ou l'Islam toute en cherchant à démontrer les points de convergences entre ces différentes "croyances" qui, en fait, constituent ce qu'on appelle la Vérité Ultime.
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" Oui à ce qui est " signifie que nous prenons la décision de faire l'expérience de l'existence sous tous ses aspects, et c'est ainsi qu'elle devient une voir spirituelle à part entière.
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