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Citations de Arnaud Desjardins (345)


La spiritualité, ce n'est pas se couper du monde et des autres. Ce n'est pas vivre dans un univers protégé. C'est aller de plus en plus vers une relation directe avec la réalité telle qu'elle est et les êtres humains tels qu'ils sont. Certes, le monde est malade. La solution n'est pas de fuir le monde mais de faire partie de la guérison du monde.
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Nous voyons bien les ravages de la bonne volonté, nous voyons bien que dans tous les camps, même les plus opposés, des êtres courageux et sincères se heurtent les uns aux autres. Jetez un coup d'oeil autour de vous et vous verrez quel mal les hommes peuvent se faire les uns aux autres au nom du bien tel qu'ils le conçoivent. Est-ce qu'un doute ne se lève pas en vous? Pourquoi est-ce que j'aurais nécessairement raison plutôt que ceux de l'autre camp? N'y-a-t-il pas quelque part une erreur fondamentale, une ignorance, un aveuglement pour que, malgré tant de bonne volonté partout - à part quelques sadiques tyrans et tortionnaires - il y ait encore tant de souffrances et qu'il semble s'en préparer autant?
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L'identification, c'est vous prendre pour quelque chose que vous n'êtes pas vraiment. Mais ce que vous êtes absolument, vous ne pouvez pas ne pas l'être, vous ne pouvez pas ne plus l'être. " Je suis" (aham brahmasmi, shivoham) est éternel. Seul ce qui se surajoute à "je suis" est périssable. Je vous en prie, ne remettez pas à plus tard la recherche fondamentale. Le But suprême n'est pas une chasse gardée des grands yogis de l'Himalaya ou des mystiques justement célèbres comme Thérèse d'Avila et saint Jean de la Croix. Ne remettez pas toujours à demain la Quête ultime. Et c'est cette Réalité Ultime de l'être et de la conscience que désigne, depuis des millénaires et dans des langues différentes, un vocabulaire riche et , à l'origine (sanscrit, hébreu, arabe, grec ancien, chinois) extrêmement précis. C'est avec l'aléatoire des traductions (conscience, âme, esprit, raison, mental, psyché, etc) que naissent les incompréhensions. Cependant, pour évoquer le vécu intime du sage ou du saint, une grande unité de termes apparaît : il s'agit toujours de paix, de joie et d'amour - ou de leurs synonymes. Un état heureux non dépendant des circonstances extérieures, libre des opposés joie-peine, paix-trouble, amour-haine. Cette constance transcende les approches distinctes, théologique ou métaphysique, dualiste ou non dualiste.
Qu'est-ce qui, aujourd'hui, vous exile de, ou vous arrache à, la plénitude infinie et immuable à laquelle, en vérité, au plus profond de vos coeurs, malgré les désirs et les peurs de la surface, vous aspirez tous?
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Vous êtes tous attirés par cet Infini qui est au fond de vous ou mieux, cet Infini que vous êtes, cette grandeur, cette immensité, cette non-dépendance, cette liberté de l'atman. Et en même temps vous le refusez et vous restez attachés à cette limitation de l'individualité. Par conséquent vous vivez dans la peur.
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Nous ne donnons pas à l’autre la permission d’être lui-même, d’être différent, d’être comme nous un ego avec ses propres désirs et ses propres peurs.
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Ma ligne de réponse personnelle, c'est que l'ego, pour être transcendé, dépassé, doit d'abord être en bon état ou en bonne santé. Même si, pour employer une image combien célèbre, la chenille doit mourir en tant que telle pour devenir papillon, une chenille malade ne fera pas un papillon. Si l'ego est trop peu structuré, comment est-il possible de vouloir tout de suite dépasser celui-ci? Comment parler d'effacement du sens de l'ego à une personne qui n'a même pas l'impression d'exister vraiment et qui se sent bloquée par différentes formes d'inhibitions et de malaises, issus de marques profondes, de samskaras en sanscrit? Certains êtres humains ne se sentent même pas le droit d'exister. Ils ont l'impression qu'ils ne sont à leur place nulle part parce que psychologiquement ils ne se sont pas sentis suffisamment aimés, soutenus, confirmés dans leur enfance. Pour que le sens de l'ego puisse s'effacer, il faut d'abord que l'ego se soit quelque peu affirmé, que cette conscience ordinaire que nous avons de nous se soit organisée, structurée, que nous soyons vraiment un ego au singulier et non pas une multiplicité de personnages ou de tendances qui nous composent et s'opposent entre elles.
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Si nous progressons sur le chemin de la sagesse, nous voyons que notre bonheur et notre malheur dépendent de nos interprétations. Nous sommes heureux lorsque le monde correspond à notre attente du moment et plus il y correspond, plus nous sommes heureux.
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L’amour devient réellement une participation et une méditation. Rien n’est cherché. Tout est reçu dans une disponibilité totale à l’inconnu et à la découverte. L’orgasme qui est généralement considéré comme une fin, un achèvement, se révèle au contraire un commencement, une ouverture sur un état intérieur de communion et de contemplation, dans lequel la conscience est dégagée du fonctionnement psychomental. Le bonheur conjugal est alors fait d’une réconciliation et d’une harmonisation avec l’ordre cosmique dans lequel l’homme et la femme s’insèrent
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Chacun attend un certain mari ou une certaine femme dont il porte déjà inconsciemment l’image en lui, comme un metteur en scène qui cherche à distribuer un rôle dans une pièce. Le personnage existe, il faut trouver celui ou celle qui le remplira : un rôle particulier et non plus une fonction. Le mental, les émotions, les projections de l’inconscient s’en donnent à coeur joie et c’est l’extrême confusion, l’aveuglement, le mensonge et, bien entendu, la souffrance. Bien des amants ont cru de tout leur être qu’ils avaient été « créés l’un pour l’autre ». Quelques mois plus tard il ne demeure que l’amertume, la déception et la souffrance. On tue et on se tue par fascination, par amour on vit et on aide à vivre. La fascination fait de la séparation une torture, l’amour grandit avec l’éloignement. La fascination a besoin de dire « Je t’aime », l’amour le montre et le prouve sans le dire. La fascination demande sans cesse « Tu m’aimes ? ». L’amour a fait un ceux qui étaient deux. La fascination sait que la vie peut séparer les corps, l’amour sait qu’elle ne peut pas séparer les âmes. L’unité n’existe que là où il n’est plus question de prendre et de donner, où ce double mouvement a été neutralisé.
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Si vous regardez bien, vous verrez combien de gestes vous faites sans avoir décidé de les faire : pratiquement tous. Combien de paroles vous dites sans avoir décidé de les dire : pratiquement toutes. Combien de conversations commencent, sans décision consciente de se mettre à parler. Et puis regardez, non plus dans le détail de la vie quotidienne où c’est parfaitement perceptible mais dans les grandes orientations de votre existence, comment tout s’est déroulé. Vous pouvez toujours justifier, croire que vous êtes libres ; mais, si vous vous éveillez tant soit peu, vous verrez que ce n’est pas vrai. Vous vous rendrez compte: «Mais qui me dirige ? Qui me donne ces ordres ? Je suis comme le sujet hypnotisé qui commence « librement », vers quinze heures à organiser son expédition à Saint-Gervais pour pouvoir décider non moins librement de dîner chez Mme Lafont. »
La vigilance est exprimée en anglais par les mots awareness, mindfullness, collectedness, self-remembering et, en français, par recueillement, ou conscience, ou, selon la vieille expression chrétienne : présence à soi-même et à Dieu. Il n’y a pas de présence à Dieu sans présence à soi-même et il n’y a pas de réelle présence à soi-même sans présence à Dieu, si vous voulez utiliser le langage religieux. Trop d’entre vous, qui se disent chrétiens, n’ont eu qu’une formation morale et théologique; un petit peu d’étude du dogme et un petit peu de morale. Mais de ce qu’on appelle la théologie ascétique et mystique le chrétien ordinaire n’a aucune connaissance, qu’il soit protestant ou catholique. Si vous étudiez ce qui a fait l’essence de la vie des moines bénédictins, des moines trappistes, des moines chartreux ou des moines du mont Athos, vous verrez que toute la vie du moine est axée ou centrée sur cette nécessité de vigilance.
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J'avais été si marqué par la religion à travers mon inconscient, mes désirs, mes peurs que le christianisme était devenu mon christianisme, déformé par mes propres interprétations. Ce maître a dû démanteler ce christianisme-là, un des bastions de mon égocentrisme et j'ai accepté qu'il le fasse le jour où j'ai admis que, si j'étais engagé sur un chemin, il fallait que je sois vraiment sur ce chemin. Et si cela me demandait d'abandonner toute prière, je devais aussitôt y renoncer. Le but, c'était de devenir un chrétien mais puisque la voie que je suivais n'était ni celle d'un protestant dans sa paroisse ni celle d'un moine trappiste dans son monastère, si je voulais un jour avoir l'être d'un chrétien et non pas une « mentalité » de chrétien, il fallait que je m'engage complètement sur une seule voie et pas sur une voie de ma fabrication. Par conséquent, je devais m'interdire tous les syncrétismes. En laissant détruire « mon » christianisme, j'agissais enfin en conformité avec les Évangiles. Je comprenais que si je voulais être vraiment libre du passé, il fallait que je sois complètement libre du christianisme de mon enfance et de mon adolescence, que je devais y renoncer, lâcher, tout donner. C'était la condition sine qua non pour faire table rase de mon infantilisme. J'étais donc dans cette situation paradoxale, qui peut être celle de certains d'entre vous, de me dire que plus je me détournais apparemment du christianisme, moins je mettais apparemment celui-ci en pratique, plus je le vivais de l'intérieur et plus je devenais un chrétien cohérent. Grâce à ce maître et aux vérités védantiques qu'il enseignait, le Christ est devenu vivant en moi. Et aujourd'hui, je ne vois plus de contradictions entre l'essence des Évangiles et la rigueur de ce maître.
p. 62
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En vérité, la méditation, c'est la pratique au calme et dans l'immobilité, et la pratique, c'est la méditation dans l'action. Ne tombez jamais dans le piège de les considérer comme deux domaines séparés.
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Devenir positif, c’est cesser de faire sans cesse intervenir dans vos vies ce que vous n’êtes pas et ce que vous n’avez pas.
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Ce bonheur est aussi une réalité simple, quotidienne, faite d’une accumulation de petits détails, et pas seulement de s’entendre dire « je t’aime ». Un être a besoin de respirer à chaque minute, et il a besoin de respirer l’amour tous les jours. Cette envie de rendre L’autre heureux ne se fabrique pas artificiellement, elle est là ou elle n’est pas là.
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Le vrai Amour commence quand il n'y a plus aucune possibilité d'aucune sorte de ne pas aimer qui que ce soit ou quoi que ce soit.
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Regardez dans quelle incertitude vous vivez : cramponné à ce que vous appelez le bonheur, effrayé par ce que vous appelez le malheur, et sachant - que vous tentiez de le nier ou non - que le malheur reviendra. Vous pouvez essayer de porter des talismans, des amulettes, vous pouvez prier tout les jours dans une église, vous pouvez vous faire psychanalyser ou passer par la bioénergie et la thérapie primale, vous pouvez vous convertir au Bouddhisme, à l'Hindouisme, ou à l'Islam, vous pouvez faire tout ce que vous voudrez, vous savez bien qu'au fond de vous même que cela ne fera pas disparaître les évènements malheureux, l'aspect cruel, douloureux ou triste de l'existence. Et comme souffrir ça fais mal, vous avez peur.
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« Qu'est-ce que je veux ? C'est être heureux. (…) Est-ce qu'il n'y a pas à regarder plus profondément ? Et là, vous ferez une découverte : c'est qu'en fait, votre état fondamental – que vous connaissez encore bien peu - est complètement heureux par lui-même. (…)
Vous avez l'impression que ce que vous cherchez, le bonheur, est dans les objets, les accomplissements, quels qu’ils soient. Quand je dis les objets, ce n'est pas seulement un autre humain dans la relation amou­reuse ou sexuelle, ni une voiture ou un manteau de fourrure. Ce qui se passe, c'est qu'au moment où un désir est accompli, une certaine tension lâche et vous mène à votre état naturel heureux. Et ça, peu à peu, vous le découvrez : c'est une illusion de croire que le bonheur auquel vous aspirez est dans les objets. Il est en vous-même. Le désir vous met en exile et, au moment où ce désir est accompli, vous êtes en contact avec cette plénitude intime, la vraie joie de vivre.
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Donc, notre existence n’est pas une affaire entre moi et le monde extérieur mais entre moi et moi ou, plus précisément, entre moi et mes pensées, mes émotions, mes sensations. Ce n’est pas à cause des évènements que je suis heureux ou que je souffre, c’est à cause de mes pensées relatives à ces évènements, de mes émotions relatives à ces évènements.
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Le lâcher-prise correspond à l'effacement du sens de l'ego. L'un ne va pas sans l'autre. Mais il faut se souvenir que deux aspects sont liés, l'un qui est l'adhésion à la réalité de l'instant, l'acceptation de l'inévitable, le oui à ce qui est et l'autre qui est l'action, la réponse non émotionnelle à la demande de la situation.
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Il n’y a rien à gagner, rien à trouver qui ne soit déjà là. La vérité est si simple, l’Etat-de-Bouddha est si simple, bodhicitta est si simple. La vérité est là, ici même, dans cette pièce. La vérité est en vous. Le silence, shunyata (la vacuité) est en vous. Vous êtes le silence, vous êtes la vérité, vous êtes Bouddha. C’est là, c’est là, en ce moment si simple et si proche. Et pourtant nous, nous le rendons si loin quand c’est si proche, si compliqué quand c’est si simple. Savez-vous ce que c’est qu’être tout prêt, qu’être à côté de la route et de votre automobile, mais avoir perdu votre chemin ? Vous êtes Bouddha. Alors pourquoi ne le sentez-vous pas, ne le savez-vous pas ? Parce que le voile est là, l’attachement aux apparences, la croyance que vous n’êtes pas Bouddha, que vous êtes une individualité, un ego. Si vous ne pouvez pas retirer le voile d’un seul coup, immédiatement, vous devez le dissoudre petit à petit. C’est parce que nous avons rendu le simple si compliqué et le proche si lointain que les exercices si complexes, mandalas, méditation tantrique, création d’images mentales, yoga, etc... sont nécessaires. Pour réaliser l’infiniment proche un long cheminement est nécessaire. Toute une ascèse complexe est nécessaire pour traiter de tous les aspects de l’être humain, de tous les aspects de cette barrière que nous avons opposée à la vérité. Mais pour celui qui serait convaincu, qui saurait que Cela est si proche et si simple, toutes ces techniques qui sont le patrimoine du Bouddhisme tantrique, qui font sont prestige, toute cette science serait complètement inutile.(Kalou Rinpoché)
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