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Citations de Arthur Schnitzler (316)


"Si je pouvais vous peindre à ma guise, mademoiselle Else..." Rien que cela ! J'ai oublié son nom. Mais, comme il ne s'appelait pas Titien, c'était un insolent.
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MIZI : Tu ne crois pas que je suis ton amie ? Si je n'étais pas là pour te dire : ma petite fille, c'est un homme comme les autres, et tous autant qu'ils sont ils ne valent pas tripette, Dieu sait ce que tu irais te fourrer dans le crâne. Moi, je dis toujours : les hommes, il ne faut jamais les croire.
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Le repos ! Tu as dit le mot ! C'est exactement cela ! Elles sont là pour notre repos. C'est pourquoi je n'aime pas les femmes dites intéressantes. On ne demande pas aux femmes d'être intéressantes mais seulement agréables.
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Si tu t'avances jusqu'à l'autel de la vérité, tu trouveras beaucoup de monde agenouillé devant. Mais sur le chemin qui y mène tu auras toujours été seul.
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Vous n’adhérez à aucun parti ?
Non, je me réserve le droit de pouvoir mépriser tous les guignols, et surtout ceux qui sont de mon avis.

(p. 58)
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Aucune laideur dans un visage dont les traits expriment la possibilité d’une vraie passion et l’impossibilité d’un mensonge.

(p. 124)
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L’enthousiaste ne se sent jamais absolument sûr de son fait, d’où son désir insatiable de s’adjoindre des compagnons d’enthousiasme. Le sceptique au contraire a toujours besoin d’un certain état de solitude, car le simple fait de trouver un compagnon à son doute est capable de l’en faire douter.

(p. 119)
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Un jeune homme pieux fait une sortie à bicyclette. En passant devant une église, il lâche son guidon d’une main et fait le signe de croix. À cet instant il perd l’équilibre et se casse le bras.

(p. 117)
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Quand quelqu’un dit qu’il aime les hommes, cela ne va presque jamais sans quelque émotion sur sa bonté d’âme ; qu’un autre prétende les mépriser, et sa déclaration va rarement sans la fierté d’être un sage. Quel que soit le point de vue porté sur les hommes, ce sera parfois au désavantage des hommes mais jamais à celui de la vanité personnelle.

(p. 114-115)
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Il est mal fait ce monde, où même les plus grands artistes ne disposent que par moments de tout leur génie, mais où même les plus petites canailles se trouvent sans discontinuer en pleine possession de leur caractère.

(p. 111-112)
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Il y a trois sortes d’hommes politiques : ceux qui troublent l’eau ; ceux qui pêchent en eau trouble ; et ceux – les plus doués – qui troublent l’eau pour pêcher en eau trouble.

(p. 63)
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Pour appartenir à un parti, il est indispensable d’avoir une certaine dose de naïveté. Les gens raisonnables qui tentent de soutenir le point de vue de leur parti jusque dans ses ultimes conséquences donnent toujours l’impression de ne plus avoir les idées claires ou d’être devenus malhonnêtes.

(p. 62)
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À quel point tu as été seul ta vie durant : voilà ce que tu ne peux jamais pleinement saisir, et tu ne le pourras jamais, – à moins qu’il ne te soit possible, une fois passé dans l’au-delà, de plonger ton regard dans l’âme d’une personne qui t’a donné tout son amour. Tu verrais alors comment, même dans cette âme fidèle entre toutes, la pensée que tu puisses revenir se modifie insensiblement mais de façon inexorable, d’année en année, de jour en jour, et passe d’un ardent désir de miracle à un terrible frisson de peur.

(p. 49)
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La falsification du souvenir est la vengeance impuissante que tire notre mémoire du caractère irrévocable de tout ce qui est arrivé.

(p. 44)
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J’aimerais m’allonger seule sur cet escalier de marbre, au bord de la mer, et attendre. Il arriverait un garçon ou plusieurs. J’aurais le choix : les autres, dédaignés par moi, de désespoir se jetteraient dans la mer. Ou bien ils patienteraient jusqu’au lendemain. Quelle vie délicieuse. À quoi me serviraient, sinon, mes magnifiques épaules et mes belles jambes. Et à quoi me servirait-il d’être sur terre ? Ils n’auraient que ce qu’ils méritent tous, ils m’ont éduquée avec un seul objectif : que je me vende, de n’importe quelle façon !

(p. 57-58)
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Qu’arrive-t-il donc à Else ? Elle d’ordinaire si ponctuelle ? Les deux messieurs près de la fenêtre se demanderont eux aussi : où donc est ce soir cette belle jeune fille aux cheveux d’un blond vénitien ? Et monsieur von Dorsday prendra peur. C’est sûrement un lâche. Rassurez-vous, monsieur von Dorsday, vous ne craignez rien. Si vous saviez comme je vous méprise. Si je le voulais, demain soir vous seriez un homme mort… Je suis sûre que Paul le provoquerait en duel si je lui racontais. Je vous fais cadeau de votre vie, monsieur von Dorsday.

(p. 53)
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– Hugo n’est pas à la maison. Personne ne nous entend, fit l’adolescent.
Un léger et brûlant frisson de douleur parcourut de nouveau Béate, puis elle s’aperçut brusquement, avec honte et épouvante, qu’elle se réjouissait de l’absence d’Hugo. Elle sentit les lèvres chaudes de Fritz contre les siennes et un désir surgit en elle, comme elle ne croyait pas en avoir encore jamais ressenti, même à une époque depuis longtemps disparue.
« Qui peut me blâmer ? pensa-t-elle. À qui dois-je des comptes ? »
Et de ses bras passionnés elle appuya contre elle le corps de l’adolescent.

(p. 100)
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Que de fois un dément s’acharnant à prouver la folie d’un homme bien portant réussit-il à le faire interner ! Robert se souvenait de maints exemples de cette espèce. (…) Sa vie durant, toutes sortes d’obsessions, de méchants délires l’avaient torturé, surtout depuis la maladie de Höhnburg et non seulement il l’avait avoué à à son frère, mais il l’avait même supplié de le tuer si jamais tout cela s’avérait une atroce réalité. Il le lui avait demandé, il lui avait même délivré un document qui attestait cette obligation d’Otto et mettait sa responsabilité à couvert.

("L’appel des ténèbres", p. 102)
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Il n'avait qu'une volonté ferme : ne jamais reprendre conscience, fuir toujours, plus loin, fuir à travers la nuit bleue, la nuit qui chantait, à travers la nuit qui pour lui ne finirait jamais. Et il savait qu'il avait déjà parcouru mille fois ce chemin, qu'il le parcourrait encore mille fois, cent mille fois, éternellement, à travers une infinité de nuits mélodieuses et bleues.
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Saxberger fit mine de se lever mais le jeune homme le repoussa doucement dans son fauteuil. D'une voix tremblante d'émotion, Saxberger répondit : «Je vous remercie, je ne sais pas, non, je ne sais vraiment pas...» - il s'interrompit un instant puis, tandis que le jeune homme le dévisageait tranquillement et avec un sourire encourageant, il poursuivit : «Il y a si longtemps - je... je... tout ça est si loin, et puis on faisait si peu de cas de ce genre de chose de mon temps. il y a si longtemps que je n'ai rien écrit. D'ailleurs personne n'en a cure, et peu à peu, l'envie m'est passée, vous savez, avec la jeunesse. Et puis il y a eu tous les soucis, le travail quotidien, ça s'est arrêté comme ça, tout seul, je ne l'ai même pas remarqué...»
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