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Citations de Arthur Schnitzler (316)


Une idée nouvelle – c’est la plupart du temps une banalité vieille comme le monde dont nous éprouvons soudain personnellement la vérité.

(p. 115)
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Tout rapport affectif à Dieu est absurde, la révolte autant que la soumission, car l’autel devant lequel nous gisons dans la poussière, tout comme celui que nous voulons mettre à bas – c’est toujours nous qui l’avons édifié.

(p. 84)
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Les vertus les plus hautement prisées sont celles dont l’exercice ne requiert ni travail intellectuel, ni dépense d’énergie, ni dépassement de soi, et surtout deux parmi elles : le patriotisme et la crainte de Dieu. Ne serait-on pas justifié à penser qu’elles ne sont en rien des vertus mais ne sont désignées comme telles que par les instances qui retirent de cette conception l’avantage le plus évident : l’État et l’Église ?

(p. 69-70)
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Une femme avisée me disait un jour : les hommes savent toujours très bien ce à quoi ils sont parvenus avec nous ; mais ils n’ont généralement aucune idée de tout ce à quoi ils ne sont "pas" parvenus.

(p. 32)
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Souvent nous croyons haïr un individu et nous ne haïssons pourtant que l’idée qu’il incarne. Et si nous rencontrons ce personnage en chair et en os qui, à distance, nous apparaissait insupportable et même dangereux, nous nous rendons compte tout d’un coup qu’il s’agit seulement d’une pauvre créature condamnée de par sa naissance au péché, à la souffrance et à la mort ; et notre haine se tourne en émotion, en pitié et peut-être même en amour.

(p. 23)
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Nous haïssons les femmes que nous aimons - En fait, nous n'aimons que celles qui nous sont indifférentes.
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KATHARINA : Et même si une femme a les souvenirs que vous dites, il ne lui en reste que des regrets.
WEIRING : Et que lui reste-t-il quand – quand – elle n’a même pas de souvenirs – ? Quand la vie n’a fait que passer, chaque jour semblable aux autres, sans bonheur, sans amour – vous trouvez que c’est mieux ?
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THÉODORE : Patience, en août, j'ai exercice.
MIZI : Pfou ! D'ici le mois d'août -
THÉODORE : J'oubliais que l'amour éternel ne dure pas si longtemps.
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La finalité de toute culture c’est de rendre superflue ce que nous appelons « la politique », mais indispensables à l’humanité les sciences et les arts.

(p. 69)
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Je connaissais quelqu’un qui s’envoyait toujours une lettre le soir, à seule fin de ne pas être déçu le lendemain à l’heure du courrier. Mais je n’ai jamais bien réussi à savoir si c’était un fou ou un sage.

(p. 122)
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On n’a jamais vraiment fait la guerre pour une idée ; qu’elle soit nationale ou religieuse. (La preuve ne nous en est pas seulement donnée par cette guerre*.) Mais les idées sont toujours mises en avant, brandies comme des bannières, des étendards de l’âme pour ainsi dire. On peut naturellement ériger en idée n’importe quelle formule creuse. C’est l’une des principales tâches de l’homme politique qui rétablit aussi l’équilibre en faisant de chaque idée une forme vide.

*la Première Guerre mondiale

(p. 75)
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Tu ne soupçonnes pas à quel point tu es parfois entouré, même lorsque tu te crois seul avec ta bien-aimée. Il y a là avec vous beaucoup de gens dont tu ne sais rien : ses anciens amants – et beaucoup d’autres dont elle-même ne sait rien : ses futurs.

(p. 36)
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L’ADJOINT. Et même si elle revenait… Je ne le pense pas mais… même si elle revenait vraiment… aujourd’hui, demain, n’importe quand – qu’est-ce que cela pourrait me faire ? Les gens qu’on a perdus une fois, par sa faute ou non, ne reviennent que comme des spectres ; même si leurs joues portent encore les couleurs de la vie.

(p. 57)
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– (…) La sentimentalité est directement opposée au sentiment, elle permet de se consoler d’une absence de sentiment, d’une froideur intérieure. La sentimentalité est, pour ainsi dire, du sentiment à bon marché.

(p. 228)
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Le jardin s’étendait là, sous l’éclat bleuâtre de la nuit étouffante. Nuit chatoyante, nuit bruissante ! Comme les plantes et les arbres dansaient ! Oh, c’était le printemps qui devait lui rendre la santé. Quel air pur ! Quel air pur ! Pouvoir le respirer toujours, et sa guérison était assurée. Mais là-bas, qu’y avait-il là-bas ? Il voyait venir de la grille qui lui paraissait plongée dans un abîme une silhouette féminine auréolée par l’éclat bleuâtre de la lune. Comme elle planait, et ne se rapprochait pas ! « Marie, Marie ! » Et un homme derrière elle, un homme avec Marie, fantastiquement grand. Alors les grilles commencèrent à danser, à les suivre en dansant, et le ciel derrière eux, et tout, tout dansait à leur suite. Du lointain montaient des sons, des accords, des chants, si beaux, si beaux. Et tout devint noir…

(p. 153-154)
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Le malade se tourna vers Alfred. « Penses-tu qu’il n’y a pas pour moi d’espoir de guérison ? As-tu voulu me laisser mourir chez moi ? Voilà de la charité mal comprise. Qu’importe le lieu où l’on se meurt ? On est chez soi là où est la vie. Et je ne veux pas, je ne veux pas mourir sans lutter. »

(p. 119)
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LE MARI : Je t'aime, tout simplement.
LA JEUNE FEMME : Ah ? J'en arrive parfois à l'oublier.
LE MARI : Il faut l'oublier parfois.
LA JEUNE FEMME : Pourquoi cela ?
LE MARI : Parce qu'autrement le mariage serait quelque chose d'imparfait. Il ... comment dire... il y perdrait son caractère sacré.
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LE MARI : Voilà pourquoi il faut, parfois, vivre ensemble comme de bons amis.
LA JEUNE FEMME : Parfaitement.
LE MARI : De cette façon, nous avons le privilège de vivre de temps à autre quelques semaines d'une nouvelle lune de miel, d'autant plus que je veille à ce que ces semaines...
LA JEUNE FEMME : ... ne deviennent pas des mois.
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Léo prétendit que le monde irait mieux si les parents tenaient compte plus souvent des expériences de leurs enfants, au lieu d'exiger que ceux-ci s'accomodent de leur sagesse vieillotte.
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"Si je pouvais vous peindre à ma guise, mademoiselle Else..." Rien que cela ! J'ai oublié son nom. Mais, comme il ne s'appelait pas Titien, c'était un insolent.
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