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Citations de Arthur Schnitzler (316)


A Bertha je lègue ma robe du soir noire. À Agathe mes livres. À mon cousin Paul, un baiser sur mes lèvres livides.
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Et il lui parut incompréhensible à cet instant que tant de choses profondément vécues, tant d'expériences intimes pussent être tout simplement effacées par le cours misérable de l'existence, comme si elles n'avaient jamais eu lieu.
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Il est parfois possible de comparer l’humanité à une petite fille. Si un grand homme s’approche d’elle, elle est gênée, court dans sa chambre et continue de jouer avec ses poupées.

(p. 56)
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La connaissance de soi-même n’est presque jamais le premier pas vers une amélioration mais souvent le dernier avant la contemplation narcissique.

(p. 115)
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Si tu te perds dans une caverne, ne creuse pas trop fort ; sinon il se pourrait bien que la voûte s’effondre sur toi à l’instant même où tu vois briller la lumière de la sortie.

(p. 106)
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Parler de l’amour pour l’homme est en politique une formule creuse, en religion un malentendu, en morale une folie.

(p. 93)
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Y a-t-il une oreille assez fine pour entendre le soupir des roses qui se fanent ?

(p. 57)
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Ce n’est pas l’excès de confiance mais le manque d’imagination qui fait que l’homme a tant de mal à croire à l’infidélité d’une personne aimée.

(p. 33)
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« (…) On rencontre par exemple des fantômes vivants qui circulent dans les rues en plein jour, les yeux ouverts et pourtant depuis longtemps éteints, des fantômes qui s’assoient près de vous, qui vous parlent avec une voix humaine qui semble provenir de plus loin que la tombe. Et l’on pourrait dire que dans les instants où l’on fait cette expérience, l’essence de la mort se révèle d’une façon beaucoup plus inquiétante que lorsqu’on assiste à la mise en terre d’un être… fût-il le plus proche de vous. »

(p. 255)
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Oui, je suis à Martino di Castrozza, assise sur ce banc, à l’orée des bois, l’air c’est du champagne, j’ai l’impression même de pleurer. Pourquoi est-ce que je pleure ? Il n’y a pas de quoi pleurer, allons. Ce sont les nerfs. Il faut que je me maîtrise. Je ne dois pas me laisser aller comme ça. Mais ce n’est pas désagréable de pleurer. Pleurer me fait toujours du bien. (…) Qui pleurera, quand je serai morte ?

(p. 54)
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Il lui semblait que c’était la nuit elle-même qui était là, dehors, dans le jardin, fantomatique et mystérieuse, oui, il lui semblait que chaque maison, chaque jardin, avait sa propre nuit, une nuit qui était tout autre, plus profonde et plus intime que cette obscurité bleue et insensible qui s’étendait bien haut, dans l’infini, au-dessus du sommeil de l’univers. Et la nuit qui lui appartenait à elle, était là aujourd’hui, pleine de secrets et de rêves, dehors, devant la fenêtre, avec des yeux aveugles.

(p. 97)
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Y a-t-il une oreille assez fine pour entendre le soupir des roses qui se fanent ?
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De toute façon, je commencerai une autre vie. Nous serons bien obligés, tous ! Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Je vais parler à Papa... si toutefois il en est encore temps. Oui, il sera encore temps. Pourquoi ne l'ai-je pas fait ? A la maison, on évacue tout avec des plaisanteries, même si personne n'a le coeur à plaisanter. Chacun a peur de l'autre, chacun est seul. Maman est seule parce qu'elle n'est pas assez maligne et qu'elle ne sait rien de personne, ni de moi, ni de Rudi, ni de Papa. Mais elle ne s'en rend pas compte ; Rudi non plus. Il est gentil, il a une certaine élégance, mais à vingt et un ans, il promettait davantage. Ca lui fera du bien de partir en Hollande. Où partirai-je, moi ? J'aimerais voyager et n'en faire qu'à ma tête. Si Papa se sauve en Amérique, je l'accompagne. Je perds la tête... Le portier doit me prendre pour une folle, assise là sur cet accoudoir, à fixer le vide...

p. 34 le livre de poche
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GEORGE (comme pour lui-même) : Les cheveux gris ne prouvent rien. Les années non plus ne prouvent rien. Il y a bien des hommes qui à soixante ou soixante-dix ans deviennent père ou partent encore à la guerre, non? Peut-on les appeler vieux? Non. La mort seule prouve qu'on est vieux. Ce ne sont pas les centenaires qui sont vieux, mais ceux qui doivent mourir le lendemain. ( Montrant par la fenêtre) Cette jeune femme est vieille si au prochain coin de la rue elle s'effondre, morte.
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Certes il (Schnitzler) a combattu pour la liberté de l'amour, pour l'émancipation sexuelle d'une compagne qu'aucun lien, sinon l'amour, ne retiendrait auprès de l'homme; il a défendu les droits de l'enfant naturel dont la venue au monde ne devrait plus ranger la mère au nombre des filles perdues. Le mariage lui semblait une institution barbare. il me dit un jour : "Quel ennui de devoir inviter les couples ensemble - . Il en est dont j'apprécie le mari et d'autres dont la femme m'intéresse. Ensemble, ils ne représentent plus qu'un ménage conventionnel dont souvent l'un épie l'autre sans sympathie; (p.19) -préface de Dominique Auclères.
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J'entame de nombreux projets, mais je ne termine rien. En général, l'achèvement m'intéresse rarement. Il faut croire que par nature j'en ai trop vite terminé avec les choses.
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Une revolution est une entreprise dans laquelle on exécute quelques centaines ou quelques milliers d’innocents, ou du moins ceux qu’il ne fallait pas, afin qu’un coupable, ou en tout cas celui qu’il ne fallait pas, arrive au pouvoir.

(p. 67)
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Toute tentative visant à améliorer le monde, et qui part du principe que l’humanité est capable de progrès au sens moral du terme ou qu’elle était bonne à l’origine, est condamnée à l’échec. Croire à la bonté originelle des hommes est une conception purement sentimentale, et donc stérile, voire dangereuse, mais il y a plus sot encore, c’est la conception qui veut que ceux qui croient à l’humanité soient de nature plus noble que ceux qui ne croient pas à l’humanité, mais simplement à l’homme, au cas par cas.

(p. 51)
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Le chemin qui va du sentiment religieux au dogme est infiniment plus long que celui qui conduit du dogme à la folie religieuse.

(p. 84)
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La conviction politique ? – Ce n’est souvent rien d’autre que le masque commode derrière lequel un coquin aimerait bien pouvoir cacher sa grimace répugnante pour commettre ses lâchetés en toute impunité et peut-être même sous les ovations, dans la grande mascarade costumée du carnaval politique que, le mercredi des Cendres, nous nous plaisons à appeler l’histoire du monde.

(p. 60)
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