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Critiques de Bernard Cornwell (215)
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La Saga du roi Arthur, tome 1 : Le Roi de l..

Wouch !

ça c'est de la légende arthurienne qui décoiffe ! En fait de légende, c'est raconté sur le mode "réaliste", du coup, euh, bah il faut bien s'accommoder des personnages que nous brosse l'auteur (même si ça dérange, oulala, mais comme je veux pas spoiler, bah j'en dirai pas plus ! mdr !).



Je n'aurais donc que deux petits reproches à faire à ce bouquins, autant commencer par eux :

D'une, c'est long à démarrer. Je sais bien qu'il faut tout mettre en place, et c'est vraiment très compliqué, avec des personnages par dizaines, mais pf, c'est vraiment vraiment laborieux. Disons que j'ai mis autant de temps pour lire les 200 premières pages que j'en ai mis pour lire les 400 dernières, mdr !

De deux, le traitement d'un des personnages de la légende m'a complètement hérissé le poil. Heureusement on ne l'a pas vu beaucoup dans ce premier tome, mais vu que j'ai donné son nom en troisième prénom à mon fils, vous comprendrez que ça m'a un brin mis en pétard.

C'est pour ces deux raisons que je mets pas 5 étoiles entières, lol. Ouai je suis rancunière, il y a des légendes auxquelles il ne faut pas toucher, surtout pour en faire "ça". snif.



A part ça : passé les 200 premières pages de "mise en place", purée, ça déchire sa mémé (c'est moi, la mémé...). Remarquez il faut bien ça pour assimiler qui est qui, qui fait quoi, qui veut quoi.

C'est bien traduit (hormis quelques coquilles et répétitions, mais j'ai une version ebook, alors je ne sais pas si il y a les mêmes dans la version papier).

Et à partir du moment où la Bretagne explose, merci Guenièvre, c'est un vrai feu d'artifice.



Comme dans la légende, Arthur est un bâtard d'Uther, que ce dernier n'a pas reconnu et qu'il méprise, tout en lui demandant à côté de ça de protéger le futur roi, Mordred fils de son fils « légitime » Mordred. Bon ouai la légende en prend un peu dans les dents, mais quand c'est aussi bien fait, ma foi, ça passe sans problème.

Or donc entre trahisons, violence (gratuite ou pas), viols, rites druidiques totalement sauvages qui n'ont pas grand-chose à envier aux mayas, invasions diverses et massacre des populations (que ce soit pour la terre par les saxons ou les irlandais) ou pour le pillage et l'esclavage (côté écossais et autres nordiques pas très sympas), on a là un bouquin qui ne donne pas du tout, mais alors pas du tout envie d'aller vivre au VIème siècle en « Dumnonie », le fief du « Pendragon Uther » au début du bouquin.

Parce que monsieur Cornwell situe son Arthur dans ces eaux-là, ce qui paraît historiquement cohérent, au vu de sa note en fin de bouquin.



La bataille de la fin à Lugg Vale est juste un sommet "d'epicness", à part Gemmell et Kearney je ne connais pas beaucoup d'autres auteurs capables de me tenir comme ça sur des pages et des pages de bataille !

A un moment (se référer plus haut quand j'ai été un peu dégoutée par un des personnages), je me suis dit que je n'allais pas continuer, mais là, bah je ne peux pas faire autrement. D'autant que la fameuse quête du « Graal » est ici interprétée d'une façon assez géniale qui me plait beaucoup ! Il me faudra juste faire abstraction de mon aversion pour sa version de … Argh, bah non, je vous le dirai pas !

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Les aventures de Sharpe, tome 2 : Le trésor d..

"Ô Richard, Richard, mon valeureux capitaine, mon brave soldat sans peur et aux cent reproches, pourquoi me donnes-tu de telles frayeurs ? Ce n'est pas de savoir qu'il reste encore 21 tomes de tes aventures après ce deuxième volet qui me rassure, je tremble à la pensée de toutes tes imprudences et des périls dont tu menaces ton existence !



Toi qui es en bonne voie de me réconcilier avec la gent britannique, toi qui me donnes des insomnies à n'en plus finir, toi dont les aventures m'entraînent dans les montagnes escarpées de l'Espagne et du Portugal en guerre contre mon empereur, sois plus charitable et ne t'expose pas autant ! Tu veux donc faire de moi une veuve avant d'avoir fait de moi une épouse ? Car tu veux toujours m'épouser, n'est-ce pas mon Richard ? Oui, c'est entendu, je fermerai les yeux sur tes incartades ; vie de soldat a ses exigences. Tu plais aux femmes, tu plais aux femmes, un point c'est tout, est-ce que je peux vraiment t'en vouloir ?..."



Oh, pardon, amis lecteurs, vous étiez là ? Désolée, je me suis une fois de plus laissé entraîner par ma passion pour mon cher Sharpe, j'en ai oublié où je me trouvais. Bien, je laisse en suspens ma dépêche, pose ma plume d'oie et vous consacre à présent toute mon attention. J'imagine que vous voulez connaître mon sentiment sur ce roman, tout en sachant que mon avis ne peut pas être objectif tant je suis sous le charme de son héros ?



"Le trésor de Sharpe" vaut le détour, comme son aîné, bien qu'il ne s'agisse pas ici pour Sharpe et ses lecteurs de prendre part à une grande bataille décisive dans le conflit armé qui oppose les armées napoléoniennes et celles du général Wellington. Non, dans cet opus-ci, Sharpe se voit confier une mission de la plus haute importance stratégique, une mission secrète. Accompagné de sa compagnie du South Essex et de ses fusiliers, une cinquantaine d'hommes au total, il va devoir "sauver la guerre" qu'on croit perdue en ramenant à son général 16 000 pièces d'or, un butin qu'il doit subtiliser aux partisans espagnols, des hommes poussés par la guerre à devenir des guérilleros, aussi redoutables que des bandits de grands chemins et plus meurtriers que les lignes de cavalerie françaises.



Nonobstant les erreurs de mise en page et les fautes d'orthographe de l'édition Nimrod (fait nouveau totalement absent du premier tome, "L'aigle de Sharpe"), la lecture des aventures du ténébreux capitaine né de la plume de Bernard Cornwell est toujours aussi exaltante. Je ressens à enchaîner les tomes une addiction toujours plus grande. J'apprécie non seulement le personnage principal (ça, je pense que vous l'aurez compris depuis quelques critiques) mais la narration est vraiment plaisante avec cette plongée dans l'univers militaire pour lequel, en temps normal, je n'ai aucune affinité particulière, mais qui, dans cette saga, me passionne sincèrement. Et même si le lecteur se doute que malgré les dangers et les situations qui semblent bien souvent inextricables, son héros ne va pas y laisser sa peau (enfin, il y laisse quelques lambeaux mais il en a vu d'autres!), il n'en éprouve pas moins de délicieux frissons, exalté par le suspense qui frôle parfois celui d'un polar et par l'action, haute en couleurs, qui, d'ami en ennemi et de femme conquise en maîtresse traîtresse, mène Sharpe à son but.
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Les aventures de Sharpe, tome 1 : L'aigle d..

Mon Dieu, par où commencer !



Que dire, en vérité, d'un livre qui vous tient éveillée toute la nuit et d'un héros, Richard Sharpe, qui, tel un amant infatigable, va faire l'amour à votre imagination sans relâche, pendant des heures, et vous laisser totalement épuisée, heureuse et reconnaissante pour les moments intenses qu'il vient de vous faire vivre ?



Vous pensez peut-être que j'exagère, que j'en fais beaucoup ? A peine.

Car je suis tombée littéralement amoureuse du capitaine Sharpe et ce en quelques instants seulement. D'ailleurs, j'avoue n'être absolument pas pressée de m'en désamouracher.



Mais qui est donc le capitaine Sharpe ? Et bien, imaginez un excellent compromis entre William Wallace et Indiana Jones, ça y est, vous le visualisez ? Imaginez ensuite que ce soldat endurci de 32 ans a déjà seize ans de service derrière lui dans les armées de Sa Majesté le roi d'Angleterre et que présentement, à savoir en 1809, il est très occupé à repousser les forces impériales que Napoléon a envoyées en Espagne pour conforter son frère Joseph sur le trône hispanique qu'il lui a tout récemment octroyé. Imaginez un homme aussi compétent qu'ambitieux, un homme qui malgré la violence de son existence et une naissance obscure très éloignée des cercles de gentlemen, s'est construit son propre code de l'honneur au gré des affrontements et a su s'attacher l'estime et la confiance de sa compagnie jusqu'à l'abnégation, un homme qui ne recule devant aucune audace au combat (ni auprès des femmes) et nourrit la légitime espérance de voir son dévouement au duc de Wellington, le célèbre général en chef de l'armée britannique, récompensé par une glorieuse ascension sociale. Voilà, vous commencez à découvrir qui est Richard Sharpe.



Scènes de bataille flamboyantes, développement des stratégies politiques et militaires des belligérants, récits de la vie quotidienne des soldats, exaltation sans cliché (si, si, c'est possible, Richard Sharpe n'est pas un parangon de vertu, il fait aussi des choses pas très jolies) de l'esprit de cohésion d'un régiment, descriptions saisissantes des horreurs des champs de bataille, plongée en profondeur dans les méandres structurels complexes d'une des plus puissantes armées d'Europe où les intérêts personnels le disputent souvent au sentiment national... Il y a tout cela et bien plus entre les pages de ce magnifique roman d'aventures !



Après ma nuit blanche de lecture passionnée, happée par l'écriture efficace et très accessible de Bernard Cornwell, je me suis jetée sur Youtube pour visionner l'adaptation TV en VO, une série de seize épisodes ovationnée par le public britannique et qui a assuré une bonne part de sa notoriété à Sean Bean, parfait en tête d'affiche. Ma conquête était achevée...



En synthèse, vous comprendrez qu'après une nuit en compagnie de Richard Sharpe et un 15 août en compagnie de Sean Bean, je suis devenue une totale addicted ! Les autres tomes de ses aventures sont gentiment en train de rejoindre ma PAL, en VO ou en VF car, malheureusement, l'éditeur Nimrod n'a pour l'instant fait traduire que 6 opus sur les 24 existants.
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La Saga du roi Arthur, tome 1 : Le Roi de l..

Périodiquement, j'aime me plonger dans un roman explorant la légende arthurienne, c'est un reste de nostalgie de mon enfance et de mon émerveillement devant le film grand spectacle "Excalibur" réalisé par John Boorman. Et comme j'apprécie Bernard Cornwell pour son sens du rythme et de la mise en scène, je me suis plongée dans le premier tome de sa saga consacrée à Arthur.



Bien que je sache qu'avec cet auteur il faille s'attendre à une épopée belliqueuse, j'avoue avoir eu un peu de mal en commençant ce premier opus extrêmement viril et guerrier. Nous sommes immergés dans l'Angleterre du Vème siècle de façon tout à la fois brutale quoique poussive et les premiers chapitres ont failli me faire renoncer - ce qui fut le triste dénouement de ma précédente tentative avec "Les histoires saxonnes" consacrées aux Vikings.



Mais au final, j'ai bien fait de m'entêter à digérer les innombrables noms bretons - gallois, gaéliques, ce que vous voudrez - à faire pâlir d'envie les Polonais et les Tchèques réunis. De l'action, il y en a, beaucoup. Des aventures, aussi. Des rebondissements, tout autant même si la plupart sont prévisibles quand on connaît d'autres romans de Cornwell. Une dose de manichéisme, c'est inévitable. Un héros attachant et brave, au cœur ardent, c'est Derfel, le narrateur, que l'on suit depuis l'âge de douze ans. Un orphelin saxon attaché à Arthur, chef de guerre ambitieux ayant une définition bien à lui de la loyauté.



Les rares figures féminines sont toutes intéressantes à leur manière et j'ai apprécié le traitement que fait l'auteur de ses héroïnes. J'ai aussi apprécié la bonne dose de magie/mysticisme due à la présence des druides et notamment de Merlin, cet énigmatique et puissant personnage. Bref, comme je le disais, j'ai bien fait de persévérer et je lirai certainement la suite très bientôt. Toutefois, âmes sensibles, abstenez-vous si les coups de lances à tout-va et les flots d'hémoglobine vous rebutent.





Challenge PAVES 2020

Challenge XXème siècle 2020

Challenge MULTI-DÉFIS 2020

Challenge des 50 objets
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Les chroniques saxonnes, tome 1 : Le dernie..

Une fois n'est pas coutume, je lis les livres après avoir dévoré (4 fois) les 3 premières saisons de la série, qui est, si vous ne la connaissez pas, absolument excellente. Et je crois que j'ai bien fait ! Sans doute que sans cela, j'aurais été perdue dans tous ces noms qui se ressemblent (et qui ont une fâcheuse tendance à se répéter, coutume qui a sévi dans nos campagnes jusque dans les années 1800, sisi, vu que je fais de la généalogie depuis début Janvier, je ne compte plus les Pierre fils de Pierre fils de Pierre, lol), dans les vieux noms des villes. Aussi mettre des visages sur les noms aide énormément (même s'ils ne ressemblent pas toujours à leurs descriptions du roman), d'autant qu'ils sont relativement nombreux, tous ces personnages.



Complémentaires à bien des égards, les livres nous en donnent beaucoup plus historiquement parlant. Tous les événements qui y sont décrits sont "avérés", du moins dans les chroniques voulues par Alfred lui-même. le fait que Cornwell base ses écrits sur L Histoire et son long cours n'est plus à démontrer, et une fois de plus, il suit scrupuleusement le déroulé de la conquête de l'Angleterre (qui à l'époque était un patchwork de nombreux petits royaumes, comme partout ailleurs) par les Danes (et je viens de l'apprendre (et j'adore ça), Viking n'est pas le nom du peuple en question. Les Vikings étaient les guerriers pillards nordiques que l'on sait, et uniquement eux. En gros, ça vient d'une expression, "faire viking" qui signifiait aller piller, semer le chaos et la mort sur les côtes étrangères...)



Or donc, les Danes Ivar le "sans os" (ou le désossé), et Halfdan, deux fils du légendaire Ragnar Lothbrok, débarquent sur les côtes de Northumbrie (Côte est, à cheval sur le sud de l'Ecosse et le nord de l'Angleterre, pour vous situer, avec York au Sud (Eoferwic dans les romans (merci la série)), bref, les vikings débarquent, avec la ferme intention d'envahir pour rester (pour y installer des colons Danes)(Ubba (Ubbe) arrivera plus tard). Coup de bol, une petite guerre civile entre Aelle (ou Aella) et Ostbert de Northumbrie à ce moment-là, les aide grandement à prendre pied sur le territoire... Ils annexent York et s'installent dans le sud de la Northumbrie, qui deviendra leur base arrière pour lancer l'invasion du reste de l'Angleterre (les Norvégiens s'étant arrogé pas mal de terre en Irlande et faisant des raids réguliers en Angleterre). York restera danoise pendant environ 100 ans (pour les détails, lisez les livres ou regardez la série, lol), et quasiment une moitié (nord et est) de l'Angleterre s'appellera le Danelaw pendant ce temps, et oui !



Et comme dit Cornwell, il s'en est fallu d'un cheveu qu'ils parlent tous danois et qu'ils aient à adopter les dieux Odin, Thor et les autres, par là-bas, au final... (A quand une belle saga uchronique dans ce sens, hein ? ça fait rêver, avouez !). Oui, parce que si ce tome s'appelle "Le dernier royaume", ce n'est pas pour rien, hein ! C'est parce qu'il ne reste que le Wessex qui soit "Angle", à la fin de ce tome !!!



Dans ce premier roman, nous assistons à la fois à la première vague de conquête, et au parcours initiatique d'Uhtred.

Comme toujours, le pan historique est impeccable, c'est bien raconté. Mais j'ai une grosse réserve sur l'adoption du "je" dans ce roman. J'ai trouvé que loin d'arriver à nous faire entrer dans l'histoire, au contraire, on est très distant. Car on ne peut voir et entendre que ce que voit et entend Uhtred, et on n'a que ce que lui pense. Si j'aime bien son côté fougueux et un peu bête (naïf ?), dans ce premier volet de la saga, il manque singulièrement de charisme (contrairement à son personnage dans la série). Et quel dommage de ne pouvoir voir et entendre les points de vue des autres personnages importants !!!

Franchement, là, je trouve que c'est une erreur dans le choix narratif.

La série BBC/Netflix pallie grandement à ce manque (même si elle prend quelques libertés dans le déroulé par rapport aux bouquins, accélérant nettement les choses (1 saison = 2 romans)), d'où leur complémentarité très intéressante, en fait. (La saison 4, que nous attendons tous avec impatience, ici, sortira cet été).



Bref, j'ai beaucoup aimé ce tome 1, parce que j'y ai retrouvé des personnages que j'ai adoré dans la série TV, mais j'ai presque été déçue de n'avoir qu'Uhtred en ligne de mire, quand la série nous offre à égalité un panel de personnages tous aussi prodigieux les uns que les autres... Comme quoi, tout arrive...

Quoi qu'il en soit, vivement la suite (de l'une ou de l'autre, lol !) !!!



(Edit : et j'ai pour ma part cartes, liste des personnages, dans ma version, donc il ne manque rien... Je viens de lire un avis disant que ça manquait... Oo)



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Azincourt

Si on m'avait dit qu'un jour je m'ennuierais ou lèverais les yeux au ciel à la lecture d'un roman historique de Bernard Cornwell, je pense que je ne l'aurais pas cru et pourtant... malgré mon impatience et ma foi, la lecture d'"Azincourt" m'a paru bien fastidieuse.



Il s'agit pourtant ici d'une de mes périodes historiques de prédilection et c'est sans doute pour cette raison que ma déception est si forte. La sévérité de ma note s'explique donc en partie par elle. Cette notation n'a d'ailleurs pour but que de rendre hommage au travail de documentation et à l'érudition de l'auteur. Un auteur qui a su si bien m'enchanter en d'autres œuvres...



Fait singulier, la valeur du roman fut pour moi croissante ; c'est seulement sa dernière partie - la narration de la bataille d'Azincourt - qui m'a intéressée, j'y ai retrouvé la patte du maître incontesté du roman du genre. Chose encore plus curieuse, c'est l'épilogue qui m'aura le plus charmée, une fois que l'auteur eût abandonné ses protagonistes pour se recentrer sur son travail de recherches.



Il y a une chose qu'on ne pourra cependant jamais retirer à Bernard Cornwell, c'est sa maîtrise du récit de bataille. Je ne sais pas trop comment il fait mais rien n'est compliqué, on comprend tout, les positions, la stratégie, les enjeux politiques et individuels, les faiblesses et les avantages des forces en présence, la violence, etc. Dans "Azincourt", l'auteur relate la campagne du roi Henri V, prétendant à la couronne de France, qui place ses pas dans ceux de ses prédécesseurs et continue de mener cette interminable Guerre de Cent Ans, cette boucherie humaine sans précédent. Les sièges de Soissons et d'Harfleur - qui précédèrent la bataille d'Azincourt du 25 octobre 1415 - sont décrits avec certes beaucoup de réalisme (bien que l'auteur confesse des libertés parfois énormes avec la réalité historique) mais ne suffisent pas à dynamiser une narration plombée par des personnages peu crédibles et peu attachants. Sans demander du romanesque et du sentimentalisme à chaque ligne, j'aurais apprécié un peu moins de raccourcis et quelques approfondissements psychologiques supplémentaires.



Enfin, ce n'est pas ce petit échec qui m'empêchera de lire d'autres romans de Bernard Cornwell et c'est encore là l'essentiel.





Challenge de lecture 2015

Un livre que vous n'avez pas encore lu écrit par un auteur que vous adorez
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La Saga du roi Arthur, tome 2 : L'Ennemi de..

Olala...

Il y a des avis, c'est pas des avis, juste un résumé du bouquin, merci les spoils. Mais, ça tombe bien, à part ceux de mes potes, je les lis jamais avant d'avoir fini. Mdrrrr ! (Donc avis à ceux qui me lisent : ne lisez pas les autres avis sur ces bouquins si vous avez l'intention de les lire, parce qu'il y en a un qui vous dévoile tout le bouquin de a à z ! Ce qui est fort dommage parce que ce n'est absolument pas une reprise de la légende qu'on connait tous...)



M'enfin bref, passons... Et voilà un tome 2 englouti encore plus vite que le premier ! Ce qu'il a de bien, c'est que là on est direct dans l'ambiance, on connait tout le monde et on les retrouve avec plaisir, surtout Derfel, c'est mon chouchou, et ça tombe bien c'est le narrateur. Il y a un truc qui me tripote à son propos, mais je suppose que j'aurai une réponse à mon questionnement dans le dernier tome. (si vous lisez un jour cette saga, je suis sûre que vous vous poserez exactement la même question tout au long des tomes, à propos de Derfel et de Sansum... j'en dis pas plus, j'aime pas spoiler, MOI ! Mdrrrr). A ce propos, les diatribes super-bien envoyées contre la violence des chrétiens pour imposer leur religion, c'est juste que du bonheur, un rappel nécessaire quand on se permet de donner des leçons aux autres... Les êtres humains ont trop tendance à oublier leur Histoire, j'en parlais il n'y a pas si longtemps avec un ami sur FB...



Ou l'on retrouve en plein centre du roman le personnage dont Cornwell a fait une lopette et un crevard, et ça, je n'arrive toujours pas à le lui pardonner... Looool ! Ce qui n'enlève strictement rien à l'excellence du bouquin ! Je vous jure que les personnages, ils sont vivants ! Vous avez envie à tour de rôle de les baffer, de leur dire de se réveiller et d'ouvrir les yeux, de les serrer dans vos bras pour les soutenir. Ils sont vivants, et terriblement humains, ô combien, mais c'est pas possible d'être aussi humains...



Bref, ce sont mes premiers bouquins de Cornwell, mais certainement pas les derniers, d'autant que le monsieur écrit de l'historique, précise d'une façon claire et honnête ce qu'il a repris ou pas et ce qu'il a "anachronisé" et pourquoi à la fin. Je suis profondément admirative et fan en seulement deux bouquins, les amis qui aiment ces genres (légendaires, historiques etc), précipitez-vous si vous ne le connaissez pas, c'est que du bonheur !





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La Saga du roi Arthur, tome 2 : L'Ennemi de..

On peut toujours compter sur Bernard Cornwell pour bourrer un roman d'aventures jusqu'à la gueule, et ce second tome de la série qu'il consacre à la légende arthurienne est fidèle à l'esprit du premier. Estomacs et âmes sensibles s'abstenir puisque le récit est aussi violent que sanglant. Et tant qu'on y est, défense d'entrer aux hygiénistes parce que les pages de "L'ennemi de Dieu" sont aussi pleines de boue, de crotte, de glaires, de cheveux sales, de corps malpropres, d'haleines fétides et de multiples parasites corporels. Voilà, j'ai prévenu.



Derfel Cadarn, notre héros, qui s'est hissé dans la société médiévale du Vème siècle à la force de son bras armé, réalise le prodige de rester un homme intègre et fiable malgré les mœurs ambiantes mais bon, ça, c'est jusqu'à ce que ses ennemis personnels s'approchent de sa femme et de ses enfants. Oui, parce que dans ce tome, notre oiseau fait son nid. Pour autant, Arthur, Tristan, Lancelot, Sagramor, Guenièvre, Galahad et compagnie sont toujours dans la partie. Il faut beaucoup de monde pour tailler en pièces du Saxon et lutter contre le christianisme.



Si j'ai apprécié retrouver tous les personnages mis en relief par le talentueux conteur qu'est l'auteur, j'ai davantage subi le rythme en dents de scie de ce volet. La narration est vraiment très dense et l'auteur développe de nombreux aspects de la vie de Derfel, jusqu'à la recherche de ses géniteurs et des Trésors magiques de Bretagne. Tout est lié, tout se tient mais j'ai quand même ressenti une forme de lassitude devant un canevas si bien ficelé. Je ne pense pas que cela m'empêchera de lire le dernier tome dans les semaines à venir mais je pourrais aussi bien en rester là sans états d'âme.





Challenge MULTI-DEFIS 2020

Challenge PAVES 2020

Challenge ABC 2020 - 2021

Challenge XXème siècle 2020
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Azincourt

Lu en anglais.



Un jeune archer, Nicholas Hook, extrêmement fort avec un regard de faucon, est considéré comme un des meilleurs archers d'Angleterre. Une succession d'évènements malencontreux vont l'amener à Soissons, en France, comme archer. Ensuite, il est recruté pour faire partie de l'armée du roi Henry V qui s'embarque pour la France pour revendiquer la couronne de France en plus de celle d'Angleterre. Mais on ne peut pas dire que les français soient d'accord. La décision va se jouer à Azincourt.



Azincourt, un affrontement entre deux armées très inégales. On a l'armée anglaise, largement inférieure en nombre, qui compte principalement sur ses archers, surtout des paysans et ouvriers, et l'arc long. L'armée française, très supérieure en nombre, compte surtout sur ses chevaliers et ses combattants en armure, pour la plupart des nobles.



Une histoire qui nous prend aux tripes, littéralement, et très bien renseignée par le travail de recherche de Cornwell sur les évènements historiques racontés, la constitution des armures et des armes diverses. Une histoire comme je les aime, qui commence par une mise en situation avec des personnages bien campés pour culminer avec la bataille finale.



La bataille d'Azincourt figure dans les anales comme exemple de l'effet de l'inclusion d'une nouvelle stratégie avantageuse ou d'une arme nouvelle. Dans le cas d'Azincourt, c'était l'utilisation de l'arc long, avec une pression incroyable de plus de 120 livres de pression, par des archers, rompus à cet exercice, qui pouvaient tirer ensemble des centaines de milliers de flèches en 10 minutes. Et la puissance des arcs permettait souvent de percer les armures.



Petite remarque : Comme les batailles de l'époque qui se faisaient d'homme à homme, les combats sont vraiment sanglants et réalistes.



J'ai beaucoup aimé surtout que j'étais curieux d'en apprendre plus sur cette bataille légendaire.
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Les chroniques saxonnes, tome 1 : Le dernie..

Une épopée historique très intéressante. L'auteur fait le choix de nous présenter le roi Alfred du Wessex et sa lutte contre les Danes. Pour cela, il présente l'histoire d'un Northumbrien fictif, Uthred, élevé par les Danes, à la frontière entre ces deux cultures. Alfred est donc en arrière-plan, même un peu trop dans ce tome-ci. J'espère que nous aurons l'occasion de plus le rencontrer dans les tomes ultérieurs.

Partagé entre ces mondes païens et chrétiens, nous voyons progressivement la conquête de la Grande Bretagne par les Danes. Cela permet ainsi une certaine immersion dans le monde des Vikings qui m'a plu, notamment par le biais du personnage de Ragnar. Le personnage principal présente également l'intérêt d'une action toujours en suspens puisqu'il a ses propres intérêts - retrouver sa terre ancestrale que son oncle a usurpée, venger la mort de proches - et pour cela n'hésite pas à changer d'allégeance. L'épopée se solde donc de double jeu, de tactique, de combats, d'allégeance, d'ambition. Un joyeux cocktail qui permet une évolution rapide de l'histoire. Le seul bémol reste, que tout intéressant que cela soit, je n'ai pas du tout accroché avec la personnalité d'Uthred. J'aime bien mais sans plus. Pour autant, je lirai la suite.



Challenge A travers l'histoire 2021

Challenge Multi-défis 2021

Challenge Séries 2021
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Les aventures de Sharpe, tome 10 : Sharpe's..

Definitively in love !



Allez, une deuxième nuit blanche passée en compagnie de mon irrésistible Major Richard Sharpe. Je n'ai pas plus résisté à ses discours en VO que traduits dans la langue de Molière. Toujours la même frénésie à tourner les pages ; le seul frein à ma lecture ayant été les recherches fréquentes dans mon dico ! (j'ai hélas encore fort à faire avant de lire et de parler anglais "fluently" !).



"Sharpe's Revenge" est le 10ème tome de la série des aventures de ce talentueux officier britannique dont la vaillance n'a d'égale que la compétence à mener ses hommes sur les champs de bataille. J'ai donc volontairement "sauté" plusieurs tomes car celui-ci m'intéressait particulièrement (et parce que les autres ne sont pas encore arrivés dans ma boîte aux lettres) de par son intrigue : nous sommes en 1814, la paix s'annonce avec l'échec impérial imminent. Sharpe, pourtant sorti victorieux de son dernier combat, est traduit devant un tribunal et accusé d'avoir voler le trésor de l'Empereur, Napoléon Ier, en fuite vers Elbe. Sharpe un voleur ?! Je m'insurge aussitôt et crie à la diffamation ! Euh... Sharpe aussi d'ailleurs qui ne comprend rien à ce ciel qui lui tombe sur la tête ! Avec l'aide de ses deux compagnons d'armes les plus fidèles, le Capitaine William Frederickson et le Sergent Patrick Harper, il n'aura de cesse de faire la pleine lumière sur cette affaire qui ne peut être qu'un sombre complot orchestré par Ducos, l'un de ses pires ennemis... Là-dessus, ajoutons que Jane, l'épouse de mon cher Richard (femme que je déteste, cela va de soi) va ajouter son grain de sel et... et... et je n'en dirai pas plus.



La lecture en VO a ça de bon qu'elle permet de saisir sur le vif les émotions que l'auteur a voulu transmettre à ses lecteurs. Je me rends compte que les traducteurs ont tendance à "enjoliver" un vocabulaire le plus souvent restreint et simple. Ici, peu de synonymes, des descriptions courtes et des expressions récurrentes propres à faciliter ma lecture quand un anglais plus littéraire l'aurait sans doute entravée. J'ai donc eu autant de plaisir à lire cet opus que le précédent, traduit.



Cette lecture me conforte aussi dans l'idée qu'il n'est pas obligatoire de lire les aventures de Sharpe dans leur ordre chronologique de parution, d'une part parce que chaque tome tisse sa propre intrigue et d'autre part parce que le succès en librairie des aventures de son héros a encouragé Bernard Cornwell à coucher sur le papier ses aventures de jeunesse, parues bien après ses aventures d'officier confirmé.
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Les aventures de Sharpe, tome 3 : La compag..

1812. Espagne.



Ce troisième tome des aventures du capitaine Richard Sharpe tranche avec ses aînés de par sa virilité exacerbée. Roman 98% militaire et 2% romanesque, "La compagnie de Sharpe" donne au lecteur le sentiment que l'auteur a peut-être songé à achever ici sa saga, sur le dénouement sanglant du siège de Badajoz, verrou fortifié posé sur la frontière entre Espagne et Portugal et dont la prise garantissait à Wellington et à ses armées britannique et alliée de pénétrer en Espagne pour bouter les Impériaux hors de la Péninsule. En effet, la fin de cette aventure sonne comme une bonne issue pour les protagonistes et offre un dénouement parfait à l'écrivain qui ne pouvait augurer le succès de librairie qui allait l'encourager à poursuivre son oeuvre.



Roman violent, viril et guerrier. Éprouvant pour ceux qui tournent de l’œil à la vue du sang ou à la pensée d'une baïonnette de 40 cm d'acier dentelé s'enfonçant dans la poitrine d'un soldat ennemi à la fois mort de peur et électrisé par la rage de vaincre.



Roman fascinant sous bien des aspects par le tableau précis et très bien documenté qu'il brosse du siège d'une ville en temps de guerre napoléonienne. Bernard Cornwell maîtrise parfaitement son sujet, à la fois sa chronologie et sa thématique. Il sait entraîner son lecteur dans le sillage d'un bataillon montant à l'assaut d'une brèche, décrire les techniques et les stratégies, nommer les armes et indiquer les "avancées" dans cet "art de la guerre" ayant pour seul but de faire d'une armée une machine à tuer, à broyer, à anéantir, à écraser...



Des scènes très réalistes souvent insoutenables de par leur violence. Pourtant, je pense que l'auteur a évité les écueils qui auraient pu faire basculer son récit dans une narration édulcorée. Ce que j'apprécie particulièrement, c'est que j'ai beau cherché et être attentive, je ne trouve pas de manichéisme dans la distribution de l'action et ça, ça me plaît. Il s'agit d'un récit de guerre : deux citadelles espagnoles doivent tomber et passer des mains françaises aux mains anglaises, Ciudad Rodrigo et Badajoz. Sharpe et sa compagnie prennent évidemment part aux combats et obéissent aux ordres de leurs officiers, normal, ce sont des soldats, le lecteur ne doit donc pas s'attendre à des scènes pastorales mais, sous la plume de l'auteur, aucune des deux armées n'est meilleure que l'autre ; les belligérants deviennent des bouchers barbares qu'ils portent un uniforme bleu ou rouge ; l'horreur des pillages est aussi dégradante de quel côté qu'elle vienne ; les "héros" qui parviennent à franchir les murailles hérissées de fer de la forteresse assomment l'ennemi à coups de hache et de baïonnette et ne font pas de quartier qu'ils soient français ou britanniques ; Sharpe et ses compagnons n'échappent pas à l'instinct de survie qui pousse à tuer avant d'être tué. Pour le lecteur français, il n'est pas facile de "choisir son camp" quand il assiste à l'assaut des Anglais contre ses compatriotes !



Honnêtement, je pense qu'un lecteur qui débuterait la saga de Sharpe par ce tome 3 passerait à côté d'une bonne part de compréhension de la psychologie des personnages pour ne retirer de sa lecture qu'un très bon récit militaire si tant est qu'il apprécie un tel récit. Pour le lecteur qui suit les aventures de Sharpe depuis quelques tomes, comme c'est mon cas, la lecture de ce volet est une montée en puissance dans l'horreur de la guerre, dans tout ce qu'elle a de cru et de sanguinaire, une apogée en quelque sorte qui pousse à désespérer du comportement des hommes quand ils sont plongés dans des circonstances où il ne peut plus y avoir ni gentils ni méchants mais seulement des victimes et des bourreaux.
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Azincourt

Encore un autre roman signé Bernard Cornwell, maitre du roman historique anglais, également auteur de cycles tels que « La saga du roi Arthur » ou encore la célèbre série des « Sharpe ». Ici, ce n'est rien de moins que la bataille d'Azincourt qu'il entend nous faire revivre avec le style et le sérieux qui lui est propre. Nous sommes en 1415, au coeur de la Guerre de Cent Ans, et la fine fleur des chevaliers français tentent de couper la route de Calais aux Anglais menés par Henri V. Ces derniers, en nette infériorité numérique, finiront grâce à leurs archers par asséner à leur ennemi une défaite écrasante dont certains estiment qu'elle marqua la fin de l'ère de la chevalerie au profit de celle des armes à longue portée. L'initiative de l'auteur est évidemment louable, pourtant ce tome ci se révèle un peu en dessous de ce à quoi on pouvait s'attendre.



B. Cornwell semble en effet nettement plus à l'aise dans les sagas historiques plus longues où il peut bien prendre le temps de poser le cadre et de donner à ses personnages une psychologie fouillée. Ici le récit se révèle au final peut-être un peu trop court pour que l'on puisse vraiment apprécier pleinement le travail de l'auteur. Attention, « Azincourt » demeure toutefois un roman de qualité écrit avec sérieux et s'appuyant sur des sources fiables et abondantes (comme toujours chez B. Cornwell, les scènes de batailles sont particulièrement bien documentées et surtout très prenantes). Le roman se lit de plus assez rapidement tant grâce à la fluidité du style de l'auteur qu'à l'intérêt que l'on porte au protagoniste. Aussi ne boudons pas notre plaisir, il s'agit de B. Cornwell après tout...
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Les Chroniques saxonnes, tome 2 : Le Quatri..

C'est excellent dans la reconstitution historique... Mais je regrette toujours que ce soit à la première personne...

C'est dommage de ne pas avoir les points de vue de Beocca, d'Alfred, de Leofric ou de Guthrum, disons que ça aurait pu être plus riche, niveau personnages.



Mais c'est déjà pas mal.

Et même si ça fait détester (un peu plus) la religion, vu qu'ils sont partout, toujours, avides aux doigts crochus, préoccupés de dicter aux autres comment ils doivent vivre sans trop se préoccuper de montrer l'exemple, que la bigoterie de ces pauvres nanas reléguées aux rands de potiches juste bonnes à marier (quoi que Cornwell ait fait d'Iseult un beau personnage, très humain, forte et Fragile) soit détestable, j'ai adoré retrouver tous mes héros.



Ces livres gagnent à ce qu'on connaisse la série BBC/Netflix avant de la lire, tant les scénaristes ont su bien les exploitert, et justement, faire de toutes ces femmes, Iseult, Brida, et même la très détestable Aeslwith (femme d'Alfred) des personnages au charisme puissant, incontournables, leur destin fut-il tragique...

Dans la série, les personnages trop occultés à mon goût dans les livres sont également formidables, Leofric, Beocca, Alfred, Steapa, Odda jeune et vieux, etc etc... (Bientôt la saison 4, j'en trépigne).



Donc, en fait, quand je lis les livres, "je vois" les personnages, et leurs fichus caractère, mais aussi ce qui les fait avancer, plus que dans les livres. Dans les livres, ils manquent de profondeur, c'est le plus gros défaut de cette fichue narration en "je"... C'est vraiment dommage comme choix, snif... Mais du coup j'accroche bien.

Je pense que je n'aurais pas aussi bien accroché sans avoir vu la série avant. Bref, ce n'est pas si mal, mais bien moins bon que, par exemple, la saga d'Arthur du même auteur, et qui est, elle, narrée à la 3ème personne...
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Les chroniques saxonnes, tome 1 : Le dernie..

En manque de moyen-age, je me suis jetée sur ce roman qui me tendait ses pages. Et je me suis donc retrouvée dans la peau d'un jeune garçon Uthred, au IXe siècle, dans un pays qui allait ensuite devenir l'Angleterre, en plein milieu de conflits entre les autochtones et les vikings.

Je ne peux pas dire que je me sois vraiment attachée au personnage d'Uthred. Il est immature et ne pense qu'à faire la gué-guerre, peu importe contre qui d'ailleurs. En même temps quand on referme le 1er tome, il n'a que 20 ans. Donc je me dis qu'il va peut être grandir un peu maintenant.

En plus, je n'aime pas trop ça la baston, et y en a quand même pas mal dans ce livre. Le roi Alfred m'a semblé complètement submergé par les évènements et par ses obligations religieuses. Pas très attachant non plus.

Par contre, j'ai aimé la description de la société viking et la vision de "paiens" face aux rituels chrétiens. Par ex. lorsque le roi Edmond veut baptiser les vikings, ils s'étonnent car ils pensent qu'il veut les laver.

J'avais aussi essayer de regarder la série mais je n'avais pas accrocher, et je ne me souviens plus très bien pourquoi d'ailleurs.

Bref, je n'ai pas eu de grande révélation en lisant ce livre, mais j'ai quand même envie de lire la suite tout simplement pour voir l'évolution d'Uthred.
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La Saga du roi Arthur, tome 1 : Le Roi de l..

A chaque peuple son souverain mythique : les français ont Charlemagne, les britanniques le roi Arthur. le problème du second, c'est qu'on en sait fort peu de choses, à commencer par son époque et son ascendance, ce qui rend sa vraisemblance historique pour le moins… problématique. Avec le temps, tout un courant littéraire anglo-saxon s'est développé tendant à replacer le monarque légendaire dans un contexte historique réaliste – avec plus ou moins de succès et de talent, bien sûr. Bernard Cornwell n'est donc pas le premier à revisiter ainsi la geste arthurienne, mais, à défaut d'être le premier, on peut toujours être le plus trash !



Âmes sensibles s'abstenir… Nous sommes au Ve siècle dans une Bretagne archaïque menacée à la fois par des déchirements internes et les hordes de Saxons venues des mers. Les Romains ont déserté les terres, les abandonnant à une multiplicité de petits rois claniques, plus occupés à se foutre mutuellement sur la gueule qu'à chasser les envahisseurs. le plus puissant d'entre eux, Uther Pendragon, est sur le point de mourir, laissant pour seul héritier un nourrisson, l'enfant-roi Mordred. Mais un petit bambin sera-t-il capable d'unir la Bretagne pour la préserver de ses ennemis ? Pour cela, il faudrait un homme fort, charismatique, brillant, ambitieux… Et pourquoi pas Arthur de Dumnonie, bâtard de Pendragon, dont les exploits militaires ensanglantent l'Armorique où il combat auprès des alliés de son père ?



Oubliées l'épée dans la pierre, les apparitions féériques, les merveilleuses prophéties ! A la fin de l'Antiquité, en Bretagne, c'est par la force et la ruse qu'on s'empare d'un trône. On se bat dans la boue, on patauge dans le sang, on viole, on torture et on sacrifie aux dieux. Tout cela pour atteindre une royauté malcommode, susceptible d'être renversée et piétinée par le moindre petit seigneur en mal de puissance. Sacrée ambiance, c'est moi qui vous le dit. On apprécie ou pas cette vision très sombre du monde arthurien, mais force est d'admettre que Cornwell la met en scène avec beaucoup d'efficacité. Une fois passées les cent premières pages un peu longuettes, on s'immerge avec plaisir dans son univers joyeusement sanguinaire, peuplé de féroces guerriers, de druides mystérieux, et d'implacables femmes de pouvoir.



Idée excellente : expliquer les divergences entre la légende et la réalité en faisant conter l'épopée d'Arthur par un vieux moine chrétien, ancien soldat du monarque, à une jeune reine bretonne. La belle dame, rebutée par la triste réalité, n'hésitera pas à la tordre pour lui donner un aspect plus avantageux. Lancelot, un pleutre vaniteux et beau parleur ? Il deviendra un parangon de vertus chevaleresques. Merlin, un druide cruel, insensible et moqueur ? Remplaçons-le par un vieillard sage et paternel. Quant à Arthur, homme d'exception sans cesse tiraillé entre son ambition et sa compassion, on gommera soigneusement ses faiblesses pour en faire le modèle sur lequel pourront se calquer tous les rois à venir. C'est de loin le personnage le plus intéressant de ce premier volume et je le suivrai avec plaisir dans son ascension et sa chute qui devraient faire l'objet des deux tomes suivants. A bientôt pour la suite !
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La Saga du roi Arthur, tome 1 : Le Roi de l..

Bernard Cornwell nous livre une histoire pleine de bruit et de fureur ainsi qu'un récit épique et passionnant.

Cette (grande) Bretagne est assez loin de la représentation que je m'en faisais jusqu'à présent, je m'attendais à rencontrer des personnages de contes, un Merlin sage et bienveillant, un Lancelot chevaleresque, un Arthur... un peu différent !

Et là je me prends une grosse claque, car le monde des légendes Arthuriennes revisité par B.Cornwell est brutal, barbare et sans pitié.

Bien sûr le 6ème siècle n'était pas de tout repos et la guerre et le pillage étaient monnaie courante, cela-dit rien ne me préparait à ce que j'ai lu, je me rends compte que j'étais dans l'imagerie édulcorée des quelques films que j'avais vus jusqu'à présent, le réveil est brutal, mais je dois dire que j'ai été subjugué.

Et pourtant il a fallu se faire à l'idée que tous ces personnages que je croyais connaître étaient en fait des imposteurs, et qu'enfin on me disait la vérité, une fois les choses clarifiées tout devient limpide et pour tout dire addictif.

L'auteur à eu la très bonne idée de nous éclairer (en fin de livre) sur l'état des lieux concernant ce que l'on sait en réalité sur Arthur, et de fait il n'est même pas sûr qu'il ait existé. Alors autant cette version plutôt qu'une autre, d'autant que le style est résolument épique et nous tient sans peine en haleine, Cornwell est un narrateur de haut niveau.

Les cent premières pages pourraient paraître longues à certains, mais elles constituent une introduction essentielle, par la suite le rythme s’accélère et la pression ne retombera qu'à la toute dernière page. En passant, le récit de la bataille finale mérite à elle seule la lecture de ce livre.

Je vais de ce pas ouvrir le tome deux, j'ai hâte.

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Les chroniques saxonnes, tome 1 : Le dernie..

Les époques reculées de l'Histoire sont propices au roman historique. On n'a que peu de précisions sur ce qui s'y est réellement passé, on ne peut se raccrocher qu'à des dates de bataille, des cartes où apparaissent des conquêtes de territoire, des généalogies. C'est typiquement ce qui entretient la fascination pour certains peuples, que le manque de sources nous amène à considérer comme presque plus légendaires qu'historiques et c'est totalement le cas pour les Vikings.



Il est donc agréable d'apprendre à connaitre ces guerriers célèbres par la plume d'un auteur habitué aux grandes sagas historiques outre-Manche. On sent à la fois le sérieux historique et la fougue de l'auteur habitué aux descriptions de bataille. Le choix narratif du récit à la première personne en choisissant un narrateur à la fois secondaire et au cœur des combats permet d'aboutir à un réalisme intéressant. Et sa position d'enfant anglais "nourri" à la culture viking est une pirouette de l'auteur lui permettant de fouiner dans chacun des deux camps ennemis.



Les retournements de veste du héros principal peuvent parfois amener à le rendre un peu antipathique et en tout cas difficile à suivre. Heureusement, son envie farouche de retrouver le pouvoir usurpé à sa famille et le souffle de la vengeance qui l'anime contribuent à passer outre une certaine inconstance parfois énervante. Le point de vue du récit fait par un personnage âgé qui décrit son passé amène parfois l'auteur à des révélations anticipées (sur les futures épouses du personnage). C'est une tendance que j'apprécie peu, préférant être surpris par les rebondissements de l'histoire.



Il reste un moment agréable passé à découvrir une civilisation qu'on nous a maintes fois évoquée mais rarement de façon aussi détaillée et dans une volonté de comprendre les bases de la culture qui les fonde.
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Les aventures de Sharpe, tome 5 : L'ennemi ..

Bernard Cornwell est un auteur de sagas historiques anglais encore trop peu connu des lecteurs français. Sa série consacrée aux aventures militaires de Richard Sharpe, fusilier pendant les guerres napoléoniennes, lui a pourtant valu une renommée internationale. Cette longue série de romans fut d'ailleurs adaptée par la TV britannique dans les années 90.



J'ai découvert le major Sharpe d'abord sur écran, puis par les romans dans lesquels je me suis plongée avec délice voici quelques années. Bien qu'il s'agisse de récits guerriers et donc violents, le lecteur se prend facilement au "jeu". A noter que Bernard Cornwell, très bien documenté, a un don pour bâtir des scénarios aussi convaincants qu'instructifs.



Avec "L'ennemi de Sharpe", l'un des trop rares tomes traduits en français par l'éditeur Nimrod, j'ai une fois de plus pu apprécier le rythme "tambours battants" qui caractérise la saga, et qui sert une narration facile à suivre, portée par des personnages attachants.



Un point important à porter à votre attention : chaque tome traite d'une aventure particulière et peut donc être lu séparément - même si lire une série en entier et dans l'ordre chronologique offrira toujours plus de cohérence.





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Les chroniques saxonnes, tome 1 : Le dernie..

La chaîne Numéro 23 a récemment diffusé la série "The last kingdom" série produite par la BBC. Cette série s'inspire largement de l'oeuvre de Bernard Cornwell "Histoires saxonnes" premier volet: "The last kingdom", le scenario est d'ailleurs fidèle à la trame du roman, si ce n'est l'âge du héros qui, dans le livre, est âgé d'une dizaine d'années au départ et ne parvient que bien plus tard à l'âge adulte.

L'Angleterre du IXème siècle: pas d'unité mais plusieurs royaumes qui coexistent: celui de Northumbrie, gouverné par le roi Egbert, roi fantoche aux mains des Vikings que l'auteur appelle "Danes" ici car venus du Danemark, le royaume de Mercie, avec à sa tête le roi Burghred, le royaume d'Estanglie avec le roi Edmund à sa tête et enfin le dernier royaume, celui du Wessex, gouverné par le roi Aethelred puis par son jeune frère Alfred qui lui succède en l'an 871. C'est ce royaume du Wessex qui va faire figure de "dernier royaume" car il résiste vaillamment aux incursions de ces Danes, dont les chefs Ivar-sans-os, Ubba et Halfdan sont, c'est à signaler, les 3 fils du redoutable chef de guerre Ragnar Lothbroke qui est le héros de la non moins célèbre série anglo-canadienne "Vikings" diffusée régulièrement sur nos chaînes.

Le héros de ce roman est le jeune Uthred de Northumbrie. Il est comte de Bebbanburg, alors appelé "ealdorman" de Bebbanburg, à noter que le mot anglais "earl" qui signifie "comte", vient du norois (langue utilisée par les Vikings) "jarl". La destinée de Uthred bascule lors d'une attaque viking, Uthred va être enlevé par les Danes et élevé par eux ainsi qu'une autre Saxonne, Brida. Le seigneur qui va l'élever et ensuite l'adopter, est Ragnar.

Uthred va adopter les moeurs et modes de vie des Danes avant d'être remis à Alfred, roi de Wessex. Partagé entre deux cultures, la saxonne et la viking, partagé entre deux allégeances, celle faite à Ragnar et celle qu'il aura vis à vis du roi Alfred ensuite, la vie ne sera pas facile pour notre héros qui sera aussi dépossédé de son comté et devra participer à des batailles contre ses anciens amis.

C'est un très beau roman, basé sur des faits historiques et qui nous plonge dans une époque troublée. On pressent que le roi du Wessex, Alfred devrait gagner la partie alors qu'il veut conquérir la Mercie, l'Estanglie, et la Northumbrie et veut pour cela utiliser notre héros Uthred pour rallier les peuples du Nord, mais ceci sera l'objet du tome suivant "Le quatrième cavalier".

Roman d'aventures qui nous apprend plein de choses sur cette époque peu connue. Dommage que l'éditeur, Michel Lafon, ne réédite plus ces livres sortis en 2006....
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