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Critiques de Bernard Minier (4304)
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La Vallée

Je suis les aventures de Martin Servaz depuis de nombreuses années, et c'est toujours pour moi un immense plaisir de découvrir un nouveau Bernard Minier. D'ailleurs, je me le suis offert le jour de sa sortie même si j'ai attendu mes vacances pour le dévorer.

Cette nouvelle enquête intitulée La vallée commence avec un appel au secours au milieu de la nuit...

Conséquences : Une vallée coupée du monde.

Ajoutez à cela : Une abbaye pleine de secrets ; Une forêt mystérieuse ; Une série de meurtres épouvantables. ; Une population terrifiée qui veut se faire justice ; Un corbeau qui accuse ; Une communauté au bord du chaos....

Secouez le tout et vous frissonnez avec Martin Servaz, qui se demande bien où il a mit les pieds...

La vallée nous permet de retrouver des personnages chers à l'auteur (mais je ne vous dirais pas qui, pour ne pas spoiler).

Âmes sensibles s'abstenir car c'est un roman violent, certaines scènes sont vraiment très fortes.

Il y a beaucoup de surprises, énormément de suspense, des fausses pistes, des personnages forts et une histoire machiavélique.

En résumé, La vallée est un très bon Bernard Minier et il ne m'a pas du tout déçu avec ce nouvel opus.

Une seule chose à rajouter : Lisez-le !!!

Ma note : un énorme cinq étoiles

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N'éteins pas la lumière

Christine est harcelée chez elle, au boulot: lettre, coup de télephone, maison dévastée, c'est l'engrenage infernal. Elle perd son mec, son boulot, ses amis,même les flics s'en mefient. Elle lutte pour ne pas sombrer dans la folie.



Le commandant Servaz, héros récurrent de l'auteur, lui a déjà sombré, il vegete dans une maison de repos pour flics cabossés. Puis, il se met à recevoir des indices anonymes l'inclinant à se pencher sur un suicide vieux d'un an



Chez nous, à Toulouse, on connait tous le copain du fils de la belle soeur du gendre de la grand mère de Nogaro, de Noves , Pellous, de Mohamed mérah ou de ses victimes et de nos "space cowboys": ce sont ces aventuriers de l'espace et leurs odyssées qui vont être le trait d'union entre Christine et Servaz



Thriller efficace, original qui nous fait naviguer des pires folies du coeur de l'homme jusqu'au confins des étoiles

Un trés bon moment de lecture



ps: pour tout ceux qui sont intéréssées par l'astronomie et l'aventure spatiale, je vous recommande vivement de venir visiter" la cité de l'espace"



Mais ce n'est que mon humble avis
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Une putain d'histoire

En commençant ce bouquin, je me suis posée la question : Pourquoi tous nos auteurs Français doivent placer leur intrigue aux States ? et j'ai eu ma réponse dans la postface. Après Chattam, et bien d'autres, c'est au tour de Minier de rendre hommage aux thrillers américains.



Une chose est sure, c'est que l'auteur a réussi à me surprendre. Il a su tenir le suspens jusqu'aux toutes dernières pages avec des révélations fracassantes dans les 40 dernières.

Meme, si je n'ai pas eu d'affinités particulières avec les personnages, ils ont su me mener là ou le voulait l'auteur. J'ai donc passé un bon moment de lecture de ce coté là.



Par contre, j'ai beaucoup moins aimé le style d'écriture; trop de personnages avaient un vocabulaire grossier.

Oui, moi aussi je dis des gros mots et des insultes ! (parfois)

Non, je ne suis pas choquée par ce style de vocabulaire

Mais trop, c'est trop. ce qui conduit à des personnages qui sont un peu comme des acteurs qui surjouent et cela devient lassant à la lecture. Du coup l'effet escompté par l'auteur tombe complètement à l'eau.



J'avoue que l'on peut passer outre ce petit inconvénient parce que la chute du livre en vaut quand meme le coup.
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La chasse

Je me souviens encore du choc éprouvé à la lecture de glacé le premier roman de l'auteur. J'avais adoré. Plaisir confirmé au deuxième tome mettant en scène Servaz (Le Cercle)

Les deux derniers romans de Minier, La vallée et celui-ci, même s'ils restent de vrais " tourne pages" (en français dans le texte) m'ont un peu laissée sur ma faim. Beaucoup de digressions, de discours sur l'état de la société, de personnages de celle-ci stéréotypés qui n'apportent rien à l'intrigue et pas grand chose à une réflexion approfondie sur les problèmes actuels de la société.

En mélangeant intrigue policière et réflexion sociétale, l'auteur appauvrit l'une et l'autre. Dommage, car malgré ces réserves, il arrive toujours à rendre la lecture addictive.

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Nuit

De plus en plus déçue

Une histoire qui ne tien carrément pas la route avec des personnages surhommes, beaucoup de descriptions inutiles. Ce n’est plus un thriller ou policier mais un roman de science-fiction ou fantastique.

Plus qu’un tome et Martin peut prendre sa retraite.

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M, le bord de l'abîme

La dédicace de Bernard Minier annonçait : "ce roman d'une brûlante actualité qui brille par son intelligence (artificielle)". D’actualité, il l’est lorsqu’il évoque les hommes se nourrissant des fake news et de la haine que produisent des réseaux sociaux, les Big Data qui analysent nos données personnelles pour nous connaître mieux que ce que nous présentons de nous-mêmes et Facebook proposant des articles qui correspondent à ce que les utilisateurs pensaient déjà.



Je lis généralement le soir, mais pour ce Minier la veillée n’a pas suffi, d'autant plus qu'il pèse avec ses 540 pages lorsqu'on le lit au lit ! Je m'étais armé de ma feuille de notes pour suivre la complexité du roman mais, précaution inutile, la structure est plutôt simple.



L'histoire est très documentée et c’est un thriller qui a une bibliographie. L'écriture est soignée, le vocabulaire pointu (nerd, chatbot, booléen...). Hong Kong est décrite avec précision et donne envie de fuir cette ville.



Le récit réussi nous tient en haleine. Les crimes sont hors norme mais ils sont crédibilisés par l’angoisse que produit la balade dans la ville, par l’infiltration du milieu de Hong Kong et par les errances dans l’intelligence artificielle, dont la description est peut-être en dessous de la réalité.

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Glacé

Glaçant plutôt, mais que j'ai aimé avoir froid!



Bernard Minier a bien fait de persévérer dans l'écriture, après quelques nouvelles, le succès de ce premier roman est amplement mérité ! Même si ses dernières publications me plaisent moins, je m'étais plongée avec délice dans les premières enquêtes de Martin Servaz.



Ce qui m'a attirée, c'est d'abord le cadre: celui , magnifique, des Pyrénées , que l'auteur connaît bien, il y a vécu. La montagne hivernale et ses secrets...



Ensuite, une équipe de police haute en couleurs, mais après plus de 400 critiques, je vous ferai grâce de la détailler. Martin Servaz m'a beaucoup plu, homme désabusé, embrumé dans son passé, mais perspicace et obstiné. Et il y a toute une galerie de personnages intéressants , et originaux.



Un cheval pendu à un téléphérique, un institut psychiatrique isolé, un psychopathe... Entrez dans ce monde neigeux et enfiévré à la fois, oppressant, entrez dans ce thriller captivant!
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Le cercle

J’ai été tellement emballée par « Nuit » cet été, que j’ai eu envie de tout connaître des enquêtes de Martin Servaz. J’ai beaucoup le premier tome « Glacé » qui m’a accompagnée dans le voyage avec l’abbé Mouret et j’ai enchaîné avec ce deuxième opus…



On retrouve le meurtre, particulièrement atroce, d’une enseignante, ligotée noyée dans sa baignoire, dans une maison huppée, où toutes les fenêtres sont ouvertes, allumées alors que résonne la musique de Mahler puissance maximale, et un étudiant hébété, assis au bord de la piscine. Cela rappelle quelque chose évidemment…



L’auteur va nous entraîner sur des pistes variées, nombreuses, avec en toile de fond le fantôme de Julian Hirtmann (on se doutait bien qu’il n’était pas mort sous l’avalanche). On va croiser ainsi, un jeune député, avenir de la droite, qui ne semble pas très clair, dont la femme est atteinte d’un cancer, des voyous aux méthodes musclées, et beaucoup d’autres suspects possibles.



Et en toile de fond, la coupe du monde de football en Afrique du Sud (vous vous souvenez des vuvuzelas, des joueurs de l’équipe de France qui refusaient de descendre du bus pour s’entraîner, et faisaient grève, logés dans un palace qui a coûté des millions !



« Du pain et des jeux », rien de très nouveau. Au moins, les gladiateurs mettaient-ils leur vie en jeu, ça avait tout de même une autre allure que ces gamins en short courant après un ballon. Le stade n’est que la version extra-large de la cour de récré. P 61



Et bien, pas déçue, je suis décidément sous le charme de Bernard Minier. L’intrigue m’a beaucoup plu, avec ces étudiants de classes prépas aux personnalités un peu particulières. La vie de ces étudiants est rythmée par la littérature, la philosophie, les dissertations, sous l’égide de professeurs souvent imbus d’eux-mêmes et manipulateurs.



En parallèle, l’auteur nous livre une description des politiciens sans concession, avec les petites magouilles, les arrangements personnels, les honoraires de député et toutes leurs dérives, avec les salaires des collaborateurs, fictifs ou non, dont les Media ont brusquement découvert l’existence pendant la dernière campagne présidentielle ! non, sans blague ?



« La plupart de mes confrères ne croient absolument pas que les maux de la société puissent être résolus par une quelconque législation, ils ne croient pas davantage que le progrès social fasse partie de leurs attributions. Ils croient à la religion des privilèges, au crédo du cumul et au dogme de la gratuité – pour eux-mêmes bien entendu. » P 291



J’ai beaucoup aimé également toute la réflexion de l’auteur sur la société actuelle, la délinquance qui gangrène les villes, les banlieues, la délinquance en col blanc, les conditions de travail des policiers, le narcissisme et la perversion qui deviennent monnaie courante…



Bref, j’ai beaucoup aimé ce deuxième tome, que j’ai lu pratiquement en apnée, donc je vais continuer…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Soeurs

Un thriller / polar très noir, vénéneux et venimeux.

Glaçant ! Bien construit, malgré quelques longueurs.

J'ai apprécié le personnage de Martin Servaz, mais n'ayant pas lu les livres précédents de l'auteur, je n'ai pas pu pleinement apprécier les allusions aux enquêtes précédentes et au passé de ce policier. Le personnage de l'écrivain à succès, Erik Lang, est très bien vu, et la diversité des réactions de ses fans apporte une vraie densité à l'intrigue. Sa femme Amalia aussi est très intéressante.

un bon thriller à lire. Je vais essayer de découvrir un peu plus l'œuvre de Bernard Minier
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La chasse

Un peu plus qu’un simple polar, la vision d’une des conséquences d’une société permissive et décadente.

Un jeune noir délinquant est poursuivi par un groupe de chasseur. On est au fin fond de l’Ariège, en octobre, une nuit de pleine lune, la lune des chasseurs. Il porte sur la tête une tête de cerf qui lui coupe sa respiration. Blessé à l’épaule par un carreau d’arbalète, il déboule sur une route et se fait percuter par un automobiliste. Il décèdera après avoir ressuscité sur la table du légiste et avoir soufflé les mots : « Le coq ! ». Le commandant Servaz et son équipe sont chargés de l’enquête…

Cette histoire sur fond de faits divers ayant réellement eut lieu a tendance parfois à lambiner. La tension dramatique de l’intrigue est faible. On ne retrouve pas les éléments captivant de certains des romans de Bernard Minier, notamment ceux où apparaît le diabolique et psychopathe procureur suisse.

Ce thriller a quand même l’avantage de soulever le problème de l’ensauvagement d’une partie de notre société et l’impuissance de la justice à punir, handicapée par la multiplication des lois, des jurisprudences et des vices de procédure à la limite de l’entendement. Alors l’auteur imagine un héro des temps moderne, un justicier à la tête d’un groupe de magistrats, militaires ou policiers, tous déçus du système, dont le slogan serait : « Œil pour œil, dent pour dent. » La loi du talion. Ce héro explique : « La vie est une lutte... Nous l’avons oublié. Aveuglés par nos idéologies, par les idées folles de nos sciences humaines et par notre vision occidentale dégoulinante de bons sentiments, nous avons oublié que le monde est dur, nous avons renoncé à nous défendre, au juste châtiment, à la rétribution des crimes, et ce faisant nous avons laissé les monstres croître et se multiplier sur notre sol. » Voilà qui est à l’évidence un constat sacrément intéressant !

Editions XO, Pocket, 525 pages.

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La Vallée

Martin Servaz reçoit un coup de téléphone qui va le perturber de Marianne, la mère de son fils qui a été enlevée et qui a disparue depuis 8 ans. Elle lui dit qu’elle a réussi à s’échapper et lui demande de l’aide. Avec les indications qu’elle donne, il pense reconnaitre l’endroit. Il se retrouve dans une vallée des Pyrénées coupée du monde près d’une Abbaye. C’est dans cette vallée que vont également avoir lieu des meurtres épouvantables. Il va résoudre l’enquête avec Irène Ziegler qu’il connait déjà.



Pas besoin je pense de vous présenter cet auteur, il fait partie des auteurs incontournables du thriller français. Personnellement je n’ai jamais été déçu par ses romans. Une nouvelle fois tous les éléments sont là pour avoir un bon thriller. Dès les premières pages, l’auteur arrive à capter l’attention du lecteur et faire en sorte qu’il n’est plus envie de lâcher le roman. Le fait de retrouver des personnages récurrents comme Martin Servaz permet aussi de se plonger facilement dans l’histoire. Quand on passe un bon moment lecture et que l’on ne trouve rien de négatif à dire, on peut parler d’un coup de cœur.

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M, le bord de l'abîme

Livre lu dans le cadre de Masse Critique. Je suis ravie d'avoir été sélectionnée pour recevoir le dernier opus de Bernard Minier. Un grand merci à Babelio et à XO Éditions.



Commençons par le début : la couverture, réussie. Très contemporaine avec cet arrière-plan urbain de vertigineux gratte-ciel sur lequel flotte une mystérieuse silhouette noire, a priori féminine, à la coupe carrée sévère (façon casque de Vador). le nom de l'auteur et un titre sybillin dans une typographie qui renvoie immédiatement à un univers high-tech, le M atrophié légèrement gauffré.

Le tout dans un camaïeu de bleus froids. Je ne sais s'il s'agit de la couleur préférée de Bernard Minier mais le bleu est le leitmotiv de toutes les illustrations de ses romans. Alliée ici avec le décor, elle donne d'emblée une sensation de monde froid et déshumanisé. Voilà mon ressenti avant d'ouvrir le livre.



Venons-en au roman. Les trois citations d'Eric Schmidt et d'Elon Musk sont rien moins que rassurantes. Et l'avertissement de l'auteur en rajoute une couche. Pas de doute, pour la "happy technology", on repassera... En deux petites pages, voilà de quoi apporter un fleuve au moulin des réfractaires à l'égard de l'IA, de l'hyper connectivité, du tout numérique, etc. Ou des assistants vocaux (Siri, Alexa ou, comme ici, DEUS... on appréciera la symbolique du nom...).



L'ahurissante vélocité des innovations technologiques actuelles a de quoi inspirer toutes sortes de scénarios anxiogènes quant au devenir de la société et de l'humanité. Bernard Minier avait déjà utilisé les ressources intrusives du numérique en matière de renseignement sur autrui dans Une putain d'histoire. D'autres auteurs ne se privent pas non plus pour pondre des intrigues où intelligence artificielle et objets connectés se révèlent nocifs et dangereux.

En l'occurrence, face à des révolutions numériques en route ou annoncées, face aux potentiels dangers d'utilisation du Big Data, face à l'inconnu que représentent la virtualité, réalité augmentée et autre, ces scénarios angoissants fonctionnent. Et sous la plume de Bernard Minier, je ne vous raconte pas!



Avec M, le bord de l'abîme, l'auteur reprend ces éléments anxiogènes, les exacerbent un chouïa. En parallèle, des meurtres atroces émaillent l'improbable cité de Hong-Kong, là-dessus une bonne pincée de paranoïa, une héroïne dont le passé se serait volontiers passé d'un tel passif, ... Pas mal comme ingrédients, non?

La ville chinoise la plus cosmopolite elle-même devient personnage avec ses buildings ultramodernes côtoyant des quartiers aux immeubles pourris et insalubres, avec ses triades, ses dangers et la moiteur étouffante d'un été subtropical (37° le matin et 90% d'humidité...). Ambiance glauque façon aquarium négligé depuis très longtemps. Lieu idéal pour une plongée en abîme tant humain que technologique car les principes éthiques et de liberté diffèrent de ceux d'Occident. Un aspect largement pris en compte dans le roman et qui l'étoffe d'autant, la Chine étant un acteur incontournable sur le plan mondial et mû par un appétit croissant.



Si Bernard Minier avait l'intention de priver de sommeil des lecteurs avec son nouveau livre, et bien c'est réussi. La lecture en est à la fois addictive, (trop) immersive et éprouvante tant le climat d'angoisse qu'il instaure imprègne chaque page. La tension est palpable dès le départ et ne relâche pas son emprise. Mieux vaut avoir les nerfs bien accrochés. le moral aussi, tant qu'à faire.

Comme dans ses précédents romans, on retrouve une observation des évolutions des mentalités, de la société. Plutôt peu réjouissantes et pessimistes d'ailleurs. Et qui, pour plusieurs exemples qu'il fournit ici, se vérifient hélas (harcèlement via les réseaux sociaux, haine et fanatisme désinhibés par l'anonymat d'un pseudo sur Internet, une dépendance croissante envers le numérique, etc).



Qu'il s'agisse de la psyché tordue de psychopathes ou du devenir technologique, le romancier joue avec nos peurs de ce qu'on ne comprend pas, de l'inconnu. Il le fait avec un savoir-faire redoutable d'efficacité. le comble, c'est qu'on en redemande!



M, le bord de l'abîme est assurément une réussite, palpitant, dérangeant et bien documenté. Un livre qu'on ne lâche pas; pire, qui ne nous lâche plus. le ton général est volontairement noir, et les possibilités décrites en matière numérique et d'IA ne laissent pas que d'inquiéter et donner à réfléchir. Cette lecture m'a renvoyée à d'autres qui touchent à ces sujets, romans et essais (notamment le dernier de Pascal  Picq). Je n'en ressors pas violemment anti-progrès mais pas non plus rassurée quant au devenir de l'humanité, prise dans son sens normatif comme celui d'espèce.

J'en ressors aussi comme après une longue apnée tant l'intrigue est dense.



Véritable plus à ce roman : la copieuse bibliographie (4 pages) qui reprend les dernières publications sur le Big Data, l'intelligence artificielle d'une part, Hong-Kong, la Chine et les enjeux politiques d'autre part.

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Nuit

Très bon thriller de Bernard Minier !

On replonge dans l’univers de son premier roman, « Glacé ». C’est un peu comme une suite avec l’avantage qu’il n’est pas indispensable de l’avoir lu pour suivre cette enquête palpitante.

Dans cette histoire saisissante qui démarre en Norvège où le corps d’une femme est retrouvé dans une église, l’ombre diabolique de l’ex-procureur suisse et psychopathe, Julian Hirtmann, plane. Le commandant Martin Servaz va devoir faire face à une machination infernale qui va l’emmener bien au-delà de tout ce qu’il a pu imaginer.

Bernard Minier n’a pas ménagé sa peine pour maintenir un suspens dense tout au long de ce thriller truffé de surprises. On ne s’attend pas du tout au dénouement...

Editions XO, Pocket, 600 pages.

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Glacé

Usine hydroélectrique d’Arruns dans les Pyrénées, le personnel en charge de l’entretien et qui vient d’arriver sur le site pour l’hiver appelle la Centrale : « dites leur de rappliquer ! Il y a un cadavre ici ! Un truc de malade ! ».



Le commandant Martin Servaz du SRPJ de Toulouse et le capitaine de gendarmerie Irène Ziegler seront en charge conjointement de cette enquête qui ne doit pas traîner car l’usine appartient à Eric Lombard, l’une des plus grandes fortunes du Pays et homme de grande influence.



Mais à peine le temps de trouver des traces ADN sur la scène de crime et de s’interroger sur les incohérences de ce crime que déjà un second cadavre est découvert, pendu sous un pont.



Qu’est-ce qui relie ces deux morts ?



Peut-être l’un des pensionnaires de l’Institut Wargnier, dans lequel vient de débarquer la psychologue Diane Berg et qui héberge les plus dangereux criminels qui soient.



A mon avis :

On pourrait sans doute dire de ce polar qu’il entre dans le cadre parfait des policiers à succès, grâce à ses personnages (le flic et la gendarme, le riche homme d’affaire, la psychologue, les dangereux criminels psychopathes...), ses cadavres (leur genre et la mise en scène de leur mort), son énigme (qui implique plusieurs personnages et qui trouve sa source dans le passé), son suspense et tout ce qui participe des thrillers d’aujourd’hui.



Mais peut-être qu’à force, tout ceci fait un peu cliché ! Et qu’on a l’impression de déjà vu (le silence des agneaux ?).



Alors on est partagé, parce que malgré tout on est pris dès le début par l’action, on tourne les pages avec avidité pour connaître la suite et on se prend d’affection pour les personnages principaux qui ont une certaine consistance (notamment Servaz, que l’on retrouvera dans d’autres romans de Minier par la suite).



Mais on reste hésitant parce qu’on trouve facilement le fin mot de l’histoire bien avant la fin, et qu’au fil du texte on relève forcément certaines aberrations et invraisemblances, trop évidentes pour passer inaperçues.



Alors au moment de fermer ce livre, on a l'impression d'avoir parcouru un bon polar, mais qu'il ne révolutionnera pas le genre non plus...

Et on se dit qu'on peut bien lui mettre 4 étoiles parce que quand même c'est bien écrit et qu'on est arrivé au bout facilement. Il ne faudrait donc pas décourager les futurs lecteurs... mais d'un autre coté il ne faut pas s'attendre à beaucoup plus que ça.



Pour être complet, ce livre, qui sera suivi de deux autres volumes ("le cercle" et "N’éteins pas la lumière"), a été adapté dans une série TV du même nom sur M6.



Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures, sur mon blog :

https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
Lien : https://blogdeslivresalire.b..
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Soeurs

Après Dans la forêt où j'ai laissé deux soeurs en survie sur le mode Into the Wild, voici Soeurs où j'ai trouvé deux soeurs en capilotade sur le mode Into the Cut. ..



Toujours poursuivie par le Lambeau qui ne me lâche pas l'esprit, je tentais une petite incursion du côté du polar pour me refaire une santé. .



Raté.



Minier s'épuise à trouver des enquêtes bien pourries -celle-ci est même faisandée, qui s'étire sur plus de vingt ans- pour permettre au commissaire Servaz, dégringolé au rang de capitaine, de redescendre encore quelques échelons, le pauvre...



J'avais adoré Glacé parcouru d'un vrai souffle et de visions terribles, j'avais aimé le Cercle, vénéneux et tordu, j'avais été un peu agacée par les grosses ficelles d'Une putain d'histoire, et carrément pas aimé le dernier -ou l'avant dernier-N'éteins pas la lumière où la prolifération exponentielle des pervers narcissiques touchait au grotesque...



Cette fois, je suis revenue à Minier sur la pointe des pieds...et j'en repars avec la même discrétion. Je crois que je n'y reviendrai plus.



Suspense trop vite éventé, grand méchant pas très attractif, pauvres victimes blondes, cachectiques et interchangeables, affreux serpents pour les rares frissons, communiantes en aube blanche pour ceux que le blasphème fait frémir.. et surtout un nombre impressionnant d'ALLLLUSIONS aux tomes précédents qui pèsent leur poids commercial,évidemment destinées à créer le manque chez ceux qui ne les ont pas lus...



Ces Soeurs vont vite passer aux oubliettes de la mémoire, en ce qui me concerne...
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Glacé

C'est à cause de la canicule que j'ai ressorti 'Glacé' de ma PAL début juillet, pensant qu'il allait me rafraichir... Merci la canicule ! Car ce polar pyrénéen et psychiatrique m'a séduite, à défaut de faire baisser la température, dans une période où j'avais pourtant un peu de mal à lire.



Les ingrédients sont pourtant assez classiques : des personnages loufoques, traumatisés et parfois borderline, des lieux glauques à souhait, entre l'institut Wargnier pour les malades mentaux violents de toute l'Europe, la colonie de vacances aux allures de bunker désaffecté ou les usines souterraines étouffantes, et bien entendu de mystérieux meurtres saignants et des psychopathes terrifiants. L'enquête est menée en parallèle par une psychologue débutante et timorée, un commandant de police malade (dans les 2 sens du terme) et une équipe de policiers punks tout à fait improbable.



Je n'y ai pas vraiment cru, trop c'est trop, mais cela ne m'a pas du tout empêchée d'accrocher à l'histoire, bien au contraire. J'ai même lu avec gourmandise, amusée par les trouvailles aussi horribles qu'outrées de l'auteur. Je n'ai pas eu assez peur pour dormir en laissant une lumière (ce qui peut m'arriver), mais j'ai trouvé à l'entreprise où je travaille de faux airs inquiétants d'institut Wargnier quand j'ai du y passer seule le dimanche après-midi. Glacé m'a donc bien donné des frissons...



Challenge Pavés 24/xx et challenge Atout Prix 6/xx
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Glacé

J'ai passé quelques jours en compagnie de Servaz et son équipe dans les Pyrénées, autour de meurtres à élucider.

Un mélange d'enquête policière, visite d'un hôpital psychiatrique et la découverte des personnages.

Ce roman se laisse lire. Un bon policier. Cela m'a donné envie de découvrir d'autres aventures de cette équipe...

N'étant pas une grande fan de romans policiers, cette lecture n'a pas été un coup de coeur cependant.
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La chasse

Il entendait le hennissement des chevaux. Il ne connaissait ce bruit que par la télé. il avait été enfermé dans le coffre d’une voiture grand modèle qui sentait le neuf. Sa peur avait un son et une odeur celle de sa transpiration. Elle avait aussi une couleur.

J’ai tout lu de Minier. J’aime lire des livres sur le lieutenant Servaz
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La Vallée

Bernard Minier aurait-il pompé toute mon énergie de chroniqueur avec les 520 pages de son dernier roman ?

L'angoisse de la page blanche me saisit au moment de rédiger quelques lignes pour parler de La vallée.

Serait-ce d'avoir été prisonnier dans ce village de 4000 âmes, comme tous les protagonistes de son histoire ?

Serait-ce d'avoir eu peur, avec eux, que le ou les coupables des crimes horribles perpétrés dans la région ne soient jamais arrêtés ?

Ou bien le stress de ne pas savoir lequel, de ces gens que l'on croise chaque jour, avec qui l'on échange avec courtoisie parfois, qui sont nos amis, nos proches peut-être, lequel donc, parmi eux, est aussi démoniaque pour commettre de pareilles atrocités ?

Je n'étais pas retourné chez cet auteur depuis son Glacé. Le tout premier, la première enquête de Martin Servaz. Il en a coulé de l'eau sous les ponts depuis. Il a fait son bonhomme de chemin notre écrivain.

Mais voilà, nos routes ne s'étaient plus croisées depuis cette lecture que j'avais pourtant particulièrement appréciée.

Les récents commentaires, parfois dithyrambiques, sur ce nouveau volet des aventures de Servaz m'ont logiquement poussé à replonger dans l'univers de l'un des rares auteurs de polars avec qui je n'ai jamais eu l'occasion d'échanger à ce jour sur un salon. (Visiblement, pour 2020, ça me paraît compliqué...).

Bref, parlons-en de ce roman.

Martin Servaz, est mal barré.

Ex -commandant, rétrogradé Capitaine, il est en attente de passer en conseil de discipline et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas très confiant. Bien que blanchi par la justice, il est dans le collimateur de sa hiérarchie, qui, excédée par ses façons peu conventionnelles de pratiquer son métier, et malgré des antécédents et des résultats probants, pourrait bien le virer.

En pleine nuit, alors qu'il est suspendu, Martin reçoit un appel.

Il n'en croit pas ses oreilles. C'est impossible.

L'appel au secours vient d'une personne qu'il croyait à jamais disparue.

Alors, tant pis, quitte à tout perdre, il fonce.

Une abbaye mystérieuse.

Une forêt dense.

Une montagne qui tremble.

Une ville au fond de la vallée, Aiguesvives.

Là, commence l'angoisse.

Là, la tension monte.

Là une communauté, jusqu'ici paisible, apeurée, se révolte.

Dans l'ombre de la gendarmerie, sous les ordres d'Irène Ziegler qu'il croisa  jadis, Servaz mène  l'enquête.

Minier est un manipulateur.

Machiavélique.

Il séquestre son lecteur.

Il le ligote.

Il le torture, même.

J'imagine son sourire carnassier quand il écrit.

Son talent ?

Aucune séquelle.

Quand il vous libère, vous ne portez aucune trace de ce que vous venez de vivre.

Seuls les maîtres du thriller sont capables de vous offrir ce genre de sensations.

Bernard Minier en fait incontestablement partie.

Ma plume, enfin libérée, à trouver des mots pour exprimer mon ressenti.

Il ne me reste désormais qu'à lire d'autres ouvrages de cet auteur et surtout à aller à sa rencontre dès que j'en aurai l'occasion.







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Une putain d'histoire

À la suite d'une dispute sur un ferry avec son petit copain Henry, Naomi disparait et sera retrouvée morte. Une autre intrigue plus retorse et inquiétante se profile, un maitre-chanteur sévit. Mafia locale, secrets de famille, jalousie.

J'ai donc pris mon billet pour l'île de Glass Island pour écouter la « putain d'histoire » d'Henry, ado de 17 ans, dans une atmosphère pesante qui m'a gardée en suspens jusqu'au final. Un final que je n'ai pas vu arrivé… Une putain d'histoire.

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