En arrivant à la maison, un soir de pluie au volant de sa Porsche, Henri, trouve sa femme sur la pelouse, un fusil à la main, terrifiée par un chien monstrueux couché sur la pelouse, indifférent à la pluie et trempé comme une soupe.
Il font entrer le chien dans la maison, dans leur vie...Stupide, ce sera son nom, est un chien Akita, un gros chien japonais -bien différent de l'image de la couverture du livre- un peu idiot et obsédé sexuel, pour lequel toute personne ou tout autre chien est l'objet de fantasmes sexuels qu'il tente immédiatement de calmer. Ce qui ne facilite pas les relations avec le voisinage. Un chien clochard un peu idiot, qui donnera le titre du roman mais n'en sera pas le personnage principal....il ne sera là que comme prétexte pour décrire les soucis familiaux et personnels d'Henri, le narrateur et pour décrire un pan de cette société américaine.
Henri est un auteur, écrivain de scénarios et accessoirement de romans. Un écrivain qui n'a plus beaucoup de succès. Et pourtant il doit faire vivre cette famille d'adolescents que sont ses enfants et leurs copains-copines.
Henri n'a qu'une envie, foutre le camp, tout larguer pour se rendre en Italie, dont sa famille est originaire. Mais le quotidien l'accapare, un fils qui fait tout afin de ne pas faire l'armée, un autre marié à une noire, une fille enceinte, une femme qui, quant à elle, ne rêve que de partir si jamais Stupide, reste à la maison. Un chien qui mord et qui cause des ennuis avec le voisinage, car il est tout disposé à sauter ou bouffer tout cru tout autre chien et une famille qu'il n'arrive plus à comprendre. Alors pourquoi pas partir en Italie...un désir qui devient une obsession ....
Quand le succès n'est plus là, quand le monde du cinéma vous oublie pour ses scénarios, tout prend une ampleur démesurée.
Mon chien Stupide est peut-être, aussi, un roman dans lequel John Fante met en scène une partie de sa vie, de ses angoisses de scénariste face à la page blanche, confronté aux refus de ses écrits.
Certes, ce roman est plaisant à lire, distrayant. Surtout quand on vient de refermer des pages beaucoup plus difficiles et angoissantes, posant de sérieux problèmes de société, de sécurité. Ce qui fut mon cas.
C'est sans doute la raison de ce contraste, de cette opposition entre deux lectures successives, qui ne ne m'a pas permis d'apprécier ce roman, comme d'autres lecteurs l'apprécièrent (au vu de leurs commentaires). Je l'ai trouvé plus superficiel qu'eux. Mais il m'a permis de passer à autre chose, de me détendre et de me vider la tête.
C'est déjà bien !
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