Cela fait des années que je tourne autour de ce livre mais le côté loufoque ou iconoclaste de l’histoire ne m’attirait pas. Et puis là je me suis lancée. Finalement oui c’est loufoque mais tendre, profond, tragique, ironique et touchant. En outre, ce livre est très bien écrit et très bien traduit. Au final on suit, on a envie de savoir et on le dévore car cette lecture est très facile. Une découverte..
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Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas parler du livre mais du film!
Henri, 55 ans, écrivain n'ayant plus d'inspiration après le succès d'un seul livre, égocentrique, usé par la vie de couple et surtout par ses quatre enfants devenus adultes, voit son existence basculer lorsque déboule dans son quotidien un énorme chien, très envahissant.
Un film bien loufoque qui est très bien servi par les acteurs (Charlotte Gainsbourg en fait peut-être un peu trop mais les jeunes adultes jouant les "enfants" jouent tous extrèmement bien!). L'adaptation du livre est "francisé" : la Californie de Fante est devenue le Pays Basque par exemple et le tout sonne assez juste, on passe un bon moment!
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Avec Mon chien Stupide, je découvre John Fante. Ou comment la découverte d'un gros chien à tête d'ours bouleverse la vie d'une famille californienne.
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Henry Molise est en pleine crise de la cinquantaine. Ecrivain en panne sèche, scénariste pour des films ou séries de piètre qualité, notre héros est entouré d'une femme râleuse, de quatre enfants pot-de-colle et ingrats. Il rêve d'une autre vie sous les cieux de l'Italie, où il aurait troqué sa blonde américaine contre une brune italienne. Le gros nouveau de la famille vient bouleverser tout ça, amenant notamment les oiseaux Molise à quitter le nid les uns après les autres. Le lecteur de suivre les réflexions de ce père de famille coincé dans sa petite vie qui entrevoit une porte de sortie. Beaucoup de fantaisie et d'humour pour ce texte à la tonalité pourtant fort amère. J'ai aimé et recommande !
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Avec un certain cynisme et pas mal d'humour Thibault de Montalembert lit le roman de John Fante « Mon chien stupide ». Il y a des livres pour lesquelles l'audio est approprié et c'est le cas ici.
Un jour, en Californie, Henry et Harriet trouvent devant leur porte un gros chien mal élevé et obsédé sexuel. L'animal s'installe et finit par être adopté par le couple quinquagénaire. Henry est le narrateur et c'est une consolation face à ses enfants adultes qui n'ont aucun respect pour lui. Il faut dire que l'écrivain raté à tout pour être désabusé.
Les personnages sont parfois odieux mais c'est le côté loufoque de ce roman qui domine, ce qui est appréciable. Il faut dire aussi qu'il y a une certaine originalité dans cette histoire car c'est le chien nommé Stupide qui est utilisé comme catalyseur face à la décomposition de la cellule familiale.
Les errements de l'écrivain, père et mari ont tous de la parodie à l'américaine qu'il faut absolument lire jusqu'à la fin.
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Cynique, caustique et bien écrit.
Voilà les mots qui me viennent à l'esprit à la fin de ma lecture.
Le récit tourne autour de quelques mois de la vie d'un écrivain "raté" d'une cinquantaine d'années. L'histoire s'ouvre sur l'arrivée d'un chien errant dans la vie de l'écrivain, Henry Molise. Un chien pervers, qui tente de calmer ses ardeurs sur les mâles, hommes ou chiens. Henry s'y attache, sa femme Harriet le déteste. Pendant ces quelques mois aux côtés de la bête, Henry partage avec son lecteur ses pensées, ses tracas, ses doutes sur le réel sens de sa vie, ses journées, ses relations avec ses quatre enfants devenus jeunes adultes, qu'il voit partir de la maison un à un au cours de cette période. Le livre date des années 80, l'action se déroule aux Etats-Unis.
Difficile d'avoir un avis sur le personnage d'Henry. Ce qu'il raconte de lui n'est pas toujours très flatteur. On ne peut lui enlever son honnêteté dans le partage de ses réflexions.
Ecrivain qui a eu son heure de gloire quand il était plus jeune, il pointe maintenant au chômage. Cynique, raciste tout comme sa femme, ils ont beaucoup de mal à accepter que l'un de leurs enfants s'attache à des femmes noires. Les relations entre le père et les enfants sont complexes, certains rejettent l'état d'esprit étroit de Henry et s'amusent à le faire tourner en bourrique. L'amour familial s'exprime d'une façon particulière, les paroles et interpellations entre père et enfants sont parfois brutes, j'en ai été assez surprise, de la part d'une famille qui se veut d'un milieu social plutôt élevé et dont l'action se situe dans les années 80. Henry rêve de s'échapper de son quotidien. Avec ou sans sa femme ? Bien souvent, ses rêves de liberté à Rome, il les voit sans sa femme. Entre eux, ce sont les montagnes russes, les crises étant régulièrement provoquées par l'arrivée d'un chien dans la famille. Le départ de ses enfants, certains de façon volontaire, d'autres pour cause de conscription, il en est à la fois acteur et spectateur.
Et Stupide dans tout ça ? C'est le nom qu'Henry a donné au chien. Un nom qui traduit le cynisme, le piquant et l'ironie du narrateur. Stupide, qui fera quelques dégâts autour de lui...
Ce n'est pas une lecture qui restera dans ma mémoire, mais par curiosité, parce que les acteurs me plaisent, je pense regarder un jour l'adaptation cinématographique.
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Chris Piriac est un jeune tennisman très talentueux. Tout le destine à atteindre les meilleurs ements. Son début de carrière est exemplaire, mais la relation que l'athlète entretient avec son père, qui est aussi son entraîneur et son agent, est si négative qu'elle finit par tirer Chris par le bas. « J'avais réussi avec son aide à me hisser au sommet de la hiérarchie du tennis, et il bénéficiait de ma célébrité ainsi que de ma fortune. » (p. 15) Le jeune homme se laisse aller à l'alcool, aux drogues et aux soirées qui sont parfaitement incompatibles avec l'hygiène de vie d'un sportif de haut niveau. « Les folies de la nuit contaminaient le jour. [...] Je refusais d'ouvrir les yeux, de renoncer au dessin anguleux qui dirigeait désormais ma vie. Une partie de moi-même savait que je courais à ma perte, mais j'ai refusé d'entendre cette voix ténue, qui a fini par se taire. » (p. 123) Puis sa route croise celle d'un autre tennisman : pour une insulte, sa vie bascule, et rien ne dit que la rédemption sera possible. La descente aux enfers n'en finit pas, et ce ne sont pas les superstitions et autres grigris dont il balise son quotidien qui aideront Chris à reprendre pied. « L'horizon, ou mon avenir, me semblait abriter une réserve inépuisable de cauchemars, tous liés au tennis, à ses règles, à son matériel. » (p. 120)
Entre vengeance subie et revanche voulue, l'histoire de Chris est de celles qui émeuvent autant qu'elles édifient. Parce que l'homme aime les héros, qu'il aime aussi les voir chuter de leur piédestal et qu'il aime encore plus les voir tenter de reconquérir leur gloire perdue, surtout s'ils échouent. Le destin du héros de Brice Matthieussent est aussi jubilatoire qu'une balle qui frôle le filet, mais qui s'écrase de l'autre côté, et aussi frustrant que cette raquette qui manque d'un cheveu de renvoyer la balle au fond du court de l'adversaire. Et cette ombre, quelle est-elle ? C'est à la fois celle qui est physiquement attachée à chaque mouvement du joueur sous le soleil ou les projecteurs. C'est aussi le mauvais conseiller qui chuchote fielleusement à l'oreille de l'athlète. C'est enfin ce qui reste du sportif quand tout l'a abandonné. Pour se départir de cette dernière, il n'y a que deux solutions : l'overdose de lumière pour abolir toutes les silhouettes, ou l'enfouissement dans le noir pour les fondre dans la pénombre. Quant au roman de Brice Matthieussement, il rayonne de talent et je le conseille, même à ceux que les échanges de balles indiffèrent.
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Je me sens toute petite à vouloir donner mon avis sur ce livre souhaité, et obtenu grâce à Masse critique. Merci pour cet envoi aux organisateurs et aux éditions Arléa. De Brice Matthieussent, j'ai apprécié la qualité de ses traductions, je connais moins son oeuvre. Merci à lui pour ses impressions émouvantes et si simplement exprimées.
Je n'irai pas le retrouver à Saint-Pétersbourg ! La littérature m'a bien souvent donné envie d'y aller... il est trop tard maintenant ! J'ai aimé m'y promener au travers son regard, mais cette ville me semble à présent si triste que j'ai perdu l'envie de m'y rendre. Ce n'est peut-être pas votre cas ? alors Imaginez-vous débarquant, comme lui, dans cet endroit mythique ... dans un couloir du métro, votre premier regard se porte sur une femme miséreuse, assise avec un chat au milieu de la foule qui attend sans la voir, et vous ne voyez qu'elle...
Vous ne pouvez pas vous rendre à Saint-Pétersbourg ? Prenez-ce livre, et suivez son auteur !
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Ce qu'il y a de merveilleux avec Fante, c'est que tout est simple au premier abord... mais les situations se compliquent et dégénèrent avec délice.
Un sens du récit rare, spirituel, humoristique et en même temps profondément humain.
Une écriture sobre mais qui fait mouche, une finesse de l'analyse des rapports entre parents et enfants.
Que du bon
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Mon chien stupide, c'est l'histoire d'un énorme chien libidineux tout poilu et crasseux.
Un Akita, rien à voir au demeurant avec le chien de la couverture.
Il se fait recueillir, enfin il s'incruste chez une famille californienne en pleine crise.
Le père Henry J. Molise auteur quinqua raté qui partage, enfin supporte, depuis un quart de siècle sa vie avec Harriet.
Ils ont quatre enfants ingrats:
- Dominic qui déshonore la famille en aimant trop les femmes noires,
- Denny étudiant en théâtre mais désireux de partir à New York et cherchant à tout prix à éviter la conscription,
- Tina qui sort avec un militaire devenu surfeur et qui descend le scotch de son beau-père,
- Jamie, le dernier, celui qu'on ne remarque pas, tant c'est un garçon modèle, sage, pondéré et raisonnable.
Une bonne petite famille de WASP où fusent les insultes, les grossièretés et l'irrespect.
Les échanges sont crus, chocs et provoquants à souhait. L'image même d'une famille américaine campée dans ses convictions et mode de vie.
L'histoire est acerbe et reflète bien le fonctionnement d'une certaine catégorie d'américains, encore majoritaire malheureusement.
Je n'adhère pas à ce puritanisme exacerbé et à cette Amérique là, et surtout à la manière dont est abordé le racisme.
Je reste donc mi-figue, mi-raisin suite à cette lecture, malgré toutes les bonnes critiques que j'ai pu lire et qui m'ont donné l'envie de lire cet auteur. Il y a aussi quelques fautes dans la traduction.
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Stupide n'est pas un chien comme les autres. C'est un akita – race nippone comparable aux ours bruns par leur taille et leur poil –, il est au moins aussi apathique qu'une méduse sur la plage, et tout semble indiquer qu'il est homosexuel. L'inverse d'un bon chien BCBG.
Stupide est un squatteur. Un jour, il est arrivé sous la fenêtre d'Henry Molise – le narrateur – et n'en est pas reparti. La petite famille (composée du père aigri, de la mère-esclave, de l'aîné dévergondé, du cadet manipulateur, de la fille capricieuse et du benjamin silencieux) fait face à un nouveau membre imposé qui entretient les disputes. « Faut-il le garder ou le donner à la SPA ? » « Qu'on le fasse se perdre sur la plage ! » s'écrie la mère. « Non, gardons-le, regarde, il sait bien se battre », réplique son mari.
Il faut pourtant savoir que les Molise n'ont pas besoin d'un élément perturbateur pour avoir des relations houleuses : la perturbation, c'est eux. Les enfants répondent aux parents, les parents ne savent pas comment considérer leur progéniture en passe de devenir adulte, ni comment réagir quand ils trouvent des petites culottes dans leur voiture ou de l'herbe dans leur chambre. Évidemment, dans cette ambiance, le couple bat de l'aile : Henry rêve de tout plaquer et de partir à Rome pour refaire sa vie, avec une brune, cette fois, « pour changer ». Il se sent étouffer ici, car les accommodations avec Harriet l'empêchent de s'épanouir. Pas de bull-terrier, pas de ci, pas de ça, trouve un travail, gagne bien ta vie ou sinon je m'enfuis chez ma tante.
Et ses enfants pourrissent littéralement son quotidien. Entre la maison-porcherie et les « Tu peux me prêter cent dollars ? », « Tu peux me prêter ta caisse ? », « Écoute, Papa. Tu ne trouves pas que tu as causé assez d'ennuis comme ça ? », « Arrête de faire le rabat-joie ! Tu pourris toujours l'ambiance ! ». J'étais scotchée. Hallucinée qu'il se laisse marcher sur les pieds de cette manière. Et pourtant, au bout d'un moment, on remarque que ce sont les mêmes accusations qui reviennent : « Tu n'es pas gentil avec Maman. », « Tu te sers des autres. », « Tu nous rabaisses tout le temps ! », etc.
Et au fil des pages, on se rend compte que ce papa, il est quand même bien insensible. Il fait le décompte des enfants qu'il reste à virer de la maison, il choisit son chien plutôt que sa fille, et le pire, je crois bien que c'est l'explication de la mort de Rocco, le chien précédent. Tandis qu'il le promène sur la plage en compagnie de sa femme, il croise une baleine échouée, entourée de gens compatissants. Le problème c'est que son chien est très con : il essaye à tout prix de s'en prendre à l'animal à l'agonie – certainement perçu comme une menace. Henry trouve ça extrêmement drôle de le lâcher sur la baleine, sous les yeux scandalisés des badauds. Un combat épique s'engage entre les deux bêtes, l'une minuscule, l'autre affaiblie, et pendant tout ce temps, Rocco est uniquement désigné par : « le chien ». Non pas « mon chien » et encore moins par son prénom, mais « LE chien ». Henry ne connaît plus Rocco, d'animal de compagnie, il est devenu spectacle. Évidemment, les gens alentour en ont marre, ils poussent des cris d'indignation et appellent le maître à récupérer sa bête. Mais Henry ne fait rien : comme il assiste à un spectacle, il est devenu spectateur. On le sent complètement détaché, neutre, à l'image d'un commentateur télévisé. Finalement, quelqu'un tire un coup de douze dans la tête de son compagnon, et cet événement met fin au spectacle, et donc à son rôle de spectateur. Henry se réveille : la tristesse l'envahit, et il serre contre lui le cadavre de son animal.
Après ce passage, je me suis dit que ses enfants avaient peut-être un peu raison, tout compte fait. Car Henry Molise est un cynique pur souche : sa carapace, c'est l'humour sans mesure.
J'ai été surprise du traitement du thème du racisme. La mère (descendante d'une bonne lignée d'anglo-germaniques) ne supporte pas de savoir que son aîné couche avec des Noires. Pour elle, c'est le comble de la dépravation – c'est peut-être même pire que de fumer des joints. Et ce point de vue n'est pas tourné en dérision, ni même critiqué par les autres personnages. C'est presque comme normal. C'est là que je me suis rendue compte à quel point les mentalités ont dû évoluer vite, car le livre a été publié en VO en 1985 (même pas 10 ans avant ma naissance). Pour moi, une telle mentalité date des années 70, au moins. Il existe encore de nos jours des personnes de ce genre, mais elles ont désormais la décence de parler un peu moins fort et d'être soumises à la critique.
La sexualité, en revanche, est un thème beaucoup plus libéré. L'aîné, Dominic, couche à droite et à gauche, Tina, qui doit avoir 19 ans, est fiancée à un ex-marine qui prend son rôle de squatteur très à coeur, et prend la pilule (bon, à son âge, c'est normal, mais être FIANCÉE ?). Henry, lui, nous dévoile ses pulsions sexuelles sans tabou (il y a notamment une scène avec sa femme qui est perturbante parce qu'elle relève du viol… Il se met à la désirer alors qu'elle est inconsciente et prend son plaisir en elle. Le lendemain, l'épouse en question prétend ne se souvenir de rien : pas de dispute, pas de mise au point, pas de réflexion, donc pas de conséquence pour cet acte sans consentement), et le chien, c'est le jackpot. Notre première rencontre avec lui est mémorable : il est avachi dans l'herbe, trempé par la pluie, épuisé… et en train de bander. C'est tout le temps comme ça : son appendice sort à tout instant, et surtout aux moins attendus. Le but : nous prendre au dépourvu, nous choquer ou nous amuser.
Vu la taille du livre, je l'ai lu en une journée. L'histoire se met rapidement en place, et on se fait très vite aux personnages. Le grand avantage, c'est l'humour noir dont fait preuve le narrateur du début à la fin – et que subissent aussi ses proches. Il s'amuse de tout, et parfois à ses propres dépens.
En revanche, la fin est terriblement triste : en une demi-page, l'auteur a réussi à me miner le moral. Avec une efficacité redoutable. Mais il faut lire depuis le début pour être touché.
Un livre intriguant, découvert par le plus grand des hasards, sympa à lire mais un peu perturbant à cause de certains messages.
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j'ai relu ce livre avec grand plaisir, portrait d'une famille américaine un peu déjantée, mais sympathique. L'arrivée d'un énorme chien aux moeurs un peu particulières, venant d'on ne sait où va interferer dans la vie d'une façon étonnante. dans cette famille désorientée par l'attitude de cet animal étonnant. L'écriture, bien dialoguée, donne une peinture plaisante des membres de toute la famille, de la jeunesse adolescente en particulier et aussi des parents un peu débordés.Plein d'humour, d'antropomorphisme, parfait pour la détente, on ne quitte pas le livre jusqu'à la dernière page, étonnante, vraiment, ne ratez pas ce petit livre, original, intelligent, .,
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Passé la cinquantaine on peut avoir tendance à faire le point sur sa vie, et même à se retourner sur son passé. Eh bien c'est le cas du héros Henri Molise, marié, 4 enfants, domicilié à Los Angeles. D'abord instables, pas encore établis dans la vie, ses enfants trouvent ensuite plus ou moins leur chemin et quittent la maison familiale. Henri évolue entre déception vis-à-vis de ses jeunes adultes d'enfants imprévisibles et ingrats, nostalgie de son Italie natale (Rome), puis, in fine, syndrôme du nid vide lorsque sa maison s'est délestée de sa progéniture.
Rien d'original à cela sauf qu'un chien énorme, pervers et plutôt répugnant s'est installé chez lui, exacerbant les tensions entre les membres de la famille : lui-même, son épouse Harriet et bien sûr ses enfants. Stupid, c'est le nom donné au chien, provoque sans arrêt des situations impossibles qui mettent à nu les caractères et personnalités des uns et des autres.
John Fante tresse habilement ces deux fils dans son récit et s'en donne à cœur joie avec son style si fort et reconnaissable fait de langage très familier et direct, de truculence voire d'excès de tous genres, d'humour alternant avec un certain cynisme, mais baigné d'émotion et de sensibilité.
Henri Molise, bien sûr, c'est lui, John Fante, au soir de sa vie (le livre étant paru en 1986).
Traduction très agréable de Brice Matthieussent
À lire absolument, comme tous les livres de John Fante !
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Un auteur quinquagénaire, désabusé et au chômage, sa femme Harriet toujours prompte à le quitter s'il la contrarie, quatre enfants adultes qui vivent aux crochets de leurs parents dans la maison et que l on pourrait qualifier de loosers. Cela se passe en banlieue de LA dans les années 80.
Un jour de pluie un chien énorme, atypique aux mœurs surprenantes, débarque et s'impose dans la maison. Les uns veulent le garder, les autres non. Il agira comme le catalyseur de la désintégration du foyer. Un à un les enfants quittent le nid. Henry rêve de partir seul à Rome, la terre de ses ancêtres et Harriet a le vague à l'âme. La maison est grande et vide..... Reste le chien.
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Un livre bien écrit, court, rapide, drôle et acerbe, qui relate l'arrivée d'un chien dans la famille d'un écrivain raté, dont les enfants, jeunes adultes, sont sur le point de quitter le foyer et dont l'épouse, aigrie par l'égoïsme de son mari, menace de partir également. Le narrateur est tiraillé entre son besoin d'indépendance et de liberté, le confort de sa vie de couple, regrets et mélancholie. L'arrivée du chien exacerbe les sentiments de tous les personnages et provoque quelques scènes assez drôles. Le style très maîtrisé de ce petit livre en rend la lecture très agréable.
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Drôle , cynique , un peu d'humour trash, une famille de 6 personnes qui s'insupportent , un scénariste sans le sou , une femme patiente mais avec les idées arrêtées des bon wasp.Tout est prêt pour une lecture divertissante, rapide et réjouissante .
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