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Critiques de Caleb Carr (239)
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Le tueur de temps

ce fut d'abord une grosse déception, inversement proportionnelle à l'adoration (ou presque) que j'ai eu pour l'Aliéniste et (un peu moins mais quand même) pour sa suite : tellement bien écrit, immersion impressionnante, ton juste (NB : malgrès les horreurs décrites ! je ne suis pas une psychopathe, hein !).

Là j'ai eu l'impression de prendre un livre en ayant manqué les premiers chapitres : il m'a fallu du temps pour comprendre qui est quoi, dans quel cadre, quel projet ... et surtout : l'intérêt de l'histoire ! les chapitres se succèdent, mais il ne se passe pas grand'chose ..

Dans un second temps, je me suis dit que pour un bouquin de 2001, l'auteur avait bien anticipé le rôle des médias et des fake news, l'importance d'avoir un esprit critique, de croiser ses sources (même si le bilan est raté !)

Le problème est que je ne sais comment "classer" ce texte : roman d'anticipation, dystopie, science fiction ... ni démêlé ce que j'ai ressenti à sa lecture :

-un certain malaise, peut-être par manque de sympathie pour les personnages tous dysfonctionnels, et pour le monde évoqué, où la violence et les vices règnent à tout va,

- de la tristesse pour un possible futur guère réjouissant,

-il y a eu aussi de l'incrédulité face au vaisseau et ses "gadgets" technologiques,

-de la colère face à Malcolm, et la "mission" que je trouve "stupide" et qui sera finalement contreproductive : la fin ne justifie pas les moyens, et tout génie qu'on soit, quand c'est planté plein de fois à un moment on s'arrête, on réfléchit deux minutes, on fait le bilan et on passe à autres choses sans nier sa responsabilité dans les choix faits

- une déception pour une fin que je voyais venir dans le dernier tiers du bouquin, une fin donc prévisible mais presque trop rapide et fleur bleue pour tomber "juste" à mon sens. ce sont finalement les dernières pages qui justifient le titre donné en français ... ça aurait pû être le coeur du roman on se serait moins ennuyé ...

c'est parce qu'il a quand même suscité toutes ces réactions à sa lecture que ce livre n'est pour moi pas totalement raté et que je l'ai terminé. mais je le trouve très en dessous de L'Aliéniste dans la qualité, le style ...

En bref : ne lisez pas ce texte en espérant y retrouver l'auteur que vous avez apprécié dans L'Aliéniste, mais plutôt avec à l'esprit @The Circle, @Silo, les films A la poursuite de demain, Argo ... pour ne pas être déçu(e)
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L'Aliéniste

Ce livre est avant tout un polar qui se passe à New York en 1896. On y croise certains personnages ayant réellement existé, comme Anthony Comstock un des premiers tueurs "célèbres" des Etats Unis.

Théodore Roosevelt y est préfet de police et met en place une équipe pour traquer un tueur en série.

A la tête de cette équipe un Aliéniste assisté d’enquêteurs qui utilisent les premières techniques d’enquêtes comme la prise des empruntes digitales. Mais surtout les prémices du profilage. C'est très porté sur la psychologie, psychologie du tueur évidemment mais aussi des personnages.

Je suis rentrée tout de suite dans le roman et je l'ai lu d'une traite. Sans être le polar de l'année pour moi il fait le "job". Je lirais certainement l'opus suivant avec plaisir.
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Le diable blanc

j'admire beaucoup la chine de jadis, elle a connu depuis longtemps une prosperité et un developpent sur plusieurs domaines dailleurs la muraille ne cessera jamais de me fasciner, la production du papier, l'organisation de l'armée de la terre cuite

bref j'aime beaucoup lire sur la chine et ce livre a été une sacré decouverte et en plus c'est sur un personnage qui a réellement existé; fredrick ward appellé le diable blanc c'est comme ca qu'on appellait les etrangers en chine ce jeune personnage avait une passion pour l'armée, combat, dailleurs il a postulé pour l'ecole de formation west point ou il a été refusé si je me souviens a cause de sa petite taille ca été un choc pour lui mais malgrés ca il n'a pas laché prise et ca n'a pas diminué son amour pour l'armée donc il s'est engagé dans des combats qui ne le regardait pas il est allé en chine, il a organisé une armée de chinois pour les former afin de faire face a l'armée de rebelle qui s'est levée contre la dynastie régnante a cette epoque 1860; il va passer par des hauts et des bas il va pas desesperer on dirait il combat pour son propre pays

c'est un personnage qui n'est pas bien connu mais il est vraiment exceptionnel j'ai vraiment aimé ce livre
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L'Aliéniste

J'ai passé un agréable moment dans les rues de New-York en parcourant ce roman. J'ai adoré découvrir les prémices du profilage et des nouvelles méthodes d'investigation ainsi que la critique sous jas-cente de la société américaine de l'époque dans toute son hypocrisie. Quelques longueurs m'empêche néanmoins de lui attribuer la dernière étoile.
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L'Aliéniste

J'avais déjà lu ce livre il y a quelques années, et j'en avais gardé un souvenir confus, bien que je me souvienne qu'il était passionnant.



La seconde lecture m'a confirmé dans ma première impression. L'intrigue se situe entre deux siècles, entre deux mondes, et l'écriture elle-même semble être un savant mélange entre les romans policiers du XIXe siècle et les polars du XXe.



En effet, à un sérieux travail de descriptions se même une gestion du temps de l'action tout-a-fait moderne. Et le livre est intéressant à plus d'un titre :

- l'action se passe à New-York, et la description des différents quartiers de la ville à la fin du XIXe siècle ressemble un peu à une étude historique.

- la présence du personnage de Théodore Roosevelt en préfet de police donne un aspect historique au livre, et laisse penser à une étude historique, et non à à un roman.

- on assiste à la description des diverses techniques de police scientifique moderne, avec le questionnement des autorités sur la véracité de ces différentes approches modernes.

- le personnage central est un aliéniste (terme qui désignait alors le médecin des "fous"),et il est passionnant de découvrir les balbutiements du profilage moderne, associés à l'apprentissage de la science de la psychologie.



En conclusion, bien qu'il soit composé de presque cinq cents pages, je recommande ce livre car c'est un moment de lecture passionnant.
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L'Aliéniste

Je suis très heureuse d’avoir fait une Lecture commune (LC) sur ce livre car sinon, je ne l’aurais pas terminé.



Malgré une écriture superbe, notamment dans la première partie, l’histoire ou plutôt, le roman ne m’a pas plu pour plusieurs raisons:



Superbe écriture au début du roman, plein de pépites à relever mais ensuite… plus rien de transcendant. Sans retomber dans la simplicité, je n’ai rien vu de notable comme si tout avait été donné au départ et qu’on avait atteint « un style de croisière » sans plus aucune accélération.



Les détails. C’est bien les petits détails, ceux qui a un moment dans l’histoire te font tilt, te font réfléchir. Quand il s’agit de faire de la surenchère de la misère, de la pauvreté et de la prostitution (il y en a assez dans le roman sans en rajouter dans de petites scènes), bah ça ne le fait pas chez moi. Vous allez me dire, c’est un tout, ça brosse le décor, ça te décrit le New York des années 1890, tu apprends plein de choses… STOP, à mes yeux, ça fait surtout trop et brouillon, ça me gêne et non, ça n’a pas d’utilité par rapport à notre histoire.



L’histoire justement. Bon, OK, on pourrait avancer que quand on ne supporte pas les romans qui traitent des enfants, on ne lit L’aliéniste. A ma décharge, si j’avais compris à la lecture du résumé que ça parlait de meurtres d’enfant et surtout de l’avancée incroyable faite par un petit groupe « d’homme » en matière d’investigation (ce qui aurait pu être follement intéressant), je suis passée à côté de la phrase qui dit « pornographie, prostitution infantile et meurtres d’enfants » dans presque toutes les pages.



Si je vois ce que l’auteur a voulu nous montrer à travers l’histoire et les nombreux détails (notamment avec d’autres meurtres d’enfants), je ne trouve pas ça bien fait. Non pas que j’aurais fait mieux attention, mais je me suis vite perdue dans les détails et la surenchère de violence et surtout je me suis mise en retrait, comme une spectatrice et ce n’est pas comme ça que j’aime lire un livre. Comme je disais à Lisa lors de nos échanges sur le roman, je suis une lectrice « habitée » par ma lecture. M’exclure du livre pour me préserver émotionnellement (mes filles ont 2, 5 et 10 ans donc forcément, c’est difficile car comme beaucoup de maman, je fais des transferts), ça me fait passer à côté du livre. Trop d’informations, trop de détails, j’insiste et je me répète mais ça m’a perdue.



Je pense qu’en plus de tout cela, mon cerveau a dû faire un blocage et il a refusé d’assimiler certaines choses de façon logique comme l’âge des enfants tués ou prostitués. Je veux certainement conserver une vision « bisounours » de l’enfance, donc là aussi, j’ai eu beaucoup de al et petit détail anecdotique, apprendre que Stevie avait 12 ans m’a achevée, je le voyais adulte… je ne dois pas avoir le même rapport au temps que l’auteur.



Finalement, j’aurais préféré lire une enquête plus classique, plus simple et avoir une postface racontant cette évolution des enquêtes criminelles. Tout mélangé ensemble, comme ça, c’est comme un plat avec trop d ‘ingrédients, on n’en déguste plus aucun. J’ai fini ce roman en sautant des pages et en lisant en diagonale, en étant perdue au milieu de tous ces trop nombreux personnages et de tous ces détails. Vous avez deviné que je ne suis pas prête de lire la suite même si le fond bien épuré est très intéressant.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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L'Aliéniste

Ce roman est hypnotique, tortueux, torturant et habile.

Malgré les crimes d'enfants, crus, violents, l'enquête, passionnante, nous entraîne dans la fin du XIXe siècle aux USA... nous faisant croiser, notamment, un futur président (T.Roosevelt) et une jeune femme moderne et ambitieuse.

Les personnages sont fascinants même dans leurs zones d'ombre ; les méandres et arcanes de la chasse sont déroutantes à souhaits et les atermoiements galants sont délicats.

J'avais adoré la série et j'ai dévoré le roman... qui va atterrir dans mon bilan 2019..
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L'Aliéniste

Long et trop gore. Bon thriller cependant, sur les prémices de la police scientifique. Très bonne description du New York émergeant des années 1900.
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L'Aliéniste

Roman très facile à lire, écriture fluide et pleine de suspense. Si on aime les romans policiers et thrillers qui se passent bien avant notre epoque je le recomande
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L'Aliéniste

New York 1896. On retrouve le cadavre d'un enfant atrocement mutilé dans le Lower East Side. Theodore Roosevelt, alors préfet et en lutte contre la corruption qui gangrène la police, est révolté. Car la mort d'un enfant pauvre, prostitué et homosexuel de surcroit, ne provoque que de l'indifférence parmi les policiers. Roosevelt monte alors une équipe spéciale, composée d'un journaliste, d'un aliéniste, d'un criminaliste, d'un médecin légiste et d'une policière qui rêve de devenir la première femme officier. Ensemble, il vont mener une enquête d'un genre nouveau, en tentant de brosser le portrait psychologique du meurtrier.



J'avais entendu beaucoup de bien de ce roman policier et sa réputation n'est las usurpée. Un chef-d'œuvre, n'ayons pas peur des mots ! Un scénario au suspens haletant, des personnages bien campés, une écriture soignée... Caleb Carr nous propose une reconstruction historique de New York vivante et documentee. Le même soin est apporté à la présentation des techniques policières les plus novatrices de l'époque. L'enquête est rythmée par des phases de brainstorming absolument passionnantes, entrecoupée de rebondissements et de scènes d'action qui nous maintiennent constamment en alerte. J'ai été pris dès les premières pages et embarqué jusqu'à une fin qui ne m'a pas déçu.



Je suis rarement aussi dithyrambique lors d'une critique, mais ce roman le mérite amplement. Coup de cœur !
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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L'Aliéniste

Une façon de découvrir la genèse des « profilers »
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Le Secrétaire italien

J'ai arrêté cette lecture à la page 127.

La couverture mentionne : une nouvelle aventure de Sherlock Holmes. C'est la raison pour laquelle je me suis procuré cet ouvrage, d'autant que j'avais beaucoup aimé et apprécié tant "L'aliéniste" que "L'ange des ténèbres" du même Caleb Carr. J'ajouterai que j'ai lu, relu et re-relu l'oeuvre de Conan Doyle relative à M. Sherlock Holmes et au Docteur Watson. Avec bonheur!

Il n'est pas dans mes habitudes d'arrêter une lecture, ici ce n'était plus possible de continuer. J'avais beau me dire : encore une page, encore une page, le livre me tombait des mains et je m'endormais sur mon fauteuil.

Carr signale qu'il a actualisé l'orthographe du Dr. Watson pour certains mots. Il se fiche de nous, sauf s'il s'agit de l'anglais bien sûr.

Ce roman est du pur bavardage, il ne se passe rien ou presque. Il faut attendre la page 100 pour lire un peu de mouvements dans le récit et encore, rien de bien formidable, du moins pour Holmes et pour nous lecteurs. L'arrivée de Holmes grand frérot, Mycroft, n'y change rien, pourtant lorsqu'il y a les deux frères, en général, ça vole haut, là, non! Dialogue indigent, redondant, on tourne autour du pot, chutttt, tête vers le droite, la gauche, non nous écoute! Mais on s'enfiche des écoutes nous! Du mouvement, on veut du mouvement. Rien, dodo l'enfant do.

Là dessus, vient se greffer l'histoire de Marie Stuart, que tout le monde connaît ou presque (livre de Zweig, pièce de Schiller et film de je ne sais plus qui), racontée par Holmes et là le lecteur fulmine : que ça bouge, que ça bouge, de l'action, de l'action, bref, rien.

Voilà mon sentiment sur ce livre que je ne note pas par respect pour Conan Doyle.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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L'Aliéniste

Ce livre est très particulier pour moi, c'est par lui que je suis entrée dans le genre du polar . C'était il y a 20 ans, je n'ai jamais regretté cette bifurcation pour ces rivages, noirs, certes, mais ô combien luxuriants, divers, drôles, multiculturels et souvent critiques !
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L'Aliéniste

Ce titre fait partie de ceux que je n'aurais pas acheté si l'on ne me l'avait pas conseillé, alors merci Anne-Sara. Il est classé dans les romans policiers mais il faut savoir qu'il se passe dans la fin des années 1896 au début de New York. L'atmosphère est lourde, grise, engluée dans les bas-fonds de certains quartiers. L'enquête sera menée par un "aliéniste", Lazlo Kreisler, qui va s'entourer d'amis dont un chroniqueur criminel, ainsi que d'autres personnes attachés à ses expériences. Le préfet, Théodore Roosevelt, sera l'instigateur de cette recherche hors du commun. Je suis assez éprise de ce style de récit où l'on ne voit le jour que lorsqu'on lève les yeux du livre.



- "Note de l'auteur : Avant le XXe siècle, les malades mentaux étaient considérés comme aliénés, c'est-à-dire étrangers, non seulement au reste de la société mais aussi à leur propre nature. Les spécialistes qui étudiaient et traitaient leurs pathologies étaient connus sous le nom d'aliénistes."



Les pouvoirs publics d'alors ne se sentent pas concernés par les meurtres barbares de jeunes enfants "particuliers". Voilà pour l'histoire.

Il y a ici plus de 570 pages de recherches, de détails, précisions, perceptions sur l'âme humaine, mais aussi d'incroyables descriptions de cette Amérique à cette époque ainsi que la non considération de ses immigrés.



- "Un paysage d'échoppes fermées par des volets coulissants défilait de part et d'autre de Delancey Street et semblait nous escorter vers le front de mer, juste au-dessus de Corlears Hook, les bas-fonds du Lower East Side, où se regroupaient les cahutes et les taudis les plus pouilleux. Une macédoine de cultures et de langages se combinait pour donner au quartier sa couleur immigrée…"

- "Mais ici, rien ne semblait anormal, pas plus la danse du linge gelé que le ballet furtif des spectres qui désertaient les noirs pas de portes pour s'aventurer dans les allées obscures, vêtus de sombres hardes, foulant de leurs pieds nus l'amalgame verglacé d'urine, de suie et de crottin qui couvrait le sol…"



Un beau coup de cœur pour ce récit et son auteur, j'ai été emportée par l'histoire et l'écriture dès le début et je ne manquerais pas d'aller farfouiller dans ses autres textes.



"Un monde digne d'Eugène Sue. Avec l'ombre de Sherlock Holmes qui plane, non loin de celle de Jack l'Eventreur." Jean-Luc Douin.

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L'Aliéniste

Ce livre m'avait été recommandée, pour son côté noir sachant que j'ai étais fan des polars. La sensibilité est subjective. Je pensais trouver du macabre, de la noirceur, une description horrifique des bas fonds new yorkais de cette époque, des personnages complexes,...mais rien. Aucun émerveillement par cette écriture, qui est superficielle tant au niveau de la description des meurtres, de l'ambiance, des personnages. J'ai eu l'impression d'assister à une enquête menée par un groupe d'amis, qui m'a fait penser au club des cinq, sans aucune faille, aucune noirceur perceptible dans leur âme, beaucoup trop lisses pour moi. Sarah est un personnage trop caricatural à mon goût, le cliché de la femme rebelle,qui se moque des conventions sociales de son temps. Je ne suis pas contre ce principe, mais elle n'est que ça: une rebelle sans grâce et sans finesse, sans esprit.

Les personnages manquent de profondeur, de duplicité qui font tout le charme d'un roman. On peut les comprendre, s'y retrouver comme dans un miroir, être ému, avoir de la compassion...Ici il n'en est rien. Je me suis forcée à le finir...Mon prochain livre: un nouveau Ellory dans lequel je suis sûre d'y trouver toute l'émotion grâce à la beauté de son écriture que je cherche.
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Le tueur de temps

Caleb Carr quitte ici l'équipe de "l'Aliéniste" et de "l'Ange des Ténèbre", pour nous faire faire un bond de vingt ans dans le futur.

En 2024, dans un monde ravagé par les épidémies (en vue de rentabilité et de profit, les hopitaux ne respectent plus les règles élémentaires d'hygiène), affaibli économiquement après un krach mondial, et par des guerres généralisées en vue de l'obtention de l'ultime pouvoir: le contrôle des larges zones forestières restantes, car la planète a du mal à respirer....

Gideon Wolfe, psychologue criminel à New York, reçoit des mains de la veuve d'un expert en trucages,assassiné mystérieusement, un disque qui le replonge dans un tragique évènement survenu cinq ans plus tôt: le meurtre du Président des Etats~Unis.

Mais au visage de l'assassin identifié comme un diplomate afghan ( ce qui entraîne la préparation des USA à l'invasion de l'Afghanistan), se substitue l'image d'un inconnu.

Wolfe, cherchant à percer les raisons de cette manipulation de l'information, rencontre bientôt un étrange équipage sillonnant le monde à bord d'un vaisseau spatial, à la poursuite d'une quête bien particulière.

Caleb Carr délaisse cette fois ci les descriptions de lieux, encore plus de personnages (on a libre champ pour imaginer le héros!) pour nous dresser un triste tableau de ce que pourrait être le monde dans vingt ans: notre mépris pour l'écologie, la course au rendement à court terme, au détriment de beaucoup de valeurs , et la manipulation de l'information au profit de quelques puissances pourraient causer bien des désastres...qui malheureusement me semblent pour certains bien enclenchés.



C'est une de mes rares incursions dans le roman d'anticipation, je l'avais surtout choisi pour le nom de l'auteur,et je n'ai malheureusement pas retrouvé le plaisir de lecture et la richesse des détails de ses précédents romans,pourtant le changement de genre aurait pu susciter une écriture tout aussi fouillée.

Par contre, le thème choisi entraîne quand même pas mal de réflexions, surtout quant à la véracité de ce qu'on nous livre comme "Vérité" .
Lien : https://instagram.com/danygi..
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L'Aliéniste

Apres avoir lu quelques livres pas vraiment inoubliables, il me fallait un remontant . J ai vraiment aimé ce livre, quelle enquête formidable menée par une equipe assez improbable ...avec en toile de fond la ville de New York, inquietante et sordide. J ai apprécié ce que beaucoup reprochent à ce livre : sa lenteur .cela change des polars ou 1 page = 1 rebondissement .
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Le Secrétaire italien

je me demandai ce que la combinaison Caleb Carr (que j'aime beaucoup) + le personnage de Sherlock Holmes (lectures de jeunesse !) allait donner. Sans être déçue, je ne suis pas au comble du ravissement : C'est bien écrit, mais il y a pour moi des longueurs (plus d'1/3 du texte intégral avant que ne commence vriament l'histoire !!!) et le côté trépident des autres livres de l'auteur m'a manqué car la solution était prévisible assez vite. Cependant, si l'on considère que C.C a choisi d'écrire à la manière du XIX°s (et de Conan Doyle, si mes souvenirs sont bons) alors oui c'est assez réussi et Je ne regrette pas ma lecture. C'est un bon policier, mais sans plus !
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L'ange des ténèbres

Voici donc le second (et dernier, je le crains) volet des aventures de ce groupe improbable formé autour du Docteur Lazlo Kreizler dans L'Aliéniste, auquel il est fait référence à plusieurs moments dans cet opus puisqu'il s'est passé à peine une année entre les deux affaires.



On y retrouve Sara Howard, qui a quitté la police de New-York pour fonder son agence de détectives, le journaliste John Moore, les brillants inspecteurs Lucius et Marcus Isaacson, le géant musicien Cyrus Montrose, ainsi que le gamin attachant Steve Taggert, pupille du docteur Kreizler et accessoirement son cocher.



Stevie est cette fois-ci le narrateur, à la suite du pari qu'il fait en 1919 avec Mr Moore. Il revient donc aux évènements qui les ont confrontés à Mrs Elspeth Hunter en 1897, lorsque Miss Howard est recrutée par la Señora Linares pour retrouver sa petite fille disparue.



L'enquête démarre sur fond de dissensions entre l'Espagne et les Etats Unis ; en effet, l'enfant est la fille d'un diplomate espagnol en poste à New York, et ce qui se révèle être un enlèvement peut être le détonateur qui plongera les deux pays dans un conflit ouvert (dans les faits, la Guerre hispano-américaine éclatera en avril 1898).



Mais, très rapidement, l'équipe qui s'est reformée à l'appel de Miss Howard se retrouve face au ravisseur de l'enfant, une femme dont le souvenir hantera chacun des enquêteurs-détectives : Mrs Elspeth Hunter, une incarnation du Mal comme on en fait peu.

Tous comprennent rapidement que l'aspect politique n'est pas à négliger, pour éviter de plus fortes tensions, mais qu'il n'est pas le mobile.



On retrouve dans la trame de ce livre la quête des motifs du criminel dans son passé, qui participait déjà de la démarche de L'Aliéniste. Mais le travail d'investigation reconstituant le parcours de cette femme prend beaucoup plus de place dans L'Ange des Ténèbres, parce que nos héros sont totalement impuissants face à cet être, à sa capacité d'abominations et à ceux qui la protègent.

Il est donc primordial pour le Docteur Kreizler et ses compagnons de la comprendre afin de tenter d'anticiper ses réactions et l'empêcher de nuire.



J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir les personnages de L'Aliéniste. Caleb Carr a un talent certain pour les situer dans le groupe, mettre en avant les liens et les épreuves qui les unissent, l'attention qu'ils portent les uns aux autres. Ils se complètent formidablement pour mener les enquêtes, chacun ayant ses compétences spécifiques.



Le New York fin de (XIXe) siècle est toujours aussi bien décrit. A cela s'ajoutent toute cette découverte de l'état de New York en suivant l'Hudson pour remonter dans le passé de Mrs Elspeth Hunter, ces paysages qui enthousiasment Stevie, ces villes-champignons sans grâce qui le désolent au premier abord.



J'ai vraiment apprécié la façon dont les membres du groupe doivent agir pour contrer la malfaisance de cette femme, qui les amène forcément à réviser de que tous sauf Sara pensent du crime féminin, impossible même à envisager pour certains d'entre eux puisque La Femme en est incapable voyons... ou alors c'est qu'elle est folle. Les réticences des uns et des autres, ou les limites à leur compréhension qui seront balayées par les faits au fil du récit, sont bien amenées, bien situées dans la société de l'époque.

Cela reste un vrai sujet de réflexion aujourd'hui, d'ailleurs, et bien des remarques de Sara et du Docteur Kreizler peuvent être reprises telles quelles.



Le suspens de cette enquête avec ses fausses pistes, ses culs de sac, ses révélations, ses rebondissements, m'a tenue en haleine jusqu'au bout. La minutie qu'y apporte Caleb Carr explique les 720 pages du livre, mais ça déroule sans effort, la lecture en est aisée et les héros attachants.



Il n'y aura manifestement pas de troisième tome...

Je devrai me contenter de ces deux-là.

Soupir...

Dommage, je serais bien retournée au 808 Broadway pour de nouvelles affaires, et j'aurais bien passé des soirées à écouter Sara, Lazlo, John, Cyrus, Lucius, Stevie, Marcus confronter leurs opinions et parler de leurs trouvailles pour faire progresser l'enquête, confortablement installée avec eux dans le salon du Docteur...
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L'Aliéniste

J'ai plutôt bien aimé ce roman qui prend place dans le New York de 1896 (publié en 1996 ...). L'intrigue est bien construite, ni trop simpliste, ni trop embrouillée. Les éléments sont bien amenés et tout le profilage me paraît réaliste globalement si on se réfère à ce qu'on voit ailleurs.

La plongée dans le New York de 1896 est intéressante, elle donne à voir certains éléments qui semblent bien documentés (l'opéra, les restaurants, le tramway, la corruption, la mafia, etc.).



Reste quelques points qui me chagrinent un peu. Le fait d'utiliser la figure de Roosevelt n'apporte rien à part le clin d’œil historique. Le fait d'imaginer a posteriori des personnages en avance sur leur temps est une facilité décevante : on croirait un épisode de l'Inspecteur Murdoch dans lequel sa femme aurait inventé le profilage de tueur en série (il y en a un je crois d'ailleurs si ma mémoire est bonne). La fine équipe est composée d'un psychiatre innovateur (et fortuné ce qui tombe bien), d'un journaliste qui sert de narrateur et de lien entre les différents personnages mais n'apporte pas directement de compétence particulière à l'équipe, d'une secrétaire qui veut être la première femme officier de police (ça devient un cliché ...) et qui apparaît aussi douée que l'aliéniste pour les analyses psychologiques, sans compter sa formation d'infirmière et son habileté au tir (j'appelle ça le syndrome de Samantha Carter, celle de Stargate SG1, qui sait tout faire), et un duo de frères policiers à la pointe des techniques d'investigation modernes, sans parler du personnel de maison haut en couleur du psychiatre.
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