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Critiques de Caleb Carr (238)
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L'Aliéniste

Laszlo Kreizler. L'aliéniste, c'est lui. Spécialiste des affections mentales (et non des petits hommes verts, ne pas confondre). Le gars capable de déduire que si un beau jour t'as pété un câble et trucidé père et mère à l'aide d'une fourchette à escargot c'est sans doute parce qu'on t'obligeait à finir tes endives-béchamel au stade crucial de la prime enfance.



Donc forcément quand un fâcheux sème la terreur à New York, massacrant méthodiquement de jeunes péripatéticiens des quartiers chauds, ben il est là Kreizler, et le cas bien sûr le fascine au plus haut point.



Sauf qu'on est en 1896 et que Les Experts Manhattan ce sera pas avant un siècle et des brouettes. En attendant l'ami Laszlo fait office de précurseur, aussi controversé que fascinant quant à son approche novatrice des troubles psychiques et perversions afférentes. C'est ainsi qu'en catimini et sous sa houlette se forme une fine équipe de petits futés chargée de résoudre cette aimable affaire de meurtres en série dans les bas-fonds nouillorkais.



Plus proche de l'enquête psychologique que du polar à proprement parler, L'Aliéniste séduit par son évocation très réaliste de cette fin de siècle dans la cité qui déjà semble ne jamais dormir. Mais il se distingue surtout, à mon sens, par une immersion captivante dans l'historique de nos techniques d'investigation contemporaines. Peu de rebondissements ébouriffants donc, ou d'hémoglobine au-delà du nécessaire (oui bon un peu quand même), mais une fiction néanmoins prenante et instructive.




Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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L'Aliéniste

Avant d'être un polar magnifiquement écrit, une enquête subtilement menée et un roman palpitant, l'Aliéniste est une rencontre.



C'est une rencontre avec la ville de New York dont nous découvrons les quartiers, les ambiances, les ruelles mal famées, les restos chics, les lieux de perdition, le monde de la nuit. New York nous ouvre ses entrailles et nous invite à nous y perdre, à avoir peur de ses nuits, à pleurer devant la corruption de ses serviteurs, à nous émerveiller devant la beauté de sa baie.



C'est une rencontre avec une époque, la fin du 19ème siècle, qui voit les flots de migrants arriver en masse dans cette ville mystérieuse. C'est le temps où les droits de l'homme n'existent pas lorsqu'on est enfant, étranger et miséreux, où la corruption séduit toutes les couches du pouvoir et semble toute puissante. C'est l'époque où les sciences sociales, psychologiques, humaines tentent d'entrer dans le jeu et d'amener leur point de vue souvent contesté.



C'est une rencontre avec des personnages emblématiques, plus intrigants les uns que les autres qui nous révèlent au fil des pages, leurs côtés glauques et leur humanité touchante. Homme politique, tueur en série, journaliste, psychanalyste, policiers, prostitués, teneurs de bouges sordides, criminels en tout genre, ils nous délivrent les indices nous permettant d'avancer dans l'enquête et nous séduisent, tous à leur manière, faisant de nous des complices et des confidents fidèles.



C'est une rencontre avec l'écriture puissante, documentée, et efficace de Caleb Carr qui nous saisit par l'intrigue, nous balade dans les hypothèses plus réalistes les unes que les autres et nous tient fermement par un suspense puissant.



L'Aliéniste, je l'ai rencontré. Je l'ai compris. Il m'a séduite. Je l'ai aimé. J'en redemande !

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L'Aliéniste

L'Alieniste m'a deçu et pis c'est tout !! Le probleme des livres encensés par la critique , c'est qu'ils suscitent forcément une incroyable attente ! Ça y est , je l'ai entre les mains , je l'ouvre fébrilement ne voulant pas gacher cette entrée en matiere qui s'annonce exceptionnelle puis je me rends tres vite compte qu'il va falloir batailler ferme pour en venir a bout !



L'histoire se situe a New-York , en 1896 . Periode ou il ne fait pas bon etre un adolescent à la vie dissolue car vous possédez , dès lors , le potentiel type pour devenir la cible privilégiée d'un tueur en série implacable . Bon , archi-classique jusqu'ici ! L'interêt de ce bouquin réside en la résolution de cette affaire et les moyens novateurs , a l'époque , pour y parvenir . Ici , on pratique le profiling m'sieurs-dames , yes it is not because i do !

Dis-moi qui tu tues et je te dirais si tu fais de la danse...

Les personnages sont aussi eclectiques qu'interessants : Lazlo Kreizler , chef de projet et alieniste avant l'heure associé a son ami John Schuyler Moore , chroniqueur criminel de son état . A cette colonne vertébrale besogneuse viennent se greffer deux frangins policiers , sortes de Dupont et Dupond , le QI en plus , puis la petite touche fraicheur féminine incarnée par Sara , végétant dans son emploi à la brigade et se voyant dejà résoudre l'énigme du siècle...

L'histoire est prenante , bien amenée . L'analyse est ultra pertinente et permet fort logiquement d'appréhender l'épilogue tout en ayant retracé la vie du tueur et le pourquoi du comment du parce que de ses agissements mais que c'est long , beaucoup trop long et pas bon du tout pour le coup ! Il a manqué un zeste de folie , une pincée d'humour qui auraient pu en faire un très grand livre ! Au lieu de cela , je l'ai lu au rythme des investigations menées : très , très lentement ...Trop de details tuent le détail si ce n'est pas contrebalancé par un rythme soutenu ou a défaut , des retournements de situation qui auraient eu le mérite de titiller ma curiosité à défaut de bercer mes p'tits yeux d'une longueur monotone...

Bonne histoire plutôt originale gachée par un faux rythme s'avérant très vite lassant , dommage...



J'estime , paradoxalement , que le 7e art serait à même de tirer la quintescence d'un tel sujet sur grand écran . Max Pécas , si tu me lis...
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L'Aliéniste

Je me suis fais avoir, « L’aliéniste » et ces critiques dithyrambiques en veux tu en voilà, il fallait que je lise le Caleb Carr. Et bien, comment dire pour ne pas froisser, c’est quand même un poil mou du genou. Le thème de la chasse d’un sérial killer et les prémices du profilage sont intéressants mais cette lenteur certainement voulu par Carr, m’a fait regretter ces bons polars qui vous scotchent de la première à la dernière page. Ici, les enquêteurs ne sont pas franchement charismatiques, leurs interrogations, leurs tâtonnements franchement soporifiques et même si par moment l’intérêt ressurgit, j’ai eu souvent le sentiment que ce faux rythme desservait l’histoire. Car au final , L’aliéniste », s’il s’avère un polar historique classique, est avant tout un roman prodigieusement long, long, long, long … Désolé je crois que je pique du nez!!!

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L'Aliéniste

L’aliéniste n’est, je pense, plus à présenter et pourtant, je n’avais encore jamais osé me plonger dans cette histoire. Un peu plus de 500 pages en petits caractères, ça a parfois de quoi faire peur. J’ai débuté les 100 premières pages en début d’année et le livre m’est tombé des mains. Trop de descriptions, des longueurs, j’avais beaucoup de mal à rentrer dans l’intrigue. Vacances de Pâques obligent, je me suis forcée à le reprendre, n’aimant pas abandonner un livre et là j’ai adoré car une fois l’intrigue bien installée, le livre est passionnant.



Nous sommes à la fin de XIXe siècle à New-York où une série de meurtres ont lieu. Toutes les victimes sont des enfants, pauvres, qui se prostitués. Les corps sont tous affreusement mutilés. Il n’y a pas de doutes, on a affaire à un tueur en série. Theodore Roosevelt, alors préfet de police, décide de faire intervenir pour une enquête parallèle : Laszlo Kreizler, aliéniste et John Schuyler Moore, journaliste pour la rubrique criminelle. Aidé par plusieurs comparses, ils vont alors partir à la recherche de ce tueur.



J’ai découvert New-York, sous un autre jour. On est loin de la ville moderne et touristique d’aujourd’hui. Dans ces pages, on découvre une ville sale, à la criminalité élevée, ou l’alcool coule à flot, et la pauvreté est omniprésente. L’ambiance est très noire et l’enquête comme je le disais plus haut passionnante. On penche entre la police aux habitudes d’enquêtes archaïques tandis que notre équipe d’enquêteurs s’essaient à de nouvelles méthodes plus modernes qui n’ont pas encore fait leur preuve : la prise d’empreinte, la déficience mentale du suspect ou non, l’autopsie, la recherche de la personnalité du suspect…

«Je me tournai vers le financier :

- Cela semblera absurde à des hommes comme le commissaire Byrnes – à vous aussi, peut-être – mais nous avons adopté ce qu’on pourrait qualifier de technique d’investigation à rebours.

Byrnes éclata de rire :

- Cul par-dessus tête, quoi !

Comprenant mon erreur, je choisis un autre angle d’attaque :

- C’est-à-dire que nous partons des caractéristiques des meurtres eux-mêmes, ainsi que les traits de la personnalité des victimes, pour déterminer quel type d’homme l’assassin pourrait être. Ensuite, à l’aide d’indices qui, autrement, seraient dépourvus de sens, nous commençons à remonter vers lui.

Je me savais en terrain délicat, et ce fut avance soulagement que j’entendis Kreizler m’apporter son renfort.

- Il y a des précédents, Mr Morgan. La police londonienne a déployé des efforts comparables, quoique plus rudimentaires, pendant l’affaire de l’Éventreur, il y a huit ans. Et les français recherchent en ce moment leur propre Éventreur avec des techniques qui ne sont pas sans rappeler les nôtres.

- L’Éventreur de Londres aurait-il été appréhendé sans que j’en aie connaissance, docteur ? ironisa Byrnes.

Laszlo plissa le front.

- Non.

- Et la police française a-t-elle fait beaucoup de progrès avec son anthropo-machin-chose ?

- Non, reconnut Laszlo

- Deux exemples remarquables, triompha l’ancien commissaire.

Sentant notre position s’affaiblir, je répliquai avec détermination :

- Le fait demeure…

- Le fait demeure que cette méthode est un pur exercice intellectuel qui n’offre aucun espoir de résoudre l’affaire, coupa Byrnes, s’approchant de nous mais s’adressant à Morgan. Ces individus ne font que donner à tous ceux qu’ils interrogent l’illusion qu’une solution est possible. Ce n’est pas seulement inutile, c’est dangereux. La seule chose qu’il faut dire aux immigres, c’est qu’ils ont intérêt à respecter les lois de cette ville. Sinon, personne ne peut être tenu pour responsable de ce qui leur arrive. Ils trouveront peut-être ça dur à avaler, mais de toute façon, Strong et son cow-boy de préfet ne tarderont pas à dégager le terrain, et nous pourrons remettre en vigueur les bonnes vieilles techniques de gavage.»



Je suis maintenant curieuse de me plonger dans l’adaptation télé et de voir comment ce roman a bien pu être adapté. J’ai surtout hâte de voir si l’ambiance noire New-Yorkaise y est bien présente. J’ai également hâte de retrouver nos personnages dans une nouvelle enquête et le deuxième tome : L'ange des ténèbres. Il faut dire que j’ai beaucoup aimé Sarah et John au fil du livre. Sarah est une jeune femme indépendante et moderne qui pour l’époque choque très souvent. Quand a John, son coté dandy m’a plu et il est plutôt bon enquêteur. Pour Lazslo, je ne sais toujours pas quoi en penser. Il semble cacher un lourd passé et j’aimerai bien en apprendre davantage. Affaire à suivre donc !
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L'ange des ténèbres

C’est une intéressante découverte de lire ce roman de Caleb Carr et nul besoin de lire l’Aliéniste son premier avec le fameux Dr. Kreizler pour apprécier ce très bon livre policier. Il déborde du cadre des polars traditionnels de bien des façons. Il nous transporte dans le New-York d’il y a plus de 100 ans sans jamais tomber dans la lourdeur de certains romans historiques. J’ai eu l’étrange impression de lire un roman écrit à l'aube de l'an 1900 par un écrivain du calibre et du style de Charles Dickens. La sensiblerie en moins.

Après un léger flottement d’intérêt pour quelques chapitres dans la première partie, tout le reste de l’histoire a captivé mon attention et ma curiosité. Si la traque de la meurtrière est bien le moteur de l’action, l’histoire d’amour du narrateur est passionnante aussi. Ce n’est qu’une fois le livre terminé que j’ai réalisé que j’avais fait un très bon voyage dans le temps.

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L'Aliéniste

Non sans rappeler Jack L’Éventreur, Caleb Carr faisait ici une entrée inoubliable dans le monde du polar.

Fin du 19e siècle, à New York, une série de meurtres d’enfants ensanglante les bas-fonds de l’île de Manhattan. La police demande conseil à Lazslo Kreisler, éminent aliéniste. En étudiant les crimes, l'équipe policière pense pouvoir brosser le portrait psychologique de l'assassin, l'identifier et l'arrêter, grâce à ce profiler.

L’enquête est minutieuse, haletante, elle aime ménager ses effets de surprise et ses conclusions. L'auteur s''est beaucoup arrêté sur tous les aspects psychologiques du tueur mais également sur une description détaillée de New York, à cette époque.

Une intrigue haletante, psychologique, sociale et parfois inquiétante.

Un polar précurseur qui m'a donné envie d'en lire d'autres.
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L'Aliéniste

Mais quelle lecture passionnante... Mais il faut que la criminologie nous intéresse, parce qu'on assiste ici au début du profilage et de la psychologie criminelle. C'est vraiment intéressant et l'écriture de Carr nous rend la chose vraiment accessible. Je me passe du résumé de l'histoire, parce que je crois que ce livre parle de lui-même tellement il a été présenté et encensé. Je dirai simplement que ce petit pavé a été lu quasi d'une traite, parce que captivant, fourni, dense et bien écrit.. Seul petit bémol, qui n'en fait pas un coup de coeur, quelques passages un peu longuets qui ont altéré le rythme. Mais c'est pardonné... Une très bonne pioche !
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L'Aliéniste

New York 1896. On retrouve le cadavre d'un enfant atrocement mutilé dans le Lower East Side. Theodore Roosevelt, alors préfet et en lutte contre la corruption qui gangrène la police, est révolté. Car la mort d'un enfant pauvre, prostitué et homosexuel de surcroit, ne provoque que de l'indifférence parmi les policiers. Roosevelt monte alors une équipe spéciale, composée d'un journaliste, d'un aliéniste, d'un criminaliste, d'un médecin légiste et d'une policière qui rêve de devenir la première femme officier. Ensemble, il vont mener une enquête d'un genre nouveau, en tentant de brosser le portrait psychologique du meurtrier.



J'avais entendu beaucoup de bien de ce roman policier et sa réputation n'est las usurpée. Un chef-d'œuvre, n'ayons pas peur des mots ! Un scénario au suspens haletant, des personnages bien campés, une écriture soignée... Caleb Carr nous propose une reconstruction historique de New York vivante et documentee. Le même soin est apporté à la présentation des techniques policières les plus novatrices de l'époque. L'enquête est rythmée par des phases de brainstorming absolument passionnantes, entrecoupée de rebondissements et de scènes d'action qui nous maintiennent constamment en alerte. J'ai été pris dès les premières pages et embarqué jusqu'à une fin qui ne m'a pas déçu.



Je suis rarement aussi dithyrambique lors d'une critique, mais ce roman le mérite amplement. Coup de cœur !
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L'ange des ténèbres

J'ai lu l'aliéniste il y a longtemps, mais je n'en ai pas beaucoup de souvenirs, à part que j'avais apprécié. Je me suis donc de nouveau plongée dans cette ambiance de New York de la fin du XIXème siècle.

Les enquêtes dans cette ambiance, j'adore. On y voit toutes le fondations des méthodes modernes d'enquêtes, une réflexion basée sur la silence, une prise de conscience de tout un monde de découvertes qui s'ouvre à l'humanité. C'est aussi une époque de travaux sur la psychologie. En effet, c'est bien ce qu'il se passe ici, on cherche à établir le profil psychologique du kidnappeur pour mieux le comprendre et le stopper plus vite. C'est une période riche et qui donne toujours de bonnes histoires pour moi.

C'est encore le cas ici. Un enlèvement, des suppositions, des remises en question, des certitudes qui s'effondrent et une réalité qui ne cesse de nous surprendre au fur et à mesure que les pages se tournent.



Malgré tout, ce fut long. Certains passages n'en finissent pas. Selon moi, il y a au moins 200 pages de trop, même si j'ai globalement aimé.
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L'Aliéniste

Le choix de Stef pour Collectif Polar

A la fois thriller terrifiant et polar historique de premier plan, L'aliéniste est un thriller psychologique subtil qui brosse un tableau fascinant de la mégalopole américaine, New-York pour ne pas la nommée, au seuil de l'époque moderne.

Caleb Carr nous offrre un roman prenant, effrayant. Un polar qui est fabuleux pour sa découverte des techniques d'investigations.

Non seulement l'intrigue est magistrale mais il y a une richesse de l'époque (on revient sur mon attrait pour l'histoire sociale ;) ) l'immigration, le milieu de vie, les ghettos ...

L'auteur est historien et cela se sent !

Et puis je vous le disais, en plus de nous entrainer dans une histoire incroyable qui va vous tenir en haleine du début à la fin, le génie de l'auteur s'est de développer sans lourdeur toutes les techniques et avancées d'investigations policières du monde entier. 

C'est fascinant, brillant et exceptionnel.

Si vous devez lire un thriller, n'hésitez pas, lisez "L'aliéniste"


Lien : https://collectifpolar.wordp..
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L'Aliéniste

Édité en 1994, L’aliéniste reste un best-seller qui s’est récemment offert une cure de jouvence grâce à une adaptation en série.



Il s’agit ici d’un polar étonnamment long (près de 500 pages) dont le scénario peut se résumer à la recherche d’un tueur en série par un aliéniste qui réunit autour de lui des collaborateurs de confiance. Voici une occasion en or pour le médecin en question pour prouver la véracité de ses théories contesté par ses pairs et par toute la société bien pensante.



L’action se déroule à la fin de XIXème siècle à New York. Le contexte joue ici un rôle important, puisqu’il permet à l’auteur de placer un personnage historique, Théodore Roosevelt, alors à la tête de la police et bien décidé à mettre un terme à la carrière du tueur en question. Il nous livre un New York de l’immigration et des bas-fonds, prête à s’embraser.



L’histoire est intéressante à suivre, même s’il faut bien reconnaître qu’elle est particulière sombre. Il va ici être question assez longuement de pédophilie et d’homosexualité. Ces thématiques retiendront bien davantage l’attention que les autres pistes qui émergeront dans la deuxième moitié de l’ouvrage. Il faudra donc être averti avant d’entamer cette lecture.



Les personnages sont assez nombreux (ni trop, ni trop peu) et sont chacun, à leur manière attachants. Le style de l’auteur est fluide et les adeptes de Sherlock Holmes seront tout à leur aise ici, avec une narration bien pensée.



En somme voici un bon polar, un classique du genre, qui se laisse agréable lire, malgré un fil rouge sinistre !
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L'Aliéniste

Je me suis plongée avec délice dans cette fin du 19ème siècle, dans les bas-fonds New-Yorkais.

Je suis partie à la recherche du premier serial killer de l'époque. Mais, je dois avouer que j'étais bien entourée :



M'accompagnaient Moore, le journaliste du Times, non content de se lancer dans cette chasse à l'homme, tout en sachant qu'il ne pourra jamais publier d'articles sur le sujet, car on ne rend pas publique une image aussi désastreuse, aussi immonde de la grande New York et de ses malheureux !



Kreizler, le médecin psychiatre, grand innovateur du profilage, technique non encore reconnue, mais qui permettra de découvrir et d'étudier d'abord la personnalité des victimes pour en venir à celle du tueur.



Sarah, première femme policière, intelligente et entreprenante, très soucieuse de se forger une place dans la société des hommes.



Les frères Marcus et Cyrus, médecins légistes, à l'affût de tout ce qui pourrait faire progresser leurs recherches, comme les empreintes digitales, pas encore acceptées comme preuve scientifique, et aux idées progressistes aussi farfelues soient-elles.



Et, cerise sur le gâteau, tout ce petit monde chapeauté par le préfet de New York, Theodore Roosevelt, dit Teddy pour les intimes. Ce même Theodore qui deviendra président des Etats-Unis d'Amérique...



Et là, est la force de ce livre : un décor minutieusement détaillé, et un personnage qui a réellement existé sont la toile de fond d'une enquête, menée tambour battant, mêlant l'imagination et le véridique.



Et en plus, c'est très bien écrit.

J'en redemande !
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L'Aliéniste

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque en étant assez surpris de ne pas l'avoir repéré plus tôt. Il n'est pas récent et c'est tout à fait le type d'histoire que j'aime. Nous avons des meurtres horribles d'adolescents, une enquête à tiroir, et des enquêteurs complémentaires ; un journaliste, un préfet et un médecin aliéniste à un moment - la fin du XIXe siècle - où la psychiatrie et la psychanalyse est en complète mutation. Le style littéraire est très plaisant et travaillé. Seul point négatif : j'ai cru ne jamais arriver au bout. L'histoire est intéressante mais longue, longue, longue.





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L'ange des ténèbres

En tant que suite officielle de L’aliéniste, il est indispensable d’avoir lu ce roman avant d’entamer la lecture de L’ange des ténèbres. Les raisons tiennent davantage à l’attachement aux personnages et aux révélations intempestives sciemment laissées par l’auteur. Ces dernières sont d’autant plus regrettables qu’elles ne servent en rien à faire progresser l’intrigue.



Dans l’ensemble, les lecteurs qui auront apprécié L’Aliéniste retrouveront ici leurs marques. C’est avec grand plaisir que toute l’équipe se reforme autour de Sara pour tenter de démêler une intrigue qui peut potentiellement entraîner de graves conséquences diplomatiques, sociologiques et juridiques… tout en s’orientant vers dans plusieurs directions inattendues.



Les personnages, sont ici l’un des points forts du roman. La galerie des personnages est impressionnante. Il y a bien sûr les têtes déjà connues, qu’il faudra appeler à collaborer une nouvelle fois ensemble, mais également de nouveaux arrivants. Cette fois, le grand méchant de l’intrigue sera assez rapidement identifié… tout en laissant de la place à d’autres personnalités ne laissant personne indifférent. Des alliés viendront fort heureusement épauler l’équipe et personne n’est éternel !



Sans en révéler plus que nécessaire l’intrigue est ici une belle leçon de féminisme (écrite par un homme), faisant des femmes l’égales des hommes dans… le meurtre ! La démarche est d’autant plus originale qu’elle permet à l’auteur de revenir sur une période au cours de laquelle les autorités étaient aveuglés par leur vision paternaliste qui paradoxalement achève (ironie du sort) de protéger les femmes. Cet imbroglio est ici particulièrement maîtrisé et conduit de main de maître !



L’intrigue est ici très différente de L’aliéniste. Le roman est davantage un thriller qu’un polar et la montée en intensité est particulièrement maîtrisée. Le récit est composé en plusieurs temps : l’enquête dans les bas-fonds de New-York, la suite dans une villégiature sur le déclin, un procès qui mènera vers un dénouement explosif et, une nouvelle fois, aussi habilement inséré que maîtrisé.



Quelques lacunes et imprécisions pourront laisser les lecteurs les plus exigeants sur leur faim, mais tout cela reste noyé dans un ensemble bien fourni. Certains personnages sont ici clairement réduits à un rôle un peu trop utilitaire.



Aucune des parties ne peut laisser indifférent, suscitant de drôles de réactions chez le lecteur. Il est difficile d’anticiper tout cela et c’est un vrai plaisir de découvrir autant de personnages et de retournement de situations. La paix ne viendra que lorsque la dernière page sera tournée !

Caleb Carr reprend ici plusieurs thématiques déjà évoquées. Nous aurons, à nouveau, l’occasion de côtoyer les bas-fonds et surtout de suivre avec un mélange d’horreur et d’émoi, les aventures d’enfants laissés à eux-mêmes dans un mode qui ne veut pas attendre parler d’eux. Comment ne pas s’attacher à Hickie, Kate et à tous les autres ?



De nombreuses nouveautés seront également de la partie : le récit est ainsi composé par Stevie et non plus par le journaliste Moore. Le style est différent, plaisant et l’auteur joue parfois avec l’omniscience pour mieux agacer avec bonhommie le lecteur. Il est censé avoir été composé plus de vingt ans après les faits à la suite d’un pari. La manière dont l’enquête se déroule est très différente de la précédente !



En somme voici un très bon thriller, une bonne lecture de détente (à condition d’apprécier les histoires sombres) qui ravira les adeptes de l’Aliéniste et de polar et de thriller !
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L'Aliéniste

Un très bon thriller qui nous plonge dans le New York de la fin du XIXème siècle. L'enquête est sordide puisqu'elle vise à démasquer l'assassin de jeunes garçons prostitués, mutilés et abandonnés près de points d'eau.

Malgré tous ces détails horrifiants, l'auteur y ajoute une description du développement de la ville à cette époque : ses quartiers, zones plus ou moins fréquentables, ses édifices en construction ... Il nous offre aussi une présentation de ses habitants : le grand écart entre les 400 familles les plus riches et les immigrants pauvres qui s'entassent dans des taudis.

On y ajoute les rivalités entre religions et la naissance de la psychologie (encore très décriée) et on obtient donc un roman que l'on dévore!
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L'Aliéniste

Nous sommes en 1896, et nous assistons à des meurtres absolument horribles, glauques et cruels de jeunes garçons immigrés à New-York.



Un groupe d'enquêteurs atypiques se monte pour essayer de nouvelles manières d'enquêter afin de découvrir le tueur en série.



L'histoire nous plonge dans le début du profiling et des recherches psychologiques et scientifiques et sur l'acceptation qu'il peut y avoir des tueurs en série qui tuent des personnes qu'ils ne connaissent pas.



C'est très intéressant, l'affaire prend son temps et nous assistons à toutes les démarches de recherche. La psychologie , les empreintes digitales, la médecine légale, tout cela nous est décrit et c'est toujours impressionnant de voir tous les progrès qui ont été fait en seulement un siècle.



Clairement, le postulat du docteur me semble un peu trop jusqu'au boutiste (sur le fait que les crimes violents s'expliquent par l'enfance des meurtriers) mais en fait je ne m'y connais pas assez pour avoir un avis objectif.



J'ai passé un très bon moment (si on excepte les descriptions des scènes de meurtre)
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L'Aliéniste

Souvenir de lecture

Titre : L'aliéniste

Année : 1994

Editeur : Presses de la cité

Résumé : New-york le 3 mars 1896 : la police retrouve le corps d'un adolescent prostitué atrocement mutilé. Théodore Roosevelt, alors préfet de police, et Laszlo Kreizler, précurseur en matière de profiling, mènent l'enquête. L'étau se resserre, le tueur nargue les enquêteurs tandis que les corps de jeunes travestis dépecés s'amoncellent sur les trottoirs des bas-fonds New-yorkais.

Mon humble avis : Ce roman de Caleb Carr est considéré par beaucoup comme l'un des plus grands thrillers historique jamais écrit. Je me joins à ce concert de louanges, je pense même que tout amateur de ce type de littérature se doit de posséder l'aliéniste ou sa suite l'ange des ténèbres, dans sa bibliothèque. Carr est un auteur surdoué et érudit, sa brillante description de la mégalopole à la fin du XIX idem siècle n'a d'égale que la maîtrise dont il fait preuve quant à la description psychologique du tueur évoquée dans cette oeuvre. Les personnages sont dessinés avec minutie, le lecteur découvre un Roosevelt inédit, un Laszlo Kreizler précurseur dans un domaine décrié à une époque où l'on considère que la folie meurtrière est innée et non acquise. Les méthodes de Laszlo sont révolutionnaires pour l'époque, sous la plume de Carr elles revêtent un caractère presque magique et mystérieux, c'est là l'un des intérêts majeur de ce superbe roman noir. A la fois livre d'enquête,historique, politique ( la corruption de la police et l'avidité de la haute bourgeoisie New-yorkaise sont aussi largement évoquées ) cet aliéniste est surtout un sacré bon roman, addictif, extrêmement violent et passionnant. Pour ceux qui ont de la mémoire, la parution française de ce roman avait été accompagnée à l'époque de maintes critiques élogieuses. Le soufflet est évidemment retombé aujourd'hui et il est temps de redécouvrir cette oeuvre assez exceptionnelle. A mon humble avis.

J'achète ? : Oui sans hésitation, si tu es passionné par l'histoire, si tu as le coeur bien accroché, si tu aimes les enquêtes précises et les livres de serial killer tu vas te régaler sans aucun doute possible.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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L'Aliéniste

Après un bon mois de lecture, j'ai enfin pu achever "L'aliéniste" de Caleb Carr. Mon sentiment général à l'issue de cette lecture est assez simple : une vraie déception par rapport à tout ce que la critique a pu écrire à son sujet.



S'il est indéniable que l'auteur a des talents de romancier et d'historien, force est de constater au fil des pages qu'il inonde son récit de détails inutiles. La description de la ville de New-York est trop précise et les considérations autres alourdissent le propos parfois confus. C'est fort préjudiciable car le personnage de l'aliéniste, sur la trace d'un serial killer avant même que ce terme soit consacré, est une belle idée sur laquelle l'auteur a pris soin de se documenter pour nous livrer son histoire, mais elle pâtit de ses "défauts de fabrication".



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Le Secrétaire italien

C'est toujours un très grand plaisir de retrouver Holmes et Watson, fut-ce en pastiches ou en "copies". Caleb Carr, dont j'ai lu "l'Aliéniste" et "L'ange des ténèbres", est un excellent auteur en ce qui concerne le Dr Kreitzler, son propre héros, qui officie plus ou moins dans les mêmes "temps", aux débuts de la psychologie.

Il a le chic pour les intrigues tordues.



Cependant, je l'ai trouvé moins à l'aise avec Sherlock Holmes. Si les personnages sont plutôt bien repris, l'intrigue quant à elle pèche un peu par sa simplicité et une résolution qui sied assez peu à Holmes. Enfin je n'ai pas trouvé ses explications aussi convaincantes que dans les C. Doyle. On saute très vite d'une conclusion à l'autre, d'un personnage à l'autre, dans une progression plutôt heurtée et pas si logique que ça, il manque vraiment le "truc" de C. Doyle qui arrivait à dérouler ses histoires sans que ça choque, ou que ça paraisse incohérent.



Bref, c'est sympathique à lire pour retrouver Holmes, Watson et Mycroft, mais il manque vraiment la patte du maître.
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