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Critiques de Carine Joaquim (147)
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Nos corps étrangers

Dans ce premier roman, Carine Joaquim a mis les mots les plus justes, les plus percutants sur des maux qui peuvent faire partie du quotidien de beaucoup de famille. À travers une écriture fluide, en utilisant des mots à la fois simples et incisifs, elle réussit à nous parler de l’indicible. Le titre « nos corps étrangers » en dit long et trouve sa place tout au long du livre. Elisabeth et Stéphane quittent leur vie parisienne avec leur fille Maeva pour un lieu étranger dans l’espoir de se reconstruire. Suite à de multiples trahisons, Elisabeth et Stéphane deviennent étrangers l’un de l’autre. Elisabeth de part son mal-être vit dans un corps de plus en plus étranger. Maeva en pleine crise d’adolescence, constate que ses parents s’éloignent l’un de l’autre et les membres de cette famille deviennent des étrangers les uns pour les autres. Maeva va trouver refuge auprès de Ritchie, qui sera bien plus qu’un camarade de classe. Ritchie, ce pauvre migrant mal à l’aise lui aussi dans ce corps de rugbyman qui ne trouvera pas grâce aux yeux du père de Maeva. Les thèmes les plus délicats vont être énoncés, dénoncés ; le sauvetage d’un couple, d’une famille, l’anorexie, la crise d’adolescence, les migrants, le racisme…je m’arrête là pour ne pas tout dévoiler. Tout cela apparaîtra au fil des pages jusqu’à la fin qui nous laisse sans voix.

Un grand bravo à Carine Joaquim pour ce premier roman très prometteur.
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Nos corps étrangers

Pauvre de moi, une claque ! Les montagnes russes émotionnelles, quand on pense que tout va s’apaiser, l’auteur nous fait basculer dans un autre récit complètement inattendu ! où les personnes se révèlent être bien plus sombres qu’ils ne sont... Et c’est un 1er roman, vivement le 2e !!
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Les rêves échoués

🖤Déjà conquise par son premier roman Nos corps Étrangers, voici à nouveau un superbe récit que nous offre Carine Joaquim



Si il est peut être moins surprenant que son premier opus, il n’en est pas moins émouvant !

Je me suis terriblement attachée à Clarisse cette jeune adolescente de 13 ans.

Elle a pourtant tout de la gamine insupportable, voire abjecte par ses manières, son langage, ses réactions violentes mais qui cachent le mal-être d’une ado en souffrance, contrainte de vivre dans un carcan qui l’étouffe.

Une vie, des relations qui ne lui correspondent pas et la rendent agressive tant elle a besoin de s’en libérer..

Trop facile me direz-vous ?

Mais…pourtant.. comme dans son premier roman tout prendra sens sous la plume de Carine Joaquim qui vous surprendra.



En parallèle seul Tony, jeune adulte tout aussi désœuvré, saura apprivoiser et calmer les fureurs de cette adolescente rebelle .. Ensemble ils goûteront à une certaine liberté et à un lâcher-prise sur leurs émotions ..



Les derniers chapitres lus en complète apnée sont particulièrement très puissants et émouvants.

J’ai refermé ce livre le cœur serré !

Moins déroutant que Nos corps Étrangers mais peut être plus poignant..



Un petit plus pour ma part, le Portugal où j’ai moi même passé quelques vacances familiales. Un pays cher à mon cœur.



« Obrigada » chère Carine pour ce magnifique roman ❤️



À quatorze ans, Clarisse est considérée comme une adolescente difficile. L'étiquette dissimule les angoisses de sa mère, l’indifférence de son père, des difficultés scolaires de moins en moins surmontables. Clarisse hait son quotidien, voudrait fuir loin de tout et de tous, gagner une liberté à la hauteur de ses rêves. Un jour, elle part. Au cours de sa fugue, sa route croise celle de Tony, jeune homme sensible et mystérieux qui la prend sous son aile. Sur les côtes paradisiaques et ensoleillées du Portugal, ils se découvrent, s’apprivoisent et vivent au jour le jour. Mais leurs doux rêves sont fragiles et la réalité menace de les rattraper, bien plus tortueuse et tenace que leur idylle. Jusqu’où devront-ils aller pour fuir un monde qui les condamne ?🖤

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Nos corps étrangers

Elisabeth et Stephane parents d'une adolescente déménagent de Paris à la campagne pour essayer de se retrouver et de réparer ce qui a été endommagé.



Leur fille Maëva se voit contrainte de rentrer dans un nouveau collège et elle ne cache pas son mécontentement, les premières semaines du moins.





-- Dans ce livre beaucoup de sujets son abordés, l'adultère, le harcèlement, les migrants, les troubles du comportement alimentaire, le handicap...





On suit les personnages d'abord dans leur déchéance, puis lorsqu'ils remontent la pente. Pour finir si je peux me permettre plus bas que terre. Pour faire face à leur désillusion.





Roman qui se lit bien et vite, plume légère et fluide.



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Nos corps étrangers

Ce livre est un fourre tout :

- Infidélité conjugale

- Adolescence

-Immigration clandestine et situation des sans papiers

- Déni de grossesse

L’autrice entend traiter de tous ces sujets mais aucun n’est approfondi.

L’histoire est rondement menée, depuis les tourments d’une adolescente que ses parents forcent à quitter Paris, les infidélités des deux parents contrariées l’une et l’autre, la découverte de l’amour entre Maéva et Ritchie, et la fin, dont on ne peut rien dire mais qui en « rajoute une couche ». certes on ne s’ennuie pas durant cette lecture…………...

Mais………………ce livre ne me laissera aucun souvenir.

L’écriture en est ordinaire et ne permet pas de s’attacher aux personnages dont la psychologie est des plus sommaire




Lien : https://poirson.marie-helene..
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Nos corps étrangers

Elisabeth et Stéphane, couple en pleine dérive, déménagent.

Ils quittent leur maisonnette parisienne pour un pavillon de banlieue.

On efface tout pour mieux recommencer, reconstruire leur couple après l’infidélité de Stéphane.

Elisabeth pourra oublier grâce à sa peinture, Maeva leur fille, très hostile à ce bouleversement s’y fera.

Grace à une écriture très fluide, on lit dans un premier temps, de façon agréable, ce roman qui pourrait raconter une histoire banale.

Une femme trompée qui trompe à son tour, une adolescente qui réagit avec un comportement« réac », l’infidèle de mari qui regrette mais qui tient bon ..

Mais c’est sans compter sur la deuxième partie du roman, très habilement construit qui nous conduit vers une chute étonnante contre toute attente.

Un conseil, ne pas se fier aux premières pages, mais persévérer.

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Nos corps étrangers

PREMIER ROMAN



Élisabeth et Stéphane décident de déménager en banlieue, un éloignement dont ils espèrent un renouveau pour leur couple à la dérive depuis la trahison de Stéphane huit ans plus tôt. Stéphane a quitté sa maitresse se réfugiant derrière ses responsabilités de père de famille mais il reste obsédé par le souvenir de Clara. Depuis cette période Élisabeth, en plein mal-être psychologique, souffre d'anorexie. Elle tente d'oublier grâce à la peinture. Tous deux veulent tourner la page et repartir sur de nouvelles bases dans leur nouvelle maison.



Maëva, leur fille de 15 ans, vit ce déménagement comme un exil en lointaine banlieue. Au collège elle va rencontrer Ritchie, un jeune migrant africain mais elle va aussi harceler Maxence un élève handicapé de sa classe qui présente d'importants troubles du comportement.



Une histoire qui démarre doucement et qui parait au départ n'être qu'une banale histoire de couple avant de gagner en intensité jusqu'au dénouement qui donne toute sa force au roman. Un dénouement violent (un peu trop...) qui surprend même si on a deviné certaines choses... C'est une histoire sombre qui voit l'implosion d'une famille, l'auteure y aborde de nombreux sujets de société (un peu trop nombreux...). Un titre très fort qui ne prend son sens qu'une fois la lecture terminée. Un roman dérangeant dont certaines scènes marquent l'esprit.




Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Nos corps étrangers

« On ne possède même pas son propre corps. » - Amélie Nothomb, Métaphysique des tubes



« Bientôt, faire un vrai repas devint insupportable. Repue, elle se sentait mieux physiquement, mais ce bien-être du corps contrastait avec sa détresse psychologique, il la mettait face à toutes ses contradictions, à toutes les supercheries et elle s’empressait d’aller vomir cette nourriture qui la torturait indirectement. Pour aller mieux, Élisabeth avait besoin de se sentir vide. Elle s’allégea donc pour se débarrasser du poids des maux […] elle finit par mettre dehors un Stéphane toujours indécis. […] Élisabeth glissait petit à petit dans des vêtements trop amples, rapetissait, s’effaçait du monde avec le plus d’élégance possible.

Stéphane prit peur. Il revint un matin de printemps […] »



Nos corps étrangers est le premier roman que Carine Joaquim publie en maison d’édition, à la Manufacture de Livres, éditeur indépendant à la croisée du roman noir et du roman social, et ce 1er roman s’inscrit parfaitement dans leur ligne éditoriale.

Il y a de très bonnes choses dans Nos corps étrangers, l’écriture froide de Carine Joaquim qui s’interdit de porter un quelconque jugement en est une. Puis il y en a d’autres, moins bonnes, venues tempérer mon enthousiasme. Et enfin, comme toujours, cela est terriblement subjectif.



Stéphane et Élisabeth se sont aimés. S’aiment-ils encore ? De leur amour est née une petite Maëva, aujourd’hui collégienne. Leur couple s’est mis à battre de l’aile après que Stéphane a été infidèle. Leurs corps se sont éloignés ; Élisabeth a congédié celui de son mari et vomit le sien au sens strict. La maison avec courette, nichée au fond d’une impasse parisienne, havre de paix qui abrite leur famille, est devenue le lieu à fuir, trop prégnant de souvenirs à vif.

Quitter l’impasse pour sortir de l’impasse ? Changer de décor suffit-il à s’offrir un nouveau départ ? L’herbe sera-t-elle plus verte à une trentaine de kilomètres de Paris, autour de cette maison de banlieue avec son atelier au fond du jardin, que Stéphane achète en pensant qu’elle peut le racheter, lui ?



« Ce cirque n’était pas nouveau. Après le retour de Stéphane à la maison, quelques années auparavant, ils s’étaient accordés tacitement sur le rôle dévolu à chacun, et tous l’avaient joué à la perfection. Le gentil mari repenti. L’épouse digne. La jolie petite fille bien coiffée qui racontait ses journées d’école en se persuadant que ça intéressait vraiment quelqu’un. Et en coulisses, ça dégueulait la nuit, ça pleurait sous la couette, ça fuyait de tous les côtés. Rien n’avait plus jamais été étanche. »



À ce moment, vous vous dites peut-être, et je ne vous en voudrais pas pour me l'être moi-même dit, qu’il n’y a rien à attendre d’un énième roman sur un sujet très remâché en littérature. Bref, que tout cela va être d’un ennui abyssal. Que l’autrice s’appuie sur des clichés pour donner corps à ses personnages n’arrange rien. Dans la famille, l’infidèle mari est vaguement repentant, l’épouse trompée, meurtrie, l’adolescente, comme tous les adolescents, hésite entre crise mutique et rébellion. Autour d’eux gravitent d’autres clichés : un migrant sans papiers débarqué d’Afrique, un handicapé scolarisé dans une classe normale, un père célibataire. L’aventure extra-conjugale cette fois-ci de l’épouse et le mari toujours épris de sa maîtresse sont venus ajouter à mes réticences. Quand, de plus, j’ai entrevu dès les premières pages où Carine Joaquim voulait me mener, je reconnais que je n’étais pas dans les meilleures dispositions de lecture.



Le roman est découpé en trois parties, comme autant de trimestres de l’année scolaire qui commence alors que la famille emménage en banlieue. Maëva ne décolère pas d’avoir dû laisser ses amis parisiens pour venir vivre chez les « ploucs », jusqu’au jour où elle remarque un de ses camarades de classe. Ritchie vient d’Afrique et vit en famille d’accueil. Très vite « Entre eux c’[est] l’amour fou, cet amour adolescent qui s’enracine profondément dans le cœur, dont on croit qu’il est et sera toujours le seul, et d’une certaine manière c’est ce qu’il est, celui qui éveille à la vie, la souche mère de tous les amours à venir. » Ritchie et Maëva deviennent inséparables, et même un peu plus. Leurs solitudes se soudent alors que leurs corps s’apprivoisent et se découvrent (à plus d’un sens).

La vie reprend, offrant un semblant de normalité. Elle s’organise bon an mal an. Maëva partie au collège et Stéphane coincé dans son RER, Élisabeth se remet à peindre dans cet atelier censé panser ses plaies mais qui, à l’écart de la maison, va participer à l’isoler plus qu’elle ne l’est déjà. Les premières toiles qu’elle peint à l’instinct sont très sombres, mais se piquètent de clarté au fur et à mesure qu’elle se lie à Sylvain, peintre à temps partiel et père de Maxence à temps plein depuis que sa femme les a abandonnés.



« [...] c’était la vie qui revenait peupler ses paysages intérieurs. »



Est-ce de Sylvain que vient l’éclaircie ? Leur passion commune pour la peinture, qui indiffère son mari comme sa fille, les rapprochera-t-elle ? Quand on sait dans quelles fâcheuses circonstances Élisabeth a rencontré ce père célibataire, il est permis d’en douter. Maxence, atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, est dans la classe de Maëva et de Ritchie. Faute de moyens, le jeune garçon ne bénéficie d’aucune aide pendant le temps scolaire. Ses tics moteurs et vocaux sont évidemment sources de moqueries plus ou moins cruelles, jusqu’au jour où Maëva passe les bornes. Quant à Stéphane, éreinté par les trajets parfois chaotiques, souvent interminables en RER, il pense s’être fourvoyé en s’autoflagellant comme il le fait.



« Il comprit ce qu’il allait devenir : un banlieusard ordinaire, un peu plus aigri chaque matin, un peu plus dépressif chaque soir. Son avenir ne ressemblait en rien à la vie idyllique qu’il avait dépeinte à sa femme et à sa fille lorsqu’il avait évoqué, pour la première fois, la possibilité de déménager. »



Peut-on rebâtir sur un terrain aussi instable que le leur ? dans l’insatisfaction de tous ?



« La saison lui faisait l’effet d’un grand nettoyage salutaire, une espèce de retour aux choses sérieuses après la douce insouciance de l’été. Le vent arrachait, la pluie lavait, évacuait, et l’impression de saleté que laissaient les feuilles mortes accumulées était un mal nécessaire avant que l’hiver fige le décor jusqu’au printemps. Cette année, le ravissement avait été total. Loin de la ville bétonnée, il lui semblait voir respirer la nature, s’assoupir le sol gorgé d’eau, soupirer les arbres à mesure qu’ils dévoilaient leurs branches tordues. »



Bien sûr, le roman de Carine Joaquim est celui du corps ; ce corps qui n’est que trahison, à tous les sens du terme. Il est défaillant (la mère de Stéphane est morte), en souffrance et hors de contrôle (celui de Maxence est agité de tics ; celui d’Élisabeth spasme avant de vomir ce qu’elle a du mal à digérer, au sens figuré), mais aussi il dévoile ce que les personnages s’évertuent à cacher (l’âge de Ritchie, par exemple). Ce roman raconte des corps étrangers aussi bien l’un à l’autre qu’à eux-mêmes, des corps qui ont toutes les peines du monde à être deux (avoir rompu avec sa maîtresse n’aide pas le moins du monde Stéphane à retrouver une quelconque intimité avec son épouse ; l’aventure d’Élisabeth tournera court), des corps qu’on maltraite, qu’on prive mais qui, pour certains, savent encore s’abandonner avec fièvre.



« Ils s’encombraient rarement de mots. Leurs gestes désordonnés disaient tout de la frustration et de la solitude qu’ils traînaient comme une couche poisseuse, et dont ils essayaient de se débarrasser par des caresses avides. Leurs mains couraient sur le corps de l’autre comme des animaux affamés qui, à mesure qu’elles glissaient sur la peau, se nourrissaient en même temps qu’elles lavaient des tourments passés. »



Des corps que l’on désire, d’autres que l’on rejette. Des corps qui, tout compte fait, restent étrangers au lecteur tant Carine Joaquim est avare de descriptions.



Roman du corps, Nos corps étrangers est aussi celui de la perte : la perte, évidente, de poids ; la perte, plus insidieuse, de repères (ses parents sont-ils un modèle pour Maëva ?), de confiance en l’autre aussi bien qu’en soi-même.



« Son corps n’avait cessé de lui montrer qu’elle faisait fausse route. »



Il est aussi le roman du deuil. Impossible, pour Stéphane, de faire le deuil de la mère et celui de la maîtresse que d’ailleurs il cherche à revoir ; inconcevable, pour Maëva, de tirer un trait sur les amitiés d’enfance. Un ultime deuil, terrifiant, s’invite dans les dernières pages qui laissent le lecteur groggy, même lorsqu'il a pressenti la chute.



Cela étant, ma plus grande réserve va au très/trop grand nombre de thèmes abordés en à peine 230 pages. L’anorexie, les migrants, les sans-papiers, le handicap, le deuil, le harcèlement, la trahison, l’adultère, l’abandon, la déscolarisation, etc. auxquels il convient d’ajouter l'essentiel, au cœur de cette histoire et que je ne peux, bien sûr, pas vous dire. Tous sont des thèmes forts qui disent notre société et au travers desquels se déchiffre notre époque. Je trouve dommage que leur surabondance, qui m’évoque un fourre-tout un peu bordélique, les prive du traitement qu’ils mériteraient. Si tous s’intègrent au récit, on sent tout de même l'artificialité de l’entreprise (les caser à tout prix !) et la crédibilité du roman en fait les frais. Heureusement reste la froideur salvatrice d’une écriture qui dit autant qu’elle tait, qui prend le temps de peser les mots pour transcrire l’inexorable délitement de ces vies qui étouffent en terrain hostile.



Corneille s’interrogeait : « Un corps peut-il guérir, dont le cœur est malade ? »

C’est cela, me semble-t-il, qu’interroge aussi et avant tout Carine Joaquim. C’est implacable et atrocement juste. Même si je n’ai pu m’empêcher de sourire à quelques phrases à la poésie maladroite,



« Ils se séparèrent, tout bouillonnants de sève, et marchèrent dans des directions opposées au rythme des battements de leurs cœurs affolés. »



je dois bien reconnaître que le style de Carine Joaquim fait mouche pour raconter ces corps étrangers qu’elle rend plus étrangers encore, éloignant toute chance d’empathie, du moins dans mon cas. L’autrice bâtit son intrigue en essaimant très/trop tôt des signes propres à alerter le lecteur attentif qui éprouvera de temps à autre le besoin de revenir quelques pages en arrière pour mener quelques vérifications, avant d’être englouti sous le flot de questions qui grossit les dernières pages.

Remonter en surface pour respirer ?

Mieux vaut que le spectateur de cet effondrement monstrueux n’y compte pas, car je n'y suis moi-même pas parvenue alors que j'avais pourtant anticipé l’abominable désintégration finale.



1er roman, lu pour la session 2021 des #68premieresfois
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Nos corps étrangers



Nos corps étrangers est le premier roman de Carine Joaquim publié aux éditions la Manufacture des livres. Il fait partie de la sélection de la nouvelle session des 68 premières fois.



Voilà déjà deux excellents indices qui m’inciter à me plonger le plus rapidement possible dans cet ouvrage.



« La saison lui faisait l’effet d’un grand nettoyage salutaire, une espèce de retour aux choses sérieuses après la douce insouciance de l’été. Le vent arrachait, la pluie lavait, évacuait, et l’impression de saleté que laissaient les feuilles mortes accumulées était un mal nécessaire avant que l’hiver fige le décor jusqu’au printemps. Cette année, le ravissement avait été total. Loin de la ville bétonnée, il lui semblait voir respirer la nature, s’assoupir le sol gorgé d’eau, soupirer les arbres à mesure qu’ils dévoilaient leurs branches tordues. »



Une famille en crise



Comme je l’avais anticipé, j’ai été happé dès les premières phrases par les aventures de Stéphane, Elisabeth et Maëva leur fille. J’ai tourné 50 pages d’emblée avant de relever la tête… captivé. Je l’ai posé et je me suis empressé de le reprendre tant j’étais impatient. La vie est loin d’être un fleuve tranquille pour nos personnages. Les pages se tournent à un rythme effréné, les trois parties correspondant aux trois trimestres de l’année scolaire de Maëva sont dévorées en moins d’une journée. On termine essoufflé et véritablement sonné par ce final aussi inattendu que très fort concocté par Carine Joaquim.



Pour repartir sur de bonnes bases à la suite de son adultère, pour casser la routine, pour fuir Paris et cette impression de confinement (tiens ça rappelle quelque chose…), Stéphane achète une maison à la campagne, à une vingtaine de kilomètres de Paris. De l’espace, un jardin, un atelier indépendant pour que sa femme s'adonne à sa passion de la peinture, en apparence tout pour plaire afin de relancer cette famille « banale et ordinaire ». Sauf pour Maëva qui perd toutes ses copines. Ah les adolescents… La suite ? Vous vous en doutez… chassez le naturel, il revient au galop. Tous les cauchemars passés refont surface, d’autres s’ajoutent… et je vous laisse découvrir les tragédies personnelles, le délitement progressif de la famille et la destinée des personnages « secondaires » qui finalement n’en sont pas.



« Il osa croiser son regard. Les yeux de Maëva étaient emplis de larmes. Sa sincérité le toucha, et il se sentit plus amoureux que jamais. Peut-être qu’il était là, l’aboutissement du parcours, dans ce regard compatissant qui lui donnait l’impression d’avoir enfin trouvé sa place. »



Une écriture poétique et fine, un style fluide



Inutile de le nier, autant l’écrire d’emblée : j’ai été particulièrement séduit par l’écriture de Carine Joaquim. Le très gros point fort de ce premier roman. Quelle maîtrise pour une première fois!



La plume est brillante et très expressive. Carine Joaquim réussit à faire ressortir les envies et les détestations, les craintes et les joies, la rage et l’amour, l’intime, les troubles… On s’identifie aisément aux personnages, on ressent leur émotion. Authenticité, bienveillance et justesse qualifient parfaitement ce que j’ai ressenti en me plongeant dans Nos corps étrangers. Adolescent ou adulte, chacun a un jour eu maille à partir avec les évolutions de son corps.



Tout est merveilleusement décrit, ni trop ni trop peu, juste ce qu’il faut pour le lecteur sensible que je suis. Carine Joaquim ne prend jamais partie, ne juge pas. Elle se contente de décrire sincèrement, avec pudeur et humanité mais jamais de manière totalement neutre. A l'instar d'une étude psychologique, chaque action, chaque comportement des personnages trouvent une justification. Les mots sont méticuleusement choisis, la tonalité majoritairement tragique.



Je réitère : le tout est parfaitement maitrisé. Chapeau bas!



« Plus de la moitié des villageois avaient franchi le pas depuis quinze ans. Certains n'avaient plus donné de nouvelles, c'est vrai, mais leur famille s'attendait malgré tout à les voir revenir un jour, dans une belle voiture et vêtus des plus grandes marques. Quant aux autres, ils envoyaient régulièrement des sommes d'argent qui amélioraient sensiblement le quotidien. Ainsi l'eldorado européen continuait à faire rêver ceux que leur terre natale privait d'espérance »



Thèmes foisonnants



Mais… car une chronique juste doit tout mentionner, le nombre de thèmes abordés constitue une vraie réserve dans mon appréciation. Si je suis persuadé que cela part d’un bon sentiment, s’il n’y a pas d’incohérence dans l’ensemble, je regrette que de nombreux points n’aient été qu’effleurés. Sont-ils trop actuels ? trop clivants ? Je ne saurais dire...



Restreindre et approfondir auraient surement été un choix plus approprié. L’humain est complexe, nos corps propices à de multiples mutations et par conséquent interprétations… Refus et anorexie, évolution et transformation, mal être et adolescence… oui assurément. Mais était-il judicieux d’y adjoindre la violence, le harcèlement, les migrants, le handicap… ?



Je ne vous cache pas qu’en rédigeant volontairement cette chronique à chaud, je reste un peu sur ma faim en refermant le livre concernant le fond. Comme une impression de quête inaboutie… Que retiendrai-je finalement de cette lecture ?



« Entre eux c'était l'amour fou, cet amour adolescent qui s'enracine profondément dans le coeur, dont on croit qu'il est et sera toujours le seul, et d'une certaine manière c'est ce qu'il est, celui qui éveille à la vie, la souche mère de tous les amours à venir. »



J’ai beaucoup apprécié indéniablement Nos corps étrangers tant c’est fluide et agréable. Je ne peux que mettre en exergue la superbe écriture de Carine Joaquim, qui plus est pour un premier roman.



Roman noir, haletant et ancré dans notre réalité contemporaine, à mi-chemin entre littérature blanche et thriller domestique, Nos corps étrangers ne vous laissera pas indifférent. Je vous le recommande fortement.



Et vous, quel est votre avis ? Emu ou insensible ? coup de cœur ou quelques réserves ?



4/5




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Nos corps étrangers

☆ Dans cette histoire, nous découvrons Stéphane et Elisabeth qui vivent avec leur jeune adolescente Maëva. Ils déménagent tous les trois en banlieue parisienne pour recommencer à zéro. Stéphane a trompé Elisabeth et c'est le temps d'un nouveau départ, d'un nouvel essai de leur couple, pour eux et pour Maëva.⁠



♡ Les personnages sont bien développés et on les découvre un à un dans leurs travers et leurs troubles, dans leurs expériences heureuses et fâcheuses. Le titre est extrêmement bien trouvé et colle parfaitement à cette histoire. Nos corps étrangers, c'est le corps de Stéphane pour Elisabeth, mais aussi son propre corps qui fait parfois défaut ou encore Maëva qui explore le sien et celui d'un autre à l'adolescence. Nos corps étrangers, ça résume parfaitement ce roman, et cette fin si particulière qu'on entrevoit dès le début, qu'on aperçoit rapidement, mais à laquelle on n'ose pas tout à fait croire.⁠



☆ J'ai beaucoup apprécié la plume de Carine Joaquim qui nous dépeint avec brio des ressentis, des vies troublées de Monsieur et Madame Toutlemonde. On n'est pas dans une classe sociale particulière, on ne se trouve pas non plus dans la famille la plus précaire de France. Et pourtant, elle est clairement dysfonctionnelle.⁠



♡ Beaucoup de thèmes importants sont abordés avec non seulement, l'amour, l'adolescence, la connaissance de soi, la parentalité, les premières expériences, les migrants, le deuil, le placement familial, le harcèlement scolaire… et tant d'autres ! On va aussi parler santé mentale avec un adolescent qui présente un syndrome de Gilles de la Tourette tout à fait réaliste avec une prise en charge intéressante.⁠



☆ En bref, un roman percutant, troublant qui dépeint des vies "normales" ponctuées de dysfonctionnements. J'ai passé un bon moment dans cette lecture que je vous recommande si le synopsis vous intéresse.⁠
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Nos corps étrangers

Un livre qui met une certaine claque à son lecteur. Et pourtant il partait doucement sur un schéma classique ; un couple qui, à travers un départ de Paris pour une maison en province escomptait effacer l'infidélité du narrateur et repartir sur de nouvelles bases. Puis tout monte doucement et sûrement en émotions et tensions. Maéva, une adolescente qui ne digère pas le déménagement, obligée de rompre avec ses amies et amis d'enfance pour une ville moyenne, un nouveau lycée et un environnement détesté d'arriérés entre délibérément en conflit avec ses parents et l'ensemble de ce nouveau décor. Ellisabeth, une femme trompée, blessée dans son être, développant ce que l'on pourrait définir dans un premier temps comme de l'anorexie, ayant abandonné son job et espérant retrouver le goût de la peinture, délaissé avec la naissance de Maéva, voire un nouveau métier. La remontée de la pente est progressive pour elle, ses toiles vont renouer avec un certain optimisme, ses maux de ventre gâchent franchement le quotidien comme le comportement de Maéva et celui de son père pour lequel elle entretient un quasi rejet physique.Stéphane, enfin, le mari infidèle dont les souvenirs de sa maîtresse perdurent, même si pour préserver sa famille, il a mis un terme à cette liaison. Avec cette maison, un grand atelier pour sa femme, il a tenté de se racheter une conduite mais qui va très vite regretter cette vie de banlieusard, une sorte de forme de repentance.... Un père possessif, une totale fermeture d'esprit, une femme qu'il n'écoute définitivement pas, il reste le personnage le plus frustre et dépassé de ce roman.C'est par Maéva que les drames et les tempêtes vont arriver. Son comportement immonde avec Maxence, un de ses camarades de classe, atteint de la maladie de Gilles de la Tourette, son histoire d'amour avec Ritchie, un camarade de sa classe, migrant en situation irrégulière vont précipiter Elisabeth à se rapprocher et se perdre dans les bras du père de Maxence (Sylvain) également peintre amateur et Stéphane à tenter de renouer avec son ancienne maîtresse et à dénoncer Ritchie à la Préfecture.... S'il y a eu un moment de grâce dans les premiers jours de l'installation de cette petite famille, tout va exploser et sombrer, avec l'ultime rebondissement d'un déni de grossesse tragiquement renduLa montée en puissance du drame par Carine Joaquim est claire, sans fioriture, les personnages et sentiments rendus de manière très fine, l'ampleur de la tragédie finale m'a désarmé et surpris. Mais quel livre....
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Nos corps étrangers

Carine Joaquim nous raconte l'histoire d'un trio familial, le père, la mère et leur fille adolescente qui se dégrade au fil des pages qu'on tournent.



Un livre qui touche de part des sujets poignants.. On a envie de découvrir la fin rapidement !



Une fin de livre qui nous met une claque !



J'ai adoré !!!

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Nos corps étrangers

ce roman est une déception.

Je vous explique pourquoi.

A la lecture du titre, une thématique m'est spontanément venue à l'esprit. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis dis" tiens ca pourrait parler de ça..."

Et il s'est avéré que le livre traite effectivement de cette thématique. Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler mais dès les premiers indices distillés par l'auteure, j'ai compris de quoi il allait être question.

Et cela m'a empêchée d'avoir cette effet " claque monumentale " à la fin, lorsque l'on n'a rien vu venir.

De plus, j'ai trouvé l'écriture assez froide, chirurgicale. Je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnes malgré leur mal-être et les épreuves qu'ils traversent.

Enfin la dernière chose qui m'a gênée est la fin que jai trouvée trop abrupte. Une fois la révélation finale dévoilée, j'aurais aimé une analyse de cette thématique, à travers peut-être une plongée dans la psychologie des personnages.



Par contre, pour un premier roman, je l'ai trouvé bien construit et habilement mené. Si l'on ne voit rien arriver l'uppercut que l'on se prend à la fin doit être un vrai choc ! Cela joue énormément dans le ressenti final et je pense que c'est pour cela qu'il y a énormément de bons retours sur ce livre.

Cela n'a pas fonctionné avec moi mais je conseillerais tout de même ce roman ne serait-ce que pour la thématique abordée, assez rare en littérature.
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Nos corps étrangers

La manufacture de livres est une maison d'édition très attractive, de part les romans qu'elle propose. Leurs ouvrages correspondent tout à fait à mes envies de lectures.



Elle propose des romans contemporains noirs, mais aussi un autre genre que j'affectionne particulièrement, le roman social.



Après avoir lu et beaucoup aimé Ce qu'il faut de nuit de Laurent Petitmangin, c'est avec grand plaisir, que je découvre ce nouveau roman, Nos corps étrangers de Carine Joaquim.



Non seulement, la couverture est très belle mais le résumé a tout pour me plaire.



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Ça parle de quoi ?



Le lecteur suit un couple en dérive et au bord de l'implosion…



La situation familiale est plus que tendue, tiraillée entre trahisons, mensonges, mal-être et la volonté de laisser derrière eux, cette période difficile.



Changement cap pour cette famille, Elisabeth et Stéphane déménagent dans une nouvelle maison, à une heure de leur ancienne vie et se donnent une dernière chance pour sauver leur couple.



Avec eux, leur fille, Maeva, adolescente, subira ce bouleversement contre son gré. La perte de ses amis, un nouveau collège où elle peine à s'intégrer, rendent la jeune fille taciturne.



Sous des apparences trompeuses et à l'équilibre précaire, le couple essaye tant bien que mal à donner le change.



Seulement la vie réserve bien des surprises, et des rencontres inattendues vont chambouler la vie de cette famille, fragile.



Tout peut basculer du jour au lendemain et l'auteure nous le démontre parfaitement !





Une intrigue captivante à l'atmosphère nébuleuse, allant crescendo dans un engrenage irrépressible, mais chut !

Je vous laisse évidement découvrir ce récit qui m'a complètement happée par son scénario diabolique et habilement bien ficelé.





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Ce roman aborde des thèmes actuels, sensibles et parfois difficiles.



Les sujets m'ont vivement intéressés. Il sera question du couple évidemment, mais aussi de harcèlement scolaire, d'handicap, d'immigration et d'un autre thème que je ne peux dévoiler étant la grande surprise de ce livre.

Un premier roman réussi et convaincant.



Sans aucun doute, c'est une auteure à suivre.
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Nos corps étrangers

Une histoire de faux-semblants.

Une famille qui veut tout faire pour sauver les apparences. Elisabeth, Stéphane et Maëva quittent Paris pour se reconstruire, mais surtout pour rallumer la flemme du couple qui s’est éteinte il y a maintenant plusieurs années. Est-ce qu’un déménagement à 40km de leur ancienne vie leur permettra d’aller mieux ? Rien n’est moins sûr…

Ces trois personnes vivent sous le même toit mais c’est à peine si elles se parlent, elles ne font que se croiser… Entre façade, silences et rébellion adolescente. Ce roman se lit très rapidement… Néanmoins, je l’ai trouvé « facile » par moment. J’ai deviné plusieurs choses avant qu’elles ne se passent… Et on peut quand même avouer que les personnages ne sont parfois pas très aimables… Le dénouement est certes inattendu et je dois avouer que je n’y ai pas été sensible, j’ai trouvé cela un peu grossier…
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Nos corps étrangers

💣Petite Bombe 💣

Un roman qui aborde des thèmes actuels et détonnants.

Une plume simple pour nous parler du quotidien de cette famille abîmée, qui tente de se reconstruire. La tension monte doucement, tout le long du récit, je me suis dit qu’il allait se passer quelque chose mais quoi ?! Si vous voulez savoir, allez vite acheter ce livre !!! Attention le final est GLAÇANT, je suis restée scotchée 🤯
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Nos corps étrangers

Ce roman est terrible, brillant, intelligent, et je ne vous parle même pas de la plume qui nous touche en plein cœur !



L’histoire d’une famille ordinaire…

Si vous pensiez avoir tout lu en matière de romans psychologiques, je vous invite fortement à lire Carine Joaquim qui nous raconte une histoire d’apparence ordinaire, une famille comme celle de monsieur et madame tout le monde qui doivent cependant sauver leur cocon fragilisé, et guérir leurs blessures.



Il s’agit là d’un roman dont on pourrait penser qu’il finira par ressembler à tant d’autres qui ne reposent finalement que sur leur révélation. C’est sous-estimer le talent de cette romancière.



Avec Nos corps étrangers Carine Joaquim exploite chaque personnage, elle les décortique leur donne cette impulsion, cette envergure par plusieurs histoires dans l’histoire qui nous emportent auprès d’eux, de leurs troubles, de leurs parts d’ombre.

On ne soupçonne pas ce qui va nous envahir à la rencontre d’ Elisabeth, de Stéphane et de Maeva, les sujets vont se multiplier et forcer l’intérêt, nous captiver, parce qu’il ne s’agit pas « que » d’un roman familial, mais d’une intrigue sociale ultra réaliste qui s’ancre profondément dans notre société et ses travers, ses préjugés. Outre ses nombreux sujets, l’histoire est aussi une projection de chacun de nous. On ne peut qu’être frappé par sa minutie, l’intelligence de la construction qui donne de la puissance à l’histoire, jusqu’à la fin qui cristallise nos émotions.



Nos corps étrangers est porté par une voix, qui ne verse jamais dans le mélodrame. L’écriture est d’une finesse incroyable, sensible, crue lors des situations d’une noirceur folle, qui bousculent, interrogent, et vous font dire ; et moi ? qu’aurais-je fait ?

Je ne suis pas prête d’oublier ses personnages pour la seconde fois, chacun d’eux m’a touchée, et a fait naître des émotions et des douleurs que je n’aurais jamais soupçonnées.



Pour moi c’est le roman choc de cette rentrée littéraire, et grâce à La Manufacture de Livres ce roman bénéficie d’une couverture sublime, aussi évocatrice que pudique, à l’image de la plume de Carine Joaquim qu’il faut absolument découvrir !


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Les rêves échoués

Clarisse, 14 ans, adolescente difficile, en opposition permanente au collège et laissée sans vraiment de limites à la maison franchit la ligne rouge et devant l'impossibilité de retour en arrière décidé de fuguer. Arrivée a Paris après une agression qui heureusement tourne cours, elle est recueillie par Tony, un jeune homme d'une vingtaine d'année qui vit seul.

Ils vont apprendre à se découvrir, à partager leurs fêlures et connaitre les plus beaux moments de leurs vies bousculées .

Carine Joaquim franchit l'épreuve du second roman sans problème.
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Nos corps étrangers

Un roman coup de cœur ! Un roman coup de poing !!

Bluffant. Voilà le mot qui me vient pour le décrire.

C'est un récit bouleversant, percutant, choc, qui chamboule que nous livre ici l'auteure.

Carine Joaquim nous montre les mécanismes du corps et de l'esprit, la mécanique des relations.

L'auteure aborde de nombreux thèmes comme les relations de couple, l'adultère, l'adolescence, le handicap et d'autres encore mais je ne veux pas vous les citer tous au risque de vous spoiler. Je vous laisse découvrir car vraiment il le faut.

La psychologie des personnages est profonde et très bien travaillée.

Les pages s'enchaînent. On ne peut pas lâcher le livre car on veut savoir. Le récit nous emporte vers des faits sordides.... Jusqu'au final... Et quel final!!!!! Quelle claque.

Mon seul bémol, la fin peut être un peu rapide. Je serais bien restée aux côtés de Élisabeth, Stéphane et Maeva pour en savoir plus. Mais cela n'engage que moi et surtout ça n'enlève en rien le pouvoir de ce roman !!!

Il est très bien écrit. C'est profond, sensible, intense et sombre

Un roman à lire absolument!
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Nos corps étrangers

Parfois, la vie n’est pas toute rose. Avec sa fille Maëva et son mari Stéphane, Elisabeth décident de reprendre leur vie en main en achetant une maison loin de l’agitation parisienne.



Mais parfois tout ne se passe pas comme prévu... l’adolescence, la trahison, l’adultère, les mensonges...



Ce premier roman est finement conçu, le rythme est tel que l’on ne peut pas se décrocher de la lecture. Et cette fin indescriptible et inattendue. Je suis bluffée !! 🥰



Un roman à lire !!
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