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3.54/5 (sur 343 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Turin , le 19/09/1926
Mort(e) à : Castiglione della Pescaia , le 15/01/2012
Biographie :

Carlo Fruttero est un écrivain, traducteur et journaliste italien. Il a écrit la plus grande partie de son œuvre en collaboration avec Franco Lucentini.

Carlo Fruttero travaille comme traducteur pendant de nombreuses années avant de faire la connaissance de Franco Lucentini en 1953. Tous deux feront équipe à partir de 1957, jusqu'à la mort de Lucentini en 2002.

Depuis cette date, Carlo Fruttero continue de publier des romans.

En 2007, le prix Chiara a couronné l'ensemble de son œuvre. La même année, Carlo Fruttero a reçu le prix Campiello pour Des femmes bien informées.

Durant quarante-cinq ans, l'équipe que forment Fruttero et Lucentini, fort célèbre sous l'abréviation de « F & L », va déployer ses talents dans le domaine du journalisme, de la traduction, de l'édition, de la littérature et du roman policier.

Leur premier succès de librairie, La Femme du dimanche, fut adapté au cinéma en 1975 par Luigi Comencini, avec Marcello Mastroianni dans le rôle du commissaire Santamaria. En 1994, Nanni Loy adapta leur roman A che punto è la notte (La Nuit du Grand Boss) pour la télévision.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Je le regardais avec un fier et tendre sentiment de possession, qu'un tremblement de flamme suffisait à mettre en question. Quelle possession ? Quelle compénétration ? De Mr Silvera, je continuais à ne savoir quasiment rien ; entre nous, tout pouvait être fini demain, après-demain, et nos pyramides n'étaient ni plus grandes ni plus éternelles qu'une goutte d'eau.
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- Qu’est-ce que tu as ?
- Rien.
A femme nerveuse, homme obtus.
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Le portier répond en écartant les bras juste ce qu’il faut pour indiquer la résignation. Mais il sait bien que, pour ces nouvelles générations, la résignation n’existe pas. Ou vainqueurs immédiats du trophée, ou abjects perdants. Ou le ricanement arrogant du triomphe, ou les pleurnicheries rageuses de la déception.
C’est à lui, Oreste Nava, qu’il incomberait d’expliquer que la résignation n’est pas une vieillerie à l’usage des curés et des bonnes femmes, mais l’art infiniment délicat de se mouvoir entre les rudes extrêmes du tout et du rien, le seul yoga capable de développer l’intelligence, le seul karaté permettant de mûrir, et donc de poursuivre au milieu des coups de bâton qui de toute façon vous pleuvront sur le dos le long du chemin. Et en outre de regarder le moment venu la mort, sans vraiment, de terreur, faire dans son pantalon.
Mais ce sont là des concepts complexes, ramifiés, qui, traduits en mots par Oreste Nava, auraient à ses propres oreilles un son bien peu persuasif : celui d’un sermon confus de vieux gâteux.
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Murano...
Encore un flacon iridescent, une grande fleur bleu et noir, un cygne blanc aux ailes déployées, qui se forment comme par magie à l'extrémité du tube que le maître verrier retourne entre ses doigts, alternant le soufflage, les retouches et l'ajout d'autres gouttes en fusion, dans la rougeoyante pénombre de la fournaise. (...) Là, parmi des cristalleries de toutes sortes, une flore et une faune vitrifiées s'alignent sur le rayons des étagères, tandis que sous une forêt de lampadaires, dans de très longues tables formant vitrine, scintillent par milliers les bijoux de fantaisie
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Le riche, disait Diogène, se nourrit quand il veut et de ce qu’il veut ; le cynique, quand il peut et de ce qu'il trouve.
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Plus tard, après avoir ouvert deux robinets d’où semblaient jaillir des flots de larmes, après avoir dissous dans la baignoire le contenu ambré d’un sachet qui transformait les larmes en un soupir d’écume banche, après avoir longuement séjourné , plus comme gisante que comme baigneuse, dans cette tiédeur de lente hémorragie, la malheureuse pouvait, l’esprit enténébré , émerger de l’eau, davantage comme une noyée de la Seine que comme une Vénus Anadyomène (qui sort de l’eau), et faiblement, s’envelopper d’un suaire d’éponge, s’asseoir , engourdie, sur le bord en marbre pendant un temps incalculable, et se secouer enfin pour la véritablement ultime chose qui lui restât à accomplir.
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Comment pouvait-on, à Venise, espérer se montrer jamais dans un rôle d'une quelconque importance existentielle? Prétendre dérouler ici son modeste peloton de Fatum ? A l'évidence, le Destin avait déjà employé toutes ses ressources pour donner à cette ville son incomparable Gemuth, son âme définitive. Il ne restait que des souvenirs, des Andeken de verre ou de dentelle à rapporter chez soi 57
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Je projetai dans le futur ce grumeau d’irritation, cette cellule infinitésimale de querelle conjugale. Se multiplierait-elle monstrueusement jusqu’à nous rendre impossible la vie à deux ? Je m’efforçai de me figurer des repas hargneux, des dîners de monosyllabes, de petites toux. Et peut-être la chenille venimeuse de la rancœur qui remonte la mémoire par gibbeuse saccades reviendrait-elle jusqu’ici pour ensuite nous jeter au visage : déjà cette première fois, à Venise, j’aurais dû comprendre que tu es, que tu n’es pas, que tu as, que tu n’as pas… Et l’amour pulvérisé, une antique tombe pillée par les voleurs.
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Je m’efforce de me rappeler ces inanités (auxquelles, confusément, je pris part), non point tant pour me mortifier que parce qu’elles me semblent contenir une série significative de coïncidences, une espèce d’avertissement, une morale : la morale de ces fables dans lesquelles l’imprudente héroïne ne prend pas au sérieux la petite vieille occupée à filer sur le seuil de sa chaumière, pour découvrir trop tard qu’il s’agissait d’une très puissante sorcière.
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Tous les mots qui désignent l'adultère sont à vomir, à commencer par "adultère" lui-même. Tromperie, cocuage, trahison, infidélité, aventure et aventurette, bien sûr qu'on les a employés, prononcés d'un ton léger quand il s'agissait des autres. Mais quand il s'agit de soi-même, il n'y a plus de quoi rire ou sourire, la plaisanterie malicieuse s'éloigne à la vitesse de la lumière.
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