AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Caroline Fourest (131)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Génération offensée : De la police de la cultur..

Les émotions de lecture de Cécile

J’ai vu à peu près simultanément le post sur le Collectif Polar : Chronique de Nuit parlant de ce hashtag pour les lectures au féminin du mois de mars et un article chez un de mes contacts FB sur le nouveau livre de Caroline Fourest.

Je suis autant interpellée que l’auteure par la victimisation à outrance, par le retour de la sacralisation de la religion et des excès de l’appropriation culturelle qui met dans le même bain une réalisatrice blanche qui fait un film sur des émeutes dans un quartier noir, des célébrités qui se font des tresses et les dangereux racistes.

Je suis assez admirative aussi de ses différents combats contre l’extrême droite, l’islamisme malgré les menaces et les intimidations.

Pour toutes ces raisons, Génération Offensée a été mon premier choix pour #marsaufeminin.

Qu’est-ce que j’y ai appris ? Que je suis une universaliste, je crois fermement à tous les combats pour l’égalité des droits et des devoirs de chaque être humain avec un droit à l’indifférence quant à ses choix. Et je crois également fermement au métissage et aux combats menés de front commun.

C’est un essai percutant, documentée sur l’évolution de l’anti-racisme, du féminsime, de la lutte homophobe et de la capacité des plus jeunes générations dans les milieux universitaires à être confrontées à des idées contraires. Cette tendance tend d’ailleurs à contaminer tous les pans de la société quand on voit l’impossibilité d’avoir un débat argumenté ou d’exposer sainement une idée qui ne convient pas à certains hurleurs. Caroline Fourest se sert de son propre parcours et de sa parfaite connaissance académique du sujet pour étayer son essai.

Certes, c’est une minorité bruyante mais ils font le jeu des conservateurs de tout poil sans parler des racistes, misogynes, homophobes trop contents de voir ce genre de combats inutiles entre progressistes. À lire pour comprendre, pour rester vigilants et pour combattre. Merci à Caroline Fourest de mettre une nouvelle fois en lumière et en essai une tendance préoccupante de nos sociétés. À rester silencieux, nous risquons de perdre le plus grand pouvoir de l’humanité, de comprendre l’autre, de l’accepter et d’avancer.
Lien : https://collectifpolar.com/2..
Commenter  J’apprécie          120
Génération offensée : De la police de la cultur..

Racisme. Zénophobie. Antisémitisme. Ces mots vous revulsent. ? Attendez de lire les dérives liées à ce qu'on nomme "l'appropriation culturelle" malheureusement très bien mise en lumière par C. Fourrer dans ce livre. C'est gravissime quand on touche à ce que l'humain peut faire de pire ! On connaît ses combats pour l'égalité notamment, avec intelligence. On se rappelle ses passages en TV (devenus histoire), On la retrouve ici pour appuyer encore là où ça fait pas du bien.
Lien : https://www.facebook.com/liv..
Commenter  J’apprécie          120
Le génie de la laïcité

Un excellent rappel de ce que sont fondamentalement la laïcité et l'esprit de la loi de 1905, de notre histoire, et de ce qui les menace.
Commenter  J’apprécie          120
Marine le Pen démasquée

Marine Le Pen est tout sauf une personne lambda .

Il faut lui reconnaître , tout comme à Sarkozy , une capacité d'occupation des espaces de communication .

C'est pour cela qu'il faut se méfier.

Cette femme avance avec un discours modéré , sans sorties polémiques , presque consensuel .

Pour peu elle parviendrait à faire oublier d'où elle vient , et qu'elles idées dont les siennes .

Ne nous leurrons pas , Marine Le Pen est bien la fille de son père .

L'on attend toujours ces explications sur le fameux bal ou des néo nazis étaient présents , sur ces liens avec le GUD , sur cette vidéo ou elle encourage une manifestation en Italie ou la Ligue du Nord , Pegida , des courants extrémistes , étaient présents .

Marine Le Pen ne fera jamais de sorties comme son père , elle est bien trop intelligente pour çela .

Oui çette femme est intelligente , et çela la rend encore plus redoutable .

Son discours va chercher ces bases au sein du courant populiste , qui vend des idéologies simplistes , démagogiques , dangereuses.

Marine Le Pen sait comment flatter l'égo des déclinistes , des réactionnaires , nostalgiques d'un temps mort et révolu , dont ils ne peuvent faire le deuil .

Çette femme , en politique rusée et aviser qu'elle est , sait comment prendre le public peu cultivé dans ces filets .

Ne nous leurrons pas , ce ne sont pas les gens habitués à la lecture , aux arts , à la culture en somme , qui l'a rejoignent .

Il y en a quelques un , dont un avocat célèbre , qui sont la pour la vitrine , mais Marine Le Pen vise clairement le public ouvrier , celui qui ne parvient pas à sortir de sa condition , et qui de ce fait reste sur le quai devant le train du monde contemporain .

Elle ne veut pas qu'ils s'élèvent , surtout pas.

Pour elle il faut que le niveau doit bas , voir même très bas , pour que ces thèses soient assimilées .

La culture c'est l'ennemie de Marine Le Pen.

Face à un adversaire de çette qualité , il faut des contradicteurs de talent , qui ne laissent aucun interstice par lequel elle pourrait se faufilée .

Caroline Fourest , contrairement à ce qu'en pense Caron , est une femme de tête , une femme de caractère , qui ne se laisse pas intimidée et qui aborde ces sujets avec le plus grand sérieux .

Cet opus représente une somme de travail conséquente , et sa rigueur en fait une œuvre très utile , pour comprendre le danger du fn , là où Bfm Tv fait la publicité de ce courant .

Le fn n'est pas un courant lambda , il faut le combattre sur le plan idéologique , pour faire reculer la folie populiste qu'il représente .

En l'état ce livre est important pour se faire une idée précise du risque pour l'idéal républicain que représente la montée en puissance de Marine Le Pen .
Commenter  J’apprécie          129
Génération offensée : De la police de la cultur..

Je remercie mon libraire de m'avoir conseillé ce livre.Les librairies indépendants ont un rôle important à jouer dans le nos démocraties.

Grâce à leurs précieux conseilles il nous font voir la société autrement.

Caroline Fourest, comme beaucoup je s'avais qui elle était de loin.

Ce livre est synthèse très juste de la société ou l'on vit.

Elle me fait peur car je trouve que les réactions de certains sont contreproductive de lutte plus importantes comme celles des classes, de l'écologie, du recul confiances des peuples concernant leurs dirigents.

La monté de l'extrême droite dans de nombreux pays devraient encourager à arrêter les guerres d'égo des grands parties.

On voit que la censure gagne du terrain dans tout les lieux de la démocratie.



Afin d'avoir la paix, on accepte des actes qui des années auparavant aurait fait l'objet de sanction.

La peur est présente partout.

On voit comme il facile de faire taire des victimes et que d'autres ce considère victime mais le sont t elles vraiment?

La contradiction dans certains lieux est pratiquement banir et la violence et la démission sont les réponses pour faire taire ce qui ose penser différemment.

Il faut jamais que c'est la différence qui nous nourrir et pas l'entresoie .

Merci à l'autrice pour ce travaille car il est important pour nos démocratie et notre liberté de dire.







Commenter  J’apprécie          100
Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Il s'agit d'un recueil de textes de 60 écrivains classiques et surtout contemporains unis pour défendre la liberté d'expression suite aux attentats de janvier.

Certains textes sont ecrits à chaud et se situent plutôt dans le registre de l'émotion, d'autres se situent plus dans la réflexion.

Si tous sont intéressants, ils sont de styles et de longueurs variables , et il y a sans doute moins d'unité et de cohérence que dans la BD car les événements sont abordés sous des angles très différents. L'initiative n'en reste pas moins à encourager.

Pour ma part, j'ai été plus particulièrement sensible aux textes d'Eric-Emmanuel Schmitt, Bernard Pivot, Gérard Mordillat et Julien Blanc-Gras pour ne citer qu'eux.
Commenter  J’apprécie          100
Génération offensée : De la police de la cultur..

Caroline Fourest écrit quasiment le même livre que Laurent Dubreuil, La Dictature des identités (d'ailleurs elle le cite) mais en plus lisible. De plus, contrairement à Laurent Dubreuil qui dénonce les assauts des identitaires sur le monde universitaire américain, Caroline Fourest déplace le phénomène vers l'Europe (même si elle égrène de nombreux exemples américains). Les 2 ouvrages sont terrifiants et dénoncent notamment la tartuferie de ces activistes qui prétendent défendre la cause des "racisés" en les essentialisant, en les assignant définitivement à leur "race" ou celles des femmes en les mettant en concurrence selon qu'elles sont noires, lesbiennes, trans, noires et trans, musulmanes et rousses mais trans, amérindiennes mais cis-genre et mères-célibataires de métis issus de père afroaméricains musulmans et gay. Je caricature à peine ! Tout cela serait risible si ces groupuscules n'intimaient pas le silence et parfois la contrition publique à des véritables humanistes universalistes. Si ces néo-Khmers n'en venaient pas aux injures, à l'intimidation, aux lynchages et aux autodafés.
Commenter  J’apprécie          90
Génération offensée : De la police de la cultur..

Ce n’est pas que dans la coiffure (le port de dreadlocks) mais aussi dans l’art (seuls les musiciens noirs pourraient jouer de la musique jazz) et la culture (les étudiants canadiens font supprimer un cours de yoga pour ne pas « s’approprier » la culture indienne) que les inquisiteurs en « appropriation culturelle » envahissent les réseaux sociaux pour imposer leur vision d’un monde ségrégationniste et identitaire.

Le nouvel essai de Caroline Fourest « Génération offensée » dénonce ce phénomène qui a démarré en Amérique du Nord et que certains voudraient voir importer dans les pays francophones.

Qu’est-ce que c’est ? L’utilisation d’éléments de culture par un groupe dit dominant est sujet à controverse puisque ce groupe est supposé avoir une attitude oppressive et d’expropriation. Il est accusé de pillage des cultures des minorités. Dans son analyse, Caroline Fourest décrit toutes les nuances et les implications de ce phénomène.

Les exemples sont nombreux : La marque Zara est obligée de retirer une chaussette aux dessins ethniques. Polémique autour du spectacle d’Ariane Mnouchkine qui aurait pu être annulé car il ne présentait pas des comédiens des membres des communautés dont il parlait (2018 – Kanata). La conférence de Sylviane Agazinski est annulée à la faculté de Bordeaux pour jugement possiblement homophone par rapport à ces positions contre la PMA ( Octobre 2019). Organisation en Seine-Saint-Denis d’ateliers en non – mixités par Sud Éducation. Et l’affaire Mila (2020) évidemment pas citée par Caroline Fourest, trop récente. Cette affaire a déchaîné non seulement les réseaux sociaux mais aussi le monde politique et social.

Importer cette lutte des États-Unis est un non sens puisque les bases du racisme ne sont pas les mêmes, comme le rappelle Caroline Fourest. Dans ce pays, la référence à la religion et à l’ethnicité est ouvertement annoncée et revendiquée et le mot race est affiché. Ce n’est pas le cas en Europe. Aux États-Unis, l’appropriation culturelle va très loin en créant même des « Safe Space », des lieux communautaires pour se remettre des offenses présumées ressenties.

Plus les personnes, souvent jeunes, entrent dans ce schéma, plus leurs réactions sont médiatisées et plus elles se trouvent conforter dans ce processus de victimisation. Caroline Fourest démontre que cette génération Y n’a pas connu les esclavages, les déportations, les colonisations et le fascisme de gauche comme de droite et à tendance pour se vivre libre à se ressentir comme victime.

Les universalistes ont perdu. Les identitaires sont partout. On pense au roman de Philip Roth, La Tache, où la fiction rejoint la réalité avec le triomphe de la pensée sectaire. Nos banlieues, souvent abandonnées, sont des exemples édifiants. Une génération qui considère que la couleur de peau ou la religion ou une idée donnent stricto-facto accès à plus, puisque sensée subir une différence négative depuis longtemps, même si elle entraîne une rupture du principe d’égalité républicaine.

Ce qui est intéressant c’est que Caroline Fourest donne des pistes pour lutter contre ce mouvement identitaire. Il faut apprendre aux jeunes à faire la différence entre protester et censurer. Il faut aussi leur faire comprendre comment ne pas être « offensés » et aussi facilement « offensables ». Il faut veiller à créer des espaces où tout le monde peut parler de tout, quitte à offenser. Tout ceci pour ne plus laisser des tyrans individuels faire la loi !

Je n’avais jamais lu d’essai de Caroline Fourest. Facile d’accès, avec des exemples précis, « Génération offensée » est un essai agréable à découvrir, assez court, qui permet à la fois de comprendre ce qu’est l’appropriation culturelle et de veiller à la combattre dans ses accès identitaires.

Ne laissons pas la lutte des races, des ethnies, des minorités affirmée son aspect identitaire en remplacement de la dimension universaliste qui fonde notre histoire ! Voulons-nous une société de la protestation ou une société de la censure ? Soyons vigilant pour qu’une poignée de personnes, jeunes en général, élevées dans le cocon du capitalisme libéral entraine la société dans cette dérive sectaire. Ce livre peut nous y aider !

https://vagabondageautourdesoi.com/2020/03/11/generation-offensee-caroline-fourest/
Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          92
Inna

Les Femen sont la preuve vivante que les femmes sont contres la vision phallocrate d'un Zemmour .

Oui les Femen on un rôle important , oui il faut parler d'elles pour rendre hommage à leur lutte .

En témoin assidu du monde , Caroline Fourest ne pouvait quetraiter ce sujet si iimportant .

Elle le fait avec sérieux , rigueur , en emboîtant le pas à la figure de proue des Femen .

Très vite il apparait que ces deux femmes ne pouvaient que se rejoindre .

Toutes les deux féministes , elles nous proposent de venir découvrir la lutte féministe au coeur même de celle ci .

Le sérieux coutumier de Mme Fouret s'avère parfaitement adapté pour traiter ce sujet qui ne peut être abordé sans approximation .

Un ouvrage puissant et o combien utile.
Commenter  J’apprécie          93
Inna

Ce livre m'a touché, bouleversé! Entre biographie, autobiographie, actualité, philosophie, nobles causes et histoire d'amour. Entre Inna, la frondeuse, la "pétroleuse" du 21e siècle, l'activiste impulsive et Caroline, la réfléchie, l'intellectuelle du combat, la diplomate.

Que j'admire ces femmes de caractère, qui combattent pour des idéaux que je ne peux que partager avec elles. Laïcité, liberté, égalité! Que j'aime ces combats contre les extrémistes et les intégristes, contre ces despotes, contre la phallocratie primaire, dictée et promue par les dogmes!

Ce livre m'a parfois aussi agacé, quand la relation entre ces deux passionnées se tend presque jusqu'à se rompre puis, jouant l'élastique, les rapproche si fort qu'elles se fusionnent de nouveau.

j'aime aussi cette façon qu'a l'auteure de s'impliquer, d'y mêler leur histoire commune, cette façon sensible de se raconter et de raconter Inna.

Je ne peux que leur souhaiter de ne jamais perdre la force qu'elle ont à défendre leurs convictions, même si parfois, j'ai l'envie de voir qu'Inna apprendra à légèrement diluer sa violence qu'elle mêle au combat.

Vraiment à lire, puis à méditer. Quelle belle leçon de vie. Ces deux femmes sont des exemples de courage, des modèles dont il faut s'inspirer.

Liberté, égalité, fraternité ne sont-ils pas trois mots féminin?
Commenter  J’apprécie          90
Frère Tariq

Excellente et effrayante enquête sur un homme pas si net que cela.

Commenter  J’apprécie          90
Génération offensée : De la police de la cultur..

Caroline Fourest s'intéresse au « politiquement correct » qui débarque gentiment de ce côté-ci de l'Atlantique, venu des États-Unis après un passage par le Canada. De plus en plus, les réseaux sociaux s'indignent à la première suspicion d'appropriation culturelle. Faut-il être trans pour parler des trans, ne peut-on plus que parler que de sa propre couleur de peau, faut il un test ADN ou s'aider d'un nuancier pour mesurer sa légitimité ? Et pour les religions ? le mélange des genres n'a-t-il par toujours fait partie des démarches artistiques ? Puis-je me faire des dreadlocks si je suis norvégien ?



Et d'où viennent ces réflexes identitaires et qui cachent-ils ?



Caroline Fourest revendique le droit à s'exprimer, à créer librement, en différenciant l'hommage (ou l'inspiration) du pillage culturel. Elle refuse de voir sa parole confisquée par des mouvements identitaires et appelle au respect des diversités
Lien : https://www.noid.ch/generati..
Commenter  J’apprécie          80
Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Trouvé au hasard des visites dans les boîtes à livres, ce recueil de textes édité par le livre de poche un mois après l’attentat survenu le 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo m’est tombé dans les mains fort à propos. En effet, je terminais la lecture du Lambeau de Philippe Lançon, il me paraissait intéressant de confronter à ce texte très personnel, cette vision plus large des tragiques événements. J’ai eu beaucoup plus de mal à venir à bout de ce recueil que du témoignage de Lançon mais certains textes m’ont particulièrement interpelée : le texte de Claude Halmos sur le rôle de l’école dans la nécessité d’apprendre à penser par soi-même ou celui de Caroline Fourest qui s’adresse avec émotion à « ses camarades » dans un bel hommage à leur esprit frondeur ou enfin celui de Romain Puértolas qui met l’humour et la dérision au cœur de son récit, très beau clin d’œil là aussi à l’esprit Charlie Hebdo. On y retrouve également de quoi nourrir sa réflexion sur cette absolue et nécessaire liberté d’expression à travers la prose de Voltaire, de Victor Hugo ou Beaumarchais et sous la plume de notre contemporain, Jacques Attali. Malgré les cigales qui chantent à tue-tête, un ouvrage grave mais nécessaire pour nous aider à choisir les chemins que l’on souhaite tracer demain pour notre pays. Sans contexte, une lecture citoyenne et républicaine qui garde tout son sens et son actualité cinq ans plus tard.
Commenter  J’apprécie          80
Frère Tariq

Mme Fourest est un cas à part dans le journalisme actuel , voilà une personne qui ne donne ni dans la démagogie rétrograde à la Pernaut , ni dans le délire réactionnaire de certains .

Ici elle expose la meilleure réponse possible à l'un des nouveaux apôtres populistes que la société compte .

Elle le fait sans racisme , ni tentative de récupération .

L'honnêteté du discours de Mme Fourest ne peut être mise en question.

Cette charge contre les idéologies et les thèses de Ramadan est salutaire , car elle remet en avant le débat d'idées , chose que Ramadan , Soral ou encore Zemmour voudraient tant voir disparaitre .

C'est un ouvrage fort contre le populisme , contre la démagogie et non contre la religion musulmane .
Commenter  J’apprécie          80
Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Mon avis sur ce livre sera court car je pense que l'on tombera tous d'accord sur l'utilité de ce livre.



En plus d'être écrit "pour la bonne cause" ce recueil est de bonne qualité. Certains des textes sont des classiques d'autres des articles publiés dans des journaux suite à la tragédie ...



Comme dans chaque recueil les textes sont inégaux mais chacun pourra y trouver son bonheur. Certains de ces textes m'ont émus et j'ai même versé ma petite larme.



En résumé une lecture utile et agréable.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
Commenter  J’apprécie          70
Marine le Pen démasquée

Marine le Pen, conseillère régionale des Hauts de France, ironise sur le ralliement de Guillaume Peltier à Eric Zemmour.



Au moment même où le masque de la dédiabolisation tombe en courant après Eric Zemmour, Marine le Pen cafte en prétendant que Guillaume Peltier lui avait demandé de la rejoindre il y a un mois, le problème est que c'est faux !

Alors grosse menteuse Marine le Pen ?



Personnellement, je ne lui donnerais pas le bon dieu sans confession. Il y a encore 15 jours, n'est-ce pas elle qui ferraillait pour virer le grand pavois européen qui flottait sur l'arc de triomphe : il faudrait avoir la mémoire courte pour ne pas se souvenir qu'elle avait eu besoin de l'argent européen pour payer frauduleusement ses permanents !



Elle tire son air supérieur de sa prétendue droiture alors que dans le fond c'est la championne de l'insincérité. Je déteste ce genre de peau de lapin.

Commenter  J’apprécie          62
Génération offensée : De la police de la cultur..



On ne serait pas capable d’évoquer un sujet, de prendre fait et cause pour des combats qui nous tiennent à cœur, simplement parce que nous ne faisons pas partie de la communauté concernée.

Du reste, c’est bien le souci. Chacun se replie sur son groupe et détruit l’universalité des causes justes. Sous prétexte d’» appropriation culturelle », une actrice hétérosexuelle ne peut incarner une femme homosexuelle, un enfant américain ne peut se déguiser en enfant japonais pour sa fête d’anniversaire,

Ce n’est qu’un extrait des multiples exemples que cite, détaille et analyse l’autrice de cet essai qui fait froid dans le dos. Car ça va loin, trop loin de mon point de vue. Des professeurs d’universités américaines sont priés de s’excuser d’être blancs au nom du repentir de l’esclavage, des élèves sont dispensés de cours s’ils jugent que le sujet peut être blessant pour leurs origines.

Bref, c’est édifiant. J’ai beaucoup apprécié le propos de l’autrice qui démonte ces positions en complète contradiction avec la liberté d’expression.

Commenter  J’apprécie          60
La vie secrète de Marine Le Pen

Cette bd nous livre la vie secrète de Marine Le Pen qui actuellement préside un parti d’extrême droite qui a le vent en poupe. La démarche est un peu la même que celle de La Face karchée de Sarkozy parue un peu avant l’élection présidentielle de 2007. La parution des révélations n’avait pas empêché ce personnage contreversé de remporter haut la main l’élection présidentielle. Bref, ce n’est pas parce qu’on va connaître les sombres recoins d’un personnage politique que cela va influer sur l’opinion et finalement le vote de la population. Il y a désormais tellement de paramètres qui entrent en ligne de compte.



J’avoue avoir trouvé assez passionnante cette lecture qui apprend bien des choses sur cette dynastie de politiciens et des gens qui tournent autour pour les servir. J’ajoute à toutes fins utiles que je ne suis pas vraiment le lecteur visé dans cette démarche de découverte d’un personnage pour infléchir mes opinions. L’œuvre se veut objective mais on sent bien le parti pris avec une fin tout à fait risible. Ce n’est pas très difficile quand on voit les idées ou même les faits qui conduisent à avoir une opinion. On découvre sous une tout autre dimension une fille à papa aussi colérique que son père avec un côté fort manipulatrice. Difficile de faire pire portrait!



La bd semble occulter le principal à savoir la réussite de cette politicienne hors pair qui arrive à séduire au-delà des frontières de son parti. Il aurait été intéressant de voir les causes, c'est-à-dire ce qui amène une population en souffrance à un vote purement contestataire et nationaliste. Cependant, c’est tout de même assez intéressant de voir la vie privée autrement dit la vie secrète de cette femme qui va marquer durablement le paysage politique. Cela permet de la situer dans un contexte et de comprendre les mécanismes de cette machine politique. J’ai compris qu’on va encore en entendre parler au moins pour 30 ans! La relève semble d'ailleurs assurée dans la même famille avec la nièce.
Commenter  J’apprécie          60
Génération offensée : De la police de la cultur..

Génération offensée

Caroline Fourest

essai, Grasset, 02/2020, 162p





Caroline Fourest est née à Aix-en-Provence, d'une famille bourgeoise. Elle a fait des études d'histoire et de sociologie à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. C'est une figure médiatique depuis les années 2000. Elle est journaliste, essayiste et réalisatrice. C'est une polémiste redoutable mais controversée. Les photos montrent une jeune femme à l'oeil vif, très vif, et au regard espiègle.

Dans l'essai qui nous intéresse, C. Fourest dit clairement d'où elle parle. La question, D'où tu parles, camarade ? était posée en 68 à tout orateur qui exposait ses thèses, selon la logique marxiste, selon sa construction sociale. C. Fourest parle en tant qu'homosexuelle qui lutte pour le droit d'aimer qui on veut sans se soucier des genres, universaliste, partisane d'une gauche républicaine, une ancienne collaboratrice de Charlie Hebdo qui continue leur combat pour la liberté d'expression. J'ajouterais qu'elle est, comme Michel Foucault, une artificière qui veut qu'on puisse avancer, qui veut faire tomber des murs.

Caroline Fourest parle des jeunes des Etats-Unis, mais ce qui se passe Outre-Atlantique peut se passer en Europe -elle l'a du reste expérimenté en Belgique- et en France. C'est donc une mise en garde que nous lance l'auteure qui nous rappelle qu'on doit toujours être vigilant, et même à l'affût, en ce qui concerne l'égalité et nos libertés. Nous qui vivons la crise sanitaire sommes à l'affût.

D'un côté, il y a les racisés, les personnes de couleur, les minorités, et de l'autre il y a les Blancs, ceux qui détiennent les privilèges, et en tant que tels, n'ont plus le droit de parler et doivent même dans certaines universités décliner leur identité le jour de la rentrée perdant ainsi toute autorité. Certains se déclarent même honteux d'être Blancs. Ils se prêtent à cette mascarade par peur de perdre leur emploi. En Belgique, certains universitaires sont tellement timorés qu'ils se laissent insulter par leurs étudiants et bâillonner. A la Sorbonne, des étudiants racisés, au nom de l'antiracisme, interdisent la représentation des Suppliantes pourtant programmée quand se pose la question des migrants. Mais des étudiants noirs se sentent agressés parce que les acteurs ont noirci leurs visages pour distinguer les Egyptiens des Grecs, ou même ont porté des masques noirs ou blancs, comme on le faisait dans l'Antiquité. Ils ont crié au Blackface au lieu de réfléchir à ce que disait la pièce. Nouveaux inquisiteurs, ils censurent la culture. Et ils sont de gauche, d'une gauche identitaire et victimaire, eux qui se comportent en tyrans revanchards, de cette gauche qui creuse l'ornière séparatiste, et qui fait le lit d'une droite extrême. Ils comportent dans leurs rangs de jeunes Blancs radicalisés qui veulent faire oublier leurs privilèges. Est-ce que ce n'est pas sottement tendre le bâton pour se faire battre ?

Aux Etats-Unis, les professeurs doivent prévenir que leur cours contiendra quelques sujets offensants, par exemple le suicide d'Antigone, ainsi les étudiants qui pourraient se sentir fragilisés peuvent s'abstenir de l'enseignement et se réfugier dans des safe spaces. A la cantine, on sert un plat vietnamien, qui ne l'est même pas vraiment. Haro sur l'appropriation culturelle. Et comble du ridicule, on découvre que les ex-colonisés l'ont emprunté aux colonisateurs. Au Canada, certains jeunes ne veulent plus faire de yoga, qui pourtant permet d'atteindre la clarté mentale, au prétexte qu'il appartient , alors qu'il est de vocation universelle, à une culture minoritaire. Plus grave, le féminisme, au nom de l'intersectionnalité, déclare que l'acte de pénétration sexuelle n'est un viol que s'il est perpétré par un Blanc. Il n'est pas bon qu'une Musulmane accuse un Musulman. De même l'excision est acceptée comme norme sociale d'une communauté. Indignez-vous, prôna Stéphane Hessel, comme s'il fallait l'attendre pour s'indigner, pour reprendre l'idée sartrienne d'engagement personnel et encourager l'esprit de résistance. Aujourd'hui les jeunes qui n'ont encore rien vécu d'atrocement grave, ne supportent plus rien. Les gants sont jetés et l'on ne combat pas, on dénonce, et on se replie sur son identité entre microminorités, spécialisant les différences.

Caroline Fourest croit au dialogue, au débat. Il faut tirer ces jeunes, qui veulent apprendre, de leur ignorance. Par exemple il faut leur parler du port du voile pour qu'ils sachent et parlent ensuite en connaissance de cause. Il faut confronter les idées. Il faut comprendre les points de vue, accepter la contradiction. L'essayiste revendique un enseignement progressiste. Il faut sortir de l'exacerbation des identités, et d'une ultra-sensibilité, comme si l'on devait vivre dans des mini-mondes bisounours, qui est une impasse, éviter le repli sur soi que préconisent les conservateurs de droite, lutter pour que règne l'égalité entre tous, et que vivent la culture qui élève l'homme et la liberté qui le fait vivre dignement.

On peut reprocher à son essai de n'être pas structuré assez fermement, ce qui entraîne les redites, de trop reprendre le slogan la lutte des races, de ne pas chiffrer ces microminorités qui hurlent à l'offense, de ne pas assez parler des mesures effectives, légales et sociétales, pour mettre en œuvre une égalité de fait, pour sauvegarder la liberté d'expression.

Cela dit, toute alerte est toujours bienvenue. Qu'on ne se laisse pas intimider et qu'on pare à la survenue de groupes qui s'enfermant dans leur groupe d'origine, étrangleraient la liberté d'expression, de création, empêcheraient le métissage qui enrichit l'art et l'être, rendraient moins pertinents les droits humains et moins forte la solidaire humanité face aux défis du monde.

Commenter  J’apprécie          60
Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Superbe livre poignant et émouvant. Il nous replonge au cœur de ce tragique mois de janvier 2015, où la France a vécu l'horreur. Les citations et les textes que composent cet ouvrage sont magnifique. J'ai prit un immense plaisir à le lire, j'étais très ému... Je le conseille vraiment car il est incroyablement bien écrit. De plus tous les bénéfices seront reversés à Charlie Hebdo.
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Caroline Fourest (842)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Hauts de Hurlevent

Quelle sœur Brontë a écrit ce roman ?

Charlotte
Anne
Emily

10 questions
820 lecteurs ont répondu
Thème : Les Hauts de Hurle-Vent de Emily BrontëCréer un quiz sur cet auteur

{* *}