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Citations de Catherine Meurisse (309)


"_Vous constaterez que les bureaux de l'administration regardent la mer...les studios des artistes, quant à eux, sont tournés vers la montagne.
_Cruel !
_L'architecte de la résidence l'a voulu ainsi. C'est pour que vous ne soyez pas distraits pendant votre séjour artistique."
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Ce qui m’étonne, disons mieux, ce qui m’attriste, c’est qu’un homme comme Delacroix, qui à soixante-quatre ans avait gardé toute sa coquetterie, toute sa verve, toute son élégance, qui avait vécu à la fois par l’âme et par le cœur, qui avait eu des maîtresses, des mais, des élèves, et dont la réputation, le lendemain de sa mort, allait, à tort ou à raison, dépasser toutes les représentations rivales de son siècle, c’est que cet homme, qui aurait dû avoir, au moment suprême, des élèves plein son antichambre, des amis plein son salon, des soupirs et des sanglots plein sa chambre à coucher, meure seul, meure abandonné, soutenu dans les bras de son vieux valet de chambre, et les mains dans les mains de sa vieille gouvernante.
C’est beau pour le valet de chambre, c’est sublime pour la gouvernante, mais convenons-en c’est triste pour le moribond, et plus triste encore pour l’humanité.
Alexandre Dumas
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On me dit qu'on est en 2015, que le mois de janvier s'achève.
Je n'entends pas. Mon corps est absent, seuls mes yeux vivent et
Semblent vouloir s'échapper. Je crois voir l'océan pour la première fois.
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Nous cohabitons avec les cataclysmes naturels depuis longtemps.
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La poésie à laquelle j'aspire n'est pas celle qui exhorte les passions terrestres. Plutôt celle qui m'affranchit des préoccupations triviales et me donne l'illusion de quitter, ne serait-ce qu'un instant, ce monde de poussière.
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[ 2005, Catherine Meurisse - 25 ans - découvre la salle de rédaction de Charlie ]
Riss monte une étagère.
Bernar dessine avec un gant.
Charb [monté sur la table] chante l'Internationale.
Jul revient du badminton.
Cabu grignote.
Tignous collectionne les timbres pour son neveu.
Luz remonte son slip jusqu'aux épaules.
Willem passe en coup de vent.
Honoré range des photos de presse dans des boîtes à chaussures.
Wolinski me demande de le suivre aux toilettes [il lit une notice de Viagra].
Siné éructe par fax.
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Un bon dessin de presse c'est un coup de poing dans la gueule.

Cavanna.
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Les filles, la campagne sera votre chance.
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Posséder un bon pinceau ne signifie pas que vous ferez un bon tableau.
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Posséder le bon pinceau ne signifie pas que vous ferez le bon tableau.
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Le psy: Quel est l'endroit qui vous apaise? votre domicile?

Non! Pas en ce moment

Le psy: Votre maison d'enfance? L’île où vous êtes allée marcher seule après le 11 janvier? je sais que votre mémoire est défaillante, mais essayez de vous souvenir d'un lieu agréable

Un chemin creux, au début du printemps, dans la campagne où j'ai grandi

Le psy: Bien. Nous l'appellerons
le « lieu sûr »

Le psy: Dans chaque moment de souffrance ou de panique, faites l'effort de vous imaginer dans ce "lieu sûr", marchant sur ce sentier printanier.
vous serez étonnée du resultat.

Je m'exécute, sans m'étonner du résultat, car l'étonnement ne fait plus partie de mes émotions.
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La campagne est un temple où de vaillants fermiers lancent parfois de confuses paroles.
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Autre catégorie végétale: les calendaires.
Le prunus est indispensable! En fleurissant avant tout le monde, il dit qu'on sort enfin de l'hiver, et ça, ça soulage.
- La caillebotte, quand elle fleurit, signifie que les vacances de Pâques approchent. C'est important, les vacances.
- Caillebotte, c'est son vrai nom?
- Non. On l’appelle comme ça, car la fleur était utilisée dans le caillage du lait, pour faire les fromages.
- ça, c'est un cognassier. Au moment de son débourrage, quand ses bourgeons éclatent et ses feuilles sortent, il sera temps de planter les patates.
Et quand les perce-neiges fleurissent, c'est signe qu'il faut planter les oignons.
- Pas besoin de post-it pour te le rappeler.
- Tous les post-it sont dans la nature.
- La grande sauge des prés, c'est l'annonce de l'été, des foins, des cerises, des jours qui rallongent.
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Les moutons de Panurge. Allégorie. Les moutons de l’ignorance ont détalé devant l’esprit éclairé de la Renaissance. Tel est le vent nouveau qui souffle sur le seizième siècle. Un besoin d’idées neuves se fait sentir, à l’opposé des conceptions morales, esthétiques et religieuses du Moyen Âge finissant. Les voyages de Christophe Colomb, de Magellan nous ont décrassé la tête. La révolution copernicienne est en route, Ambroise Paré charcute les idées médicales périmées… et l’imprimerie ! L’imprimerie soudain ! Voilà que la diffusion des œuvres en est accrue. Là-dessus se pointe une nouvelle conception de l’homme : l’humanisme ! Un idéal de perfection humaine qui puise sa réflexion dans les textes de l’Antiquité grecque et romaine. L’homme est au centre de cette pensée. Il a soif et faim de savoir ! Et vu l’état de l’enseignement dans les universités de l’époque, complètement ringard, y’a du boulot ! C’est cet appétit de savoir qu’incarnent les géants optimistes de Rabelais : Pantagruel et Gargantua.
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Les bombes, c'est dépassé. Ce qui se fait aujourd'hui, c'est tirer des rafales dans les lieux publics pour toucher le plus de monde possible.
P. 107
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La "guerre" que la nature déclare régulièrement aux hommes, comme ils le prétendent.
Les hommes se prennent toujours pour des champions de la création comme de la destruction.
Parfois, la nature leur rappelle qu'elle était là avant, et qu'elle sait y faire.
(p. 103)
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Pour tenter de surmonter cette impuissance, il me faut revenir au commencement. Qu’est-ce que « l’esprit Charlie », pour moi ? C’est rire de l’absurdité de la vie, se marrer ensemble pour n’avoir peur de rien, et surtout pas de la mort.

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J’ai remarqué qu’en général, la critique s’acharne bien moins sur les tableaux vendus que sur les tableaux à vendre.
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J’ai la peau grasse car je ne mets jamais de crème de jour. Je suis maigre et pâle car je ne mange que des légumes oubliés bio. J’ai les seins plats car les prothèses mammaires donnent le cancer. J’ai les cheveux sales car les shampoings sont toxiques. J’ai mauvaise haleine car les tubes de dentifrice contiennent du bisphénol A. j’ai des rides contrariétés car, ne prenant pas la pilule, j’ai des règles douloureuses. Je suis d’humeur atone car mes hormones sont stables. Je suis 100% sans perturbateurs endocriniens. Je suis l’avenir. C’est à prendre ou à laisser.
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Nulle société ne peut être stable quand toute une catégorie de travailleurs travaille tous les jours, toute la journée avec le dégoût. Le corps est parfois épuisé, le soir, au sortir de l’usine, mais la pensée l’est toujours, et d’avantage. Un ouvrier ne peut rien s’approprier par la pensée dans l’usine. Les machines ne sont pas à lui ; il sert l’une ou l’autre selon qu’il en reçoit l’ordre. Il les sert, il ne s’en sert pas ; elles ne sont pas pour lui un moyen d’amener un morceau de métal à prendre une certaine forme, il est pour elles un moyen de leur amener des pièces en vue d’une opération dont il ignore le rapport avec celles qui précèdent et celles qui suivent. Il serait bon que chaque ouvrier voit, achevée, la chose à laquelle la fabrication de laquelle il a eu une part si minime soit-elle, et qu’on lui fasse saisir quelle part exactement il y a prise. Il faudrait que l’homme sache ce qu’il fait, mais si possible qu’il en perçoive l’usage, que, pour chacun, son propre travail soit un objet de contemplation. – Simone Weil (1909-1943)
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