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Critiques de Catherine Webb (486)
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Ma dernière lecture : La maison des jeux, tome 1 : Le Serpent de Claire North que je ne vous résumerai pas pour que vous ressentiez le même plaisir et la même surprise que moi en découvrant cette novella, la 36e parue dans la collection Une Heure Lumière chez Le Belial.



A propos de laquelle j'ai terriblement envie de vous donner mon avis tout de même...



Mais, avant, il faut que je vous parle de l'état d'esprit dans lequel je me suis procuré ce livre.



Il y a une bonne semaine, j'ai dû m'avouer une chose : je n'ai pas beaucoup de temps pour lire en ce moment. N'en déplaise aux jolis pavés dans mal PAL que j'ai commencé et que je peine à poursuivre. Et qui vont donc devoir encore attendre un peu...



En parallèle, j'ai vu passer des critiques sympathiques sur des textes courts et je me suis dit : pourquoi pas, même si, jusqu'à présent, je n'étais pas convaincue par le format de la novella que je considérais comme trop limité pour développer une histoire...



Je me suis procuré le roman de Claire North, séduite par l'idée d'une collection complète dans laquelle je pourrais piocher en cas de coups durs comme en ce moment...



Et finalement...



Passé la découverte du mode de narration qui m'a tenu un peu à distance au début, j'ai été réellement transportée par ce récit de 150 pages, qui a pour cadre la Venise du début du XVIIe siècle. Une intrigue efficace et prenante qui trouve la place pour laisser des éléments en suspens. Ce qui m'a poussée à acheter le tome 2 et 3 dans la foulée...



Me voilà donc réconciliée avec le format de la novella !



Plus qu'une chose à vous dire : "Jouez, et tous les mystères seront révélés."
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La Maison des jeux, tome 3 : Le Maître

Moins d’un siècle après Le Voleur, Le Maitre montre toute la dimension que peut prendre le Jeu. Argent vient de défier la Maitresse de la Maison des Jeux. Celle-ci est donc temporairement fermée alors que se joue Le Jeu Ultime de la Maison des Jeu. L’enjeu est la direction de la Maison des Jeux et de la Haute Loge, le plateau de jeu est le Monde, les pions sont innombrables et les dégâts collatéraux sans limite. Pas de temps imparti, la dernière partie a duré 40 ans, juste une partie d’échec : faire chuter le roi pour gagner la partie.Dans ce troisième tome, l’histoire est racontée à la première personne et nous suivons le meilleur joueur de la Maison : Argent contre la joueuse la plus puissante, celle qui décide, la Maitresse des Jeux. Un jeu à l’échelle planétaire où les pions sont un ministre, un général, la NSA ou un sénateur : démesure et grandeur pour faire tomber le roi de l’adversaire. Dans ce dernier tome, l’autrice met tous ses personnages sur le plateau et nous propose un final grandiose, à la hauteur de son récit intelligemment tissé.



Peut être moins extravagant dans son style que les précédents tomes, l’effet de surprise est passé, mais tout aussi captivant dans son déroulé, Le Maitre propose une intrigue très prenante tout offrant aux lecteurs beaucoup d’informations sur la Maison des Jeux et l’histoire de sa Maitresse. De bout en bout, cette novella m’a tenu en haleine et j’ai trouvé la fin juste excellente.



La trilogie de la Maison des Jeux se place parmi mes meilleures lectures de la collection Une Heure Lumière. J’ai été bluffée et totalement conquise par l’histoire que nous conte Claire North : c’est brillant et captivant. Une lecture coup de cœur de bout en bout que je vous recommande très chaudement.
Lien : https://chutmamanlit.fr/2023..
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La Maison des Jeux, tome 2 : Le voleur

Nous voici dans le tome 2 de la Maison des Jeux, intitulé « Le voleur ».



Pour rappel du contexte de l’histoire : la maison des jeux est un établissement mystérieux dans lequel nous pouvons trouver une basse loge où les joueurs se défient autour de jeux traditionnels (échecs, backgammon, tarot, majhong, etc) et misent de l’argent. Les plus habiles, les plus doués, sont conviés dans la haute loge, par la maîtresse des jeux, pour se défier autour de plateaux de jeux grandeur nature : la ville, le pays ou le monde entier devient le terrain des belligérances. Les mises sont également plus conséquentes : on y pari des années de vie, sa mémoire ou bien plus encore.



Nous sommes en 1938 en Thaïlande. Remy Burke et Abhik Lee sont des joueurs de la haute loge. Abhik va piéger un soir Remy, le faisant boire un peu plus que de raison, et va lui faire accepter une partie de cache-cache à l’échelle du pays. Remy a parié sa mémoire, Abhik 20 années de vie. Celui qui reste caché le plus longtemps gagne. Mais, … les cartes distribuées sont-elles bien équitables ?



Commence alors une vaste chasse à l’homme. Remy est le premier à se cacher.



Le lecteur est à nouveau pris à partie par l’auteure comme spectateur de cette course poursuite débridée.



Nous nous attachons bien vite au malheureux Remy qui commence sa partie avec une sacrée gueule de bois.



Nous sommes dans cet opus davantage dans un roman d’aventures que dans un roman fantastique. C’est haletant, empli de nombreuses surprises et de retournements de situation. Le rythme est effréné.



J’ai à nouveau beaucoup aimé cette lecture, j’ai pris plaisir à suivre Remy, à admirer sa détermination et sa force de volonté de s’en sortir par tous les moyens avec beaucoup d’ingéniosité.



J’ai également apprécié de retrouver par petites touches des personnages du premier volet de la série.



Je vous recommande vivement cet ouvrage, un conseil : prenez bien votre souffle avant d’en commencer la lecture : )

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La Maison des jeux, tome 3 : Le Maître

Conclusion de cette trilogie. Le maître se déroule de nos jours. Le joueur Argent a défié la Maîtresse de Jeu elle-même. C’est désormais le Grand Jeu, à côté duquel les jeux précédents semblent dérisoire. Le globe terrestre est désormais réduit aux dimensions d’un échiquier, à travers lequel Argent doit tracer sa voie s’il veut vaincre son adversaire. Ici, les deux protagonistes jouent pour le contrôle de la Maison des Jeux, et ont pour pièces non des personnes mais des armées entières, des factions, des organisations, des nations même. Le résultat de cette partie déterminera l’orientation du monde ; plus rien ne sera désormais comme avant…



Le maître se déroule sur un tout autre plan : ce n’est plus un jeu mais LE jeu. Le défi ultime, sur un plateau d’échecs qui n’est autre que le monde entier, dans notre période contemporaine. Les personnages ne font plus dans la dentelle, sortent l’artillerie lourde et nous offrent du grand spectacle. Une sorte de synthèse des deux premiers volumes, alliant ruse, tactique, stratégie d’un côté, et flair, instinct et… autre chose de l’autre. C’est parfois digne d’un film américain où ça pète de partout, mais c’est fichtrement prenant, jusqu’au dernier quart très blablateux mais pas moins passionnant.



On a donc dans cette trilogie trois jeux différents, et l’on pourrait penser que ça s’arrête là. Pourtant, il y a bien plusieurs fils rouges qui relient ces trois textes et créent un ensemble harmonieux. Ce dernier volume nous apporte le plus d’informations sur la Maison, sa Maîtresse en titre, et tous les enjeux qui en découlent.

En cela, Le maître est à la fois une sorte de synthèse des deux premiers volumes, un prolongement et un aboutissement de la trilogie. Ce dernier tome apporte également, en plus du recul et de la hauteur de vue sur ce plateau de jeu géant, une ouverture qui dépasse même la raison d’être de la Maison.



Le Maître révèle la construction d'ensemble de la Maison, faite de fils rouges, d'échos, de personnages récurrents, de réminiscences et de souvenirs, de promesses et de pactes qui ponctuent la série jusqu’à ce dernier volume, sorte de point d’orgue de la trilogie.



Ce dernier volume m’a également fait réaliser la manière avec laquelle tout était calculé d’avance. Par les personnages, certes; Argent étant particulièrement brillant dans sa capacité à envisager et calculer sur le long terme. Mais par l’autrice surtout, notamment pour construire tout ceci sur trois volumes et nous sortir de son chapeau de magicienne un Oiseau qui relance le jeu quand on pense que c’est fini.

La trilogie nous interroge sur les notions de libre-arbitre, liberté d’action et de choix. Les ficelles sont-elles tirées, comme l’écrivain démiurge sur son œuvre, par des puissances annexes et qui nous dépassent, qui nous sont inconnues ? Le maître est particulièrement perturbant pour cela, et formidablement bien réalisé, car il transforme notre quotidien en un jeu… et on tend, parfois, à se demander si ceux qui nous dirigent, ne considèrent pas tout cela comme un jeu également. Le rapprochement des deux est assez glaçant tant la vision ludique du Maître paraît presque crédible…



Enfin, j’ai particulièrement aimé le questionnement posé dans le dernier volume : le cœur, ou la raison ? La vie n’est-elle qu’un jeu de calculs, de statistiques, de raisonnement logique, ou répond-elle à des instincts plus primaires ? De quoi est fait l’être humain, et vers quel côté l’humanité doit-elle pencher pour subsister ? Faut-il d’ailleurs qu’elle penche, ou est-elle plutôt un jeu d’équilibre entre ces deux forces contraires ?

On comprend alors toute la raison de la création de La maison des jeux, mais aussi cela offre, a posteriori, un autre regard sur Le serpent et Le voleur.



Alors certes, ce dernier volume c'est du grand spectacle, ça pète de tous les côtés et ça a un effet très cinéma américain, jusqu'à un blabla final soporifique (mais pas inintéressant). C'est ce qui coûte une demi-étoile à ma note finale... Malgré tout, quel final ! J'ai adoré cette série que je trouve remarquablement ficelée, construite, pensée, jusqu'au bout.


Lien : https://zoeprendlaplume.fr/c..
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La Maison des jeux, tome 3 : Le Maître

En mars 2022 paraissait La Maison des jeux tome 1, le serpent, chez Le Bélial’ dans la collection Une Heure Lumière. C’était un titre un peu spécial, dans la mesure où il s’agissait du premier tome de la trilogie La Maison des Jeux, une série de novellas formée de trois récits indépendants mais subtilement liés entre eux. Dans ce premier opus, le lecteur faisait connaissance avec cette fameuse maison des jeux dans la Venise du XVIIe siècle, puis le second La maison des jeux 2 – Le voleur nous emmenait à Bangkok en1938. Le dernier tome, Le maître, vient de paraitre et propose à nouveau un saut dans le temps en situant son action de nos jours.



Au fur et à mesure des tomes, l’histoire prend de l’ampleur, gagne en intensité, en durée et en enjeux. Ce troisième tome nous fait entrer de plain pied dans le Grand Jeu. Exit les jeux familiaux ou jeux de carte ou d’apéro, cette fois il va y avoir du lourd, du très lourd, avec une partie de jeux qui dure des années avec un gain exceptionnel à la clé : La Maison des jeux. Pas seulement bien entendu, puisqu’à travers elle, on emporte les rênes de l’évolution du monde, la place tant enviée de maître/maîtresse des jeux, celui ou celle qui contrôle tout sans être forcément à l’abri des facéties de ses joueurs. Et celle d’Argent, que l’on a appris à connaitre précédemment, est de vouloir devenir calife à la place du calife en l’affrontant autour d’une partie d’échec dont le plateau est le monde, et dans laquelle les participants sont les rois à mettre en échec. Chacun dispose de plusieurs pièces, le gagnant doit abattre le roi adverse. Cependant, les moyens de chaque joueur ne sont pas les mêmes, autant financièrement qu’en terme de forces de pièces.



Cette fois la narration est à la première personne. On est au plus près du jeu qui se déroule, de sa fuite en avant pour échapper aux assauts du roi adverse, pour éviter la mort le narrateur parcourt le monde en essayant de se cacher. Il est pourtant prêt pour cette partie à laquelle il aspire depuis très longtemps, affutant ses armes, ses pièces, ses ressources tel le joueur aguerri qu’il est. Les pertes vont être nombreuses de chaque côté dans cet affrontement, en vies humaines, en ressources financières. Les pions sont variés: des ministres, des assassins ou de simples employés. Les ressources également: ordinateurs, téléphones ou millions. En excellent joueur, il faut savoir gérer tout ce dont on dispose au mieux et ne pas se laisser aller à l’émotion, rester concentré jusqu’au bout et garder à l’esprit que seul compte le Grand jeu.



Claire North est une joueuse exceptionnelle, une maîtresse reine qui joue avec ses lecteurs, leur fournissant des indices au fil de ses trois récits. Elle dispose d’une plume aiguisée, d’un sens de la caractérisation des personnages formidable, d’un grand sens de la construction narrative, d’un soucis du détail. Elle met toutes ses ressources au service d’une trilogie exceptionnelle, magistrale dans sa narration où elle n’oublie pas de façonner une atmosphère particulière, des personnages que l’on voit très peu mais très détaillés, des petits riens qui accrochent le lecteur et lui donnent envie de tourner les pages sans s’arrêter. Le maître ressemble pas mal au second tome pour l’aspect course effréné, mais il s’y ajoute des questionnements moraux, notamment sur le prix à payer, sur le fonctionnement du monde.



Le maître est ainsi une conclusion parfaite à cette série de La Maison des jeux. Claire North assemble toutes ses pièces pour nous offrir un récit parfaitement construit, intelligemment et finement brossé depuis le premier tome. En effet, les trois livres n’en forment qu’un seul avec trois histoires et époques différentes. Avec La Maison des jeux, l’autrice devient la maîtresse de la collection Une Heure Lumière, une série qu’il ne faut pas rater et si possible lire les trois à la suite pour en déceler toutes les subtilités.
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La Maison des Jeux, tome 2 : Le voleur

Deuxième volet de la trilogie consacrée à la Haute Loge, une maison de jeux où tout peut être misé, y compris des connaissances ou des années d'existence. Le premier tome se situait à Venise au XVIIème siècle, celui-ci effectue un bond de 300 ans pour nous plonger dans la Thaïlande de 1938. Remy Burke accepte une partie de cache-cache contre le très retors Abhik Lee, prêt à tout pour l'emporter. Déjà, Remy s'est fait piéger dans les grandes largeurs par son adversaire: éméché, il a accepté de mettre en jeu toute sa mémoire dans une partie de cache-cache à travers la Thaïlande. Un pays où il ne connait personne et où son apparence occidentale l'empêche de se dissimuler. Abhik Lee, de son côté, joue sur son territoire et dispose d'importants moyens pour l'emporter. Ce qui implique que la partie est faussée dès le départ. Dès lors pourquoi la Maison des Jeux, réputée pour sa neutralité, l'a-t-elle acceptée?

Deuxième roman court de Claire North sur ces "casinos" d'un genre très particuliers, LE VOLEUR débute de manière quelque peu longuette tandis que le héros déboussolé essaye de se cacher de son adversaire. Une partie déstabilisante, façon "étranger en terre étrangère", qui pose les bases d'un récit comme toujours sibyllin. Néanmoins, l'intrigue se met en place progressivement, au fil des rencontres du principal protagoniste avec d'autres joueurs. Il doit, en effet, impérativement trouver de l'aide pour espérer l'emporter face à son très déterminé adversaire.

Avec cette deuxième livraison, le lecteur en apprend un peu plus sur la Haute Loge, organisation qui régit la destinée du monde depuis des lustres. Mais l'auteur ne distille les informations qu'au compte-gouttes, gardant une large part de mystères sur les mécanismes de fonctionnement de cette Maison des Jeux. Les joueurs disposent de "cartes" qu'ils peuvent jouer aux moments opportuns et qui, généralement, représentent des individus susceptibles de leur apporter leur aide. Dès lors, l'Histoire se revisite de manière complotiste puisque la Maison des Jeux existe de tout temps et en tout lieu, influençant les événements du monde dans un but secret. Le premier tome adoptait le principe classique du candide: il suivait une nouvelle joueuse découvrant les bases de ces parties épiques, le second tome, également classiquement, nous place aux côtés d'un joueur expérimenté mais ici dépouillé de ses avantages. D'où un affrontement à la façon de David contre Goliath tandis qu'en coulisse la Haute Loge, soi-disant neutre, tire les ficelles et avance ses pions en vue, probablement, d'un champ de bataille planétaire à venir. Réponses (?) aux nombreuses questions en suspens dans le dernier volet…


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La Maison des Jeux, tome 2 : Le voleur

Après une première partie, Le Serpent, se déroulant dans la Venise du XVIIe siècle, la Maison des Jeux de Claire North nous entraîne désormais avec Le Voleur dans la Thaïlande de 1938, à l’heure où les empires coloniaux britanniques et français connaissent leur dernier souffle et où l’impérialisme japonais attise les tensions dans toute l’Asie du Sud-Est. Cette nouvelle partie voit s’affronter deux joueurs, Rémy Burke et Abhik Lee, dans une gigantesque partie de cache-cache à travers tout le pays. Mais cette partie est déséquilibrée dès le départ et derrière les deux joueurs s’en cachent d’autres et une partie encore plus grande et aux enjeux autrement plus colossaux qu’une où ne se jouent après tout que des vies et leurs souvenirs…

Si vous n’avez pas lu Le Serpent, vous pouvez toujours prendre le jeu en cours de route. Thene, la protagoniste de la première partie et un autre personnage y font leurs apparitions, mais l’histoire de Le Voleur se tient parfaitement toute seule. Avec toujours cette mise à distance du récit qui nous est narré par un observateur extérieur (qui se permet de commenter l’action des joueurs ou de nous livrer un aperçu du passé et du futur des gens qu’ils croisent), qui peut plaire ou rebuter. Même s’il semble que, dans ce volume, l’observateur ne soit pas si impartial qu’il y paraît et que l’on se surprend à essayer de deviner son identité. Là où dans Le Serpent, le principal intérêt de l’histoire était le portrait de Thene et la façon dont celle-ci s’affirmait à travers le jeu et la partie en cours ; ici, Rémy et Abhik sont presque secondaires. Ce qui marque le plus ce sont les rencontres faites par Rémy durant sa fuite, les différents portraits d’une Thaïlande oubliée et correspondant pourtant si bien à ce que notre imaginaire occidental en devine. Avec pour ma part, une mention spéciale pour Fon et le vieux pêcheur. Notons d’ailleurs en passant un portrait au vitriol du colon britannique raciste et condescendant avec le couple dans le train dégouté par l’apparition d’un joueur (lui aussi britannique, mais cachant son identité). L’autre attrait à mes yeux du Voleur est de lever un peu plus le voile sur le fonctionnement de la Maison des Jeux et sur les règles qui président à son fonctionnement. Et du coup, je serais présente en 2023 pour la troisième — et dernière ? — partie au sein de cette Maison des Jeux.
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Rendez-vous immanquable, cette nouvelle sortie de la collection "Une heure lumière" a été une très grosse surprise.



Premier volume d'une trilogie "La maison des jeux", "Le Serpent" est nous plonge au cœur d'un jeu de plateau grandeur nature, de coups bats stratégiques, sous le regard de la mystérieuse et mystique Maison des jeux. La partie est tout simplement palpitante, on ne peut pas s'arrêter tant on veut connaître le prochain coup, la finalité de cette partie.



Le narrateur nous conte cette histoire, conscient d'être un observateur extérieur omniscient et nous invite à l'accompagner dans ses observation. Nous sommes des joueurs observant l'échiquier d'une petite partie dans la grande.



Petit coup de coeur, "Le Serpent - La maison des jeux" est une excellente lecture ! Je serais pour suivre le prochain jeux et surtout découvrir les œuvres de Claire North !
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Les quinze premières vies d'Harry August

On se retrouve aujourd’hui avec Les quinze premières vies d’Harry August, un roman de science-fiction de Claire North, alias Catherine Webb ou encore Kate Griffin, que j’ai écouté en livre audio aux éditions Hardigan. Autant le dire tout de suite, je n’ai pas accroché à l’interprétation de Richard Andrieux, lequel emploie souvent des mots qui ne sont pas les bons mais ne se corrige pas, espérant du lecteur qu’il ne soit pas assez attentif pour s’en apercevoir. Raté, rien de tel pour m’agacer et me tirer de l’intrigue !



Mais revenons au roman, puisque c’est ce qui nous intéresse ici. Harry August est immortel. Enfin, d’une certaine façon. Ce n’est pas tant qu’il ne peut pas mourir, c’est que lorsqu’il meurt, sa vie recommence à son point de départ, c’est-à-dire sa naissance. Et cela fait quinze vies que cela dure ! Sauf que cette fois, une petite fille lui annonce, sur son lit de mort, que la fin du monde est proche et qu’il doit agir. Harry se lance dès lors dans une entreprise dangereuse pour sauver le monde.



De la même autrice, j’avais adoré il y a peu La soudaine apparition de Hope Arden et j’espérais le même engouement. Dès le départ, je me suis attachée à Harry, un héros assez atypique, qui passe beaucoup de temps à s’interroger sur ce qui lui arrive et pourquoi. Il est assez touchant dans sa quête, ses questions, et heureusement car c’est le seul personnage auquel l’autrice s’intéresse vraiment, les autres ne faisant que passer et repasser au fil des différentes vies de Harry.



Malheureusement, j’ai trouvé l’histoire un peu laborieuse. Les thématiques sont pourtant intéressantes, notamment le fait que tout changement dans l’existence de Harry peut avoir d’énormes conséquences sur le futur, c’est d’ailleurs tout le sujet du livre. Mais Claire North se permet beaucoup de digressions qui se transforment en longueurs et plombent le récit. Et puis au bout de quinze vies, les choses finissent par devenir redondantes, forcément. D’autant plus que la chronologie n’est pas linéaire et qu’on a parfois un peu de mal à s’y retrouver, surtout en audio.



Au final, une écoute qui me laisse un sentiment mitigé. J’ai apprécié le point de départ de cette histoire, ainsi que les thèmes abordés au cours du récit, et je me suis attachée au héros sans trop de mal. J'ai aimé le final aussi. Malgré tout, trop de longueurs m’ont un peu découragée et j’ai mis beaucoup de temps à en venir à bout. En outre, je n’ai pas accroché à l’interprétation de Richard Andrieux et je crois que je ferai désormais plus attention à l’identité du lecteur dans mon choix de livre audio. Une curiosité un brin décevante.
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Les quinze premières vies d'Harry August

Comme cette lecture fut laborieuse. J'avais acheté ce roman sur un coup de tête, dans une solderie de ma ville. Le résumé en quatrième de couv' me plaisait bien, j'allais sans aucun doute passer un moment agréable. Voyage dans le temps, vies multiples, le combo parfait entre Retour vers le futur et Un jour sans fin. Et ? Ben non



J'ai eu beaucoup de mal à comprendre où l'auteure voulait en venir, trouvant les chapitres confus et le tout indigeste. On passe d'une vie à l'autre, pour ne pas dire du coq à l'âne, sans aucune logique, en tout cas pas pour moi. J'ai cru abandonner puis j'ai persévéré. Heureusement, la seconde moitié est beaucoup plus logique et palpitante, s'apparentant davantage à une sorte de thriller. Mais ce ne fut pas suffisant pour rattraper le tout.



En résumé, un roman dont l'action est longue à démarrer et pour lequel je suis restée à quai.

J'ai mis du temps à le lire (pour ce genre d'ouvrage que je dévore habituellement) mais je crois, par contre, que je l'oublierai vite.





Challenge Jeu de l'oie (5ème partie)

Challenge des 7 familles
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Les quinze premières vies d'Harry August

Malgré quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé ce roman dont l'idée de base est géniale et très originale.



J'ai eu un peu de mal, par moments, avec les repères temporels, car le récit n'avance pas de façon linéaire. Le héros raconte ses quinze vies, mais pas de façon totalement chronologique. Il y a des retours en arrière très fréquents, et il faut bien suivre. Heureusement, le narrateur nous précise toujours de quelle vie il parle.



Malgré cela, l'histoire suit quand même une trame logique, avec un fil conducteur qui fait que l'intrigue n'est pas du tout décousue et avance clairement vers sa conclusion. Pour cela, je salue le formidable travail de l'auteure, car cela n'a pas dû être facile.



Je me suis beaucoup attachée au personnage principal et même à son "ami/ennemi" (lire le livre pour comprendre), ce qui est, encore une fois, très fort de la part de l'auteure, puisqu'elle arrive à nous faire apprécier (de façon relative, quand même) un personnage qui fera des choses horribles au cours de l'histoire.



Mais ce que j'ai le plus aimé, c'est comment ce roman fait réfléchir le lecteur sur les conséquences du progrès à outrance sur la planète, et surtout sur les responsabilités des Hommes, et sur ce que nous ferions si nous connaissions l'avenir et avions le pouvoir de le modifier. Faudrait-il intervenir, au risque de causer plus de dégâts encore, ou laisser les choses suivre leur cours, aussi difficile que cela puisse être quand on sait ce qu'il va arriver. C'est la grande question que pose ce roman, au final, et j'ai trouvé qu'elle était abordée de façon très subtile et intelligente, et pas du tout militante.



Par conséquent je suis très heureuse d'avoir lu ce roman, et j'ai hâte de me plonger dans les autres titres de l'auteure.
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Les quinze premières vies d'Harry August

Harry August a plus de mille ans mais ce n'est pas un immortel. La première vie de Harry a été tout à fait banale, il est née en Angleterre le 31 décembre 1919 et meurt dans les années 90. Le choc est grand quand il naît à nouveau dans des conditions identiques. Tellement grand que sa santé mentale ne tient pas le coups quand les souvenirs de sa vie antérieure reviennent le hanté au alentour de ses 6 ans. Après sa deuxième mort, il comprend qu'il vit et meurt en boucle.



Ses vies se succèdent jusqu'au jours où, âgé, à l'article de la mort, une petite fille se présente et lui apporte un message du futur. L'apocalypse est inévitable mais à chaque boucle elle se rapproche un peu plus de l'époque moderne. Que ou plutôt qui peut provoquer un tel bouleversement dans l'histoire qui doit rester linéaire?



L'intrigue quasi-policière nous tient en haleine mais le plus intéressant reste la mise en place de réalités potentielles dans notre époque moderne. Le « et si ? » son infinité de possibilité, n'importe quel action peut engendrer par ricochet une modification du future.



Même si revivre sa vie en boucle est un concept devenu classique en science-fiction, l'univers de Claire North permet aux individus pris dans leur boucle de faire des choix totalement différents d'une vie à l'autre. Et apparemment plus on vie longtemps, plus on a de questions, les vies d'Harry sont donc qu'une seule et immense quête initiatique. C'est aussi l'occasion pour nous de revivre les événements importants du XX° siècle en grosse ligne pour certains ou anecdotique pour d'autres.



Ce livre n'est pas forcément destiné à un public amateur de S-F, je pense qu'il peut autant plaire au fan de Black-out de Connie Willis, qu'au lecteur de roman contemporain tel 1Q84 de Haruki Murakami. En tout cas se fut une bonne expérience de lecture et je le recommande. Pas besoin d'avoir de grosse connaissance en physique pour lire ce livre a contrario de Prisonniers du temps de Michael Crichton ou il faut avoir bac+8 pour piger les 40 pages d'explications quantiques. Ici un simple visionnage régulier de Big Bang Theory suffit pour comprendre la possibilité(théorique) de ces boucles temporelles.



Je tiens à remercier les Editions Milady et l'opération Masse Critique de Babélio pour la découverte de cette oeuvre originale et atypique .


Lien : http://librairesdelespace.bl..
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Les quinze premières vies d'Harry August

Un roman surprenant à plusieurs points de vue.



Un personnage émouvant nous raconte ses différentes vies, avec ses réussites et ses échecs, sa découverte de sa condition d'immortel face aux linéaires que nous sommes. Renaître et revivre constamment la même vie, n'est pas forcément un cadeau, ainsi qu'il le montre très bien. Et puis, changer quoi que ce soit dans la nouvelle vie entraîne des conséquences parfois inattendues.



Une imagination incroyable de l'auteur, qu'il lui a tout de même fallu structurer pour rendre l'histoire crédible et cohérente, mais pas trop pour que lecteur ne se lasse pas, ce qui n'empêche pas ce dernier d'envisager la foule de possibles qui s'ouvrent dans le cas d'une renaissance perpétuelle !



Une période historique intéressante (Harry est né en 1919) du point de vue géopolitique, technologique..., un voyage dans le temps et dans l'espace qui donne parfois le tournis, mais que le style de l'auteur nous permet de suivre avec plaisir, car il y a à la fois de l'action et de la réflexion, voire de l'introspection.



En bref, une belle réussite, que je vous recommande !
Lien : http://la-clef-des-mots-e.mo..
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Les quinze premières vies d'Harry August

Tel le phénix, il renaît de ses cendres…



Il ne s’agit pas ici de combustion spontanée, mais bien du principe de résurrection. En clair, revenir à la vie. Et ce, toujours à la même époque. Ce qui confère à la personne concernée une longévité quasi éternelle en plus d’un coup de bol monstrueux.



Quelle veine a Harry August — comme tous les Kalachakras (déf. : roue du temps, cycle temporel) de sa communauté, càd ceux qui ont une vie circulaire ; contrairement à nous simple mortel à la ligne de vie extrêmement droite, raide, fragile et trop courte – de vivre un fantasme ancestral.



« Et si je pouvais tout reprendre à zéro – en me souvenant de mes vies précédentes, que ferais-je ? » Une quête vers le savoir absolu. Sans limites de temps. Jackpot ?



Oui ou non, imaginez que vous auriez la possibilité de répondre à une autre question, à partir de laquelle une infinité d’autres découleraient, tout aussi vastes que majeures :



Quel est l’intérêt de toutes choses ? Est-ce que tout cela – nos vies, les connaissances, les joies, les peines, la richesse, le pouvoir – a un sens ? D’où venons-nous ? Et inévitablement : Pourquoi ?



Cette histoire relate les péripéties d’Harry August (il y a une chorale de personnages, cependant Harry reste le plus imposant) à travers un siècle difficile. Le XXe et ses crises géopolitiques riches en conséquence désastreuses ainsi que ses développements scientifiques, ses révolutions politiques, industrielles et économiques. Un roman que j'ai classé dans la catégorie fantastique à cause du phénomène extraordinaire, hors du commun, à la limite paranormal. Je suis même tenté d'ajouter qu'il est aussi une uchronie car ,quelque part, on découvre une réécriture de l'histoire... Une uchronie fantastique donc.



La fin du monde semble inévitable et Harry – avec, en partie, le soutien d’un cercle occulte, le cercle Cornus, qui regroupe d’autres membres comme lui – oriente ses vies dans ce sens. Ce dilemme constant planant au-dessus de lui : peut-on changer le monde afin de parer à un cataclysme irréversible ?

Avoir le temps de se poser des questions ne rend pas tout plus simple. Il pourrait sombrer dans une symphonie des spectres (cf John Gardner) phénoménale et devenir un moralisateur acerbe dans le but de conscientiser le peuple peut-être, mais surtout dans le but de comprendre qui il est. Un programme chargée, n’est-ce pas ?



L’auteure avait de quoi alimenter les souvenirs de son personnage principal. Même si la tentation était forte, Claire North a pu tempérer, rester pointilleuse sans nous noyer dans un tsunami informatif. L’exemple d’Harry qui tient un discours riche (il raconte son histoire) et participe à des dialogues très précis, technique parfois ; il ne faut pas oublier que c’est la parole d’un individu qui a accumulé des siècles de connaissances. Donc l’usage de la densité s’impose d’elle-même si le contexte invite des individus identiques à converser sur des théories universelles.



Un livre vaste, très inventif, astucieux et d’une grande érudition. Une pâte composée de tous genres. Une écriture polyvalente. Incroyable maîtrise du contexte avec ses interactions complexes et ses ramifications maîtrisées – elles peuvent être aussi nombreuses que les étoiles suspendues au-dessus de vos têtes un soir d’été. Par conséquent, l’histoire globale reste crédible. Attaché à ce veinard, j’espère entendre encore parler d’Harry August car c’est vrai, des questions subsistent !

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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Le Serpent, premier tome de la trilogie La Maison des Jeux de Claire North (ou Catherine Webb) est un court roman à l'écriture impeccable et à la présentation soignée.



Une novella à la narration atypique avec un narrateur observateur invisible qui nous prend à parti ; au concept intriguant et original, celui d'une maison des jeux où la Basse Loge est réservée aux simples parties d'échecs, de dès ou de dames, quand la Haute Loge est l'antre de jeux bien plus... sophistiqués et dangereux. Et où la politique vénitienne n'est rien de plus qu'un Tarot grandeur nature...



Je me suis régalée avec ce petit livre, même si la lecture est un peu complexe quand on ne lit pas ce roman d'une seule traite. J'ai adoré Thene, héroïne brimée par un mari alcoolique, accro aux jeux et endetté qui cherche à reconquérir sa liberté et sa vie.
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La Maison des jeux, tome 3 : Le Maître

Comment ça, j'ai oublié de faire une critique du tome 3 de La Maison des jeux ! Honte sur moi. Surtout que c'était une bonne lecture, alors je ne sais pas ce que j'ai fait. Bref.



Je me suis plongé dans le dernier tome de cette trilogie avec grand plaisir, les enjeux étant nettement supérieurs à ceux des deux premiers tomes, j'avais très envie de savoir comment tout cela allait se dérouler.



Dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment de lecture. Le jeu est très prenant, et l'on retrouve des éléments du premier et du deuxième tome, ce qui est plaisant, mais qui, en même temps, donne une petite impression de déjà-vu, qui peut-être joue dans le ressenti global.



Egalement, j'ai trouvé la fin trop vague pour me convaincre vraiment.



Voilà donc ce qui m'emmène à mettre la note de 4/5, c'était un très bon moment de lecture, j'ai adoré découvrir cette trilogie, une fin peut-être en deçà du reste, mais qui mérite amplement d'être lu.
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Sweet Harmony

Trop long, et un personnage central trop caricatural qui affaiblit le propos.



Cette novella d'environ cent-cinquante pages aurait fait une excellente nouvelle d'une vingtaine de pages au plus. Elle se fonde sur une unique idée, et est construite sur une alternance de chapitres au présent et d'analepses. Malheureusement, dès la fin du troisième chapitre (sur trente-cinq), on a compris "comment on a pu en arriver là", et malgré toute la qualité de l'écriture de Claire North, on finit par s'ennuyer un peu à la lecture des choix malheureux, pour ne pas dire stupides, de l'héroïne. Car il faut bien dire que cette pauvre Harmony fait systématiquement les mauvais choix de vie dans tous les domaines ou presque, avec une constance qui force l'admiration -- et donc, génère rapidement une forme d'ennui. On a plus souvent envie de la secouer que de la plaindre, on est confondu devant sa naïveté qui tourne parfois à la bêtise pure et simple, au point que le propos du récit en est affaibli : bien sûr, les marchands d'un illusoire bonheur fabriqué et leurs associés de l'argent facile et du crédit à la consommation passent sans état d'âme du prédateur au charognard. Mais Harmony, qui devrait n'être qu'une victime consentante comme nous le sommes tous à des degrés divers, acquiert rapidement le statut de pauvre gourde qui mérite plus ou moins ce qui lui arrive. Dommage, vraiment dommage, car il ne fait aucun doute que le comportement des prédateurs susnommés n'est, lui, pas exagéré.



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Sweet Harmony

Sweet Harmony est une très bonne novella qui interroge les faux-semblants, les préjugés et la société du paraître dans un récit d’anticipation qui va au-delà de ce qu’il semble proposer de prime abord. Le récit se dévore sans peine grâce à une construction en aller-retour passé-présent qui nous permet de déconstruire nous aussi nos idées reçues.



Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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84K

L'histoire en quelques mots: nous nous retrouvons dans une Angleterre dystopique où nous suivons Théo, qui travaille au Bureau d'audit des crimes. Son job consiste à évaluer le prix de chaque personne assassinée. Et il y en a beaucoup, des personnes assassinées, puisqu'il suffit au tueur de payer le prix «juste» pour s'en sortir. Le prix est calculé en fonction de ce qu'apportait la personne défunte à la société. Donc si vous étiez plutôt paumé et fauché, votre mort ne coûtera pas si cher à la personne qui vous a tué.



J'ai trouvé l'idée de ce roman très intéressante, et j'ai aimé m'y plonger. J'ai très vite été surprise par le style d'écriture... il y a beaucoup de phrases «pas finies», donc sans point, ou composées uniquement de un, deux ou quelques mots, puis des retours à la ligne...



Dans un premier temps, cela m'a plu car pour moi, ce côté perturbé et «brouillon» de la lecture reflétait l'état d'esprit de Théo, qui se questionnait sur sa vie, et sur l'éthique de son travail. Au fur et à mesure de l'histoire, alors que Théo se positionne de plus en plus et voit plus clair dans ses désirs, j'aurais espéré que le style d'écriture devienne également plus clair, ce qui aurait, à mon goût, contribué à soutenir l'histoire plutôt qu'à la complexifier.



Mais ça n'a pas été le cas. Et c'est vrai que je me suis dépêchée de finir ce livre d'une part parce que je tenais à savoir la fin, mais aussi parce que réellement, cette écriture là me prenait la tête.



A noter encore que l'histoire se déroule dans deux temporalités, et que nous passons de l'une à l'autre parfois d'une phrase (ou d'une «non phrase») à l'autre. Donc ce n'est pas exactement une lecture fluide.



Pour cette raison, ce n'est pas un livre que je pourrais conseiller, quand bien même j'ai eu un certain plaisir à le lire.
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House of Odysseus

C'est avec grand plaisir que j'ai dévoré ce second et dernier (normalement) tome du Chant de Penelope de Claire North !



Ce deuxième volume n'est pas narré par Hera, mais par Aphrodite, la déesse de l'amour elle-même. Si ce choix paraît étrange de prime abord, il s'avère finalement judicieux et amène une narration que j'ai trouvée encore plus réussie que celle du premier tome.



Maintenant que nous connaissons déjà une bonne partie des personnes et que nous avons pu nous attacher à eux (ou les détester), il est plus facile d'amener l'action et tout s'enclenche de façon plus fluide encore que dans l'opus précédent.



Elektra et Orestes (ou Electre et Oreste en français j'imagine, pardon je l'ai lu en version originale) sont de retour pour compliquer encore une fois le quotidien déjà bien rempli de Penelope, la reine qui attend.



Mais cette fois-ci, les enfants Atride semblent être non plus les méchants du récit, mais des victimes...

Après avoir connu leur mère, nous allons découvrir la fameuse Hélène (celle par qui le monde fut brisé) et son mari Menelas, frère cadet d'Agamemnon.

Grâce à son écriture à la fois intelligente et si agréable à lire, Claire North ne perd pas de temps et réalise une intrigue bien ficelée, dont on peut deviner la fin mais qui nous tord quand même les boyaux d'inquiétude pour nos personnages favoris. Sa façon d'écrire Hélène, par exemple, est malin et aucun personnage n'est vraiment celui qu'il semble (c'est une leçon du premier volume et ce sera encore le cas ici).



Si vous avez aimé le premier volume, ne manquez pas la conclusion formidable de ce diptyque, encore meilleure pour moi que le précédent !
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Scanie, avril 1992. Louise Akerblom, agente immobilière et jeune mère de famille, disparaît dans des conditions mystérieuses. Pendant ce temps, en Afrique du Sud, un groupe d'Afrikaners fanatiques prépare avec soin un attentat contre une importante figure politique. Quelques jours plus tard, le corps de Louise, le front troué d'une balle, est repêché dans un puits. L'inspecteur Wallander et son équipe enquêtent. Henning Mankell

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