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Critiques de Catherine Webb (486)
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Le chant des déesses, tome 1 : Pénélope, Reine ..

C’est un abandon pour moi après une vraie bataille intérieure pour essayer de le finir.

J’ai trouvé que ce livre était extrêmement mauvais. De ma petite expérience de lectrice, c’est sans doute l’ouvrage le plus médiocre que j’ai eu l’occasion de lire. Je ne l’ai tellement pas aimé que je ne sais même pas par où commencer.

Il y a bien des livres que je n’ai pas finis car je n’aimais pas l’écriture, ou l’histoire, mais où je pouvais quand même reconnaître un certain talent de l’auteur. Seulement je n’y étais pas sensible.



Ici, j’ai l’impression que n’importe qui aurait pu faire mieux, ou pareil sans même être écrivain. Je me demande même si des personnes ont apprécié cet ouvrage.



Le fond d’abord. Il n’y a pas vraiment d’histoire, ou d’événement qui fait avancer le récit. J’ai lu près de 200 pages et il ne se passe rien. On est complètement noyé dans la masse de personnages qui ne sont tellement pas développés qu’on ne les distingue pas les uns des autres. On ne sait pas vraiment où l’auteur veut nous amener. On n’est pas tenu en haleine, on ne développe aucune sympathie pour aucun des personnages tellement ils sont vides et inintéressants.



La forme reste encore le pire défaut du livre. La lecture a été une réelle épreuve. Je ne sais pas si cela tient à l’écriture de base, ou à la traduction, mais rien n’allait. Des tournures de phrase improbables qui rendent le récit tout sauf réaliste. Nous sommes dans un univers mythologique, dans un royaume, cela devrait être bien écrit, poétique. Au lieu de cela, les dialogues sont vulgaires, les phrases mal construites, les réflexions de la déesse Hera (narratrice) nous empêchent d’avoir un récit neutre. Au lieu de cela nous sommes parasités par des commentaires dignes de la cour de récréation.



Exemple de la vulgarité de l’ouvrage : « - Peut-être parce que cette main, elle l'avait si profond dans le cul d'un poète que c'est un miracle qu'il ait pu parler sans que ses doigts lui sortent par la bouche. » Sans compter les « ma chérie » d’Hera pour parler des protagonistes, comme si elles étaient copines et qu’on était au 21eme siècle dans une mauvaise série pour ado…



Je suis extrêmement déçue, moi qui adore les récits mythologiques je m’attendais à être plongée dans un univers fantastique, avec de la hauteur, mature. Au lieu de cela, on a un livre qui coûte cher, mal écrit, et on a l’impression d’être dans le PMU du coin…



Gardez votre argent, et épargnez-vous le supplice de cette lecture.
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

« Le jeu […] est celui des Rois. A l’intérieur de ces coffrets, vous trouverez des pièces qu’il vous sera loisible de déployer. Chaque pièce représente une personne, quelque part dans la ville, que ses actes inconsidérés, des paris, des dettes ou une ambition mal placée, ont rendu redevable envers cette maison. »



Cela vous donne un petit peu l’ambiance de ce premier tome (et probablement de cette trilogie) dont j’ai beaucoup entendu parler et qui me tentait énormément. Je ne vais pas tourner autour du pot, j’ai passé un très bon moment aux côtés de Thene, cette femme au grand potentiel, brimée par son mari.



Je dois avouer que cela me change de mes lectures habituelles. Ici, peu voire pas de combats physiques je dirai mais plutôt des joutes intellectuelles dans un jeu à taille réelle mêlant échecs et tarot. Les pièces et les atouts, vous l’aurez compris, sont des personnages qui sont redevables à la Maîtresse des Jeux et qui seront mis à disposition des quatre joueurs qui s’affronteront (et dont Thene fait partie). La narration à la troisième personne (comme si nous étions dans la peau des observateurs) est très originale et renforce ce sentiment d’être spectateur du jeu. Le suspense est à son comble du début à la fin et l’autrice remporte haut la main ce challenge. La seule petite difficulté résidait parfois dans l’introduction de multiples personnages en un temps très court. Tout était vite rattrapé grâce à des scènes dédiées à Thene et à « ses pions ».



Thene est vraiment la figure centrale de cette novella et c’est tant mieux. Elle fait preuve d’un grand courage durant les premières pages pour se révéler être pleine de potentiel. Tout en gardant la tête sur les épaules, elle parvient à jouer des coudes dans la court des grands, celle où l’on met en jeu une partie de soi-même: son talent, sa vue et même des années de vie. C’est d’ailleurs sur une très belle fin ouverte que se conclut ce premier tome et donne l’ampleur de ce jeu qui ne se limite probablement pas à la ville de Venise au 17ème siècle.



Je n’hésiterai donc pas très longtemps avant de me lancer sur la suite. Une lecture qui se boit comme du petit lait.
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La Maison des jeux, tome 3 : Le Maître

Le Maître, conclusion de la trilogie, La Maison des Jeux, porte magistralement son titre. Ces trois romans nous transportent dans un monde parallèle, où le temps s’écoule au rythme d’un sablier dont chaque graine résonne de manière unique, sensation d’un battement de ceour pris dans les vertiges du jeu. Un jeu dont les dés sont pipés, l’échiquier notre monde, les pions – à l’image de la vie – nous tous dans une vaste comédie aux enjeux au-delà de toute attente, car c’est le concept primordial qui s’y joue, l’ humanité. Prenant, saisissant, ce dernier volet nous transporte avec une fièvre certaine, pour nous jeter lors de la chute sur une rive inattendue, les yeux brillants, le souffle retenu depuis bien trop longtemps, le palpitant en émoi,…



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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Marc Alyn dans son livre sobrement intitulé "Venise, démons et merveilles" écrit :

Peu à peu, le puzzle se complète et nous voyons apparaître ce qui était dissimulé ou que notre regard se refusait à percevoir. À quoi rêvaient les constructeurs cachés en élaborant ces liturgies d’ombre, à la fois cosmologie ésotérique et numérologie du demi-sommeil ? Avec ses obélisque dressés jusqu’aux faîtes et ses trompe-l’œil si spacieux qu’un ange s’y perdrait, Venise tient du labyrinthe et de l’échiquier. Seuls les revenants endurcis se déplacent à l’aise sur ces cases de mandala communiquant avec des univers virtuels accessibles uniquement par le pouvoir de l’imaginaire.



Lecture entamée de concert avec ce tome 1 de la trilogie "La Maison des jeux" , qui a été mis sur mon chemin littéraire par une somptueuse critique.

Cette critique mettait en exergue 3 mots beau, réjouissant et brillant. J'ajouterai intriguant et envoûtant.



Quand on y pense c'est fou le nombre d'expressions qui font référence au jeu sans forcément que l'on s'en rende compte :

L'échiquier politique ;

Jouer sa vie sur un coup de dés ;

Faire le jeu d'untel, entrer dans le jeu d'untel,

Être sous la coupe de quelqu'un ;

Damer le pion et j'en passe.



Le choix de Venise est propice à ce premier titre, cité des mystères, aux personnages qui se dissimulent derrière un masque est-ce pour mieux cacher son jeu ?

Dans quelle autre ville placer une telle intrigue. Tant elle paraît simple et abordable comme l'est cette ville. Mais tant elle est multiple, complexe et insaisissable.



Multiple car de prime abord car

"Il a toujours existé des maisons où se pratiquent des jeux, mais ceci n’est pas un vulgaire tripot, pas un établissement où l’on jette des dés ou abat des cartes sur une table. Oh, certes, si tel est le dérivatif que vous cherchez, vous pouvez jouer dans le cadre de la Basse Loge avec les hommes de peu, ceux qui ne misent qu’argent et fierté. Mais si vous êtes assez doué — si vous avez la volonté de gagner —, franchissez donc les portes d’argent qui mènent au lieu élevé où nous autres, âmes antiques et joueurs madrés, déposons nos enjeux de vie et de sang, de vue et d’âme. Je pourrais vous parler des parties que j’ai jouées — des châteaux que j’ai pris et tenus, sept mille hommes sous mes ordres pour protéger de mon adversaire un drapeau ! Des rois que j’ai hissés sur le trône ou renversés, des monuments  que j’ai érigés, des risques que j’ai courus sur les marchés financiers, propulsant le joueur que j’étais vers un monopole du pétrole, du bois, du fer, des hommes. Des meurtriers que j’ai poursuivis et des occasions où j’ai été traqué ; des courses que j’ai entreprises à travers le monde, vingt hommes d’équipage et une unique caravelle sous mon commandement, des pièces ou des hommes étranges que j’ai joués pour obtenir la victoire." (citation extraite du tome 2).



Complexe car on est libre d'y voir un simple jeu de pouvoir, imbriqué dans d'autres jeux échecs ou tarots où selon le moment auquel le coup sera joué, l'issue ne sera pas la même. Les mises ne sont pas les mêmes, les capacités requises ne sont pas le mêmes.

Il semble exister plusieurs tiroirs, plusieurs compartiments un peu comme la vie elle-même. Doit-on voir dans ce jeu une dimension plus philosophique qu'il n'y paraît ?



Certains passages sont juste magnifiques et intriguant s à souhait :

" Pourtant, retournons-nous. Qu’y a-t-il à présent là qui ne représente un menace ? Les ruelles trop sombres, les murs trop rapprochés, l’eau qui vous èche les pieds, affamée, assoiffée de sang. Combien d’os ont-ils été dépouillés de toute chair par les poissons aux larges yeux qui échappent aux asticots et à la canne à pêche pour se gorger en de plus verts pâturages ? Combien des corbeaux nichant dans les plus hautes tours ont-ils, lors d’une nuit d’hiver gelée, fondu du ciel pour arracher un œil fixe à un cadavre qui, le lendemain, n’aura pas de nom à inscrire sur sa pierre tombale ? Beauté et sang : le sang sublime-t-il la beauté ? La peau est-elle plus pâle lorsqu’elle est inondée de rouge ? Ou est-ce le sang lui-même qui est beau : les hommes flamboient sans aucun doute d’autant plus fort lorsqu’ils savent risquer d’être noyés le lendemain.





Insaisissable comme l'est Venise

Venise est un joyau de contradictions. Installés au bord de la lagune, vous  et moi, nous observons le clair de lune plissé sur les eaux, sous un ciel piqueté d’étoiles. Comme les craquements des bateaux parviennent à nos oreilles, le parfum des poissons qui rissolent dans la poêle à nos narines, comme nous entendons les rires lointains et sentons la chaleur qui s’échappe d’une porte ouverte, nous comprenons que cette belle cité est sans conteste le paradis, et nous nous émerveillons de la grandeur des œuvres humaines."

Une véritable ode aux sens, ne serait-ce pas un clé de lecture également les sens aux aguets pour donner un sens à ce jeu ?

Et puis il y cette combinaison échecs/tarot.

Les échecs synonyme de stratégie, de réflexion, d'anticipation. Ce rois de Jeux et jeux de Rois...

Le tarot et ses cartes aux figures symboliques, qui en fonction de leur tirage n'ont pas la même interprétation, le même signification. Ces cartes tirées au hasard qui s'expriment par des allégories qu'il faut ou connaître ou déchiffrer...



Et puis enfin ces narrateurs invisibles ne s'agit-il pas, d'anges comme y fait référence Marc Alyn :

"Le premier miracle de Venise, c’est la multiplication des anges. Ils vous attendent dans la pénombre des chapelles ou vous épient depuis les corniches des palais, acrobates au sourire de chat soupesant un oiseau. L’œil en voit de toutes les couleurs, l’oreille capte à foison vocalises et roulades modulées par le chœur innombrable des anges musiciens qui vont et viennent à leur guise dans l’air de la plus mélodieuse des cités."



En tout cas ce livre fut une très belle découverte, qui s'est enchaînée par la lecture su second tome, et une attente du troisième afin d'y trouver les clefs. Certainement par une relecture globale.

" Mais la vérité la plus terrible est peut-être la suivante : dans une cité aussi soumise aux marées que Venise, il est simplement trop difficile de trouver amour, loyauté et vérité ; on investit donc son cœur en d’autres vertus — passion, beauté, poésie et chanson —, en s’imaginant les ombres de la première aussi grandioses que l’amour lui-même."



Pour y trouver peut-être des réponses, à moins que le pion soit le lecteur... Et que le lecteur ne soit le pion sur l'échiquier de la vie...

Une chose est sûre dans ce premier volume on y trouve passion, poésie et beauté

Et ce livre fut le fruit d'une triple résonance : une critique, un livre sur Venise en cours, deux perles qui ne font qu'une sur un collier littéraire qui s'étoffe au fil du temps...
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La Maison des Jeux, tome 2 : Le voleur

Retour à La Maison des Jeux avec le deuxième volume de la trilogie : Le Voleur. Claire North délaisse le XVIIème siècle, Venise, et Thene son héroïne peu ordinaire pour nous emmener à Bangkok en 1930 où Remy Burke se retrouve embarqué dans une immense partie de cache-cache dont le territoire de jeu n'est rien d'autre que la Thaïlande.



Autre époque, autre ambiance mais toujours autant de plaisir (si ce n'est plus !) de retrouver la Maison des Jeux et ses parties extraordinaires. La construction du Voleur est identique à celle du Serpent : des chapitres courts et rythmés, des personnages truculents, un récit immersif très visuel et ce narrateur inconnu qui semble dominer le jeu, le comprendre mieux que quiconque et qui n'hésite pas à interpeller le lecteur ou à commenter les faits et gestes des différents protagonistes.



Tout commence par une soirée arrosée et un défi lancé au coeur de la Haute Loge de la Maison des Jeux. Le lendemain matin, Remy Burke, avec une gueule de bois carabinée, découvre qu'il a accepté de participer à une partie de cache-cache contre Abhik Lee. Lui, l'Européen de près de deux mètres doit se cacher au coeur d'un pays qu'il connait mal, sans avoir beaucoup de ressources, alors que son adversaire, un natif possède une solide connaissance des lieux et de nombreux contacts au sein des sphères d'influences. La partie semble déséquilibrée voire faussée, mais le jeu et les enjeux vont bien au-delà de nos deux protagonistes. Une atmosphère mystérieuse plane sur cet immense jeu de pouvoirs, le flou persiste sur les intentions des uns et des autres. D'autres parties se jouent en amont et il est difficile de savoir qui sont les joueurs, qui sont les pièces, qui se joue de qui, chacun croyant être maitre de son destin sans se rendre compte qu'il n'est peut-être que le pion d'une autre partie.



Claire North mène avec maestria son récit. Ce deuxième volet à l'instar du premier opus est une réussite totale. Ne nous reste plus qu'à attendre le début d'année prochaine pour découvrir Le Maitre, troisième et dernière novella de cette exceptionnelle trilogie.




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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Extrait de ma chronique :



"C'est en effet un style de bonimenteur, dont le sérieux peut parfois interroger ; mais quoi de plus approprié pour un ouvrage qui parle avant tout de jeux, et de leur impact secret sur nos vies ? quoi de plus approprié aussi, comme le fait remarquer Stéphanie Chaptal, pour une histoire qui recourt aux "intrigues vénitiennes camouflées derrière des masques, comme des pièces de théâtre" ?





Ceci dit, tout comme le style filmique en apparence froid de Kiyoshi Kurosawa n'empêche pas l'émotion de survenir, en dépit ou peut-être à cause de cette froideur même (voir Real), la narration distanciée de Claire North, écho de la façon dont l'héroïne essaye de tenir ses émotions à distance, parvient souvent à nous toucher, pour peu que nous soyons capables de lire sous la surface des choses.





Plus précisément, l'émotion naît des rapprochements que nous sommes capables d'effectuer entre deux passages, en apparence bénins mais en fait cruciaux pour l'évolution de l'héroïne, par exemple page 12 ("elle ne chanta plus jamais") et page 63 ("en attendant, Thene fredonne à voix basse la berceuse de sa mère – presque sans le remarquer")."
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Touch

Touch est dans la lignée des 15 premières vies d'Harry August. Construction du livre comprise. Comme si l'autrice avait voulu explorer l'immortalité de ses personnages de différentes manières.

J'ai beaucoup aimé le concept, celui de naviguer fe corps en corps pour qui n'en possède plus.

J'ai eu du mal à suivre parfois, quand on revenait vers certains êtres (mais c'était "elle"?) (retour rapide dans les chapitres:oui) (aaaaaaah) , peut-être parce que prenant moins de temps pour lire, il est resté en cours un bon moment et mon esprit a oublié.

J'ai beaucoup moins aimé la trame principale que j'ai trouvé faiblarde et peu intéressante (et surtout terminée trop abruptement). Dommage, les personnages, leur univers, méritaient mieux.

Néanmoins j'aime toujours autant découvrir les écrits de Claire Catherine North Webb et c'est avec plaisir que j'accueillerai le prochain volume qui tombera entre mes mains.
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Un livre original dans son thème et dont j'ai apprécié la finesse d'écriture. L'auteure à la bonne idée de limiter le nombre de pages donnant ainsi plus de force à son récit. La sérénissime est le lieu idéal pour servir de plateau à ces intrigues aux enjeux majeurs. "Le jeux est tout". Frustration quand même car on aurait aimé plus d'explications sur La Maison des jeux. Impatient de lire les suites. Comme quoi on peut toujours être surpris dans ses lecture.
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

La Maison des Jeux est une trilogie de novellas de Claire North (l’autrice entre autres des Quinze premières vies d’Harry August ou de Touch) publiée dans la collection Une-Heure-Lumière du Bélial. Le premier opus, Le Serpent, est sorti ce mois-ci, les deux autres arriveront prochainement.



La Maison des Jeux, comme son nom l’indique est un immense plateau de jeux où l’on découvre les règles et les limites au fur et à mesure de la lecture.



Le Serpent premier tome de La Maison des Jeux c’est avant tout une ambiance, celle de Venise au début du XVIIème siècle, emplie de secrets et de mystères.



Avec Le Serpent, La Maison des Jeux est un récit politique, un jeu d’influence et de pouvoir, une histoire simple et complexe à la fois.



La Maison des Jeux, c’est une narration originale où le lecteur est pris à parti, où il est un personnage à part entière à qui l’on s’adresse et à qui l’on explique les tenants et aboutissants tout en le laissant dans l’ombre.



La Maison des Jeux est un récit immersif, visuel, où les chapitres courts rythment l’histoire ou plutôt devrais-je dire le jeu.



La Maison des Jeux, c’est une galerie de personnages plus truculents les uns que les autres, où chacun joue sa partition, sa petite partie individuelle au sein d’un ensemble qui le dépasse.



La Maison des Jeux, c’est une héroïne principale, intelligente-ingénue, manipulatrice et manipulée, forte et faible à la fois. La pièce maitresse du jeu ou un simple pion ? Allez savoir.



La Maison des Jeux : 1. Le Serpent est un texte somptueux, magique, une des plus belles réussites de la collection.






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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Après la saga des Molly Southborne, la collection Une-Heure-Lumière s’essaie de nouveau à la publication d’une série. Ce coup-ci, l’affaire est clairement indiquée en couverture avec un tome publié par an jusqu’en 2024.

Rassurez-vous, si La Maison des Jeux de Claire North forme un ensemble cohérent, à chaque volume correspond une période particulière. Et le premier, Le Serpent, peut se lire comme une histoire indépendante.

Le récit se situe donc à Venise en 1610. Guidés par un narrateur similaire à la voix off des documentaires animaliers, nous y suivons le parcours de Thene. Mal mariée trop jeune à un homme plus vieux, violent et flambeur, elle le suit nuit après nuit dans la Maison des Jeux où il la force à le regarder dilapider sa dot. Thene se met alors à jouer à son tour, mais elle gagne plus souvent qu’elle ne perd. Elle est repérée par les dirigeants de la Maison, qui lui propose d’intégrer un cercle privé où les parties se jouent avec des pions humains et où les enjeux sont le pouvoir, la liberté et la vie elle-même.

Ce parti-pris de raconter à distance l’histoire peut soit rebuter soit séduire le lectorat. Personnellement, j’ai apprécié ce regard extérieur et ce recul qui correspondent à l’image que je me fais des intrigues vénitiennes camouflées derrière des masques, comme des pièces de théâtre.

Le jeu en lui-même est une sorte de partie de cartes géantes à quatre joueurs (avec des pions nommés comme le tarot de Marseille). Il a pour but de placer quelqu’un à l’une des plus hautes magistratures de la ville. Tous les coups sont permis sauf attenter directement à la vie des autres joueurs. Et il est fortement déconseillé de tricher. Pour nous, c’est surtout l’occasion de suivre l’évolution de Thene, femme meurtrie obligée de cacher ses sentiments, se battant pour obtenir une liberté où elle ne sera pas « fille de… » ou « femme de… » Mais sera-t-elle toujours elle-même ? Sera-t-elle prête à aller jusqu’au bout de la partie ? De manipulatrice, n’est-elle pas non plus manipulée ? Parce que la Maison des Jeux s’ouvre à différentes époques et différents lieux à la fois, les parties qu’elle réserve à l’élite de ses joueurs ont souvent des conséquences fantastiques sur eux qu’ils gagnent ou que, perdants, ils soient relégués à l’état de simples pions.

Et pour la lectrice ? J’ai particulièrement apprécié cette première manche, et je me suis laissée happer par la musicalité du texte et la mécanique de précision de sa narration. Je serai présente pour la partie suivante.
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La soudaine apparition de Hope Arden

Perfection, une sorte de Siri / Google now dont l'unique objectif est de vous faire atteindre la perfection. Il connait tout de vous, même si vous avez coché les clauses de confidentialité. Tous vos déplacements, loisirs, courses, travail sont analysés, traités et Perfection vous conseille la bonne marche à suivre pour atteindre l'élite mondiale du sourire ultrabright et de la peau tannée par les meilleures UV de la planète. Mais gare à vous si vous décidez de ne pas suivre ses conseils ou avez un compte en banque un peu juste.

Mais Perfection croise sur sa route Hope Arden, jeune femme qui souffre d'invisibilité. Vous l'oubliez dès que vous détournez le regard. Et Hope a l'espoir que cela change.



Le sujet du livre avait tout pour m'intéresser : les conséquences des nouvelles technologies, dont les suggestions et l'anonymat d'internet, sur nos modes de vie. Une déclinaison du concept d'invisibilité sociale dans nos sociétés, une interrogation sur la conformité, la société.

Mais cela ne fait pas tout. Des personnages, interactions binaires : la solitaire fuyant la solitude; le frère qui corrompt le projet de sa soeur; le voleur tombant amoureux du policier qui la traque, un méchant pas si méchant... Ajouter y les états d'âmes fluctuants et tirants en longueur de l'héroïne.

Pas d'analyses poussées sur le web, pas d'explications scientifiques. Sur les réseaux, je vous conseille le très bon Les affinités de Robert Charles Wilson.

Catherine Webb nous parle du World Wide Web, construit son récit comme une séance de surf : on passe d'un événement à un autre, du passé au présent, d'un lieu à un autre. Bonne idée mais qui cache malheureusement une intrigue faiblarde. L'auteur doit s'en apercevoir, revient à la moitié du livre à un récit chronologique et tente de relancer l'histoire en basculant dans l'espionnage.

Pour faire bonne figure, entrecoupez les paragraphes de mantras, aphorismes digne de la méthode Coué, et donnez la définition de chaque mot (l'héroïne ayant passé une partie de sa vie dans une bibliothèque !).

Je comprends la démarche de l'auteur mais cela n'a pas fonctionné sur moi.



Trop de gnangans. Trop de bons mots. Trop de politiquement correct. Trop de visites. Trop de superficialités. Trop de religiosité.

Hope Arden est une voleuse-hackeuse sans scrupule. Un autre personnage rappelle le courant anarchiste insurrectionnel. Un pamphlet anarchiste contre la société ? Non, rassurez vous, à la fin, la morale est sauve. Ouf !

Ceci dit, Catherine Webb a atteint son but, trois jours plus tard, j'avais déjà tout oublié de l'histoire de Hope Arden. Comme quoi, il y a une chance pour les mauvais souvenirs.

J'avais adoré Les quinze premières vies d'Harry August, j'ai détesté La Soudaine Apparition de Hope Arden.


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Du bout des doigts

Kepler est un fantôme, il vit dans la peau d'autres gens, il habite le corps d'inconnus et le quitte plus ou moins vite, sans leur faire de mal, ni leur laisser le moindre souvenir. Sautant d'un corps à l'autre par simple contact, d'une vie à l'autre, homme-femme, jeune-vieux, riche-pauvre en fonction du désir et/ou des besoins. Cela a commencé dans une ruelle sombre, le jour où il fut tué. Tendant la main vers son assassin, il se retrouva à contempler son propre corps par les yeux de son meurtrier. Aujourd'hui on essaie de l'éliminer et on tue ses hôtes, Kepler ne sait pas qui cherche à le tuer ni pourquoi mais il compte bien le découvrir.



Ce roman magistral qui oscille entre thriller fantastique et polar n'est pas d'une lecture facile, il faut quelques pages pour entrer dans l'histoire et comprendre le mécanisme de l'écriture. Malgré de nombreux flash-back et d'incessants changements de corps donc de points de vue, la lecture reste fluide. A chaque instant, on sait où on est, qui on est. A aucun moment le lecteur n'est perdu dans l'histoire ce qui est un atout du livre. Les chapitres relativement courts donnent de la vie au livre et en font un très bon page-turner. De plus c'est un roman intelligent qui nous amène à nous poser des questions sur l'identité et la réalité du moi.



Après Les quinze premières vies d'Harry August, ce deuxième roman de Catherine Webb, publié sous le pseudonyme de Claire North, est un énorme coup de cœur.
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Les quinze premières vies d'Harry August

Voici une lecture sur laquelle il m’est bien difficile d’émettre un jugement définitif. Encore quelques heures après avoir tourné la dernière page, mon impression reste mitigée. Car bien que m’étant plongé avec grand enthousiasme dans ce roman dont le résumé m’avait immédiatement fait penser à l’œuvre géniale de Ken Grimwood « Replay », j’éprouvai vite une certaine pointe de déception. Du moins au départ. La première moitié du roman n’est tout simplement pas parvenue à m’emballer. J’ai trouvé les événements rapportés ainsi que leur écriture un peu trop simpliste et « raplapla ». En gros, sans grand intérêt, notamment de par son manque de piment. Je n’ai ni trépigné d’impatience en attendant de connaître la suite, ni éprouvé grande émotion. Heureusement cela change après les 200 premières pages (voir un peu plus) ou l’histoire prend un tout autre tournant et parvient à tenir le lecteur en haleine. Et cela jusqu’au dénouement que j’ai trouvé particulièrement touchant. Plus que surprenante, la fin laisse cependant un léger sentiment d’inachevé. Car de nombreuses questions restent sans réponses entre autre sur le devenir d’Harry ainsi que de l’ensemble de ses semblables. Une lecture donc que je qualifierais malgré ma déception du départ d’agréable, sans prise de tête, notamment grâce au style fluide quoique « banal » de l’auteure. Les chapitres sont relativement cours, ce qui épargne au lecteur de se perdre dans une masse de détails de toute façon peu présents. De ce fait, ça va vite et le lecteur n’a que peu d’occasion de souffler au cours de cette quête de vérité à travers les nombreuses vies d’Harry. Cela tombe bien car la fin du monde approche, ce qui laisse peu de temps pour tergiverser. Ce roman que l’on peut sans hésitation mettre dans la catégorie SF n’est donc certes pas le nirvana (du moins pas le début) mais reste toutefois divertissant de par un suspens de plus en plus grandissant mais surtout de par l’évolution de la relation plus que complexe entre Harry et Vincent. Un bouquin que je n’aurais très certainement pas eu l’occasion de découvrir avant un bon moment sans Babelio ainsi que les Éditions Delpierre qui ont eu la grande gentillesse de m’envoyer cet ouvrage à chroniquer. Je les en remercie chaleureusement.







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La Maison des Jeux, tome 2 : Le voleur

Et bien je l'aime beaucoup cette maison des jeux. Aurais-je le cran d'y participer ? Que mettrais-je alors en jeu ? Je ne sais pas, mais je me régale lors de mes lectures.



Après un premier tome très stratégique, ici on assiste à un jeu assez différent, une simple partie de cache-cache. Mais rien n'est jamais simple, surtout à la maison des jeux. Face à un stratège qui possède des cartes puissantes, notre protagoniste a peut-être une force à faire valoir, les relations humaines.



J'ai beaucoup aimé ce deuxième tome, le cadre est complètement différent mais cela ne nous perd pas, certaines choses se raccrochent au premier tome et à ce que l'on peut imaginer du tome 3. Le jeu du tome 2 peut sembler bateau et pourtant j'ai eu plaisir à le suivre, j'ai évidemment penser à Running Man de Stephen King / Richard Bachman, j'adore ce genre d'intrigues et le cadre de la maison des jeux avec ces joueurs, leurs cartes, leurs motivations secrètes, m'a beaucoup plu. Les personnages également sont très réussis, et j'espère les retrouver (enfin, une partie) lors du dernier tome.



Bref c'est encore une très belle surprise et je vais me dépêcher de lire le tome 3.
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Sweet Harmony

Voici une novella dérangeante et malaisante en ce qu'elle pointe du doigt des dérives sociales bien réelles d'une manière implacable.



Nous suivons Harmony et sommes témoins de sa descente aux enfers dans une alternance entre passé et présent, ce qui renforce encore le propos. À Londres, à une époque proche de la nôtre, la santé est régie par une nanotechnologie et on peut acheter des extensions pour paraître plus beau, pour ressentir plus de choses etc. Évidemment ça a un coût et celui-ci augmente très vite, trop vite. Un crédit par ci, un crédit par là et voilà Harmony prise dans une spirale infernale connue malheureusement de beaucoup de gens...



Sweet Harmony est glaçant en ceci qu'elle met en avant toute la pression quotidienne à être beau, à bien présenter, parce qu'être beau offre des avantages. Elle montre à quel point il est facile de se laisser endoctriner. C'est violent et si réaliste qu'on referme le livre avec un malaise palpable...



Et ça, c'est dû au talent de Claire North pour raconter des histoires.
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Une lecture étonnante !

Je n'ai tout d'abord pas accroché au style et pendant la majorité de ma lecture, je ne savais pas quoi en penser... C'est un livre que je ne conseillerais pas aux personnes qui aiment tout comprendre car il faut sacrément accepter de se laisser porter.

Beaucoup d'éléments m'ont fait penser au Cirque des rêves d'Erin Morgenstern (que j'avais adoré) et ça a pas mal renforcé mon intérêt.

Finalement c'est une bonne lecture et je serais curieuse de lire les autres tomes. L'histoire est très riche, intriguante et complète bien que le roman soit très court.
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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Ce roman avait tout pour me plaire sur le papier. La couverture est magnifique mais, parce que oui il y a un mais... et pas un petit.

Je suis passé à côté de cette lecture.

Plusieurs choses m'ont dérangé, la narration à la 3ème personne qui met trop de distance. Je n'ai pas réussi à me sentir "impliquée". Le personnage de Thene ma totalement laissé de marbre.
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Ce roman est pour le moins déstabilisant. L’écriture est hachée, l’auteure bien souvent ne finit pas ses phrases, parfois il n’y a pas de point à la fin des phrases, pas de virgule dans les phrases, pas de majuscule en leur début… l’auteure enchaine dans un même chapitre plusieurs temporalités, mêle les personnages de plusieurs temporalités les uns aux autres, … le lecteur n’a plus qu’à bien s’accrocher …



Qu’est ce donc que cet objet littéraire non identifié ? En fait, un roman de dystopie assez original et glaçant.



Nous sommes dans un futur proche, en Angleterre. Tout a été privatisé, même la vie des gens. Tout a une valeur ou pas, un coût ou pas, tout se monnaye.



Théo Miller travaille dans une agence où il est chargé d’auditer le prix des délits et crimes, en fonction de la valeur des choses, des biens et des personnes.



Tu as tué ta belle-mère ? Très bien. En fonction de la valeur de celle-ci, de sa production ou non dans la société, une valeur va être attribuée à sa vie et le coupable devra payer la somme évaluée pour échapper à la prison. Si ta belle-mère était vieille et coutait une retraite à la société sans que dans son quotidien elle contribue à l’économie du pays et bien la somme à payer ne sera pas très élevée… Ca fait réfléchir ? Non ? Glaçant…



Théo fait son travail consciencieusement. Mais, un jour, le voici devoir évaluer le prix d’une amie d’enfance assassinée… Pourquoi a-t-elle été assassinée ? Théo va enquêter et se retrouver mêlé à une histoire bien complexe qui va à la fois le renvoyer à sa propre histoire et qui pourrait bien faire trembler le fonctionnement du pays et ses dirigeants.



C’est un futur proche, possible, glaçant que l’auteure nous présente et dans lequel elle déploie son histoire.



Bien que j’ai eu beaucoup de difficulté à suivre et à accrocher à la façon qu’a l’auteur de structurer son récit, c’est un roman atypique qui mérite que l’on s’y intéresse. C’est complexe, bien souvent obscur, mais pas inintéressant.



Ayant déjà lu plusieurs romans de Claire North qui m’avaient beaucoup plu, ce fut la raison pour laquelle je n’ai pas abandonné celui-ci. Mais bon… roman difficile d’accès et difficile à suivre. Je vous aurais prévenus : )

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La Maison des jeux, tome 1 : Le serpent

Et si le monde et la politique n'était qu'un jeu ? Ou plutôt plusieurs partis de jeu en simultané où l'enjeu serait d'ordre politique, économique, voire vital.

C'est ce que propose de manière originale ce premier tome de fantasy de la Maison des jeux. Ce roman est brillant.



Venise : 1610. Mariée à un homme qui a liquidé sa dot et tout son argent, Thene se retrouve à jouer dans la maison des jeux. Elle joue si bien que peu de temps après elle est conviée dans une partie de jeu sélective en grandeur nature, opposant 4 joueurs.

Tel une partie d'échec, nous pouvons admirer la stratégie des personnages, voir évaluer la qualité de leur jeu, les coups portés plus ou moins fatals. L'unique règle : interdiction pour les joueurs de s'entretuer, ce qui laisse encore beaucoup d'autres possibilités.



Tant d'éléments qui gravitent autour d'une question fondamentale : pourquoi joue t'on ? Les joueurs sont-il eux même les pions d'une plus grand partie ? Tant de questions qui donnent envie de lire le second tome.



Le récit est prenant et finit en apothéose. Le narrateur suit les stratégies des personnes en faisant preuve d'un voyeurisme intéressant.

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Le chant des déesses, tome 1 : Pénélope, Reine ..

Avec sa série Le chant des déesses, l’autrice, Claire North, nous propose de découvrir l’histoire d’une de ces femmes oubliées : Pénélope, la femme d’Ulysse, qui a attendu le retour de son mari durant près de vingt ans, alors que ce dernier est parti pour la guerre de Troie. Une guerre qui va durer dix ans, et il faudra encore dix années de plus à Ulysse pour retrouver le chemin d’Ithaque. Des années durant lesquelles Pénélope va user de nombreux stratagèmes pour ne pas avoir à reprendre un époux alors que la plupart de ses conseillers lui annoncent qu’Ulysse est surement mort, et qu’elle doit se remarier pour protéger le royaume.



Pénélope, la femme serviable et dévouée, qui va attendre sagement son mari, alors que ce dernier ne va pas hésiter à vivre plus d’un amour durant son périple. Aaaaaah, les douces joies des mythes antiques…



L’Histoire ne retiendra que le nom d’Ulysse et de son Odyssée, lui qui obtiendra toute la gloire, poursuivant ses aventures, trompant sa femme, et cherchant sa propre renommée. Mais, dans ce livre, Claire North remet la lumière sur les femmes d’Ithaque et sur Pénélope, qui, durant près de vingt ans, aura tout fait pour protéger le trône de son mari tout en maintenant la politique de son pays, subvenant aux besoins de son peuple malgré les luttes, les attaques et bien d’autres choses, et à qui, finalement, Ulysse doit tout.



J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman une fois les premiers chapitres passés, plantant le décor mais étant assez complexes à prendre en mains. Car l’histoire de Pénélope est racontée par la déesse Héra sans que, pour autant, le fabuleux n’intervienne. L’autrice s’en tient aux faits et nous dévoile une histoire crédible sur la façon dont Pénélope a dû diriger son île sans argent, sans hommes en âge de travailler (les autres ayant tous suivis Ulysse parti pour Troie), sans véritables alliés, tout en se protégeant de la myriade de prétendants qui voudraient l’épouser pour mettre la main sur ce royaume, sa couronne et ses prétendues richesses, mais aussi des pillards qui attaquent ses terres.



J’ai aimé découvrir l’histoire de ces femmes à travers les yeux d’Héra, elles qui sont restées chez elle pendant que leurs maris sont partis à la guerre et qui ont dû prendre les choses en main. Héra, déesse du mariage et protectrice des femmes, parle de ces dernières avec amour, comme une mère parlerait de ses enfants. On voit leurs actions à travers son doux regard et on ressent parfaitement la fierté d’Héra dans leur force et leur chagrin, dans leurs échecs ou leur malheur.



Il y aurait encore de nombreuses choses à dire et à analyser sur cette histoire. La principale étant que l’autrice nous livre ici une très belle interprétation de l’Odyssée d’Homère à travers les yeux d’Héra et de Pénélope. C’est aussi lumineux que sanglant, avec des luttes de pouvoir brutales tout en étant délicieusement subversif. J’ai déjà hâte de voir ce que Pénélope fera par la suite !
Lien : https://aliceneverland.com/2..
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