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Citations de Cécile Chartre (91)


Ils sont tous là, papa. Tous, pas un qui manque. Ils sont tous là, et qu'est-ce que je me sens seul !
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Malade de me sentir vraiment trop nul, tout le temps. Malade de garder mes soucis rien que pour moi. De n’en parler à personne. Personne d’humain, je veux dire.
Alors je me suis lancé. J’ai parlé à Louna. Ça m’a fait drôle au début, parce que je n’ai pas l’habitude de lui raconter ma vie. Et je n’ai surtout pas l’habitude qu’elle m’écoute. Mais tant pis. Après tout, qu’est-ce que je risque, à part qu’elle se moque de moi ? Et qu’elle retourne dans sa chambre en rigolant comme une baleine ?
Mais Louna ne rigole pas. Elle est là, penchée sur moi, attentive à mes mots. Mes mots qui parlent de mon amour pour Lisa. Lisa qui ne comprend rien à moi. Et moi qui ne comprends rien à elle.
Elle ne m’a même pas laissé finir, cette malpolie. Elle s’est redressée comme si elle avait déjà tout saisi. Elle a pris son air super énervant de grande sœur qui a lu des livres jusqu’à la fin et elle m’a dit que mon histoire, elle est vieille comme le monde. Elle a rajouté que je viens de mettre le doigt sur le big problème entre les hommes et les femmes. Celui qui fait qu’on a tant de difficultés à se comprendre, depuis 52 avant Jésus-Christ. Au moins.
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Elle avait le droit, elle, de rester avec toi, un petit peu, pour ne pas trop te fatiguer. Mais tu étais fatigué, papa. Ta fatigue se lisait dans les yeux de maman.
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Tout a commencé devant le panneau des petites annonces, au Shopi du coin. Jusque-là, on ne peut pas dire que c'était la joie, mais ça allait encore à peu près. C'est juste après que tout a basculé. Et que je suis devenu un meurtrier.
Non, ça n'allait déjà pas super bien. Mais qui aurait pu prévoir à quel point la situation allait pouvoir encore empirer ? En tout cas, pas moi. Magali et papa non plus, d'ailleurs. Et, à en juger par leurs sourires débiles et les bisous dégoûtants qu'ils se faisaient en se croisant dans l'appart, il faut croire qu'ils étaient même super contents d'être là, les inconscients.
On venait tout juste de déballer nos valises, dans notre petite location face aux sommets même pas enneigés. Après une année de pots d'échappement et de grisaille en tout genre, ils avaient encore une fois décidé de venir «se décrasser les poumons» dans ce trou paumé. Désolé pour ceux qui habitent là toute l'année, mais j'ai pas d'autre mot pour qualifier cet endroit. Comment vous appelleriez ça, vous, un village dans lequel la seule attraction consiste à marcher comme des tarés ? Y a pas à tortiller, c'est un trou paumé, et puis c'est tout. Son nom est Saint-Blédos-le-Pied-Joli. Et c'est ici que j'ai vécu les pires moments de mon existence.
Je croyais que pour un garçon de 13 ans, j'en avais déjà eu pas mal, des pires moments. Je m'étais fourré le doigt dans l'oeil. Alors, si la stupide envie de venir visiter le coin vous prenait, je ne pourrais que vous conseiller de passer votre route et d'oublier ça très vite, si vous ne voulez pas vous attirer des ennuis.
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Parce que des fois, à trop vouloir bien faire, on fait tout mal. Et on passe complètement à côté de l’essentiel.
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Alors il ont continué avec leur Pyjaman. Ils ont dit que j'étais un super héros. Le superhéros de la télécommande et du canapé, et que ma mission, c'était de sauver l'humanité de Derrick et de Julien Lepers.
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Et puis on se quitte. Et moi, je pédale jusqu'à l'appart, le cœur léger, le nez au vent. Mes joues me brûlent. Elle y a déposé ses lèvres. Et je ne veux plus les laver jusqu'au mercredi d'après.
Et je crois que, dans ces moments-là, je suis presque heureux, papa. Oui, presque heureux, malgré toi.
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Et je n'avais pas pu garder cet amour pour moi, il était trop gros, il débordait trop pour passer inaperçu. Je m'étais mis à dessiner son visage partout, sur mes cahier, les tables, les murs. Ses longs cheveux noirs, ses yeux en amandes, sa bouche en forme de cœur, je les connaissais parfaitement. Je pensais à elle tout le temps.
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Et vous ne vous êtes plus jamais quittés [ses parents], jusqu'à ce que toi, tu n'aies plus eu la force de l'enlever tout seul, ce pyjama. Et ça, ça n'a plus fait rire personne.
Aujourd'hui, ton pyjama, il n'y a plus que moi pour le porter.
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Mais elle aussi, elle possédait quelque chose à laquelle elle tenait énormément. Quelque chose dont elle ne se serait séparée pour rien au monde, et qu'elle avait réussi à te cacher jusque-là : un vieux chat tout pourri.
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Des fois dans la vie, il n’y a pas pire ennemi que nous-mêmes
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Colette ne parlait plus. Elle aimait, c'est tout.
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Ramon et moi, nous en sommes là. Lui bien calé sur mes genoux. Moi bien installé au fond du canapé. Oui, je sais, il y a des mercredis après-midi plus palpitants que ça. Mais on n’a pas trouvé mieux à faire.
Et puis il faut qu’on cause tous les deux. Ouais, on a plein de trucs à se raconter de garçon à chat. Surtout moi. À commencer par ma matinée super pourrie à l’école. J’ai encore été puni chez le directeur. Et puis je n’arrive pas à me faire des copains. Quant aux copines, n’en parlons même pas. Je passe mon temps à faire le malin auprès de Lisa. Lisa plus belle que ça tu meurs. Lisa qui fait battre mon cœur.
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Brouzouf : Expression pour désigner une somme d'argent. Terme souvent employé par les contemporains de Toutankhamon. Synonyme : Thune, flouze, blé, pognon, pépettes. Du fric quoi. Exemple : Aaaahh si seulement j'avais des brouzoufs !
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« Bon, ce qui me plaisait le plus dans cette histoire, c’est qu’elle nous considérait comme de « vrais gens », Colette et moi. À croire que même si on a une vie complètement bizarre, avec de vraies failles sismiques à l’intérieur, on est toujours le « vrai gens » de quelqu’un. C’était plutôt rassurant, d’autant plus que je commençais sérieusement à douter de ce que nous étions réellement. »
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C’est l’histoire d’une famille très paisible sauf quand c’est l’anniversaire de leur mère. A chaque fois que c’est son anniversaire elle râle car elle dit qu’elle vieillit. Même quand on lui offre un gâteau elle ne veut pas que il y ait son âge elle veut qu il n y ait que deux bougies, comme quand elle était petite. Pour éviter tout ça le père décide de créer un joyeux ornithorynque comme ça tout le monde peut choisir sa journée.

Je lui mets la note de 5 étoiles car il est facile à lire,pas très long et l’histoire est agréable et marrante.
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Il y avait ce ballon qui traînait dans un coin de la cour. Il était tout seul. Tout rond. Et oublié de tous. Je n’ai jamais aimé ça moi, les ballons ronds oubliés. Et celui-là m’a fait particulièrement de la peine. A bien y regarder, il me ressemblait un peu. Comme moi, personne ne s'intéressait à lui. Et comme moi, il ne se dégonflait pas pour autant. Enfin, il essayait. Parce qu’au fond, il ne devait pas se sentir super bien.
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Il y a des bonheurs qu'on ne peut pas raconter, comme celui d'être grand-mère.
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mon moment préféré est le moment où il sont sur la route pour aller au plateau de jeu et elle est rejeter car elle est trop vielle.
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Il nous restait environ trente minutes avant d'arriver à Montpellier. Les trente minutes les plus longues de notre vie. Toutes les secondes et les minutes et les heures passées avec Amandine et Vanessa et toutes les autres filles que je fois me coltiner à longueur de temps, c'est rien à côté de ça.
Colette était restée en position bouche ouverte. Elle avait calé son dos sur le fond de la banquette, la main posée sur la poignée de la portière. Prête à sauter en route. De mon côté, ce n'est pas plus brillant.
Je surveillais Raph du coin de l'oeil, au cas où il aurait l'idée de faire un truc irréparable. Style foncer à toute vitesse dans un platane parce qu'il venait de se rendre compte qu'Alix n'existait pas pour de vrai. Il avait vu dans nos yeux qu'on n'y croyait pas, à son histoire. Et il avait compris qu'il était seul. Terriblement.
Et alors qu'on abordait l'entrée de la ville, il y a eu un grand bruit derrière. Le style de bruit que peut faire une grand-mère quand elle se jette sur un truc et qu'elle tape de toutes ses forces dessus avec le talon de sa chaussure.
Raph a pilé direct, et a demandé d'une voix tremblotante :
- Vous faites quoi madame ?
- C'est rien c'est rien, a dit Colette qui donnait encore des petits coups de chaussures histoire d'être sure. Il y avait une grosse bestiole dans votre voiture. Une espèce de bête poilue avec une grosse queue derrière. Beurk, dégoûtant !
p. 43-44
(Citation choisie par Eren)
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